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30/03/2016

Le cri des images

écriture,société,philosophie,attentats,images,poésie,Jung

Les images crient dans ma tête

Cris avant l'impact.

Cris dans la fumée du boum.

Cris des membres arrachés.

Cris non entendus sous les décombres.

Cris au chavirage.

Cris d'engloutissements.

Cris d'enfants martyrisés.

Cris de l'innocence bafouée.

Cris devant l'injustice.

Cris en noir et blanc.

Cris en couleur et bientôt en relief.

Bouillie d'images, bouillie de sang.

Ce matin, le vieil alchimiste qui parle à l'oreille de mon cœur m'a dit, quelque peu pontifiant : bouche toi les yeux.

Mon vieil ami, tu es d'un autre temps et tu ne sais pas que c'est impossible à moins que je ne devienne aveugle et sourde ! 

Ariaga

 

 

Commentaires

Ariaga, tu n'étais pas à l'aéroport de Bruxelles, ni au métro concerné ! Pourquoi te boucherais-tu les yeux ? Qu'as-tu VU ? Des images de télé ! Mais des images de télé on en voit tous les jours, de toutes sortes. On peut les choisir. Tu as ENTENDU DIRE ? Depuis quand prête-t-on foi aux affirmations d'autrui ? Je veux bien m'associer aux pleurs ambiants sachant que certaines personnes se sentent vraiment MENACÉES mais en réalité, où est la menace ? Tout est calme, fors mon esprit... Imposons-lui donc silence et jouissons du calme réel et véritable.

Écrit par : Aloysia | 30/03/2016

@ Aloysia, j'ai répondu au vieil alchimiste ... mais je dois dire que je me pose des questions sur l'avenir psychique de ceux qui, né dans un monde où on passe sa vie devant des images, affamés d'information, auront du mal à ne pas être perturbés. Tout le monde n'est pas capable de choisir et de ne pas prêter foi aux affirmations d'autrui. Merci pour ton commentaire qui a élargi mon horizon.

Écrit par : Ariaga | 30/03/2016

Oui cet alchimiste a de drôles de conseils pour le moins décalés! Nous sommes assommés d'images et de cris, tout devient médiatisation à outrance du simple détail, par pur souci de polémiques, à l'évènement tragique! Retenons l'essentiel et "militons" chacun et chacune à notre niveau pour que de tous ces cris légitimes ne ressorte qu'une colère unifiée et une envie commune d'en finir!

Écrit par : Alezandro | 30/03/2016

Bonjour Ariaga, oui c'est impossible de se fermer aux nouvelles atroces de notre monde que les médias colportent comme des scoops ! Mais il ne faut pas tomber dans la terreur, seulement lever les yeux vers le ciel pour l'implorer, que pouvons-nous faire de plus ?
Je t'embrasse

Écrit par : danae | 30/03/2016

Devenir aveugle et sourd à la misère et aux drames du monde serait perdre toute humanité.

Écrit par : roger DAUTAIS | 30/03/2016

je suis
revenu
frapper
à ta porte

à ta porte
je suis
revenu

elle
s'ouvre
sur
des cris

des cris
que
que j'ai
ressenti

tilk

muchos besos
merci pour tes cris

Écrit par : tilk | 31/03/2016

Roger dit : "Devenir aveugle et sourd à la misère et aux drames du monde serait perdre toute humanité."
Tout à fait d'accord !
Ce serait même perdre toute "chance" de pouvoir changer.
Bon sang ! Ce monde est notre image, celle de nos relations, toutes nos relations. Tout est lié !
Amitié

Écrit par : Miche | 31/03/2016

@ Danae, tu as raison on ne peut pas se fermer mais ce qui me fait un peu peur c'est le fait que de jeunes enfants sont assaillis par des images qui leur seraient interdites si ce n'étaient des informations. Bien sur on leur explique mais ...

Écrit par : Ariaga | 31/03/2016

@ Tilk, tu sais mes cris s'adressent surtout à certains médias qui font la chasse à l'image la plus terrible. Je sais bien que l'on ne peut pas fermer les yeux.

Écrit par : Ariaga | 31/03/2016

@ Alezandro, oui il est décalé, il est d'un temps où la violence, qui existait autant qu'aujourd'hui, était assourdie par le manque de communication. C'est un problème très difficile, faire voir ou non ...

