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28/10/2019

C.G.Jung sur le grand problème de notre temps

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Photo Ariaga

C.G.Jung écrit, le 2 septembre 1960, dans les derniers mois de sa vie, une longue lettre tout à fait remarquable. J'y reviendrai un jour mais je vais aujourd'hui en publier un extrait qui me semble d'actualité.  (Ariaga).

***

" Le grand problème de notre temps tient à ce que nous ne comprenons pas ce qui se passe dans le monde. Nous sommes confrontés à l'obscurité de notre âme et à l'inconscient. Des impulsions pressantes en proviennent, obscures, impossibles à reconnaître. Il évide et met en pièces les formes de notre culture et ses réalisations historiques majeures. Nous les avons perdues, ou bien elles se trouvent dans le futur. Nos valeurs chancellent, il n'y a plus rien de certain, même la sanctissima causalitas est descendue du trône des axiomes et s'est transformée en simple champ de probabilités. 

Quel est donc l'hôte terrifiant et funeste qui frappe à notre porte ? La peur le précède, montrant que les ultimes valeurs se mobilisent à son encontre, ces valeurs auxquelles nous avons cru jusqu'ici et qui maintenant donc s'écroulent, cependant que notre seule certitude est de savoir que le monde nouveau sera différent de ce à quoi nous sommes habitués. "

11/04/2016

Pensées brèves

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Quelques brèves réflexions issues de mon petit carnet :

 

Je ne suis pas venue de nulle part, j'ai toujours été là.

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Dans un infini de grandeur je suis un infini de petitesse mais un infini quand même.

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Quel serait le sens de la vie si il n'y avait pas de mort ?

***

L'amour n'est pas le sacrifice, l'un est don gratuit dans la joie, l'autre devoir.

***

Ariaga

 

 

 

 

30/03/2016

Le cri des images

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Les images crient dans ma tête

Cris avant l'impact.

Cris dans la fumée du boum.

Cris des membres arrachés.

Cris non entendus sous les décombres.

Cris au chavirage.

Cris d'engloutissements.

Cris d'enfants martyrisés.

Cris de l'innocence bafouée.

Cris devant l'injustice.

Cris en noir et blanc.

Cris en couleur et bientôt en relief.

Bouillie d'images, bouillie de sang.

Ce matin, le vieil alchimiste qui parle à l'oreille de mon cœur m'a dit, quelque peu pontifiant : bouche toi les yeux.

Mon vieil ami, tu es d'un autre temps et tu ne sais pas que c'est impossible à moins que je ne devienne aveugle et sourde ! 

Ariaga

 

 

20/03/2016

Michel Serres philosophe sensuel

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On peut être à la fois l'un des plus grands philosophe contemporain et écrire des texte poétiques d'une belle sensualité. C'est le cas pour Michel Serres et je vous propose, pour preuve, ces lignes extraites de son ouvrage Les cinq sens (Hachette littératures, p. 224). Dans cette partie de l'ouvrage le philosophe parle de l'odorat.

"Aimer un corps, cette rareté bien singulière ; sur toute la surface de la terre, nul volume n'a plus de prix. Amour nous rend confus, deux vases versent ensemble. Erre en surface des peaux, voiles, tissus complexes et subtils, tel parfum indéfinissable qui n'appartient qu'à elle et à lui et les signale l'un à l'autre, consentants. On n'aime pas sans l'improbable accord des odorats, miracle de reconnaissance entre les traces invisibles volant sur la nudité, comme l'air et les nuages planent au dessus du sol. Jusqu’à la mort demeure en nous l'esprit, au sens chimique et mystique du mot écrit ou parlé, au sens du nez, l'esprit émané de qui nous avons aimé. Il revient fantôme, à de certaines aurores, sur la peau. L'amour parfume la vie, les arômes ramènent les rencontres et leurs fastes.

On embaumait autrefois les morts : pour que le souvenir évoquent ceux que nos aïeux avaient aimés.

