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26/02/2015

Incertitude de C.G.Jung

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Je me sens en harmonie avec les doutes que ressentait Jung à la fin de sa vie ; doutes qu'il livre dans une lettre à sa collaboratrice Aniéla Jaffé. (Correspondance, t.III, p.233)

J'ai envie, humeur du jour, de partager avec vous cette citation. Ariaga.

***

" Voyez vous, je me regarde moi-même, dans le silence de Bollingen, avec bientôt huit décennies d'expérience de la vie, et je suis obligé d'avouer que je n'ai pas trouvé de réponse claire à la question que je suis. Je suis et je reste dans le doute sur moi-même, et cela d'autant plus que j'ai davantage essayé d'exprimer des choses précises. Tout se passe comme si, ce faisant, on s'éloignait encore plus de la connaissance de soi même ! "

C.G.Jung

Commentaires

Ce n'est certes pas le principe d'incertitude de Heisenberg ! Mais entre vitesse et position il faut choisir et on ne peut connaitre les deux en même temps.

Alors si la mécanique quantique, certes applicable à des échelles infiniment inférieures de dimension, déteint un peu il se peut que l'homme soit toujours en recherche de lui même, ne sachant par quel bout se prendre et se comprendre, il faut dire que la complexité d'un cerveau humain est incommensurablement plus grande que celle d'une particule aussi élémentaire que l'électron.

L'électron libre qui vibre, peut être est ce cela aussi, de façon imagée, l'homme !

Écrit par : Thierry | 27/02/2015

Une belle pensée que je pourrais m'attribuer. Plus j'approfondis certaines choses et plus je me rends compte de mon ignorance. Je crois de moins en moins aux certitudes. Ariaga, je crois qu'on est là pour apprendre !

Écrit par : Daniel | 27/02/2015

@ Thierry, l'électron libre et l'homme pourquoi pas ?

Écrit par : Ariaga | 27/02/2015

@ Daniel, Moi aussi, je crois que l'on est là pour apprendre, expérimenter une facette de nos vies. Transmuter ce qui peut être transmuté en ayant l'humilité de comprendre que nous sommes incapables d’appréhender le plan d'ensemble ...

Écrit par : Ariaga | 27/02/2015

Il est bon, parfois, de douter de soi-même.

Écrit par : Fanchon | 27/02/2015

Coucou Ariaga, avec moi aussi mes huit décennies d'existence, je n'ai pas encore trouvé la réponse à qui sommes nous et où allons nous ! Mais je vais le savoir bientôt ! lol !!!
J'espère que les piquants de mes cactus n'ont pas augmenté tes affres du dentiste !!! lol !
Gros bisous

Écrit par : danae | 27/02/2015

Bonjour Ariaga ! Je pensais qu'avec Jung tu avais pu bien défricher le sentier et je vois que comme Socrate, tu en arrives à la très philosophique réflexion : "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien !".
De mon côté, l'astrologie spirituelle m'a permis de comprendre que nous étions des voyageurs en quête d'expériences ; le "d'où venons-nous" trouvait cette réponse : "nous sommes des esprits incarnés pour acquérir la connaissance" ; et au "où allons-nous" répondait ce cri désespéré : "nous cherchons la clé du retour à la Source !". Si tu n'en es pas à ce point de désespoir tu peux continuer la visite des plans d'incarnation... Moi comme tu as pu le constater j'en cherche activement "la sortie"... !! Bises et bon week-end.

Écrit par : Aloysia | 27/02/2015

Eh oui... car l'on ne peut en réalité qu'être, et non être ceci ou être cela.
Le ceci ou le cela change tout le temps, et cette impermanence est sujette à des conditions, des variations de circonstances..
Cependant, pour le constater, il faut bien qu'il y ait un témoin en nous qui le réalise...
Et ce témoin là, lui, ne change pas....

Écrit par : La dame aux pommes | 28/02/2015

Y aura il en nous un invariant, un élément neutre, un centre de symétrie, une pierre de touche ?

Un moi indivis et primordial du début et jusqu'à la fin, un inné né avec nous et que tous les acquis ne sauraient transformer, une materia prima
qui même quand on trime et imprime reste la trame personnelle.
Alors je suis et j'essuie les plâtres tous les jours de mes expérimentations (rarement sauvages) mais dé-coiffantes sur la nature humaine et ses mystères insaisissables.

