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22/05/2015

Mircea Eliade : Jung et Freud

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Je propose aujourd'hui aux amis lecteurs une citation de Mircea Eliade extraite de son article intitulé Jung ou la Réponse à Job publié dans le cahier de l'Herne qui lui est consacré (p.247). Comme c'est un peu long et que j'en connais qui n'aiment pas lire tes textes touffus je me suis permis de mettre en caractères gras ce qui me semblait important. Ariaga.

"Le théologien protestant Hans Schär, auquel on doit déjà un beau volume sur la pensée religieuse de Jung, se demande, dans un article récent si, d'ici cent ans, La réponse à Job ne sera pas considérée comme un livre prophétique. Or, lorsque Jung avait publié ses premières études sur l'inconscient collectif et, par conséquent, s'était détaché du freudisme, il parait que Freud disait de son ancien collaborateur : "Il était au commencement un grand savant, mais maintenant il est devenu prophète !" Certains voient dans cette boutade du Maître le plus grand éloge : ils considèrent, en effet, le professeur Jung comme un prophète des temps modernes. Car, si Freud a eu le grand mérite de découvrir l'inconscient personnel, Jung a découvert l'inconscient collectif et ses structures, les archétypes ; par ce fait, il a apporté une lumière nouvelle à l'interprétation des mythes, des visions et des rêves. Plus encore : assez tôt, Jung s'est délivré des préjugés scientistes et positivistes de la psychanalyse freudienne ; il ne réduit pas la vie  spirituelle et la culture à des épiphénomènes des complexes sexuels infantiles. Enfin, Jung tient compte de l'Histoire : il regarde la psyché aussi bien en naturaliste, qu'en historien ; pour lui, la vie des profondeurs psychiques est l'histoire . Ses découvertes, disent les jungiens, changeront de fond en comble l'univers mental de l'homme moderne. Freud ne s'était pas trompé : Jung ne pouvait pas rester un simple "savant" ; il devait élargir toujours plus l'horizon de ses découvertes et frayer à l'homme moderne une voie pour sortir de sa crise spirituelle. Car, pour Jung, comme pour beaucoup d'autres le monde moderne se trouve en crise, et cette crise est provoquée par un conflit encore irrésolu dans les profondeurs de la psyché. "

 

19/04/2015

Les liens entre les blogs

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Une note difficile à écrire ...

Je souffre d'une incapacité quasi pathologique à supprimer ou classer différemment mes liens avec d'autres blogs. Je conserve des décédés, des trop malades pour écrire, des qui n’écrivent plus depuis plusieurs années, des qui ne se manifestent jamais sur le blog, des qui demandent un code d'accès  etc...

Mon incapacité à effectuer un tri a des conséquences très ennuyeuses. D'abord, ceux qui  découvrent le Laboratoire et cliquent sur les liens pour voir ce qui m'intéresse peuvent être déçus. Ensuite, quand je pars en visite sur les blogs amis, je prends la liste par en haut (parfois j'inverse) et au bout d'un certain temps la fatigue, le mal au dos, ma vue qui baisse font que je me décourage. C'est ainsi que je peux rester longtemps sans mettre un commentaire sur des blogs que j'apprécie beaucoup pour peu qu'ils soient mal situés. Je laisse ainsi sans nouvelles des amis fidèles tellement présents à mon esprit que je suis persuadée de les avoir visités la veille ! Heureusement qu'ils ne sont pas rancuniers et qu'ils me postent un commentaire. Il y a aussi les petits nouveaux qui allongent la liste et que j'aimerais bien mettre dans un joli jardin d'attente pour voir quelles relations vont s'établir.

Je ressens la nécessité de mettre un peu d'ordre (j'ai quand même ces derniers mois effacé deux ou trois blogs) mais, quand je vois ce que cela m'a couté d'enlever de mes liens les blogs de Lechantdupain, qui a d'un coup tout supprimé, y compris son extraordinaire Astroport, je ne sais pas si je suis capable de faire le ménage. J’aimerais bien savoir  comment vous réagissez les uns et les autres et recevoir des conseils, y compris de ceux qui n'ont pas de blog et me font l'amitié de considérer qu'ils peuvent déposer ici des petits morceaux de leurs réflexions.