La vie même s'annonce de loin par cette émanation. Elle embaume."

Je crois pouvoir dire sans me tromper que Michel Serres est un de ces "Philosophes de la Nature" dans les pas desquels je m'efforce de marcher.

Ariaga

14/03/2016

C.G.Jung sur l'art et la société

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Dans une conférence de 1922 (publiée in Problèmes de l'âme moderne), C.G.Jung s'intéresse à la fonction de compensation exercée par l'Art dans la société. Voici ce qu'il écrit :

"C'est là que git l'importance sociale de l'art, qui travaille continuellement à l'éducation de l'esprit-du-temps en faisant surgir les formes qui justement lui faisaient le plus défaut. Se détournant de l'insatisfaction du présent, l'aspiration de l'artiste s'enfonce dans l'inconscient jusqu'à atteindre les images archaïques, celle qui seront les plus aptes à compenser l'imperfection et l'unilatéralité de l'esprit de son temps. L'artiste se saisit des images, les tire de leur très profonde inconscience pour les rapprocher de la conscience, et il en travaille les formes jusqu'à ce que l'homme contemporain puisse les accepter, selon ses capacités de compréhension."

Évidemment, Jung parle ici du véritable artiste, de celui qu ne copie pas mais invente, de celui qui ne suit pas les modes.

Ariaga

 

02/03/2016

Le piège de la sécurité

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Je relis en ce moment un livre de Clément ROSSET (philosophe né en 1939) intitulé Le réel et son double (Gallimard). J'ai eu la chance de suivre ses cours à la faculté de Nice et, avec Spinoza et Edgar Morin,  il est un de ceux qui m'ont le plus influencée. J'ai toujours aimé ceux qui ne reculent pas devant les obstacles et voici ce qu'il écrit (p.106) :

" ...La sécurité est un piège qui achève de lier le héros tragique à son destin et d'enfermer l'homme en lui même. La mise à l'abri, l'esquive s'expriment par un geste qui constitue précisément, et de toutes pièces, le dommage dont on voulait se garer. C'est en voulant éviter de tuer son père qu’Oedipe se précipite sur la voie du meurtre, c'est en voulant à tout prix être un autre que l'homme se confirme habituellement en lui même. De sorte que la sécurité dont se croit protégé celui qui a entrepris d'esquiver son destin constitue le lieu exact de sa perdition. L'ailleurs apparent n'est autre que l' ici dont on se croyait éloigné, et la protection sur laquelle on comptait se révèle comme ce qui a justement causé la perte ; telle la montre du pêcheur, dans la Descente dans le Maelström d'Edgar Poe, qui doit signaler l'heure dangereuse de la marée et dont on s'aperçoit trop tard qu'elle s'est arrêtée à sept heures. La fausse sécurité est plus que l'alliée de l'illusion ; elle en constitue la substance même et est au fond l'illusion en personne, comme le dit Hécate dans Macbeth : " La sécurité est la plus grande ennemie des mortels. ""

Alors, arrêtons de nous abriter contre des peurs plus ou moins réelles et faisons face courageusement à l' ici et maintenant de la vie.

Ariaga

 

 

27/02/2016

Rêve d'enfant

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Photo ÉPHÊME

Une jeune parente âgée de 10 ans est une grande rêveuse. Elle a la gentillesse de me parler de ses rêves et je vais aujourd'hui vous en communiquer un. Jung s’intéressait beaucoup aux rêves des enfants car ils ont un accès plus direct à l'inconscient, le masque social  que constitue la persona n'étant pas encore complètement formé. La Rêveuse n'est pas un petit enfant mais les portes sur l'inconscient me semblent, chez elle, encore bien ouvertes.