Un point pivot qui favorise l'équilibre et la giration, qui équilibre et trouve la voie, certes initiatique, de nos vies ?
Qui ne transforme pas tout et reste inaltérable comme un témoin et un étalon, pas sans talent.
Qui gère nos contradictions et oppositions, nous aide à avancer vers la lumière entre les deux faces du pavé mosaïque?
Qui affute nos pensées et les rend coupantes ?

Écrit par : Thierry | 28/02/2015

@ Thierry je suis persuadée ou, comme l'aurais dit Jung, je sens, qu'il y a en nous une une materia prima que nous devons travailler et affiner à chaque fois ...

Écrit par : Ariaga | 28/02/2015

@ Danae, nous allons tous savoir mais j'ai bien envie d'attendre un peu ...

Écrit par : Ariaga | 28/02/2015

@ Fanchon, bref et juste !

Écrit par : Ariaga | 28/02/2015

@ la dame aux pommes, cela me parle bien cette idée du témoin qui ne change pas.

Écrit par : Ariaga | 28/02/2015

@ Aloysia, tous les chemins, quand ils sont suivis avec sincérité et patience sont bons et j'aime beaucoup le tien.

Écrit par : Ariaga | 28/02/2015

Le mental est plein de doutes, et il impose toujours une limite à la conscience. Chercher ses réponses mentalement nous empêche de progresser. Un vieux sage chinois a écrit :" la pensée se crée elle-même ses propres souffrances."
Quand la force divine s'emparera du souffle, des paroles et des actes ....

Écrit par : Icare | 28/02/2015

Je ne sais toujours pas qui je suis, ça c'est une porte. ouverte sur l'infini............................................................

Je t'embrasse belle Ariaga,

Merci,

aslé

Écrit par : Aslé | 28/02/2015

C'est exactement mon sentiment! Avec l'avancée en âge, la distance qui me sépare de moi-même me semble incommensurable...Et quand j'enlève mes prothèses oculaires, c'est encore mieux! Bonne fin de semaine chal-heureuse!

Écrit par : thami | 28/02/2015

Ainsi, à 80 ans, Jung, grand explorateur de l'âme, était encore une "énigme" pour lui-même...!

C'est sans doute parce que l'être "intérieur" est si vaste que nous ne pouvons "en faire le tour"...et aussi que les "mots" sont bien impuissants à décrire notre "essence" fondamentale.....

La maxime du temple de Delphes annonçait :
"Connais-toi toi-même et tu connaîtras l'univers et les dieux..;"
C'est dire si la tâche est...immense ! :-)

Écrit par : La Licorne | 28/02/2015

Il y a trois maximes sur le fronton de Delphes, il est curieux qu'on n'en retienne en général et de manière sélective que la première ?

Je ne lis pas le grec ni ancien ni moderne mais je me fie aux commentaires d'érudits.

"Au fronton du temple de Delphes était inscrit, et toute la philosophie, depuis Socrate jusqu’à Descartes et Freud, a fait le plus grand cas de cette interpellation, « Connais-toi toi-même » (en grec « Gnothi seauton »). Funeste erreur d’optique, d’après Michel Foucault, dans son cours au Collège de France de 1981-1982 intitulé L’herméneutique du sujet. Il n’est pas douteux que cette formule invitait les fidèles à prendre la juste mesure de leur modeste condition humaine au moment où ils venaient consulter et solliciter les dieux, (il rappelle que figurait aussi la recommandation « Rien de trop », en grec « Meden agan »). Mais tout son cours de l’année mit l’accent sur le fait qu’une troisième formule accompagnait ces deux premières, beaucoup plus importante à l’époque et curieusement oubliée par la suite, « Soucie-toi de toi-même » (en grec « Epimeleia heautou »). Alors que la première formule postule une essence du sujet immuable, que chacun doit scruter pour bien conduire ses pensées et sa vie, la dernière invite au mouvement, à la remise en cause, au progrès permanent, comme si le « Connais-toi toi-même » n’était pas un aboutissement mais un point de départ, comme si la vérité de chacun n’était pas dans son état présent mais dans son effort vers l’élévation."

