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11/07/2014

Francofolies, l'attente

Quand on se promène dans La Rochelle au moment où vont commencer les Francofollies il règne une ambiance d'attente. Certains sont tellement pressés de trouver leur place pour écouter, dormir, échanger que le spectacle commence en dehors des lieux mythiques du festival.

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Ceux-là ont emporté leur maison sur leur dos et sont parés pour toute éventualité y compris dormir dehors par tous les temps.

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Des cyclistes ont trouvé le meilleur emplacement de l'autre côté du canal à quelques encablures de la grande scène. 

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Certains ont commencé à prendre place pour entendre gratuitement les concerts car la sono est généralement tellement assourdissante que l'on est saturé de musique si on habite à moins d'un kilomètre. Ils ont été déçus car cette année le son était beaucoup moins fort. Égoïstement, même si j'aime les Francofolies, j'ai bien apprécié de pouvoir dormir la nuit ...

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Les interdictions sont faites pour être contournées et il y avait de sympathiques petits groupes qui jouaient un peu partout pour notre plus grand plaisir.

Vous pouvez cliquer sur les photos pour agrandir et suite au prochain numéro !

Ariaga

21/06/2014

Musique et poésie

 En ce jour de de la fête de la musique, j'ai réuni pour vous, amis lecteurs, quelques poésies ayant pour thème la musique dont j'ai reçu le cadeau de l' inspiration à différentes périodes depuis les débuts du blog . 

 

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 La musique est une fleur qui s'épanouit en vibrations fines et pénétrantes


La musique est un art total de l'esprit et des sens.

 

La musique est langage, chant, architecture, nombres, cathédrale des sons, ordre, harmonie, géométrie sacrée.

 

La musique se regarde quand le rêve éveillé se nourrit de ses notes.

 

La musique est onde cosmique qui se propage jusqu'à la chair et pulse le sang au rythme de l'amour.

 

La musique est instant et pause dans l'instant, répétition, assuétude quand s'écoutent encore et encore les mêmes notes indispensables.

 

La musique se fait au bout des doigts qui jouent sur la table, sur la chair sonore des genoux frappés, avec les mains brûlantes qui battent les tambours.  

 

La musique berce, endort, excite jusqu'à l'extase. Hautaine, elle valse dans les salons, joyeuse, elle trille comme un oiseau. 

 

La musique casse les voix andalouses pleurant l'amour perdu et crie la souffrance des peuples opprimés.

 

La musique est parfois silence tout gonflé des sons retenus.

La musique est.

 ***

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Sortir de chez soi,

fuyant les lumineuses chimères,

arracher de ses doigts tremblants,

arracher jusqu'au sang,

les pierres du mur de la peur.

 Avancer sans parures,

vers le lieu des épousailles du ciel et de l'abîme,

et sourde au caquetage mental,

ne plus entendre que la note qui caresse l'âme,

la note ruisselante

de l'Unique Musique.

 ***

écriture,poésie,alchimie,musique,quatuor,nature,concert,culture,jung

C'était avant le temps,

quand la scène était déserte.

Le cosmique, qui était et n'était pas, retenait son souffle et soudain, dans une grande expiration, il a posé ses partitions sur le pupitre et habité les chaises du quatuor.

Terre, eau, air feu.

Les musiciens de la nature ont d'abord joué dans la pénombre,

joué les notes de la copulation des ténèbres et de la lumière,

joué les notes de la lutte sauvage des éléments,

Joué à mourir et à renaître.

Puis,

s'est allumé le soleil intérieur et l'amour, porté par le son de la note unique, est arrivé sur la pointe des archets pour célébrer les noces mystiques du Roi et de la Reine.

 ***

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 Quand vibre la note intérieure

 L'inouïe fleur de l'ouïe s'épanouit 

 Les rires purs éclatent tout nus

 Les couleurs chantent leur fusion

 Et l'on arpège au bout du son

 Spiralant

 Balançant

 Dans un bain de fréquences

 Sur des cordes vibrantes

lianes de lumière

Surfant l'univers

 Jusqu'au son primordial

Là où pulse la Source.

 

Ariaga

14/10/2013

Les musiciens de la Nature

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C'était avant le temps,

quand la scène était déserte.

Le cosmique, qui était et n'était pas, retenait son souffle et soudain, dans une grande expiration, il a posé ses partitions sur le pupitre et habité les chaises du quatuor.

Terre, eau, air feu.