Pour ce qui est du contexte, je vous dirai que c'est une enfant bien dans sa peau, qui aime le sport, particulièrement le cheval. Elle est intelligente, affectueuse et hypersensible. Elle est très attachée à ses deux parents et à son petit frère mais elle a découvert que, parfois, dans les couples on peut se mentir. Le rêve que je vais partager, avec son accord, est raconté très sobrement, brièvement, et je le rapporte avec ses mots exacts. J'y ai trouvé une riche matière à interprétation mais, pour l'instant, je la garde pour moi car je suis certaine que certains d'entre vous auront des idées ...

***

La petite rêveuse voit un de ses souhaits les plus chers réalisé : elle a un cheval à elle. Une jument.

Elle se promène avec son cheval et ils vont à la plage où la jument qui galope au bord de l'au rencontre un mâle avec lequel elle s'accouple. La jument a un petit et la rêveuse l’élève jusqu'au moment où elle en fait cadeau à sa copine. Les deux copines, plus tard, font du cheval ensemble et elles vont dans une grande forêt.

Ariaga

 

30/01/2016

Pause pour arrêter de me gratter!

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Il y a en ce moment en moi et autour de moi diverses contrariétés qui font que j'ai l'impression de vivre dans un bosquet de cactus particulièrement urticants. Obsédée par ces démangeaisons  dues à des obstacles d'ordre matériel ou mental je manque cruellement d'inspiration. Plutôt que de vous proposer des textes sans intérêt et de n’être pas suffisamment attentive à ce qui s'écrit sur les blogs amis je préfère le silence. Je vais donc observer une pause que j'espère d'une durée raisonnable pour revenir en forme et continuer ce blog qui est dans sa dixième année et auquel je tiens beaucoup.

Je vous embrasse tous amis connus et inconnus.

Ariaga

 

 

16/10/2015

Edgar Morin et le jeu des interactions

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En relisant mon travail pour la (très lente !!!) publication de ma thèse sur le site C.G.JUNG, rêve, alchimie, homéopathie, je me rends compte de tout ce que je dois à Edgar MORIN quand à la structure à l'agencement et au vocabulaire. Je ferai des ajouts quand cela se présentera mais, en attendant, je veux lui rendre hommage dans le cadre du Laboratoire, en publiant de temps en temps des extraits de ses textes qui ont été, pour moi très inspirants. Les caractères gras sont des ajouts. ARIAGA.

***

"Les interactions sont des actions réciproques modifiant le comportement ou la nature des éléments, corps, objets, phénomènes en présence ou en influence. Les interactions

   1. supposent des éléments, êtres ou objets matériels, pouvant être en rencontre ;

   2. supposent des conditions de rencontre, c'est à dire agitation, turbulence, flux contraires, etc. ;

   3. obéissent à des déterminations/contraintes qui tiennent à la nature des éléments, objets ou êtres de rencontre ;

   4. deviennent dans certaines conditions  des interrelations (associations, liaisons, combinaisons, communication, etc.), c'est à dire donnent naissance à des phénomènes d'organisation.

   Ainsi, pour qu'il y ait organisation, il faut qu'il y ait interactions : pour qu'il y ait interactions, il faut qu'il y ait rencontres, pour qu'il y ait rencontres il faut qu'il y ait désordre (agitation, turbulence).

Le nombre et la richesse des interactions s'accroissent quand on passe au niveau des interactions, non plus seulement entre particules, mais entre systèmes organisés, atomes astres,molécules et surtout êtres vivants, sociétés ; plus s'accroissent la diversité et la complexité des phénomènes en interactions, plus s'accroissent la diversité et la complexité des effets et transformations issues de ces interactions.  ... " 

Edgar MORIN, LA MÉTHODE I. La Nature de la Nature, p. 51, Première partie, l'ordre, le désordre et l'organisation.

27/09/2015

Une lettre de Madame Jung à Freud

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Photo prise au Musée des Automates de La Rochelle

Dans cette lettre, dont je vais vous citer l'essentiel, écrite en 1911 par la femme de Carl Gustav Jung à l'éminent Sigmund Freud, il est question des complexes que peuvent ressentir les femmes des grands hommes envers leurs brillants maris.  La situation à évolué mais je pense qu'il y a encore des progrès à faire ...

