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20/11/2015
Poésie à la fenêtre
Depuis des temps,
une poésie flottait sur l'océan de ce qui est.
Au matin, quand les rêves s'éloignent sur la pointe des pieds,
elle frappait à la porte de ma pensée.
Aujourd'hui,
j'ai ouvert les volets sur le plein du vide.
Fulgurance !
Éblouie, revêtue d'une robe de larmes douces, le cœur béant, je l'ai reçue comme un trésor qui ne doit pas s'échapper,
et vivement cleffée dans la boite des mots.
Elle est tellement précieuse celle qui sera l'ultime poème, je ne peux pas encore la partager, juste en jeter des miettes pour nourrir les oiseaux parleurs de langues oubliées.
Ariaga
16:12 Publié dans Alchimie, Philosophie, photo, poésie, rêve | Lien permanent | Commentaires (36) | Tags : écriture, poésie, poème, philosophie, spiritualité, culture, photo, oiseaux
Commentaires
Il est bien dommage de ne point la partager, surtout quand elle est portée par de si jolis mots!
Écrit par : Alezandro | 20/11/2015
Façade, quand l'ensemble dégarni,
grand sans démesure
n'est plus habité
que par les souvenirs
et rien d'autre pour le soutenir
il y a un manque de profondeur
qui décrit bien l'horreur
d'une humanité désertée
même si on a été alerté
sur le risque de voir
la voute s'effondrer
Écrit par : Thierry | 21/11/2015
@ Alezandro, oui, mais pour cela il me faudrait accepter que ce soit la dernière ... et je ne suis pas encore tout à fait prête.
Écrit par : Ariaga | 21/11/2015
@ Thierry, heureusement il y en a encore qui tiennent cette voute à la force de leurs pensées.
Écrit par : Ariaga | 21/11/2015
Une fenêtre ouverte sur le ciel....des mots plus beaux que tout....L'espérance a-t-elle une couleur?
Amicalement chère Ariaga.
Écrit par : Hécate | 21/11/2015
C'est beau Ariaga, cette fenêtre qui s'ouvre ! Puisse cet instant de fulgurance durer plus que l'instant. Bises
Écrit par : danae | 21/11/2015
C'est beau, Ariaga !
Le dernier est aussi le premier...
Amitié
Écrit par : Miche | 22/11/2015
Ouvrir ses volets sur le jour inconnu, c'est la vie qui continue à couler dans nos veines. Nous devons en avoir pleinement conscience
Écrit par : Daniel | 22/11/2015
c'est très beau
les oiseaux seront repus de beauté
et nous avec eux
merci
Écrit par : Maria-D | 22/11/2015
@ Hécate, je crois que l’espérance à toutes les couleurs
Écrit par : Ariaga | 23/11/2015
@ Danae, je voudrais bien mais la fulgurance ne dure pas, c'est juste comme un éclair mais heureusement reste une douce lumière intérieure.
Écrit par : Ariaga | 23/11/2015
@ Miche, en harmonie avec tes mots ...
Écrit par : Ariaga | 23/11/2015
@ Maria-D encore faut-ils qu'ils aient faim !
Écrit par : Ariaga | 23/11/2015
J'enregistre cette magnifique poésie allumant des feux d'espérance pour un jour la déposer sur mon modeste grimoire. Je me rappelle que tu m'as déjà donné une autorisation.
Écrit par : Sedna | 23/11/2015
La voute c'est leste
mais de là a vouloir
grimper tout en haut
Écrit par : Thierry | 23/11/2015
la peau hésite quand la fenêtre est ainsi décharnée
il a surement fallu des années pour en arriver là
Écrit par : Thierry | 23/11/2015
@ Sedna, et moi je viens de lire ta poésie, l'eau des étoiles. J'ai beaucoup aimé . http://www.cassiopee17.fr/?p=4081
Écrit par : Ariaga | 24/11/2015
Merci chère amie d'écriture
Écrit par : Sedna | 24/11/2015
L'affreux naître pour certains
à peine ébauché et pas terminé
pas de calfeutrage
malgré de beaux ornements
il y manque non l'essentiel
mais la protection, oh pas divine!
Écrit par : Thierry | 24/11/2015
"cleffée"? Il existe ce mot? ;-)
Bises douces comme tes larmes douces.
Écrit par : Ambre Neige | 25/11/2015
@ Ambreneige, heureusement que la poésie permet d'inventer des mots. Ce n'est pas tout a fait une invention, ma grand mère l'employait.
Écrit par : Ariaga | 25/11/2015
Quelle merveille, Ariaga, que cette fenêtre ouverte ! Merci.
Écrit par : Aloysia | 26/11/2015
Je n'ai pas dit combien tes mots sont beaux.
Écrit par : Aloysia | 26/11/2015
@ Aloysa, merci, mais tu sais comme moi que les mots de la poésie ne nous appartiennent pas, ils nous sont prêtés par l'Un.