Les musiciens de la nature ont d'abord joué dans la pénombre,

joué les notes de la copulation des ténèbres et de la lumière,

joué les notes de la lutte sauvage des éléments,

Joué à mourir et à renaître.

Puis,

s'est allumé le soleil intérieur et l'amour, porté par le son de la note unique, est arrivé sur la pointe des archets pour célébrer les noces mystiques du Roi et de la Reine.

Ariaga

16/07/2013

Francofolies de la Rochelle

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J'ai chaud ...je manque de sommeil ...je n'ai pas encore rédigé la suite de la note précédente ... Que dire pour me faire pardonner ? Que je réside à quelques centaines de mètres de la grande scène, en plein air, Saint Jean d'Acre des Francofolies de la Rochelle et que, vu la force de la sono, je profite jusque à une heure avancée de la nuit de TOUS les concerts, comme si j'y étais. Il y a de très bons moments, d'autres moins bons et je m'épuise un peu.

Pour me faire pardonner je vous ai pris une photo.Vous pouvez cliquer pour l'agrandir.

Vous pouvez aussi aller chez mon amie Élisabeth qui , tout a fait dans l'esprit des voyages en pays imaginaires, a écrit un très joli texte intitulé  : Au pays de Zénia.

Ariaga

13/08/2012

Les tsiganes

 

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Depuis le début du voyage de l'ÉVASION, je sentais une présence forte quelque part sur le bateau. Il m'avait semblé apercevoir du linge coloré séchant dans un endroit bien caché du pont mais j'ai cru à un reflet fugace. Je me suis enfin décidée à descendre à la cale, un lieu qui est plutôt le domaine des fêtards et c'est là que j'ai trouvé Patricia Gaillard, dite la Gaillarde Conteuse, qui avait délaissé les lieux où elle raconte des histoires pour embarquer sur sur cette croisière de libération. Je lui laisse la parole :

***

Comment aurais-je osé interrompre cette libération des bateaux en bouteilles, moi qui suis fervente alliée de toute forme de liberté et d’indépendance. Et pendant que vous épiloguiez sur ces rafiots immobiles dans leur prison de verre , j’étais absente du débat, et pour cause !
A présent je soulève le voile de mon secret : mon arrivée à bord n’a pas été solitaire, loin de là, car du monde et du beau embarquait avec moi.

Des tsiganes, mes amis, ont quitté illico leurs roulottes colorées pour m’accompagner là. Des gens du voyage. Vous pensez bien que notre voyage ne les intimide pas. Voyez, je monte de la cale où nous nous cachions. Imaginez un peu, pour vous faire une surprise ils ont été discrets. Pour eux, durant plusieurs jours, pas de rires ni de musique, pas de chant à lancer au grand vent de la mer, ils ont fait grand silence.
Et puisque vous parlez de libération, les tsiganes sont des esprits libres qu’on a souvent voulu dompter.
Cessons d’être des bateaux en bouteilles ! Tous les soirs à venir, diable, il faudra qu’on danse. Nos jambes sont engourdies, moussaillons !

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 Permettez que je vous présente mes chers amis romanichels...

Leurs gestes sont posés, ils sont dans l‘attention. Le brillant de leurs yeux montre le chaud du cœur, ils ont le sourire vrai comme ceux des enfants. Ils fréquentent leur ombre, la connaisse, la montre, ne la cache pas comme nous dans un boisseau d’orgueil. Les femmes portent des jupes, longues, bigarrées, virevoltantes comme leurs rires, ou comme leurs cris, c’est selon l’humeur qui soudain les empoigne. Elles vous prennent les mains, y lisent couramment, et vont vous raconter votre vie en couleur ! Et les hommes aux guitares ou aux accordéons, avec leurs chants, joyeux ou tragiques, mais forts toujours, et jaillis des entrailles...
Voleurs de poules ??? “Peut-être, une fois ou deux, mais c’était pour nourrir les enfants” expliquent-ils...

 Voici la nuit qui tombe. Les étoiles s’allument, telles les lampes des songes. La mer est calme et douce, notre bateau navigue en toute tranquillité. Peppo, le beau musicien Sinto, prend son accordéon et une poignée de notes pleure sous ses doigts bruns. Il chante, l’entendez-vous ?
N’avez-vous pas envie de danser pour dessiner cette musique envoûtante ?

