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01/06/2012

Hécate et les Amants de Mory

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J'ai lu sur l'excellent blog d'Hécate, le fil d'archal, un article intitulé  : Gothic les Amants de Mory de Laure Fardoulis. Les impressions d'Hécate sur des ouvrages toujours très originaux sont tellement intéressantes que, souvent, elles suffisent à mon bonheur. Son évocation de Gothic était si puissante et me faisait entrevoir une si belle symbolique alchimique que j'ai acheté  ce petit livre d'une centaine de pages (12 euros) . J'ai lu, puis relu, plongeant chaque fois dans un chaudron brûlant.

Je n'écrirai pas un "article" sur ce livre car je suis loin d'avoir le talent d'Hécate pour ce genre d'exercice mais je vous dirai simplement que, telle Pandora l'héroïne, j'ai été "diluée" par cette oeuvre de Laure Fardoulis. Allez chez Hécate et vous vous ferez une idée des raisons de mon envoûtement ...

Ariaga

28/04/2012

La vie après la mort

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Cela fait aujourd'hui deux ans que mon amour, mon compagnon, a pris le train sans retour pour le voyage de l'autre côté de la vie.

Je l'envie car maintenant il sait, il voit, il comprend.

Et moi ? Je laisse lentement se détériorer mon corps et mon esprit dans un cocon d'évitement de la souffrance. Je n'avance pas, je suis plus morte que lui.

Ce matin, je sens comme une présence irritée, déçue : celle de celui qui m'aimait forte, de celui qui a compté sur moi pendant tellement longtemps pour l'aider à porter le poids de lourds handicaps.

Alors ... je vais accepter, pleurer toute la journée, laisser la douleur m'envahir, me vider, et puis, quand l'apaisement viendra, je vais, seule et confiante, reprendre le voyage de la vie. Pas dans un grand train, un petit vélo suffira, mais je pédalerai joyeusement pour que cette vie après la mort de l'autre ait enfin un sens.

Ariaga

10/04/2012

Le jardin de l'Alchimie Spirituelle

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Nos pensées sont semblables à un jardin où pousseraient des fleurs, des fruits , des légumes mais où de larges espaces seraient occupés par d'envahissantes mauvaises herbes.

Le but de l'alchimie spirituelle est non seulement d'entretenir ce jardin pour que les mauvaises herbes ne gagnent pas du terrain sur les les parties bien entretenues mais de remplacer progressivement ces mauvaises herbes par des fleurs et des plantes. Cela veut dire remplacer les pensées négatives, par des pensées positives. Par exemple des pensées de ressentiment par des pensées de pardon, des pensées de haine par des pensées d'amour. Cette transmutation est lente, difficile c'est une Oeuvre.

Nous somme libres de nos pensées, c'est même notre plus grande liberté. À nous de les cultiver, de savoir arracher les mauvaises herbes pour avoir le plus beau jardin intérieur possible.

Ariaga

Vous pouvez lire sur l'autre blog une texte intitulé : Une note de musique.

 

20/03/2012

Rêve d'étoile

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L'homme solaire

Flamme luisante et dévorante

La femme lunaire

Fraîcheur humide et verdoyante

Se sont unis fusion sublime

Copulation ultime

Et dans le vase rempli d'amour

A explosé l'Unique Étoile !

Ariaga

 

Vous pouvez aussi lire sur l'autre blog un texte intitulé Étienne Perrot et la loi de l'amour.

11/03/2012

est-ce cela l'amour ?

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Avec un inconnu

prendre un chemin inconnu

pour aller vers l'inconnu

est-ce cela l'amour ?

 

Se séparer de l'avoir

ne pas craindre les trous noirs

devenir un boomerang

en voyage entre deux mondes

Est-ce cela la mort ?

Ariaga

 

Vous pouvez lire sur l'autre blog un texte intitulé : Le C.G.Jung qui m'a séduite.

 

04/02/2012

Nietzsche refoule les forces féminines

rouge feu.jpg

Suite des quatre précédentes notes.