Amitiés à tous

Ariaga

 

 

 

 

23/03/2015

Jouer avec harmonie

 

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Cela fait un moment, amis lecteurs, que je ne me suis pas livrée à l'exercice qui consiste à "jouer" avec un mot mais il en est un qui s'impose à moi ces derniers temps comme une nécessité un peu lancinante. J'ai pour habitude de mêler la langue des oiseaux des anciens alchimistes et l'amplification au sens jungien. Je l'écris, le regarde, le chante, le prolonge ou le raccourcit, le tout dans un temps très court pour que l'intellectualisation ne prenne pas le dessus. Il arrive que des lecteurs à l'imagination fertile (suivez mon regard ...) continuent le travail par de nouvelles découvertes ou des enchaînements.

HARMONIE

J'entends ARMe une arme que l'on NIE donc pas d'arme pour l'harmonie.

J'entends ARt ce qui va bien avec l'harmonie mais aussi ARrhes. Devrait on verser des arrhes à la vie pour trouver l’harmonie dans l'art ? Curieux.

J'entends aussi MOnt ce chemin escarpé de la vie qu'il faut peut-être gravir pour trouver enfin l'harmonie.

J'entends des MOts en relation avec NIE. Nier les armes et les mots ?

Et enfin je lis un MON encastré dans le NIE que je ressens comme une invitation à mettre de côté le mon possessif pour atteindre l'harmonie.

Le temps que je m'étais fixé pour ce "jeu" est terminé mais je crois qu 'il y a encore à dire ...

Ariaga

 

10/03/2015

Les "yeux" de Michel Serres

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Michel Serres fait partie d'une catégorie d'êtres qui compte très peu de représentants : Les philosophes. Il y a des penseurs, des commentateurs de textes, et même de quelques lignes d'un texte, des beaux parleurs etc. Ceux là ne sont point des philosophes.

Michel Serres propose, depuis des années et dans de nombreux ouvrages, une réflexion originale, un regard bien à lui, sur les sujets les plus variés (science, société, nature, vie quotidienne) et une éthique ; bref, un système philosophique complet. Pour moi, c'est cela un philosophe.

Son dernier ouvrage qui fut un cadeau de Noël (merci !) s'appelle Yeux. Publié aux éditions Le pommier, il est superbement illustré et je le déguste lentement comme un délicieux bonbon de l'esprit et du regard.

Michel Serres s’interroge, en partant comme il le fait souvent dans de multiples directions, au sujet du regard et de la représentation. Qu'est-ce que voir et être vu, que voient les les hommes, les animaux et même les choses. Entre autres sujets, il imagine un monde où des milliards d'yeux nous regardent, fait naître la lumière de l'ombre et nous parle du regard de l'amour. Ce livre est un monde.

Et si la philosophie c'était aussi l'émotion donnée et ressentie ...

Ariaga

26/02/2015

Incertitude de C.G.Jung

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Je me sens en harmonie avec les doutes que ressentait Jung à la fin de sa vie ; doutes qu'il livre dans une lettre à sa collaboratrice Aniéla Jaffé. (Correspondance, t.III, p.233)

J'ai envie, humeur du jour, de partager avec vous cette citation. Ariaga.

***

" Voyez vous, je me regarde moi-même, dans le silence de Bollingen, avec bientôt huit décennies d'expérience de la vie, et je suis obligé d'avouer que je n'ai pas trouvé de réponse claire à la question que je suis. Je suis et je reste dans le doute sur moi-même, et cela d'autant plus que j'ai davantage essayé d'exprimer des choses précises. Tout se passe comme si, ce faisant, on s'éloignait encore plus de la connaissance de soi même ! "

C.G.Jung

23/02/2015

Programmes et bonnes résolutions

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On ne se tient jamais complétement aux bonnes résolutions prises dans des moments de crise ou d'enthousiasme. Et pourtant, au moment où on fait des listes, impulsé par un bel élan vers des transformations du corps ou de l'esprit, on y croit ...

J'en ai trouvé quelques unes dans mes carnets. À relecture je les trouve assez emphatiques mais j'ai du y croire, et j'y croirai peut-être encore, même si elles risquent fort de rester enfouies sous les blocs pesants de la vie quotidienne :

- Être le vaisseau splendide d'un passager sans limite baignant mes cellules de sa lumière. (Je devais souffrir de mégalomanie !!!).

 - Tenter d'évacuer les mots périmés.