Riveline Claude, « Le souci de soi », Le journal de l'école de Paris du management 1/ 2013 (N° 99), p. 7-7
URL : www.cairn.info/revue-le-journal-de-l-ecole-de-paris-du-management-2013-1-page-7.htm.
DOI : 10.3917/jepam.099.0007

Écrit par : Thierry | 01/03/2015

Le doute est porteur et formateur de cela j'en suis intimement convaincue, c'est ce qui me semble t-il nous rend humain et nous fait avancer, chercher, trouver, évoluer, nous transformer, nous rapprocher de l'essentiel... ceci dit, lorsque Jung écrit : "Tout se passe comme si, ce faisant, on s'éloignait encore plus de la connaissance de soi même ! " je me pose la question de savoir si l'on s'éloigne vraiment ou si nous nous rapprochons d'avantage de nous même, de cet être qui est nous et que nous ignorons, méconnaissons mais qui est nous depuis le premier jour, la première minute, la première seconde.... le premier instant de vie...

Beau dimanche à vous Ariaga

Écrit par : Maria-D | 01/03/2015

@ Aslé, oui, l'infini de notre ignorance !

Écrit par : Ariaga | 01/03/2015

@ Thami, on peut toujours se dire que l'avancée en âge nous rapproche du moment où nous saurons mais ce n'est pas garanti ...

Écrit par : Ariaga | 01/03/2015

@ La Licorne, je pense que Jung avait accumulé tellement de savoir que, en avançant en âge, il était un peu découragé car plus on en sait plus les capacités intuitives et de contact direct avec certaines forces inconscientes diminuent.

Écrit par : Ariaga | 01/03/2015

Le doute permet la perspicacité, permet de toujours apprendre, douter permet de s'améliorer, de se projeter, d'avancer dans la vie. Celui qui croit détenir le savoir est un fat, un égocentrique, qui n'a aucun intérêt. Merci de ta visite Ariaga qui me permet de découvrir ton blog très intéressant, bonne soirée

Écrit par : Crépusculine | 01/03/2015

Dans les quelques lignes qui closent le chapitre "Rétrospective", dernier chapitre de "Ma vie", Jung parle encore de ce "doute sur soi-même" :

«....... Quand Lao-tseu dit : « Tous les êtres sont clairs, moi seul suis trouble », il exprime ce que je ressens dans mon âge avancé. Lao-tseu est l'exemple d'un homme d'une sagesse supérieure qui a vu et fait l'expérience de la valeur et de la non-valeur, et qui, à la fin de sa vie, souhaite s'en retourner dans son être propre, dans le sens éternel inconnaissable.
L'archétype de l'homme âgé qui a suffisamment contemplé la vie est éternellement vrai. A tous les niveaux de l'intelligence, ce type apparaît et est identique à lui-même, qu'il s'agisse d'un vieux paysan ou d'un grand philosophe comme Lao-tseu. Ainsi, l'âge avancé est... une limitation, un rétrécissement. Et pourtant, il est tant de choses qui m'emplissent : les plantes, les animaux, les nuages, le jour et la nuit, et l'éternel dans l'homme. Plus je suis devenu incertain au sujet de moi-même, plus a crû en moi un sentiment de parenté avec les choses. Oui, c'est comme si cette étrangeté qui m'avait si longtemps séparé du monde avait maintenant pris place dans mon monde intérieur, me révélant à moi-même une dimension inconnue et inattendue de moi-même.» — C.G.Jung, "Ma vie", éditions Gallimard

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« Tous les êtres sont clairs, moi seul suis trouble », qu’est-ce à dire...?
"Être clair" ne signifie-t-il pas ici : être clairement identifié à son moi, à ce moi (à ce "je") qui a émergé puis s’est construit dans l’enfance et a renforcé sa structure et son emprise au fil des années, jusqu’à l’hégémonie presque parfaite, au détriment de la relation vécue avec la totalité psycho-physique que nous sommes.
Être clair : savoir clairement, c’est à dire être convaincu, que je suis "moi". Ni plus, ni moins. Rien que ce "moi".
"Être trouble" c’est ne plus être clairement identifié à ce moi, c’est se sentir en somme déborder du cadre ce moi, c’est se sentir être dans toutes choses : « Plus je suis devenu incertain au sujet de moi-même, plus a crû en moi un sentiment de parenté avec les choses. », dit Jung qui perçoit que les limites de son être réel ne sont pas les limites de ce moi qui s’est un jour construit en se séparant très nettement de la totalité de l’être.

