20/11/2015
Poésie à la fenêtre
Depuis des temps,
une poésie flottait sur l'océan de ce qui est.
Au matin, quand les rêves s'éloignent sur la pointe des pieds,
elle frappait à la porte de ma pensée.
Aujourd'hui,
j'ai ouvert les volets sur le plein du vide.
Fulgurance !
Éblouie, revêtue d'une robe de larmes douces, le cœur béant, je l'ai reçue comme un trésor qui ne doit pas s'échapper,
et vivement cleffée dans la boite des mots.
Elle est tellement précieuse celle qui sera l'ultime poème, je ne peux pas encore la partager, juste en jeter des miettes pour nourrir les oiseaux parleurs de langues oubliées.
Ariaga
16:12 Publié dans Alchimie, Philosophie, photo, poésie, rêve | Lien permanent | Commentaires (36) | Tags : écriture, poésie, poème, philosophie, spiritualité, culture, photo, oiseaux
23/03/2015
Jouer avec harmonie
Cela fait un moment, amis lecteurs, que je ne me suis pas livrée à l'exercice qui consiste à "jouer" avec un mot mais il en est un qui s'impose à moi ces derniers temps comme une nécessité un peu lancinante. J'ai pour habitude de mêler la langue des oiseaux des anciens alchimistes et l'amplification au sens jungien. Je l'écris, le regarde, le chante, le prolonge ou le raccourcit, le tout dans un temps très court pour que l'intellectualisation ne prenne pas le dessus. Il arrive que des lecteurs à l'imagination fertile (suivez mon regard ...) continuent le travail par de nouvelles découvertes ou des enchaînements.
HARMONIE
J'entends ARMe une arme que l'on NIE donc pas d'arme pour l'harmonie.
J'entends ARt ce qui va bien avec l'harmonie mais aussi ARrhes. Devrait on verser des arrhes à la vie pour trouver l’harmonie dans l'art ? Curieux.
J'entends aussi MOnt ce chemin escarpé de la vie qu'il faut peut-être gravir pour trouver enfin l'harmonie.
J'entends des MOts en relation avec NIE. Nier les armes et les mots ?
Et enfin je lis un MON encastré dans le NIE que je ressens comme une invitation à mettre de côté le mon possessif pour atteindre l'harmonie.
Le temps que je m'étais fixé pour ce "jeu" est terminé mais je crois qu 'il y a encore à dire ...
Ariaga
19:35 Publié dans Alchimie, Jung et la psychologie des profondeurs, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (42) | Tags : écriture, art, jeu, jung, alchimie, photo, oiseaux, culture, société
05/08/2014
Pérou, pêcheurs et pélicans
HUANCHACO, à l’aube.
Mon fils nous avait organisé un séjour à TRUJILLO, sans le petit Y.M, resté avec sa mère à LIMA. Il avait loué un grand appartement dans un immeuble donnant directement sur la plage de HUANCHACO, à l’origine petit village de pêcheur . Le troisième matin, je me suis réveillé à peine après l’aube, et après avoir un peu tourné dans le silence, je suis allé jeter un coup d’œil à la grande baie vitrée donnant sur le Pacifique. Et là, choc :
devant moi, à quelques centaines de mètres, juste avant la zone où les vagues ayant parcouru des milliers de kilomètres venaient mourir dans l’extase écumante des rouleaux, un pêcheur local pêchait, dans un tourbillon de pélicans sur son minuscule « cabalitto de totora », (petit cheval de roseaux). Ces bateaux sont très proches des « balsas de totara » du lac Titicaca, qui sont simplement un peu plus trapus. Les jours précédents, le vent et la mer avaient empêché toute sortie (et baignades…, sniff pour les petits enfants), et, du coup, nous avions visité CHAN-CHAN, tout proche. C’est sur ce site de 20 km2 de la période CHIMU, édifié entre 850 et 1470, que l’on peut voir des représentations de pélicans, vénérés depuis toujours car ils indiquent les bancs de poissons aux pêcheurs. On y a aussi retrouvé des représentations de ces embarcations peintes sur des poteries.
J’ai sauté sur mes jumelles, ai vu que d’autres pêcheurs sortaient en mer plus loin, puis me suis rué sur mon appareil photo pour sceller ce moment magique, hors du temps, d’une rare beauté. j’ai doucement réveillé ma femme, puis mes enfants afin qu’ils puissent se laisser porter par cet instant. Après m’être fait un peu rabrouer par les jeunes pour ce saut du lit, horrible à cette heure, ils m’ont tous remercié… avant d’y retourner. Je suis resté deux heures à suivre le ballet des vagues, des pélicans et de l’esquif, avant qu’il aille se fondre au nord dans la légère brume du matin.