 - Éviter de fréquenter ceux qui vivent morts dans la honte de leurs corps.

 - Négocier avec moi-même pour ne plus avoir peur et accepter la présence de cet Autre qui n'a ni nom ni visage.

 - S'exercer à la mort en redonnant leur sens aux symboles vivants usés par le temps.

Ariaga

 

 

 

18/02/2015

Une force de la Nature

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Je pense que, pour gravir les marches qui montent (ou descendent) vers la dernière porte il est bon de se sentir porté par les bras puissants de notre Mère la Nature. Cette démarche peut isoler, surtout dans notre monde de plus en plus artificiel et virtuel et il arrive que je me sente un peu solitaire. Je ne suis certainement pas la seule dans ce cas et je vous propose aujourd'hui cette citation de Jung qui se trouve dans le préambule du Livre de Claire Dunne intitulé Carl Gustav Jung Guérisseur blessé de l'âme. Ariaga.

***

" C'est vrai, une force de la nature s'exprime en moi - je ne suis qu'un conduit ... J'imagine que, dans bien des cas, je pourrais vous paraître sinistre. Si, par exemple, la vie vous a mené à adopter une attitude artificielle, vous n'allez pas pouvoir me supporter car je suis un être naturel. Ma présence même cristallise ; je suis un ferment. Je suis perçu comme un danger par l'inconscient des gens qui vivent d'une manière artificielle. Tout en moi les irrite, ma façon de parler, ma façon de rire ...

Ils sentent la nature. "

C.G.JUNG

 

31/01/2015

Penser avec son coeur

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Quand je réfléchis au chemin qui me reste à parcourir je crois que je suis trop chargée d'un bagage mental. C'est comme si j'avais rempli mon sac à dos de cailloux et oublié la nourriture. On ne change pas d'un coup, et les transmutations demandent de nombreuses distillations. Pour l'instant les enchainements de mes idées aboutissent souvent aux leçons que j'ai reçues en lisant Jung;lequel Jung avait reçu un enseignement qui l'avait impressionné pendant un voyage chez les indiens Puéblos (Ma vie, p. 286.). Jung échangeait avec le chef Ochwiay Biano et je vous donne un extrait de ce dialogue :

"Les Blancs désirent toujours quelque chose, ils sont toujours inquiets, ne connaissent point le repos. Nous ne savons pas ce qu'ils veulent. Nous ne les comprenons pas, nous croyons qu'ils sont fous !

Je lui demandai pourquoi donc il pensait que les blancs étaient tous fous.

Il me rétorqua : " Ils disent qu'ils pensent avec leur têtes.

- Mais naturellement ! Avec quoi donc penses-tu? demandai-je étonné.

Nous pensons ici, dit-il en indiquant son cœur. Je tombai dans une profonde réflexion ..."

Moi aussi, je tombe dans une profonde réflexion.

Ariaga

28/01/2015

Arracher le masque

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Création ÉPHÊME

 

Le masque est là bouffon de comédie

déguisement imposé depuis l'enfance.

Apparence nécessaire,

intégration programmée,

fais gaffe à la Société tu vas être rejetée.

Présentation bien trop léchée de photo papier glacé,

permis pour se promener

dans les rues bien fréquentées.

Certains sont morts étouffés sous le plastique de l'emballage protecteur de l'extérieur mais la poussée est forte des démons et des dieux qui vivent à l'intérieur. La Nature est puissante son feu brûle les gardes obèses du petit moi craintif. Les esprits se desquament et les rêves dansent des nuits entières.

Voici venir le temps du monde du dedans,

voici venir le temps de devenir un vase,

voici venir le temps d'être nue et sans masque.

Ariaga

20/12/2014

Le temps de la télévision

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Le temps est une notion toute relative et l'on peut dire qu'il n'y a pas un temps mais des temps. Il y a, par exemple, un temps dit "psychologique" qui est le temps ressenti. Nous ne voyons pas passer le temps de la même manière si nous sommes en train de nous divertir ou si nous attendons un taxi sous la pluie.

Un temps nouveau, que je pourrais appeler un '"temps accéléré" se manifeste de plus en plus avec la télévision. La publicité et le fait que les gens "zappent" beaucoup n'y sont pas étrangers. Il faut retenir le public pour qu'il reste sur la chaîne. L'expression la plus employée est " dans un instant" cet instant pouvant représenter plusieurs minutes ! Quand on vous dit dans quelques minutes la suite de notre programme vous pouvez vous attendre à une pause pouvant atteindre le quart d'heure ... Il y a une variable un peu plus courte qui est la minute.