«Et pourtant, il est tant de choses qui m'emplissent : les plantes, les animaux, les nuages, le jour et la nuit, et l'éternel dans l'homme. » dit Jung.
Cette remarque évoque l’Unus Mundus, le Monde Un, dans lequel l’observateur n’est pas séparé de ce qui est observé. L’éternel dans l’homme n’est pas le moi/je éphémère, c’est le Soi.

« Oui, c'est comme si cette étrangeté qui m'avait si longtemps séparé du monde avait maintenant pris place dans mon monde intérieur, me révélant à moi-même une dimension inconnue et inattendue de moi-même.», dit encore Jung.
Cette dimension inconnue et inattendue est la dimension (ou l’illimité, le sans-dimension) du Soi

Écrit par : Amezeg | 01/03/2015

Pour ce qui est des maximes du temple de Delphes, citées par Thierry, après la première citation faite par La Licorne, je les comprends ainsi :

« Connais-toi toi-même et tu connaîtras l'univers et les dieux. »
N’est-ce pas une invitation à se (re)connaître comme part du Soi, comme part de la totalité, et non pas à se connaître uniquement comme moi/je limité trop coupé de la totalité. Se relier à la totalité en se re-connaissant comme part de celle-ci, n’est-ce pas se relier à l’univers et aux dieux, c’est à dire les (re)connaître comme part de Soi.

« Rien de trop » - Pour celui* qui se (re)connaît plus vaste que son moi/je, pour celui qui se connaît au sens de la première maxime citée, rien n’est exclu de la totalité dont il est part lui aussi. Tout contient tout. Son moi n’est plus la référence absolue et ne place plus quoi que ce soit absolument hors de lui. Celui-là* se sait relié à tout être et à toute chose. Unus Mundus, encore...

« Soucie-toi de toi-même » Le passant est enfin invité à prendre souci (et sûrement à prendre soin) de tout en prenant souci et soin de lui-même, puisqu’il est une part indissociable du Tout ainsi que les deux précédentes maximes le lui déjà ont indiqué. Autrement dit : si tu prends souci et soin de toi/de Soi tu prendras souci et soin de tout

Écrit par : Amezeg | 01/03/2015

« .......... je pense que Jung avait accumulé tellement de savoir que, en avançant en âge, il était un peu découragé car plus on en sait plus les capacités intuitives et de contact direct avec certaines forces inconscientes diminuent. », dis-tu à La Licorne, Ariaga.

Je ne partage pas ton point de vue à ce propos. Selon les témoignages des personnes qui l’ont fréquenté ou rencontré dans son grand âge, Jung disait très souvent la chose juste au moment opportun, sans que l’on comprenne comment il pouvait le faire ; les synchronicités se plaisaient à confirmer ses dires ou ses actes, etc. Son grand savoir ne faisait pas obstacle à sa très forte et très riche relation avec le monde intérieur, avec l’inconscient, avec le Soi... Pas du tout !
Ce n’est sûrement pas le cas de toutes les personnes qui ont accumulé un grand savoir, bien entendu....
Jung n’était pas piégé par ses grandes connaissances conscientes. Elles le laissaient libre d’être de plus en plus relié à la totalité de lui-même et du monde, ainsi qu’il l’exprime très nettement dans les dernières lignes de "Ma vie" que j’ai citées dans un précédent commentaire (ci-dessus)

Écrit par : Amezeg | 01/03/2015

Amezeg, au sujet de ton dernier commentaire je pense que tu as raison. Ce que je disais était plutôt un questionnement et je faisais probablement une "projection" de mes propres doutes. Pour les autres commentaires je te remercie de tout ce que tu apportes à ceux qui voudraient poursuivre la recherche tout juste amorcée par cette courte citation.

Écrit par : Ariaga | 02/03/2015

Les mânes de Jung, et les amis de Jung, se réjouiront sûrement de la précision que tu apportes à propos de ce questionnement qui t’avais passagèrement saisi, Ariaga.
Il nous aura permis à tous de méditer la très intéressante question de "la nature" de ce doute.

Écrit par : Amezeg | 02/03/2015

eh oui il y a le doute de la nature et la nature du doute
mais si ça devait se terminer par la déroute de la nature
je sens que l'inversion nous procurerait surtout de l'aversion

Écrit par : THierry | 02/03/2015

@ Thierry," Soucie-toi de toi-même' voilà une formule que je vais retenir car, occupée par un être cher, qui demandait des soins constants, pendant des années, j'ai probablement perdu l'habitude de me soucier de moi-même et cela peut être à l'origine de beaucoup de doutes et maux divers ... merci l'ami.