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Armelle, qui est Romni, fait quelques pas. Sa jupe mordorée tourbillonne, une vraie tempête de couleurs ! Imaginez-vous des jupes en corolle, des foulards rouges au cou, des chaussures pointues, des yeux sombres rieurs et des voix de gitans. Osez tout cela, vous n’en serez que mieux, je peux vous l’assurer, j’ai souvent essayé. Mes amis, quelle expérience !
Et la soirée finie, ils disparaîtront, les tsiganes... Ils savent bien faire ça. Leur route les aspire, ils demeurent rarement longtemps à un endroit.
Tant de vie quand ils sont là, et soudain ce silence. La nuit de la mer reprend doucement ses droits.
Dormons, dormons... rêvons...

Patricia Gaillard, conteuse.

Photos publiées avec l'aimable autorisation de la Compagnie Audigane, Armelle et Beppo.

20/06/2011

L'Unique Musique

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Sortir de chez soi,

fuyant les lumineuses chimères,

arracher de ses doigts tremblants,

arracher jusqu'au sang,

les pierres du mur de la peur.

 

Avancer sans parures,

vers le lieu des épousailles du ciel et de l'abîme,

et sourde au caquetage mental,

ne plus entendre que la note qui caresse l'âme,

la note ruisselante

de l'Unique Musique.

Ariaga

 

Sur le blog "Extraits du laboratoire" vous trouverez un ancien texte sur la relation entre C.G.Jung et les arts, en particulier la musique. Vous pouvez cliquer sur le lien.

30/11/2009

Note de musique

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Parfois je m'interroge...

Dans le chaos bruyant qu'est souvent notre vie, quand nous tentons de nous faire entendre à travers la boule de verre de l'indifférence, quand nous nous cognons contre les parois comme un papillon de nuit, crachant nos mots pour ne pas être dissous par ceux des autres, aurions nous seulement UNE  chose à exprimer. J'entends exprimer un peu comme quand on exprime le jus d'un fruit. L'origine de cette  manifestation unique serait le Soi, le centre où brûle la lumière, l'énergie , qui nous propulse dans la vie comme une fléche vers un but invisible. Nous serions l'instrument sur lequel se joue une note de musique qui, si nous voulons bien l'écouter attentivement, deviendra de plus en plus forte, de plus en plus aiguë, de plus en plus afutée et percera la sphère du petit moi. C'est NOTRE note, celle qui nous fait uniques dans l'océan de la Totalité. C'est très difficile de suivre ce chemin et de jouer dans le grand orchestre, il faut des vies pour y parvenir et seul l'Amour, au sens le plus vaste peut aider à ouvrir les oreilles de notre coeur.

Ariaga

 

 

25/07/2008

Chats de bancs

   La panthère étant plus ou moins maîtrisée, j'ai envie de vous parler des chats qui rôdent près des bancs des vacances imaginaires. Il y en a certainement beaucoup mais je me limiterai à deux, Grisou, mon chat qui n'est pas mon chat, et un chat habitant du banc ajouté au train de banc par un nouveau lien, un musicien :  Michel Tardieu (Chronophonix).

     Grisou était d'abord un hérisson supposé à l'attention duquel je déposais de la nourriture, restes de salades, crudités, et divers, dans un creux à l'abri des oiseaux. Deux bons mois ont passé et je trouvais le hérisson tellement vorace que je l'ai cru féminin et mère de famille nombreuse. Un soir tard, dans la pénombre, sous une forte pluie, j'ai aperçu un être famélique de couleur grise et de forme féline. Il tirait la nourriture du trou avec sa patte et j'ai compris que mon hérisson était un très jeune chat nourri de salade. J'ai amélioré le menu mais pendant longtemps il n'a accepté de manger que la nourriture déposée dans le trou, et seulement si aucun être humain ne se trouvait à proximité. Je savais qu'il venait seulement si je fermais les volets. Après, il a supporté ma silhouette derrière la vitre. Il a fallu des semaines pour qu'il mange sous une table du jardin et autant pour qu'il vienne s'asseoir sur un banc. Ce banc est devenu son domaine mais dès que j'apporte sa nourriture il s'enfuit et vient manger quand il croit que je suis partie. C'est maintenant un beau chat, nourri deux fois par jour,  au poil gris luisant, genre chartreux,  mais toujours aussi craintif, impossible à approcher et éloigné du monde des humains.  

   Un événement, dans sa vie et dans la mienne est survenu il y a quelques jours. J'étais au premier étage et, tôt le matin, j'ai ouvert les volets et je suis allé sur le balcon. Grisou était sur "son" banc. Surpris par ma présence, il a levé vers moi des grands yeux d'or pleins de crainte et d'amour. Il ne s'enfuyait pas, il était comme pétrifié. Maintenant, tous les matins, je fais mon apparition au balcon, je sais qu'il attend, et il lève vers moi ses yeux adorants. Il ne sait pas qu'il s'appelle Grisou, c'est un vrai sauvage, mais je le trouve exceptionnel car c'est grâce à lui que je suis devenue Dieu !

