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22/08/2014

Mariages et Coccinelles au Pérou

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La Grande fut littéralement stupéfaite et fascinée par les mariages. Au Pérou c’est un moment essentiel de la vie, événement social, économique, qui se doit dans beaucoup de famille d’être « énnôorme », même si les couples non mariés religieusement ou en union libre se multiplient.

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C’est une période faste pour l’industrie des unions, avec énormément d’églises décorées de dizaines de bouquets blancs, un au bout de chaque rangée de bancs, plus des cascades près de l’autel, la limousine devant le portail…

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Les mariés se font photographier partout, parcs, grandes artères, en calèche… parfois sous le regard débonnaire d’un planton devant un ministère.

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La Grande fut aussi intriguée par les échoppes des cireurs de chaussures, véritables chaires épiscopales, où ils officient à toute vitesse, crachant régulièrement sur leur lustreur, pendant que le possesseur des groles lit imperturbable son journal.

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P’tit Mec, assez indifférent aux vitrines de robes de mariées que sa sœur "léchait" avec avidité,  retrouva sa passion : les voitures, avec une particularité locale. Les Péruviens sont d’âpres collectionneurs de « Coccinelles » anciennes, de tous modèles et couleurs et elles sont souvent utilisées pour les mariages. Pimprenelle, qui baragouine l’espagnol, réussit à persuader un policier très sensible à ses yeux bleu de poser devant sa voiture assortie à son uniforme… pendant que je le prenais de loin !
Il y eut aussi un charmant petit train et des chiens surprenants mais je les garde pour la prochaine fois ...

Texte et photos ÉPHÊME, mise en page Ariaga.

 

Commentaires

"Pimprenelle, qui baragouine l’espagnol, réussit à persuader un policier très sensible à ses yeux bleu de poser devant sa voiture assortie à son uniforme".
Tout est dit et (cela se veut compliment) c'est charmant!

Écrit par : Louis-Paul | 22/08/2014

Un mariage avec tout le faste rituel c'est fascinant...Je me souviens combien les robes de mariées attiraient mon attention ; j'en découpais à foison dans les catalogues dans mon enfance, et elles étaient dans des boîtes rangées sous mon lit !
Ces photos ont bien du charme,et aussi un peu de drôlerie.
Amicalement.

Écrit par : Hécate | 23/08/2014

faits culturels et cultuels, le syncrétisme et le baroque, l'union sacrée...des liens du mariage, le paraitre comme une apparition mais pas la parousie et des petits points mais pas d'interrogation sur les coccinelles. Nous continuons de partager en spectateurs lointains mais attentifs et pas sectaires ou sectateurs, une revisitation de la séance du spectateur, une revitalisation des images, une relativisation des symboles. Un grand merci pour cette nouvelle tranche de perouanité !

Écrit par : Thierry | 23/08/2014

Merci pour les commentaires. Un détail, que je n'ai pas mis dans la note.... par sans doute excès de pudeur, tant il m'a surpris. Tout ce luxe, ces fleurs, dans une nef immense... et une assistance inexistante !!! Un certain malaise sensible. Les mystères de la vie....

Écrit par : ÉPHÊME | 23/08/2014

J'adore les coccinelles qui étaient les voitures des baroudeurs à travers le monde autrefois ! Les chaussures doivent bien briller avec la salive du cireur !!! Oui des mariages luxueux sans personne dans l'église, curieux. Merci pour ce récit et bon dimanche.

Écrit par : danae | 24/08/2014

Les églises doivent être magnifiques, style baroque oblige !Ce doit être coloré et vivant.

Écrit par : Daniel | 24/08/2014

Danae, merci pour ton commentaire. Je pense que c'est plutôt la sueur qui fait briller le cuir. Pour le mariage, je n'ai pas de réponse. Curé et cortège en retard ? Pour l'église, je répond dans le commentaire suivant à Daniel.
Amitiés.

Écrit par : ÉPHÊME | 24/08/2014

Daniel, cette église est particulière. C'est l'église du couvent de San Francisco, pratiquement le seul monument de Lima à avoir résisté aux tremblements de terre depuis sa (re)construction. Le décor est de style mudéjar, c'est à dire d'inspiration arabe-andalouse, et assez rare en Amérique du Sud. L'église est bâtie sur d'impressionnantes catacombes, que j'ai visitées en 2012, qui joueraient le rôle d'amortisseurs des ondes sismiques, grâce à un ciment de composition bizarre(guano, coquillages concassés...?). La guide en anglais parlait très vite et pas mal de chose m'ont échappé.
Amitiés.

Écrit par : ÉPHÊME | 24/08/2014

Je compare les mariages là-bas avec les nôtres : on décore l'église en France mais pas autant qu'au Pérou. Le mariage est un contrat, c'est important, quel que soit le pays.
Les cireurs de chaussures ont encore la côte, je vois.
Pour les coccinelles, on n'en voit plus en France, ou très très rarement. Peut être sont-elles parties au Pérou ?
Bonne journée à tous et merci pour ce reportage.

Écrit par : elisabeth | 26/08/2014

Merci elisabeth, pour ces impressions sur la dernière note. Le Pérou a les réactions de la France, mais décalées de quelques lustres, avec en plus une "saveur" locale assez particulière, plus profonde, épicée, et une ferveur générale assez sincère. Toute personne est prête à vous renseigner, même si elle n'en sait rien, mais elle considérerait comme un affront vis à vis d'elle même de ne pas tenter quelque chose, quitte à vous envoyer à l'autre bout de la ville...
Amitiés.

Écrit par : ÉPHÊME | 26/08/2014

on savait déjà que les papillons monarques allaient au Mexique en été
peut être les coccinelles en font elles de même au Pérou.

Écrit par : Thierry | 26/08/2014

Ta, ta, Thierry, ces coccinelles ont migré depuis longtemps, et sans les couches de peinture des hommes, elles seraient en ruine....

Écrit par : ÉPHÊME | 26/08/2014

Daniel (deux fois merci). J'ai tenté de donner cette année ci, après l'émerveillement de 2012, un autre regard. La note qui voulait suggérer le plus de chose pour moi n'a pas du tout marchée, celle sur le mariage, la présence de l'armée.... , la misère des cireurs de chaussures méprisé, cette nostalgie des "coccinelles", nostalgie d'un passé "idyllique" (pour qui ?) comme un malaise social... que je n'ai pas inventé, mais ressenti à travers les questions de mes petits minets de 7 et 9 ans, qui posait des questions, de leur temps, et de strates fossilisées qu'ils ne comprenaient évidement pas.

Bonne journée, et toute ma sympathie pour ce que tu sais faire ressentir.

Écrit par : ÉPHÊME | 07/09/2014