Écrit par : Ariaga | 31/03/2016

@ Roger DAUTAIS et Miche, évidemment que vous avez raison, nous perdrions toute humanité si nous refusions de voir ce qui se passe dans le monde qui nous entoure et dans la totalité duquel nous sommes en tant qu'humain pensant. Par ce texte volontairement outrancier je voulais justement dire qu'on ne peut pas se fermer et que la souffrance nous assaille de partout car elle est notre.

Écrit par : Ariaga | 31/03/2016

Il est vrai que les médias nous abrutissent des mêmes images et des mêmes mots durant des jours. Cependant, nous ne pouvons nous tenir à l'écart de cette violence qui déshumanise notre société. Faire la part des choses, et espérer qu'un jour, tout cela finisse !

Écrit par : Sedna | 31/03/2016

Voir ces images violentes nous fait du mal, certes, et il faut savoir limiter ces visions en fonction de notre sensibilité. Mais les émotions provoquées sont là pour nous faire réagir, comprendre que nous pouvons mettre en place plus d'entraide, prendre conscience qu'il y a sans doute en nous une part de violence plus ou moins présente et sur laquelle nous avons à travailler pour aller vers plus d'équilibre et d'harmonie entre les êtres.

Écrit par : Francine | 01/04/2016

Rien de tel que le silence pour y voir plus clair. Je ne supporte plus les cris !!

Écrit par : Daniel | 01/04/2016

Il faut choisir entre s'informer OU ne pas voir ni entendre. On ne peut pas toujours choisir. A moins qu'on nous prévienne avant ? Quand j'étais enfant, mes parents ont eu la télé plus tôt que dans les autres familles. Ils ont choisi de la mettre dans leur chambre. Nous n'avions pas l'autorisation d'entrer dans la chambre en dehors des émissions pour enfants. Rares émissions à l'époque (1960-61). Maintenant, les enfants ont la télé dans leur chambre et dans le salon.... Tu as raison de t'inquiéter... Bon week end Ariaga.

Écrit par : elisabeth | 01/04/2016

@ Sedna, évidemment il faut être informés mais ce qui me choque c'est, comme tu le dis, la répétition incessante qui fait que l'on ne peut protéger correctement les personnes fragiles.

Écrit par : Ariaga | 01/04/2016

@ Francine, si c'est pour provoque plus d'entraide je suis d'accord mais j'ai des doutes ...

Écrit par : Ariaga | 01/04/2016

@ Daniel, oui, mais comme tu le vois dans les commentaires, on doit supporter.

Écrit par : Ariaga | 01/04/2016

@ Élisabeth, oui, je crois que nous devons nous inquiéter au sujet de toutes ces images qui passent en boucle sur les divers écrans des enfants.

Écrit par : Ariaga | 01/04/2016

La violence existe, rien à faire pour calmer cette folie du monde, juste semer autour de soi les graines du monde où l'on voudrait vivre et grandir, faire que cette vibration s'amplifie et un jour, un jour proche ou lointain, ce chant d'amour, ce champs d'amour fleurira... et tu entendras alors des cris de joie... Bises Ariaga, à bientôt. brigitte

Écrit par : Plumes d Anges | 02/04/2016

Ariaga, plus le temps passe, plus je raconte, plus je réalise que quand je raconte ils se peut que les auditeurs se fassent leurs propres images, plus persistantes et fortes que les horreurs passagères et mercantiles de la télévision. (j'aime bien le commentaire d'Aloysia)

Écrit par : la Mère Castor | 03/04/2016

Les cris m'émeuvent au plus profond
comme s'ils venaient heurter les haut fonds
de ma sensibilité en ridant mes horizons auditifs
mon teint pend soudain quand la consternation s'abat
mon rocher dévisse et sans faire héros, les hérauts embouchent
les cris ne sont pas équilibrés par des chuchotements
sans faire la chochotte la violence exprimée me fout parfois les chocottes
les cris sans châtiments sont l'expression la plus poussée
et hors de contrôle des sentiments
je ne me résous pas à me boucher les oreilles
et la clameur de la foule endeuillée me secoue
je ne sais si je vais me faire marcher sur les orteils
mais je connais les rites de passage de peuplades
et pour conjurer le sort face à l'essor de l'impensable
l'impensé impose ses propres régles

Écrit par : Thierry | 03/04/2016

un petit problème de transe mission

Écrit par : Thierry | 03/04/2016

cris et crise,crispation devant l'action et l'inaction
sidération , si des rations de survie ne sont pas distribuées
peine et apitoiement, pitoyables borborygmes

Écrit par : Thierry | 03/04/2016

@ Plumes d'Anges j'aime beaucoup ton expression : "semer autour de soi des graines du monde où l'on voudrait vivre" c'est une très belle philosophie. Merci pour ce que tu m'as apporté ce matin quand j'ai ouvert mon ordi.