  Sur le plan conceptuel il existe, en dépit des concordances, une différence de nature entre le Soi Nietzschéen et le Soi Jungien. La ressemblance est manifeste quand il s’agit de présenter le Soi comme le grand organisateur, celui qui oeuvre dans les profondeurs de la psyché. Jung ne pouvait qu’adhérer à la vision de Nietzsche, dans Ecce homo, d’une conscience comparée à une “surface” sous laquelle oeuvre une force organisatrice. Mais, une fois de plus, il va faire à Nietzsche le reproche de ne pas “actualiser” une pensée demeurant  dans les hauteurs alors qu’elle est censée glorifier la Vie et la Nature. Le Soi du Zarathoustra dans le discours intitulé "des contempteurs du corps",  ce “maître du Moi”, ce “sage inconnu" était assimilé à la vie du corps, à la joie d’une harmonie avec la pure nature. Or, selon Jung, (Correspondance, T5,p.41) la tentative de Nietzsche pour donner son sens au Soi :
Resta un météore qui ne rejoignit jamais la terre, puisque le conjunctio oppositorum  n’eut pas lieu, et surtout ne put avoir lieu”.

    La raison de cet échec de Nietzsche fut tout d’abord le refus de la reconnaissance de l’ombre, déja évoquée, et la quasi occultation de l’élément féminin, en tant que pôle opposé.
    Le surhomme, projection du Moi surdimensionné, se dresse contre l’”homme le plus laid”, cet homme “ordinaire” et souvent peu glorieux qui est en chacun de nous. Comme l’écrit Jung dans Mysterium conjonctionis, l’oeuvre majeure des dix dernières années de sa vie (T1,p.303) :
On ne consent pas à voir l’ombre ; celle-ci doit être niée, refoulée, ou gauchie en quelque chose qui sorte du commun. Le soleil est toujours éclatant et toutes les choses renvoient son éclat. Aucune place n’est laissée aux faiblesses qui portent atteinte au prestige.”
 C’est une quasi divinisation du Moi qui va désormais être le réceptacle de toutes les qualités, entraînant ainsi la possibilité de la mort de Dieu. Cette divinisation du Moi va, par une sorte d’effet boomerang, “renvoyer à l’intérieur du sujet pensant” ce qui aurait du être projeté sur l’image divine. C’est ce qui arrive à ceux qui se prennent pour un roi ou un dieu et que la société nomme fous. Dans le meilleur des cas, donc le pire, elle en fait des Führer.
    Cependant, son auto quasi divination ne procure pas à l’homme les qualités divines. Elle engendre seulement le désir de posséder ces qualités. La souffrance du désir insatisfait rend hideux celui qui pour se venger tourmente alors autrui. Témoin le  “pâle criminel” du Zarathoustra qui “souffre de soi” à un tel point qu’il n’y a pas de rédemption possible :
C’est une image qui a fait pâlir cet homme blême. Il était à la hauteur de son acte au moment où il l’a perpétré, mais une fois accompli il n’en a pas supporté l’image”.

    Or Nietzsche n’avait pas seulement tenté de tuer, Dieu, crime sur la réussite duquel  Jung émet des doutes, mais il avait, fait gravissime à assumer pour un glorificateur de la Vie, tenté de supprimer la femme. Pour celui qui écrit : “Il y a plus de sagesse dans ton corps que dans l’essence de ta sagesse”, comment la vie du corps a-t-elle pu être aussi misérable et la relation au pôle féminin de la nature aussi peu réussie ?
    Les relations personnelles de Nietzsche avec les femmes, y compris sa mère et sa soeur, furent des échecs. Au cours de son  oeuvre il glorifie parfois la femme comme image de la Vie mais en ajoutant aussitôt qu’elle est sorcière, cruelle et insaisissable. Le surhomme nietzschéen trouve difficilement une compagne. S’il y parvient l’utilité de cette compagne se limitera à la tâche d’enfanter, d’une manière toute symbolique, le surhumain.
     Les lignes venimeuses qui vont suivre, extraites du texte : Des femmelettes jeunes et vieilles, cette “chosification” de la femme que l'on trouve dans le Zarathoustra  sont, je le pense, la conséquence d’une profonde souffrance  :
L’homme digne de ce nom n’aime que le danger et le jeu. C’est pourquoi il désire la femme le plus dangereux des jouets.
L’homme doit être élevé pour la guerre, la femme pour le délassement du guerrier : hors de cela tout est folie. …   
La femme a besoin d’obéir et de donner une profondeur à sa surface. L’âme de la femme est superficielle, c’est une surface mobile et agitée au dessus d’un haut fond.