                   Ariaga

Voici maintenant le texte et la photo qui l'accompagnent de Michel Tardieu. Voici pour les voyageurs du banc comment il se présente lui même à ma demande : "inventeur de musique poétique, de poèmes musicaux, chercheur de vérité au présent, amoureux du quotidien et grand pourfendeur du passé comme du futur, aime photographier la vie des êtres et des choses, jouer du piano, la bière, et bien sûr, se complait immodérément dans le monde virtuel du net !"

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 Banc banal

Un chat sur un banc
un simple banc banal
un banc un peu bancal
et sur ce banc, royal,
ce chat qui se régale
d'un banc de poissons-chats...

mais où sont-ils partis
ces poissons dégourdis
y ai-je bien réfléchi ?
le temps qui va passer
pour penser à tout ça
va me pousser à bout
tout au bout de ce banc
ce banc qui me repousse
me pousse de bambou
mais chut...! sujet tabou

car de bouche à oreille
cette histoire de poisson
m'en bouche un coin, c'est net
au bout du banc, du chat
transformé en banquette
en canapé tout doux
où viens jouer ce chat

tu veux jouer à chat
sur ce banc un peu flou
ce bout de banc bien fou
ce banc qui s'abandonne
et ce chat qui ronronne
en croquant ses poissons
au bout du temps qui passe
à écrire des p'tits bouts
de poésie bancale
Ben çà...c'est pas banal !

 

 

   
 

 

19/02/2008

La musique est...

 

La musique est une fleur qui s'épanouit en vibrations fines et pénétrantes.

 

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La musique est un art total de l'esprit et des sens.

La musique est langage, chant, architecture, nombres, cathédrale des sons, ordre, harmonie, géométrie sacrée.

La musique se regarde quand le rêve éveillé se nourrit de ses notes.

La musique est onde cosmique qui se propage jusqu'à la chair et pulse le sang au rythme de l'amour.

La musique est instant et pause dans l'instant, répétition, assuétude quand s'écoutent encore et encore les mêmes notes indispensables.

La musique se fait au bout des doigts qui jouent sur la table, sur la chair sonore des genoux frappés, avec les mains brûlantes qui battent les tambours.  

La musique berce, endort, excite jusqu'à l'extase. Hautaine, elle valse dans les salons, joyeuse, elle trille comme un oiseau. 

La musique casse les voix andalouses pleurant l'amour perdu et crie la souffrance des peuples opprimés.

La musique est parfois silence tout gonflé des sons retenus.

La musique est... 

          Ariaga
 

 

 

15/11/2007

Nature et Psyché

  

   La nature et la psyché ne sont pas des opposés. L'" âme ", quel que soit le sens que l'on donne à ce mot, n'est pas prisonnière d'un corps qui lui serait absolument étranger. Au contraire, matière et psyché sont les instruments d'un même orchestre ; instruments différents qui jouent ensemble la même symphonie, selon des règles communes. Chaque membre de l'orchestre a sa tonalité. Le musicien joue " sa  " note dès le moment de son premier souffle, qui est aussi son premier chant, avec une vibration qui n'appartient qu'à lui.

           Ariaga

  

 

 

 

26/06/2007

Les secrets de la Nature

( suite de la note précédente)
 