Cette manifestation de notre société spectacle n'est pas grave même si elle m'énerve un peu. Il suffit de régler son horloge interne, d'organiser son activité ( se faire un thé, aller aux toilettes etc ...) et d'accepter qu'aux autres temps se soit ajouté le temps de la télévision.

Prenez du bon temps !

Ariaga

 

14/10/2014

Humour en stock

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Tag Crazy Monkey La Rochelle

L'humour est une qualité de l'intelligence du cœur qui, si elle manque, affecte gravement notre regard sur les événements. C'est un peu comme d'avoir un membre en moins ; on vit bien mais c'est plus difficile. C'est pourquoi il est bien d'avoir toujours un bon stock d'humour en réserve.

Je crois que l'humour est surtout bon pour la consommation personnelle car il nous permet de prendre de la distance vis à vis de soi même, d'autrui et de tout ce qui survient. Savoir rire ou faire rire de soi, des autres,  ou de l'absurdité d'une situation est un bouclier contre les conflits et les émotions négatives. En prime, l'humour rend joyeux!

L'humour protège de la méchanceté et de l'ignorance mais il me semble qu'il est meilleur de rire de soi que des autres car leur stock d'humour peut être au niveau le plus bas et on risque de leur faire de la peine. De plus, la frontière est parfois mal délimitée entre l'humour et l'ironie . Pour peu que se mêle une pincée d'orgueil ...

J'aime beaucoup les histoire d'humour zen, juif, soufi ou autres qui sont une vraie thérapie quand le moral est en baisse. J'en ai un stock pour les jours sombres.

Ariaga

 

19/09/2014

Se poser des questions.

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Il est naturel de se poser des questions et Jung pensait que la curiosité est une qualité majeure. Il est donc normal, amis lecteurs, que mon esprit, que j'ai bien du mal à garder au repos, bouillonne d'interrogations auxquelles mon côté paradoxal offre les réponses les plus variées et les plus contradictoires. Cela fait du bien de partager alors, comme pour les pensées du carnet, je vous en propose quelques unes. Il y en a bien d'autres ...

***

Les scientifiques pensent que les premiers systèmes vivants se sont formés à partir d'une "soupe primitive" mais qui a mis les ingrédients dans la soupe ?

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Est-ce-que j'ai vraiment envie d'un Dieu qui se mêle de la vie des hommes? J'aurais tendance à répondre non mais qui n'a pas fait un jour une prière ?

***

Le pire crime contre le Divin n'est-il pas de vouloir s'assurer le monopole de la vie religieuse ?

***

Est-ce que l'on ne confond pas le plus souvent philosophe et intellectuel ?

***

Ariaga

 

 

30/08/2014

Îles Balestas et désert

 

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Le soleil se couche sur le dernier épisode de la tribu Éphême au Pérou.

***

Nous avions promis ce séjour au bord de l’eau aux petits…. Problème, il y avait beaucoup  trop de vent, et même la piscine était gelée… Il fallut donc nous occuper. Une des balades les plus réputées est le tour des ÎLES BALESTAS déjà évoquées le 22 juillet 2012, sur de grosses vedettes qui filent comme des flèches. Mais là, c’est moins drôle. Il fallait se lever et partir très tôt, car la première virée est celle où l’on voit le plus d’animaux, avant qu’ils ne partent en mer. P’tit Mec a le mal de mer et vomit moitié dans le bateau, moitié dans la mer. Et la brume tombe dès le départ, après le fameux "Candélabre"… On fonce dans du coton, les passagers sont muets, ankylosés par cet abandon subit de tout repère.

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Miracle, elle se sublime lentement et enfin se déchire à l’arrivée vers le petit archipel, qui apparaît comme de gigantesques icebergs percés de cavernes maléfiques. Il y a beaucoup de houle, et il est impossible de s’approcher très près. Malgré tout, quelle aventure magique !