La petite vieille ironique à laquelle Nietzsche-Zarathoustra adresse ce discours est une voix de l’inconscient. Elle l’avertit du danger de traiter les femmes de cette manière. “Tu vas chez les femmes”, dit-elle, “N’oublie pas le fouet”. En effet, les forces féminines refoulées seront difficiles à dompter et Nietzsche subit les conséquences de son refus de l’opposé féminin. Dans sa folie c’est à Cosima Wagner, alias Ariane, qu’il écrivait “Ariane je t’aime”, en signant Dionysos.”

Tenter d'éliminer la femme c'était dangereusement refouler toutes les forces de la Nature et peut-être aussi celles du divin. C'est ce que nous verrons dans la prochaine et dernière note.

Ariaga

À suivre

  Vous pouvez sur mon autre blog lire un texte dont le titre est : Quest-ce qu'un homme  ?

11/09/2011

Le Livre Rouge de C.G.JUNG

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Je l'avais attendu comme on attend l'homme aimé.

Je l'avais attendu comme si c'était un message personnel de ce cher Carl Gustav car je fais partie de toutes celles qu'il a séduites. Et chacun sait que le grand séducteur est habile à faire croire à chacune de ses conquêtes qu'elle est pour lui une femme unique.

J'avais fermé mes yeux, mes oreilles, mon esprit, à la version anglaise, aux articles, à France Culture et à toutes les savantes dissertations expectatives. Je le voulais en Français, surprenant, et tout entier livré à ma passion.

Il est venu à moi ( Je délire un peu, je suis allée le chercher chez le libraire )  et ce fut le choc !

Le prix aurait du m'alerter mais j'avais une vision, issue de la lecture de Jung, qui parle de "cahier rouge" qui me montrait un cahier, un ...gros cahier ...  mais pas cela. Quand on me l'a mis dans les bras, ce fut comme un gros bébé, et je l'ai trouvé encore plus lourd en montant mes étages. Il est ÉNORME, ce Livre Rouge : 4 kg, 40 cm sur 30, 371 p. (pour ceux que cela intéresse la réduction théosophique donne 4, le nombre préféré de Jung).

Avouons le, ce livre tant attendu, je l'ai trouvé TROP. Trop grand, trop lourd pour être pris dans des mains fragiles et tendres, et même trop rouge !

Alors ? J'attends ce livre depuis tant d'années que je sais que ma passion va reprendre le dessus. Pour l'instant il est posé, comme un étrange objet, dans mon petit cabinet de curiosités. Je tourne, je le regarde en coin, je jauge l'effort à fournir, mais il est vierge de toute lecture.

Quand ? Je n'ai jamais su résister à Carl Gustav alors bientôt, je pense ...

Ariaga

Sur le blog Extraits du laboratoire, vous pouvez trouver un texte dont voici le lien : La Coopération amoureuse.

30/08/2011

À la frontière de la chair

fissure dans la terre.jpg

C'est comme un grand blanc,

qui fige l'écran.

C'est comme un silence,

de grande exigence.

C'est comme une prière,

juste à la frontière

de la chair.

 Ariaga

 

Pour ceux qui restent sur leur faim je propose sur mon blog d'extraits du laboratoire un texte de Pierre TRIGANO dont voici le lien sur le SOI.

Je vous recommande aussi d'aller lire un excellent article de Jean BISSUR sur JUNG ET LA MORT.

 

 

 

 

05/06/2011

La couleur de la joie

couleurs sur l'eau.jpg

Dis moi, toi qui passes ici,

dis moi quelle est la couleur de la joie ?