" ...D'ordinaire je suis aussi tout à fait d'accord avec mon destin et je vois parfaitement combien j'ai de la chance, mais de temps en temps je suis torturée par le conflit, comment me mettre en valeur à côté de Carl ; je trouve que je n'ai pas d'amis, mais que tous ceux qui nous fréquentent ne viennent en fait que pour Carl, sauf quelques personnes tout à fait ennuyeuses et inintéressantes pour moi.

Toutes les femmes sont naturellement amoureuses de lui, et chez les  hommes je suis de toute manière écartée en tant que femme du père ou de l'ami. Mais j'ai quand même un fort besoin de voir les gens, et Carl dit aussi que je ne dois plus comme jusqu'à présent me concentrer uniquement sur lui et les enfants, mais comment dois-je m'y prendre? Avec ma forte inclination à l'auto-érotisme cela est très difficile, mais c'est certainement aussi difficile objectivement, car je ne peux absolument jamais entrer en concurrence avec Carl. Pour bien accentuer cela, je dis d'habitude encore particulièrement des bêtises en société.

Je fais tous les efforts pour acquérir des transferts, et quand cela ne réussit pas comme je le désire, je suis toujours très déprimée.  ... voulez vous me rassurer, cher Monsieur le Professeur, et si nécessaire me passer un peu un savon? "

Je crois que, dans cette lettre, on a un bon exemple de la dépendance féminine d'une femme, pourtant intelligente et cultivée, envers son mari et aussi envers l'autorité que représentait Freud. (les caractères gras sont des ajouts personnels)

Ariaga

 

13/09/2015

Transmutation et déménagement

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Transmutation a pour origine le mot latin transmutatio qui signifie transposition de lettres. Je vois là une amusante allusion au fait que le libellé de mon adresse a changé.

Dans transmutation il y a mutation ce qui implique un déménagement. Je ressens fort l'importance du terme mutation. Je suis mutée, par ordre du Cosmique, en un autre lieu où je suis appelée à une autre vie, à d'autres relations, à un autre service envers autrui. La transmutation, changement d'une chose en une autre n'est pas, dans le cas de mon déménagement, une altération de la forme de mon corps mais une autre manière d'être extérieure et intérieure. On pourrait faire un rapprochement (un peu hardi!) avec cette transmutation de valeurs (unwertung) qui est plutôt une transvaluation, dont parle Nietzsche. C'est la promesse d'une vie nouvelle.

Je crois que l'on pourrait aussi dire que, comme pour l’œuvre alchimique, il y a dans le déménagement, dont le but est l'inatteignable installation parfaite dans le nouveau lieu, des degrés. Cela ne se passe pas toujours dans l'ordre car, dans mon cas, la distillation, cinquième degré sur les sept, a précédé le premier degré, la calcination. En effet, J'ai pour habitude, quand je déménage, de me séparer de la moité de ce qui ce trouve dans les placards (hors livres) car, en regardant bien, je m'aperçoit que c'est parfaitement inutile.  C'est une forme de distillation ! Maintenant, en espérant pouvoir remonter les marches de l'escalier alchimique, je suis tout en bas au stade de la calcination ...

J'espère, amis, que vous comprendrez que cette petite étude alchimique est seulement un amusement de l'esprit  destiné à réamorcer la pompe de mon inspiration.

Ariaga

 

13/08/2015

Défilé de Juillet (bis,9)

 

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   Le bruit lointain que j'avais entendu, je n'étais pas la seule, d'autres l'avaient perçu, est devenu plus net,  en ce jour de Juillet, quatorzième du mois.