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Les lions de mer, les pélicans (encore…), les centaines de milliers de cormorans et même de funestes vautours, le tout dans une fine gaze, haleine de la mer. Les petits en sont restés cois, et ont exprimé leur opinion de façon succincte mais péremptoire : « c’est super ! »…En repartant les îles se fondent dans la brume comme des gouttes d’encre dans une coupelle d’eau. P’tit Mec fut cependant bien heureux de retrouver le plancher des lamas, avec une glace au bout de la jetée, où régnait un joyeux bazar entre les grappes des débarquant et des embarquant pour la fournée suivante, qui se mélangeaient malgré les cavalcades erratiques et les cris de morses des guides.

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Le Désert, ce fut pour le même après-midi. Çà, c’était chouette ! D’abord Y.M, le petit fils de tout juste deux mois, ne dormant que pour de très (très) courtes périodes, et râlant souvent beaucoup, là, somnolait instantanément quand le terrain devenait remuant, avec une prédilection pour la tôle ondulée : 20 s… et il dormait comme un poupon dans les vibrations infernales.

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On ne l’a pas entendu durant toute la virée dans le désert. Les pratiquants des bébés petits dormeurs et/ou de la tôle ondulée apprécieront… Et quel régal, on saute, on cherche son chemin, on découvre des plages (fraîches)… sans l’ombre d’un humain ...

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...si ce n’est quelques pêcheurs dans une anse ; on y débusque des étoiles de mer desséchées, et un goût d’aventures fabuleux.

Ces  immensités d’ocres, de gris, de jaunes plongeant sur le Pacifique bleu dont les longues vagues tricotaient de délicates dentelles mouvantes sur l’estran rouge, ces marais salants inhumains hantés au loin par de farouches flamands roses, l’incroyable dignité des rares Paracas rencontrés, cahotant dans des épaves roulantes chargées de pyramides de filets, tout ici est autre, et révélation de soi-même.

 

 

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Là s’arrête cette relation un peu distanciée de ces pérégrinations familiales. J’ai parfois été surpris par vos préférences, mais c’est bien ainsi. Chacun a ses sensations, ses émotions, et c’est là la racine centrale de ce blog.
Certains ont dû remarquer je n'ai pas fait de note, ou juste des allusions, sur biens des lieux mythiques, fabuleux, comme beaucoup des sites autour de Cusco, en particulier le Machu Picchu. Ses ruines ne sont pas les plus belles du Pérou, à mon avis, mais l'ensemble est inouï, inexprimable, dans une nature divine. Pour l'instant je ne me sens pas capable de lui rendre sa magie. Il faut un bon moment pour "digérer" un tel lieu, surtout avec la lumière splendide de ce jour enchanté. Un jour je reviendrai vous en parler, avec « Zibeline », quand ces souvenirs auront doucement décanté et mijoté dans nos chaudrons alchimiques intimes.

 Merci pour votre enthousiasme et vos connaissances, et l’humour qui a habité cette « saison estivale » dans les pas de nos rêves.

Texte et photos ÉPHÊME, mise en page Ariaga.

22/08/2014

Mariages et Coccinelles au Pérou

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La Grande fut littéralement stupéfaite et fascinée par les mariages. Au Pérou c’est un moment essentiel de la vie, événement social, économique, qui se doit dans beaucoup de famille d’être « énnôorme », même si les couples non mariés religieusement ou en union libre se multiplient.

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C’est une période faste pour l’industrie des unions, avec énormément d’églises décorées de dizaines de bouquets blancs, un au bout de chaque rangée de bancs, plus des cascades près de l’autel, la limousine devant le portail…

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Les mariés se font photographier partout, parcs, grandes artères, en calèche… parfois sous le regard débonnaire d’un planton devant un ministère.

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La Grande fut aussi intriguée par les échoppes des cireurs de chaussures, véritables chaires épiscopales, où ils officient à toute vitesse, crachant régulièrement sur leur lustreur, pendant que le possesseur des groles lit imperturbable son journal.

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P’tit Mec, assez indifférent aux vitrines de robes de mariées que sa sœur "léchait" avec avidité,  retrouva sa passion : les voitures, avec une particularité locale. Les Péruviens sont d’âpres collectionneurs de « Coccinelles » anciennes, de tous modèles et couleurs et elles sont souvent utilisées pour les mariages. Pimprenelle, qui baragouine l’espagnol, réussit à persuader un policier très sensible à ses yeux bleu de poser devant sa voiture assortie à son uniforme… pendant que je le prenais de loin !
Il y eut aussi un charmant petit train et des chiens surprenants mais je les garde pour la prochaine fois ...