Douceur du lever de l'aurore,

hymne incandescent,

alchimique soufre rouge,

alcool qui flambe aux joues de la fille,

corail intime,

tatouages de la mémoire,

rosée de l'instant,

et pourquoi pas tout simplement

l'arc en ciel de l'amour ?

Ariaga

 Je vous propose sur mon autre blog Extraits du laboratoire Une citation de C.G.Jung sur les couleurs dans le processus alchimique. Vous pouvez cliquer sur le lien.

 

 

 

 

 

 

28/04/2011

Le temps qui passe

 

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On lui dit que le temps qui passe

fait que la douleur se lasse

et quand parfois elle ressasse

des souvenirs qui se mâchent

comme une herbe amère

elle espère

que ce temps laboureur

creusera un sillon

si profond qu'aux trèfons

s'enfouira la douleur ...

Ariaga

 

Vous trouverez sur l'autre blog une citation extraite des Sept Sermons aux Morts de C.G.Jung en cliquant sur le lien.

14/03/2011

Bouquet de fleurs

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Là où mer et rivière, se marient au lit vaseux,

accroché à la barrière, en un lieu presque désert

un bouquet ...

Bouquet preuve d'amour,

bouquet regret de mort,

bouquet de toujours,

bouquet de plus jamais,

qui sait ?

Ariaga

11/03/2011

Un puits d'amour

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Devenir un puits d'amour, donner à boire à ceux qui ont soif, quel beau projet mais il faut creuser, encore et encore, creuser tout au fond de soi, creuser pendant des temps, avant que jaillisse la toute première goutte de la source ...

Ariaga

 

 

14/02/2011

Philémon et Beaucis

 

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Aimer un corps ancien qui raconte une histoire

et se feuillette encore comme un livre de vie

cette robe de peau brodée de cicatrices

et les veines gonflées de ces mains toujours tendres

qui dessinent un chemin vers le grand lâcher prise ...

Ariaga

07/02/2011

Il fut un temps ...

 

amour de vieux cordages.jpg

 

Il fut un temps où

il était en elle, elle était en lui.

Il fut un temps où

là où il était, elle était aussi.

Il fut un temps où

ils étaient un monde, un monde en petit.

 

Il fut un temps où le soleil et la lune brillaient du même éclat mais les mondes sont périsables et, quand s'ouvre le vase hermétique, seul le souffle de l'Amour demeure.

Ariaga

 

21/12/2010

Fermeture pour travaux

 

carrelage à la croisée des chemins.jpg

Le Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle va fermer pour une durée indéterminée. Son animatrice, Ariaga, ne se sent plus, pour l'instant, à la hauteur de la tache qu'elle s'était fixée aux débuts de ce blog. Pour que elle retrouve l'amour d'elle même et des autres, comme le demandait le "message" de C.G.Jung publié dans la note précédente, elle doit rassembler les morceaux du puzzle éparpillés dans la nuit obscure dans laquelle elle chemine pour le moment.

 

Retrouver un regard émerveillé sur ce qui est.

Rentrer en relation avec de nouvelles personnes 'réelles".

Reconstruire le temple intérieur avec des matériaux solides.

Ariaga doit redevenir un outil dont la fonction est de tenter d'élever le niveau de conscience de ceux qui la lisent et non, comme c'est le cas en ce moment, une personne qui expose ses états d'äme. Il existe pour cela des blogs, dont certains excellents, où l'intimité du rédacteur est étalée mais cela n'est pas le but du Laboratoire. À la place du lieu de recherche où brûlait l'athanor elle a édifié un château de sable qui s'effondre comme une dune fragile.

Rien n'est perdu, la lumière peut revenir et l'Amour est indestructible. Si retour il y a ce sera, comme dans les premières années, un travail de fourmi, une patiente transmutation. Ariaga, en tant que personne, doit juste redevenir celle qui fournit le combustible au fourneau des Philosophes de la Nature. En attendant je vous laisse, Amis, connus et inconnus, le soin d'entretenir la flamme.

Ariaga