  C'était comme un bruit de tambour mouillé et puis nous avons vu, d'autres habitants du banc pourraient en témoigner, nous avons dis-je vu, vers la gauche de la plage, émergeant de la vague alourdie par le sable soulevé, un vieux soldat qui battait tambour. Il était très petit, presque un soldat de plomb et marchait lentement, comme s'il défilait. Il portait casquette blanche, chemisette kaki, tablier de cuir et longue barbe grise et, n'était, curieusement, pas mouillé. Derrière lui, si bien mis, et marchant fièrement de son pas cadencé, est sortie de la mer une horde dépenaillée et fumante de vapeurs. Dans les volutes humides on ne distinguait que des silhouettes, bras levés, tenant des armes de toutes sortes. J'ai cru apercevoir des haches, des fusils, des sabres, peut-être même un tomahawk et aussi tout en bas, dans l'épaisseur brumeuse, il m'a semblé deviner les formes d'un canon traîné par des chevaux mais c'était trop confus pour que j'en sois certaine. 

   Le soldat au tambour grossissait à nos yeux. Pas beaucoup car il était VRAIMENT petit. Il continuait, imperturbablement, à défiler sur le sable. Les autres le suivaient, lamentable cohorte, et la brume avec eux. Le défilé est arrivé, juste à hauteur du banc. Le soldat s'est alors tourné vers nous, comme vers une tribune. Il a posé ses baguette sur le tambour, s'est mis au garde à vous a levé la tête et d'une voix forte, en une langue étrange que nous avons tous comprise, il nous a demandé : est-ce que LA guerre est finie ? Nous sommes restés muets ...

           Ariaga

06/08/2015

La grande Fortune (bis,3)

 

 

 

DSC03589.jpg

 

   Quand je veux "interroger" au sujet d'un projet je me contente souvent d'ouvrir, au hasard, une page du Yi King. Mais le départ pour le voyage imaginaire des compagnons du banc est une affaire qui ne concerne pas que moi. Elle concerne tous ceux qui fréquentent le laboratoire du Rêve et de l'Alchimie spirituelle. La Géomancie, ou divination par la terre, est proche du Yi King mais, quand je le pratique  dans la nature, je "ressens" mieux cet Art Sacré.

 

   J'ai attendu que la mer se retire, laissant le sable juste un peu humide pour que le bâton puisse laisser des marques. J'ai respiré longuement l'air salin, j'ai regardé le ciel, puis la terre, et j'ai posé ma question. Qu'en sera t-il de nos vacances rêvées ? J'ai tracé dans le sable, laissant ma main agir, quatre lignes de traits. Quatre lignes seulement car je pensais qu'un signe, une Mère comme on dit, suffisait pour donner la réponse. J'ai compté, pair, impair et tracé la figure. Je l'ai gardée précieusement dans ma mémoire et je vous l'ai représentée sur la photo grâce à des pierres car je voulais conserver une trace de cette merveilleuse chance. En effet, j'avais tiré la figure géomantique Fortuna MaJor, la Grande Fortune, le meilleur et le plus favorable des signes. Il n'est pas besoin de connaître l'Art Sacré de la Géomancie pour voir que cette figure s'ouvre comme une coupe prête à accueillir toute les beautés de la nature et de l'esprit. On peut aussi la voir comme un athanor destiné à se remplir d'un soleil d'or. Les pierres que j'ai disposées ont, elles aussi, un sens mais il faut bien que je garde mon jardin secret.

 

   La vue de cette figure m'a remplie d'une joie si grande qu'il m'a fallu toute la journée pour me décider à la partager. Une petite crise d'égoïsme. Je vais vous donner le sens symbolique de cette "Grande Fortune" dans les "maisons" en relation avec notre projet.

 

   Sur le plan de la créativité, elle représente la réalisation des désirs les plus profonds, l'épanouissement, et une grande fête de l'esprit et des sens. Pour le voyageur, elle signifie qu'il fera un grand et beau périple d'où il reviendra transformé. L'avenir du projet envisagé est une réussite, en particulier spirituelle, au delà de tout ce qui était espéré et, c'est cela qui m'a le plus touchée, il est dit que dans "la maison des amis" on rencontrera des amis véritables et que l'on bénéficiera de la forte protection d'un groupe et d'une famille.

