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28/10/2019
C.G.Jung sur le grand problème de notre temps
Photo Ariaga
C.G.Jung écrit, le 2 septembre 1960, dans les derniers mois de sa vie, une longue lettre tout à fait remarquable. J'y reviendrai un jour mais je vais aujourd'hui en publier un extrait qui me semble d'actualité. (Ariaga).
***
" Le grand problème de notre temps tient à ce que nous ne comprenons pas ce qui se passe dans le monde. Nous sommes confrontés à l'obscurité de notre âme et à l'inconscient. Des impulsions pressantes en proviennent, obscures, impossibles à reconnaître. Il évide et met en pièces les formes de notre culture et ses réalisations historiques majeures. Nous les avons perdues, ou bien elles se trouvent dans le futur. Nos valeurs chancellent, il n'y a plus rien de certain, même la sanctissima causalitas est descendue du trône des axiomes et s'est transformée en simple champ de probabilités.
Quel est donc l'hôte terrifiant et funeste qui frappe à notre porte ? La peur le précède, montrant que les ultimes valeurs se mobilisent à son encontre, ces valeurs auxquelles nous avons cru jusqu'ici et qui maintenant donc s'écroulent, cependant que notre seule certitude est de savoir que le monde nouveau sera différent de ce à quoi nous sommes habitués. "
16:09 Publié dans Citations, Jung et la psychologie des profondeurs, Nostalgie, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : jung, société, philosphhie, photo, pensée
Commentaires
Je crois que ce qu'il dit s'applique à tous les temps et pas seulement au nôtre. Il est dans la nature du mental de vouloir ériger des vérités immuables et dans la nature du monde d'être en perpétuel changement. L'effondrement des certitudes est une donnée sans cesse réactualisée.
Écrit par : Mayalila | 28/10/2019
Cela fait longtemps, de tous temps peut-être, que le NOUVEAU vient frapper à la porte.
Mais les petites graines dans le grenier, bien serrées les unes contre les autres, ne veulent pas tomber dans la terre.
Contente de te revoir Ariaga
Écrit par : Miche | 29/10/2019
Sortir des rouages et affronter le nouveau fait peur au cerveau. L'humain, pourtant doué d'intelligence, ne sait pas affronter la différence sans la rejeter parfois ou l''ignorer.
Les valeurs inculquées sont elles les bonnes ; qui peut prétendre détenir la vérité. Nous avons chacun la nôtre, acceptons celle des autres et nous aurons fait un grand pas.
Écrit par : Sedna | 29/10/2019
La vie, c'est sans cesse se construire et se déconstruire, s'adapter aux nouveautés. Se fixer tant dans ses idées que dans son corps, c'est la mort. Mais il y a des bases essentielles sur lesquelles s'appuyer, même en évoluant, par exemple de respecter au maximum les êtres vivants et la nature.
Écrit par : Francine | 30/10/2019
Je crois que la vie se forge avec les hommes qui vivent, meurent, et des autres qui naissent, vivent et meurent, ainsi de suite. Ce sera ainsi à l'infini. Bon week end Ariaga et merci.
Écrit par : ELISABETH | 02/11/2019
Lol...hors cadre
Écrit par : Marco Yote | 06/11/2019
J'aimerai citer Bergson sur sa conception du temps mais il ne mes reste que de trop vagues souvenir pour soutenir son point de vue mais les exégètes s'y emploieront
en lieu et place voici un vieux texte
Temps qui fuit, temps qui s’enfuit,
Changer l’horaire qui de nos jours
Va non pas raccourcir la durée
Mais faire un détour
Vers l’obscurité
Cela contribuera t il
Dans nos vies embrouillées
Agitées et subtiles
A nouveau à faire émerger
Quelques lumières hivernales
Cela n’est pas banal
Car si les heures d’hiver
Ont déjà existé hier
Ce n’est pas une nouvelle croyance
Mais c’est dans une seule séance
Qu’on va pour un moment
Recaler montres et horloges
A la recherche du temps
Celui dont on fait l’éloge
Mais qui rare et changeant
Nous surprend tant et tant
Organisons nous pour imaginer
Face à cette fuite en avant
Un partage du temps
Pour chacune et chacun
La loi voulait montrer la route
Ce n’est pas une déroute
Mais l’unanimité
Semble bien mitée
Il faudra attendre encore
Des jours meilleurs
Pour diminuer le score
Et aux corneilles
Devenir les bailleurs
Plutôt que des abeilles
Conserver l’ardeur
Entre temps profitons
De ce trop rare beau temps
Fugace et éphémère
Celui dont le dicton
S’accorde à rappeler
Le côté téméraire
et un autre plus sombre
Combien de temps encore à vivre ?