Écrit par : Ariaga | 04/04/2016

@ la Mère Castor, compenser le négatif par le positif, comme pour Plumes d'Anges, j'adhère.

Écrit par : Ariaga | 04/04/2016

@ Thierry, quel beau texte, celui qui commence par : "les cris m'émeuvent". .... Merci ami.

Écrit par : Ariaga | 04/04/2016

Eloigné de Toulouse et de toi, je fus à Blois, pas aux abois et j'ai tenu à soigner la présentation.

C'est sorti comme ça tel un magma vibrant et rougi des tréfonds
et puis ce n'est pas anodin ces heurts et malheurs qui viennent fouailler dans nos tripes et notre conscience, alors autant le dire avec des mots choisis plutôt qu'adoptés et s'ils peuvent être adaptés,
alors tant mieux.

Bonne journée, de retour pour une petite semaine avant d'entamer de nouvelles pérégrinations le weekend prochain vers Angers cette fois.

Mes oreilles me jouent des tours aussi, mais les pavillons entendent les gravillons des ornières de la route et de la déroute, de l'humanité.

Écrit par : thierry | 04/04/2016

Oui Ariaga, les enfants ne sont pas protégés des images terribles que l'on voit sur la télé ou sur le net et c'est difficile de leur expliquer et cela peut beaucoup les marquer.
Bonne journée chère Ariaga, tournons nous vers le beau printemps qui arrive.

Écrit par : danae | 04/04/2016

Et des cris vinrent dans l'écrit, comme un entonnoir pour l'écris vain
ce n'était pas sourdine, comme l'entonnent Dvorák et d'autres
c'étaient des bribes et des murmures qui montaient
qui psalmodiaient et imploraient , incandescents
un camp descend et l'autre monte, non ici c'est le terminus des espoirs !
ah que j'ai eu du mal à me sentir complétement concerné, consterné oui !
ce n'était pas comme quand les rats , mes rats , fuyaient ici , dans la ville rose et que la haine puante balayait tout à Hazara torah
il n' y a plus d'heures pour les attentats, des tas d'attente sans salle où on se sent sali, éclaboussé, et finalement sinon acteur du moins
pas que, pas du tout parfois, même, spectateur.
Je hais le spectacle monté en épingle par les médias pour faire de l'audience, le buzz et les ragots, j'intériorise tout alors, liquéfié comme ma peur et cette sueur froide qui coule sur mon échine roide!

Écrit par : Thierry | 05/04/2016

La peur est là qui rode et qui hypnotise comme le lapin dans le phares de voiture, pas de toiture pour s'abriter, pas de auvent aux vents mauvais qui soufflent et s'enhardissent, poussent encore plus loin
ces longues plaintes

Écrit par : Thierry | 05/04/2016

Maître de ses émotions, pourquoi pas, mais est ce si facile quand la somatisation gagne ?
Ne pas laisser naître en soi la boule d'angoisse, quand le beau temps appelle la boule de glace, oui peut être mais le plexus solaire ne fait pas fondre toutes les crispations et incertitudes d'un monde plus chaotique.
Alors donner dans le lâcher prise sans parler de sabordage, ne pas couler pour couler des jours heureux, comme si le partage de culpabilité n'était pas possible, face à des cibles mouvantes et émouvantes!
Non je ne regrette rien, humain, trop humain, et qui oscille dans le vent de l'histoire.

Écrit par : thierry | 06/04/2016

encore des soucis

Écrit par : thierry | 06/04/2016

Je relis souvent ce texte de Brel…(en entier sur mon blogue le 30 août 2015)


Par-delà le concert
Des sanglots et des pleurs
Et des cris de colère
Des hommes qui ont peur
Par-delà le vacarme
Des rues et des chantiers
Des sirènes d'alarme…
…Il nous faut regarder

Écrit par : Louis-Paul | 06/04/2016

merci louis paul il va à l'essentiel

Écrit par : Thierry | 06/04/2016

un passage chez toi pour te relire ...c'est comme si je passais un moment avec toi
muchos besos
tilk

Écrit par : tilk | 06/04/2016

@ Danae, oui, je pensais surtout aux enfants quand j'ai écrit ce texte qui m'est "venu" comme un moment de révolte. Il est un peu trop"poétique" mais quand quelque chose jaillit il faut laisser couler ...