Le soir… premier bain dans le Pacifique (dégueulasse, car le courant de HUMBOLT remontant vers le nord charrie toutes les cochonneries du Chili et du Pérou, en particulier l’agglomération de LIMA), et la rencontre avec un aimable pélican baguenaudant près du wharf sur pilotis de la ville. Très imbus de lui-même, ou espérant un poisson comme récompense, il s’est laissé photographier sous tous les angles dans la superbe lumière de la fin d’après-midi, avant que nous allions finir la soirée avec quelques « cebice », poulpes grillés, et autres sublimes « plats de mer ».
Texte et photos ÉPHÊME mise en page Ariaga
09:35 Publié dans arts, Nature, photo, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (63) | Tags : écripérou, voyage, vacances, écriture, culture, société, oiseaux, pêcheurs, ÉphÊme
28/02/2014
Nouvelles du Laboratoire
Pour ceux qui veulent aller à la pêche aux informations.
D'abord, je dois m'excuser auprès des lecteurs pour mon peu de présence dans la blogosphère ces derniers temps. J'ai eu pas mal de petits soucis de santé et, quand on les accumule, cela finit par faire un gros tas ! Cela tombait mal car je dois consacrer mes forces à un projet qui me tient à cœur.
Il s'agit d'un ambitieux projet à trois. Nous serons un médecin homéopathe uniciste, grand connaisseur de Jung, bouddhiste, un ami que certains connaissent et qui sera la "cheville ouvrière" et ... moi qui publierai des travaux plus élaborés sur Jung. Nous allons créer un site dont l'intitulé sera : C.G.Jung : rêves, psychologie et alchimie.
Le Laboratoire , auquel je tiens beaucoup mais qui était parfois un peu "théorique" deviendra un lieu d'observation de l'évolution des choses et des êtres, de réflexion sur des sujets variés, de poésie, de photos, bref un endroit convivial que je compte plus souvent ouvrir à des chercheurs autres que moi. Ils pourront exprimer dans des notes ce qu'ils disaient déjà si bien dans les commentaires.
Je vais prendre une quinzaine de jours pour à la fois bien me reposer et avancer dans nos projets qui demandent encore au moins un ou deux mois de mise en forme. Avant cela je vais prendre le temps demain d'aller visiter les amis de blog.
Je vous embrasse tous amis connus et inconnus.
Ariaga
17:45 Publié dans blog et quotidien, CONTRIBUTIONS, Jung et la psychologie des profondeurs, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : écriture, blog, nouvelles, philosophie, la rochelle, oiseaux, mer, photo
11/04/2007
La langue des oiseaux
En hommage au Coran teint d'Etienne PERROT
La "langue des oiseaux", au sens alchimique, et comme expression onirique, est une manière de regarder, et surtout d'écouter, les mots autrement que dans leur sens logique. Pour les alchimistes elle avait comme synonyme la "cabale phonétique", c'est à dire une transmission par le son, non conceptuelle, comme celle des oiseaux.Cette transmission n'est pas seulement perçue par l'oreille mais par le coeur et elle est du domaine de l'inspiration.
Cette langue des oiseaux nous rappelle que l'alchimie, qui se faisait parfois appeler "art de musique", attache une grande importance à la musique. Témoin, Michel Maïer, joignant des fugues, dont il donne la notation, à chacun des emblèmes et discours de son Atalante Fugitive. L'iconographie alchimique, quand elle représente le laboratoire de l'alchimiste, montre souvent des instruments de musique exprimant l'harmonie et la musique céleste accompagnant l'aboutissement du Grand Oeuvre.
La langue des oiseaux fait éclater, parfois comiquement, le mot. Perrot nous dit que le mot se "dilate" et "éclate de rire. On le ressent, on l'entend alors d'une manière euphonique qui lui donne un autre sens que celui qu'il semble avoir dans la phrase. C'est ainsi, en particulier pour les rêves, qu'une nouvelle signification émerge des profondeurs de l'inconscient en passant la barrière du langage qui est le code indispensable à la compréhension du rêve. En utilisant cette langue des oiseaux, certains rêves "absurdes" trouvent leur sens profond. Par exemple, si vous avez dans un rêve une curieuse tomate qui n'a rien à y faire mais que "la tomate" vous gazouille à l'oreille "l'automate", vous partirez peut-être sur une autre piste pour interpréter votre rêve.
Certains poètes, les surréalistes par exemple qui écoutent une mystérieuse voix qu'ils appellent l'inspiration, paraissent parfois aligner des mots insnsés. Ils chantent, eux aussi surpris par les mots qui coulent de leur plume, la langue des oiseaux. Lisez les à haute voix, jouez avec leurs mots et vous les entendrez autrement. Mais il est vrai que le Poète est alchimiste. La boucle est bouclée. ( clé ).