 

  Quelle belle journée j'ai passé à finir mes valises en chantonnant (au désespoir de mon entourage) et en pensant que tracer des signes dans le sable c'est quand même mieux que de regarder l'horoscope dans un journal. Voyageurs du banc, les augures sont favorables, nous pouvons partir.  

          Ariaga

22/06/2015

L'école du Deuil

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Amis lecteurs, impossible de rendre compte de la "complexité" et de l'immense richesse contenue dans les tomes de La méthode d'Edgar Morin  et je ne parle pas de tout le reste de son oeuvre ! Je vais donc me limiter au cours de ces notes à ce qui m'a le plus marqué et que je crois pouvoir partager avec vous sans faire peur à ceux qui sont allergiques aux obscurités d’une certaine philosophie. L 'essentiel de ce que je vais proposer se trouve dans son introduction générale à La méthode.

L'université, pense t-il, la Recherche sont "une école du deuil". On est loin de l’époque ou Pic de la Mirandole avait pour projet d'avoir une vision générale de l'homme et du monde. De nos jours, le chercheur doit se spécialiser dans un domaine très précis et renoncer aux questions fondamentales pour cultiver son tout petit carré de savoir. Edgar Morin écrit:

"Désormais spécialiste, le chercheur se voit offrir la possession exclusive d'un fragment du puzzle dont la vision globale doit échapper à tous et à chacun. Le voilà devenu un vrai chercheur scientifique, qui oeuvre en fonction de cette idée motrice : le savoir est produit non pour être articulé et pensé, mais pour être capitalisé et utilisé de façon anonyme."

Éventuellement quand le Chercheur est à la retraite on lui accorde le droit à quelques méditations philosophiques qui feront sourire les jeunes chercheurs. Les savoirs sont dissociés, et l'homme s'émiette. Je citerai pour terminer cette question :

" La nécessaire décomposition analytique doit-elle se payer par la décomposition des être et des choses dans une atomisation généralisée? Le nécessaire isolement de l'objet doit-il se payer par la disjonction et l'incommunicabilité entre ce qui est séparé? La spécialisation fonctionnelle doit-elle se payer par une parcellisation absurde? Est-il nécessaire que la connaissance se disloque en mille savoirs ignares? "

Il ne cultive pas la langue de bois ce cher Edgar Morin !

Ariaga

 

 

 

 

 

16/06/2015

Inspiration Edgar Morin

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En reprenant mon travail de thèse sur le site C.G.Jung, rêve alchimie homéopathie, je me rends compte de la profonde influence qu'on eu Spinoza (je vous en parlerai un jour) et Edgar Morin sur ma réflexion et sur la construction du travail.

EDGAR MORIN, sociologue et philosophe bien vivant et très actif malgré ses 93 printemps (c'est encourageant!) est considéré comme le père de la pensée complexe, une pensée qui ne peut que m'inspirer quand je dis à longueur de blog préférer les et/et aux ou/ou. 

Je vais vous proposer ce qui me vient spontanément à l'esprit, ce qui reste quand on a beaucoup oublié, sur les grand thèmes proposés par Edgar Morin  et je crois bien que je vais me faire plaisir et lui consacrer du temps avant la période "vacances" du Laboratoire. Même mon chat est d'accord !

- Refus de la connaissance parcellaire et réductrice.

- Refus d'enfermer le réel dans un système de pensée.

- Dialogue indispensable entre l'ordre et le désordre.

- Importance du RE (RElation, REprésentation etc)

- Importance de penser ensemble.

Il ne me reste plus qu'à aller voir ce que j'avais souligné dans les premiers tomes de " La méthode " et ce n'est pas rien !

Ariaga