Écrit par : Ariaga | 08/04/2016

Louis-Paul , quand on lit ces mots magnifiques de Jacques Brel, on a envie de ranger son stylo ...

Écrit par : Ariaga | 08/04/2016

L'enfance de l'art et pas l'engeance qui enfonce
et puis quand on n'a que l'amour...
même en bandoulière, à l'âge des bandes
avant que les sarabandes abondent
abandonner l'idée d'être partout
et par tout concernés
sans limiter le champs de la consternation
éviter la conscription dans tous les corps
sans oublier notre espèce

Écrit par : Thierry | 08/04/2016

@ Tilk, tu es trop gentil, merci.

Écrit par : Ariaga | 08/04/2016

@ ARIAGA À TOUS, je fais de mon mieux pour maintenir le blog en ce moment mais j'y vois de plus en plus mal et l'ordinateur est très pénible. Tout ceci s'arrangera quand je serai opérée de la cataracte (en deux fois) en Juin mais en attendant je vous demande un peu de patience pour mon manque de fidélité sur vos blogs. ARIAGA LA TAUPE !!!!!!

Écrit par : Ariaga | 08/04/2016

On ne peut pas devenir aveugles et sourds, on est bien obligés de se tenir au courant de ce qui se passe, on n'est pas indifférents, on est touchés, meurtris par tant de violences et de haine, mais je pense tout comme toi, Ariaga, que les médias en "font" trop. Qu'ils nous informent c'est une bonne chose, mais qu'ils cessent de mettre ces images si terribles à la télé, des images qui peuvent être vues par des enfants, des images qui ne font pas avancer, mais qui entretiennent un climat de terreur.
Belle fin de semaine à toi. Bien amicalement.

Écrit par : Françoise | 08/04/2016

Je ne sais pas si je suis comme toi, mais lorsque j'entends toutes ces choses ou que je les vois, je voudrais pouvoir aussi être sourde et aveugle. Certaines personnes sont partisanes d'"ignorer" toute cette violence, ont fait le choix de s'en tenir à distance, mais je pense qu'à ce stade on ne peut plus faire comme s'il ne se passait rien de grave. Cela a pris trop d'ampleur et le monde est gouverné par la haine.
Quand à nos enfants, ils sont confrontés dès le plus jeune âge à ces images de violence -pas seulement aux infos - il est du devoir des parents de les en protéger le mieux possible, au minimum de les informer. Pas toujours évident quand on constate aujourd'hui que la réalité a rattrapé la fiction...

Prends soin de tes yeux, ne serait-il pas préférable que tu évites l'écran jusqu'à tes opérations? (as-tu reçu mon mot en MP?)

Je t'embrasse, Petite Taupe Jolie :-)

Écrit par : Ambre Neige | 09/04/2016

@ Frnçoise, je ne peux que approuver ce que tu écris.

Écrit par : Ariaga | 09/04/2016

@ Ambre Neige, évidemment je suis d'accord avec toi. J'évite autant que possible les écrans mais je veux quand même garder le contact avec mes amis de blog. Non je n'ai pas eu ton mot en MP (????)

Écrit par : Ariaga | 09/04/2016

Eh bien je viens de te le renvoyer (MP= messagerie privée).
Sinon je t'écrirai par le blog? Il arrive parfois que les mails se perdent :-)
Belle soirée à toi et grosses bises.

Écrit par : Ambre Neige | 09/04/2016

l'écran total pour éviter dans la lumière crue des événements de trop tourner de crans dans la tête, ça met à cran et ça fait mal au crane
et puis quand les crans viennent ça défrise également

Écrit par : Thierry | 11/04/2016

Bon courage mais c'est long d'attendre juin pour ton opération. Après cela ira mieux pour toi. Bon courage.

Écrit par : elisabeth | 11/04/2016

@ Oui car ma vue baisse chaque jour mais je ne me plains pas puisque cela s'opère très bien.

Écrit par : Ariaga | 11/04/2016

bonjour chere ariaga,
pas d'inspiration et les mots sont trop petits pour être aussi performante que ce réel non symbolisable.
alors je laisse le silence préférable à des mots faibles

je t'embrasse fort et à bientôt

Écrit par : lamangou | 18/04/2016