Écrit par : Ariaga | 26/11/2015
Bon jour Ariaga, j'ouvre la fenêtre avec toi et je respire à pleins poumons l'air ! Bises
Écrit par : danae | 27/11/2015
On ouvre une fenêtre, on ne sait pas toujours ce qu'il y a devant, ce que l'on va trouver. Elle est vide celle de ta photo, mais je vois quand même un bout de ciel bleu derrière. Bon week end Ariaga.
Écrit par : elisabeth | 27/11/2015
Les mots hésitent à la fenêtre
pas des émaux trop brillants
qui veulent vous faire paraitre
non mais quand le corps de maison
est pareillement dévasté
on ne voudrait pas se faire détester
bien sûr le gros œuvre est délesté
mais ouvert grand aux quatre vents
ce n'est pas bien de saison
ah oui l'air ou la bise qui fend
c'est fend l'être pas feint mais ceint
et puis les essaims d'abeille apaisés
pourtant il y aurait de quoi biaiser
sera ce là donc un chien assis
Écrit par : thierry | 27/11/2015
Posé au bord de la fenêtre, pas idoine
sur le rebord de celle ci, hure de sang y est
ce n'est pas vraiment pierre de Calcédoine
aux bleues irisations qui adoucissent l'âme
lame de fond qui découpe et met à nu
sentiments décapés et pierre de taille
pierre de touche du malaise sans manège
qu'on n'y prête attention allant dans le détail
et ce n'est pas blancheur immaculée comme neige
alors dégrisé et déshabillé, toute honte bue
je me retrouve, dans les images, embastillé
sur le vent et la vie, sans auvent ni avis
je pèche fortement par manque d'énergie
qu'un souffle vienne et il me trouvera
oh pas d'ardeur plus guerrière que d'habitude
ne chercha ni le ras ni prendre trop d'altitude
contemplant le désastre dont la révolution
endolori les cœurs et tanne les esprits
des extrêmes en fait de claire évolution
on ne voit que le sombre des résolutions
qui nous nous laissent abattus et contrits
les méfaits sont parfois salvateurs
quand ils dopent le jeu juste des acteurs
mais toutes les voix qui montent
d'espoir et de progrès ne sont pas porteuses
ne pas laisser le soin de l'aventure aux diseuses
reste la mélancolie sans fin comme un refrain
Écrit par : Thierry | 28/11/2015
Je ne me lasse pas de relire ces quelques phrases qui évoquent si bien le mouvement d'ouverture stupéfiant, puis ta rapidité presque jalouse, ta prestesse à essayer de retenir ce qui ne peut pas l'être... tandis que, soudain consciente de cette impossibilité, tu t'en remets aux oiseaux dont le chant, peut-être, en traduirait quelques bribes. Oui, les oiseaux nous ont toujours paru des modèles et cependant, si l'on en croit Attar, même eux ne peuvent réussir au bout du compte à exprimer l'indicible !
Bon dimanche, Ariaga.
Écrit par : Aloysia | 28/11/2015
De cet habillage sans échafaudage
il ne reste même pas le babillage
pas hors d'air il est courant de voir
combien tout circule et se disperse
inanité des efforts des bâtisseurs ?
pourtant on les conserve ses façades
avantageuses et dans leur jus
elle ne cachent pas la misère
mais égaient la devanture
ravaudages et reprises
sont en contrepoint
de la fugue du temps
un temps ni perdu ni passé
pour le souvenirs des festons
et autres appendices
qui adornent le tout
quand la brique frôle la pierre
calcaire coquiller des plus coquets
ce ne sont pas les traditions qui s'entrechoquent
Écrit par : Thierry | 29/11/2015
très beau très fort ça prends au ventre...
muchos besos
tilk
Écrit par : tilk | 29/11/2015
@ Élisabeth, tu sais je mets des illustrations comme cela me vient et parfois j'en apprends beaucoup dans les commentaires sur mon chois.
Écrit par : Ariaga | 30/11/2015
@ Thierry, que de beaux mots dont on pourrait "amplifier" les sens, venus de chez toi franchissent la fenêtre du laboratoire.
Écrit par : Ariaga | 30/11/2015
@ Tilk, merci de ta visite et de partager tes émotions.
Écrit par : Ariaga | 30/11/2015
Je viens respirer à ta fenêtre ouverte...après une lecture à déconseiller aux âmes sensibles !!!
Amicales pensée
Écrit par : Hécate | 30/11/2015
Les mots hésitent sur le bord des fenêtres ouvertes sur le ciel...
Ils s'agglutinent attendant sagement d'accrocher leurs rêves à des guirlandes de poésie...
"La plume, tel l'oiseau du matin
ouvre ses ailes,
pour cueillir des mots
bien au-delà des réalités du monde..."
Marie
Écrit par : Marie Minoza | 10/12/2015