Écrit par : Ariaga | 02/03/2015

@ Maria-D, oui, nous sommes LÀ mais nous ne le savons pas.

Écrit par : Ariaga | 02/03/2015

@ Crepusculine, de temps en temps je prends un chemin au hasard et c'est ainsi que j'ai trouvé tes jolies photos.

Écrit par : Ariaga | 02/03/2015

A chaque détour du chemin, nous apprenons sur nous mêmes et le chemin est j'espère encore assez long pour avoir des doutes, des certitudes et des découvertes.
cassiopee.binhoster.com

Écrit par : Sedna | 02/03/2015

Merci Amezg, je crois qu'il n'y a rien de trop dans tes interventions, ça me parle et ça parle aussi :)

Écrit par : Thierry | 02/03/2015

Merci Amezeg d'avoir apporté toutes ces précisions sur le doute de Yung (car je n'ai pas lu "Ma vie", et j'ai une totale méconnaissance de là où il en était rendu). Maintenant il me semble plus juste, en effet, de considérer cet état d'être "trouble" comme un oubli de soi (disparition de l'égo), et retour à l'Un (au Soi) . En fait Yung m'apparait comme une sorte de Jnani (celui qui suit le chemin de la Connaissance) car il part sur une voie purement intellectuelle qui lui permet de passer au-delà et d'atteindre la Connaissance qui n'est plus intellectuelle mais spirituelle.

En fait, dans le passage cité par Ariaga , ce doute de Yung qui croyait s'éloigner de lui-même , n'en était pas un , mais plutôt une réalisation ressentie, puisqu'il se rapprochait de son Soi. Le problème c'est que même lorsqu'on est plein d'une expérience exceptionnelle, la Nature est malicieuse et peut tout obscurcir par un certain scepticisme, comme si elle allait à l'encontre de son propre but . Je dirais à Thierry que la nature nous déroute ....En fait la Nature a l'éternité devant elle et suit ses méandres, en se moquant de l'humain, qui lui est pressé et arrive vers la fin de sa vie avec ce bilan à faire sur son parcours. Alors, il est nécessaire de savoir lutter contre ce doute, ce scepticisme, avec sourire et détermination, encore et encore, pour enfin pouvoir s'en débarrasser progressivement, en devenant une sorte de guerrier de lumière.
C'est tout un programme !...

Écrit par : Icare | 02/03/2015

Comme toujours ici, il faut lire le texte puis tout aussi attentivement les commentaires! Et pourtant c'est la photo qui m'attire le plus au moment où j'écris ces quelques mots. Il y aurait sans doute beaucoup à dire sur cet état (sourire).
Amitié.

Écrit par : Louis-Paul | 03/03/2015

Le doute, quand il est exprimé, est le moteur d'une multitude d'échanges ! pour certains le moyen d'exprimer leur propre doute...pour d'autres l'occasion rêvée d'exprimer quelque certitude.

Je pense que le doute est source d'ouverture...et que la certitude est source de fermeture...mais cela n'engage que moi !

Chère Ariaga, que cette semaine soit, pour toi, joie et douceur...

Écrit par : michèle | 03/03/2015

Merci Thierry pour l’encouragement que ton approbation me donne à tenter d’exprimer ou d’esquisser par les mots, tant bien que mal, le chemin qui peut conduire chacun à l’union retrouvée avec le plus grand que "moi". Un long chemin...

Écrit par : Amezeg | 03/03/2015

Merci à toi aussi, Icare. Je reviendrai sans doute ajouter quelques mots à propos de certains points de ton commentaire lorsque j’aurai un peu plus de temps que ce matin.

Écrit par : Amezeg | 03/03/2015

Bonjour chère Ariaga....je suis restée longtemps sans répondre sur mon blog (ce n'est pas mon habitude ) ,mais j'ai laissé glisser les jours , ne sachant plus très bien où j'étais avec moi-même...Je passais lire et voir mes aminautes pour ne pas perdre le contact....Notre vie a tant de phases , autant de vies dans une même vie...c'est presque cela. Et toujours des questions plus pressantes ,ou même, un peu la crainte de ce qui peut advenir...La certitude ne repose que sur le passé...C'est un peu moins opinion...Celle d'aujourd'hui.
Amicales pensées

Écrit par : Hécate | 03/03/2015

Bonjour Ariaga

"Se connaître soi-même", Krishnamurti disait qu'on ne se connaît que dans l'instant de notre relation au monde. Se voir, agir, réagir, etc.