Texte et photos ÉPHÊME, mise en page Ariaga.

 

20/08/2014

Pérou, le regard des petits enfants

 

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J’ai glané ces impressions, au cours du voyage, auprès de mes deux petits enfants.  Ils ont été adorables, surtout vu leur âge,(voir la tribu Éphême au Pérou) patients, malgré la fatigue du décalage horaire, la langue inconnue, la multitude de têtes nouvelles, les visites un peu trop longues parfois, avec la traduction simultané de leur oncle, les rudes séances de rôtissage sur des sites en plein cagnard, vers midi (heure solaire) assez près de l’équateur. De nombreuses bouteilles d’eau, couches de crèmes solaires et petites gâteries à l’arrivée leurs ont permis de finir le séjour en bon état… et surtout très contents !
Leurs agiles cerveaux tout neufs ont vu bien choses étranges pour eux, dans le sillage de leurs ascendants en pleines pérégrinations.
Pour tous les deux, le plus troublant, ce fut d’abord le côté religieux du Pérou, bien plus visible qu’en nos contrées, comme les crucifix « doloristes » des églises péruviennes. Pourquoi ce sang, ces souffrances ? Ils voulaient souvent rentrer dans les églises, qui pullulent dans les villes. Ils en ont évidemment déjà vu en Europe, mais les crucifix y sont en général moins dégoulinant, et là, avec leurs cheveux véritables et leur corps déchirés, ils se sont posés des questions auxquelles il était très difficile de répondre, dans ces lieux de prières pleins de fidèles recueillis. Ils nous demandaient d’ailleurs, impressionnés, ce que faisaient ces gens immobiles, les yeux clos, murmurant des « incantations » inaudibles. Là, nous ne sommes pas très à l’aise pour leur expliquer l’inexplicable de la « foi ».

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Les processions nocturnes les ont aussi beaucoup troublés, avec les fanfares, l’encens, les cierges et l’envoutant lent pas chaloupé des porteurs… La nuit, le recueillement, tout leur était étranger, venant de notre monde déchristianisé, ayant presque oublié le sens du mot religion. D’ailleurs P’tit Mec nous a fait une fois une belle frayeur en s’échappant pour se glisser en début de procession pour « revoir passer » les chars!
Et nous avons souvent eu droit au point de vue de P’tit Mec, un mignon très curieux, spécialiste des interrogations futées, aussi gentil qu’il peut avoir un  galet de quartzite comme caboche quand il se butte. Ses impressions, pas toujours exprimées explicitement, se manifestaient dans ses mimiques, regards, et bien sur questions multiples.

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Il fut donc surpris  plus d’une fois au Pérou… et d’abord par certaines glaces qui le transformaient en clown, plus belles que bonnes d’ailleurs parfois. Papa finissait tout.

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 « Que me veut ce pélican ?», à priori intéressé par sa glace, confondue sans doute avec un poisson, et qui lui fit faire un saut en arrière. La photo est dédiée à certains commentateurs du blog….

 Il fut très intrigué par la visite  de la HUACA de LUNA, près de TRURILLO.

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 C’est une poupée russe géante de temples « moche » (ou mochica – 100 à 700 après J.C, apogée de l’art céramique pré-inca) emboités les uns sur les autres environ tous les 100 ans, avec des bas reliefs peints fabuleux. Au départ de la visite une aire d’exécution des sacrifiés l’a pas mal troublé, comme toutes ces évocations des complexes rites sacrificiels et funéraires. Mais il gardait toujours son calme, et seules quelques questions pertinentes montraient qu’il suivait vraiment bien, pour son âge, comme d’ailleurs La Grande, elle aussi très curieuse (J’ai le souvenir d’une montée quelques jours avant, seul avec elle, à PACHACAMAC, où elle m’a « bombardé » de questions).  Moment passionnant, grâce à une jolie guide péruvienne, ultra compétente, qui nous « doublait » en un excellent français son commentaire en espagnol, quand elle comprit que seul le fiston pratiquait couramment la langue de Cervantes. Elle y gagna un pourboire énorme pour le Pérou…
Mais il faudra un peu de patience pour apprendre la suite, plus drôle, de leurs étonnements….

Texte et photos ÉPHÊME, mise en page Ariaga.