Ni espoir ni angoisse c’est le genre de question
Que chacun ici bas peut se poser au moins une fois
Même si pour les devinettes on peut avoir de l’aversion
C’est un sujet sur lequel personne ne saurait être coi.
Le fil qui se dévide sur notre écheveau personnel
N’est pas plus tendu ni fragile que bien d’autres
Mais il diffère par une longueur en fait différente
Et si dans cette charnelle existence il manque de sel
Alors il ne faut point s’étonner que comme Plaute
On interrompe cette errance qui n’est plus une rente.
Que de songes obstinés ou obscurs viennent en paquet
Nous éloigner de la porte et empêcher de tirer le loquet
Celui qui verrouille encore et pour combien de temps
Cette incertitude sur la seule durée, car jamais content
On oublie forcément à laisser passer ainsi le fluide
Qui coule dans nos veine et nous sert de guide.
Écrit par : Thierry | 09/11/2019
et en plus court
o tempora o mores !
Écrit par : Thierry | 09/11/2019
Il sera différent bien sûr, il l'est déjà. Nous sommes trop sollicités, notre esprit n'est jamais au repos, on n'a pas le temps de prendre du recul... C'est à chacun de se recentrer pour que le monde respire sereinement, non ? Bises, lumineuse journée Ariaga. brigitte
Écrit par : Plumes d Anges | 12/11/2019
Le grand problème de notre temps est le nombrilisme avec tout ce qui en découle.
contente de te revoir chère Ariaga.
Écrit par : Maria-D | 14/11/2019
Dame grippe est partie de mon être me laissant à plat , dans les choux , sans forces .Depuis deux ans moult virus me font chanceler
Je suis sans emploi causes courbatures et grand âge fini les vignes travail ardu tout s'automatise et les travailleurs "à l'ancienne" n'ont plus lieu de se trouver entre les rangs pourtant si bien taillés au sécateur , je glande parfois quelques photos argentiques .....La mauvaise nouvelle arriva en juin 2019 je fut remplacé par une jeunette trentenaire je n'ai rien vu venir de ce guet apens immonde pour me faire partir pour virer les agrandisseurs devenus obsolêtes et toute la chimie Partir de ce local associatif après plus de trois décennies de bons et loyaux services envers la collectivité bénévolement(1983-2019) je glande .
Écrit par : celadon7 | 24/11/2019
Le message précédent est un coup de gueule , il fallait bien qu'avec mon âge presque avancé (poil au nez) je cède la place j'était bien et me voyait encore une année dans ce centre culturel mon départ prévu était seventy five actuellement un petit labo se construit j'espère que tout sera fini avec les electriciens bientôt
Écrit par : celadon7 | 07/12/2019
@ ARIAGA À TOUS, merci pour vos commentaires et votre fidélité. Je ne laisse pas tomber ce blog auquel je suis attachée mais les choses de la vie font que je ne peux m'en occuper correctement en ce moment. Je vous embrasse tous.
Écrit par : Ariaga | 09/12/2019
Bonjour Ariaga,
Plus que d'actualité en cette période "bouleversante" au sens propre du mot.
Comment vas-tu ?
Écrit par : Lmvie | 24/04/2020