Je comprends que Jung ne parle pas de ça, il n'y a pas de place pour le doute dans cette forme d'attention. Mais alors de quoi parle-t-il ? Et pour toi, et pour ceux qui se sont exprimés dans ce fil, ça veut dire quoi "se connaître soi-même" ?
Certainement pas, le fait de pouvoir se raconter des bribes de son parcours de vie, tant d'histoires dans une vie, souvenirs arrangés toujours. Arrangés dans le sens qu'ils viennent répondre à un besoin de sens en certaines circonstances.

Alors quoi ?

Amitiés

Écrit par : Miche | 03/03/2015

Bonjour Ariaga, je n'affirme jamais rien car j'ai souvent des doutes et si je me trompais ! Et aussi pour juger les gens, je préfère m'abstenir . Par contre je ne doute pas de la réalité de mon cactus hérisson aux oreilles rouges !!! hi hi hi. Gros bisous

Écrit par : danae | 03/03/2015

j'affirmai quand j'avais encore des cheveux (affirmatif) maintenant que je suis un vieux cheval de retour et rétif il faut voir comment j’attife mes phrases avec des mots guirlandes.
Le doute serait il l'apanage du futur ?

je ne saurai m'y résoudre au delà des incertitudes et des menaces qui planent, ne serait ce que les bolides qui croisent la terre.
Mais le pire n'est jamais certain et j'essaie de garder, sinon le contrôle, du moins un peu d'emprise sur mon empire.

Pourtant quand je me retourne sur moi (ce qui me demande beaucoup de souplesse) je me demande si je n'aurai pas du agir autrement et bien sûr dans la mesure du possible j'essaie d'en tenir compte pour la suite, mais cette fuite du temps m'incite à la critique même rétrospective , oh pas façon maoïste .

Écrit par : Thierry | 03/03/2015

@ Miche, ta question est très difficile et tu sais que j'ai décidé dans ma "nouvelle formule" de me laisser plus aller à mes humeurs du jour et moins à la profonde réflexion (j'ai du travail sur le site !!!!) alors j'espère bien que quelqu'un parmi ceux qui carburent fort sur ce blog va dialoguer avec toi à ce sujet. ....

Écrit par : Ariaga | 03/03/2015

@ Hécate, je suis très sensible à ton commentaire qui est un écho à ce que je ressens parfois.

Écrit par : Ariaga | 03/03/2015

@ Louis Paul, comme tu es un excellent photographe, chaque fois que tu remarques une de mes photos je biche !

Écrit par : Ariaga | 03/03/2015

@ Icare, j'apprécie ce que tu écris dans le second paragraphe de ton commentaire au sujet du doute de Jung. C'est un éclairage qui m'inspire.

Écrit par : Ariaga | 03/03/2015

@ ARIAGA A TOUS, je me suis un peu perdue dans les commentaires et je ne sais si j'ai répondu à tous. Je vous lis avec attention et chaque mot que vous écrivez ici est une pierre qui m'aide à construire le chemin qui mène à la plus grande lumière.

Écrit par : Ariaga | 04/03/2015

Bonsoir Miche, je tente une réponse:

"Se connaître soi-même" ? ...pour moi cela signifie connaître sa propre âme, aller à la recherche de la vérité intérieure profonde, et prendre conscience de son âme qui permet de faire de l'homme un être véritable qui se construit sur les différents plans de la personnalité mentale, émotionnelle et physique, puis d'unir cette individualité de l'âme à
l' Esprit (ou Soi) . Ainsi on connait l'univers et les dieux .
Ceci n'a rien à voir avec l'être extérieur qui est le plus souvent le jouet des forces de la Nature.
En espérant que ce soit assez clair....

Écrit par : Icare | 04/03/2015

Merci Icare pour ta réponse.
Je comprends mieux ainsi les doutes qui accompagnent cette quête...

Écrit par : Miche | 05/03/2015

On n'a pas assez de sa vie pour se connaître. Et connaître la personne avec qui on vit depuis tant d'années. C'est sûr. Et je crois qu'il ne faut pas essayer de connaître tout, on n'y arrivera pas.

Écrit par : elisabeth | 06/03/2015

Je pense que le doute est assez sain.

Écrit par : enriqueta | 15/03/2015