   Je vous ai parlé hier du succès de L'Atalante fugitive de Michel Maïer mais c'est précisément ce succès qui lui valut des critiques de ce que nous appelons aujourd'hui les " puristes ", le véritable adepte étant censé garder le silence sur le fruit de ses travaux. Or, même si l'auteur procède par allégories et allusions, s'il utilise parfois la " langue des oiseaux" , il fait un véritable effort de clarté et emploie tous les moyens à sa portée pour transmettre ce qu'il voulait bien dire de sa connaissance et de sa pratique de l' " art royal ". C'est pourquoi il ne s'est pas contenté de s'adresser à l'esprit du lecteur, mais aussi à sa vue et à son ouïe. C'est ainsi qu'il écrit au centre du frontispice de l'ouvrage :
   "Atalante fugitive ou nouveaux emblèmes chymiques des secrets de la Nature, adaptés en partie aux yeux et à l'intelligence par des figures gravées dans le cuivre et des légendes qui leur sont adjointes, par des épigrammes et des notes, et en partie aux oreilles et à la récréation de l'esprit par plus ou moins 50 fugues musicales à trois voix dont deux correspondent à une seule mélodie simple, très adaptées au chant des distiques, destinées à être vues, lues, méditées, jugées, chantées et écoutées non sans un agrément particulier."
   Il pense que Dieu a caché dans la Nature des quantités de secrets (Arcana) et qu'un des moyens, pour l'homme, de développer son intelligence, est de tenter de les extraire les secrets "chymiques " étant " les plus précieux de tous après la recherche des choses divines ". Ces secrets ne sont pas à l'usage des charlatans, seulement des esprits élevés, et Michel  Maïer s'adresse à eux avec un enthousiasme et une sorte de prosélytisme dont il se rend compte au moment où il écrit les dernières lignes de l'Atalante fugitive :
       "Donc, une fois qu'on a saisi cela, on comprend l'aigle et la femme, comme aussi les secrets de l'art presque entier, secret que nous avons en ouvrant peut-être trop largement le sein de la Nature, exposé et manifesté dans ces pages au fil de l'enseignement, afin qu'ainsi GLOIRE SOIT RENDUE A DIEU. "
   Michel Maïer se demandait s'il n'avait pas été trop bavard et il avait raison car les critiques furent vives, mais pour nous qui le lisons aujourd'hui, c'est certainement un des livres qui apporte le plus d'éclaircissements sur la philosophie de l'alchimie. 
   Ajoutons que les illustrations (vous en trouverez chez mon lien Djaipi, catégorie géométrie spirituelle) sont très révélatrices de la perduration de symboles vivants très puissants. Les rêveurs, en utilisant des matériaux plus contemporains, reproduisent souvent des scènes très proches des emblèmes de l'Atalante. Il m'est arrivé de montrer à des amis ne connaissant rien à la symbolique alchimique des images de l'Atalante et elles provoquent de vives réactions d'attraction ou de répulsion. Certains disent : " je ne veux pas voir ça ! " alors que d'autres regardent la gravure avec une sorte de fascination. Cela tend à prouver que les illustrations de l'Atalante sont les activateurs d'un contact avec le monde archétypique. Tentez l'expérience, vous verrez ! Une autre expérience a été tentée, jouer les musiques de l'Atalante, il paraît que c'est vraiment très mauvais...
       Ariaga
 
  
 

11/04/2007

La langue des oiseaux

En hommage au Coran teint d'Etienne PERROT

La "langue des oiseaux", au sens alchimique, et comme expression onirique, est une manière de regarder, et surtout d'écouter, les mots autrement que dans leur sens logique. Pour les alchimistes elle avait comme synonyme la "cabale phonétique", c'est à dire une transmission par le son, non conceptuelle, comme celle des oiseaux.Cette transmission n'est pas seulement perçue par l'oreille mais par le coeur et elle est du domaine de l'inspiration.

Cette langue des oiseaux nous rappelle que l'alchimie, qui se faisait parfois appeler "art de musique", attache une grande importance à la musique. Témoin, Michel Maïer, joignant des fugues, dont il donne la notation, à chacun des emblèmes et discours de son Atalante Fugitive. L'iconographie alchimique, quand elle représente le laboratoire de l'alchimiste, montre souvent des instruments de musique exprimant l'harmonie et la musique céleste accompagnant l'aboutissement du Grand Oeuvre. 

La langue des oiseaux fait éclater, parfois comiquement, le mot. Perrot nous dit que le mot se "dilate" et "éclate de rire. On le ressent, on l'entend alors d'une manière euphonique qui lui donne un autre sens que celui qu'il semble avoir dans la phrase. C'est ainsi, en particulier pour les rêves, qu'une nouvelle signification émerge des profondeurs de l'inconscient en passant la barrière du langage qui est le code indispensable à la compréhension du rêve. En utilisant cette langue des oiseaux, certains rêves "absurdes" trouvent leur sens profond. Par exemple, si vous avez dans un rêve une curieuse tomate qui n'a rien à y faire mais que "la tomate" vous gazouille à l'oreille "l'automate", vous partirez peut-être sur une autre piste pour interpréter votre rêve. 

Certains poètes, les surréalistes par exemple qui écoutent une mystérieuse voix qu'ils appellent l'inspiration, paraissent parfois aligner des mots insnsés. Ils chantent, eux aussi surpris par les mots qui coulent de leur  plume, la langue des oiseaux. Lisez les à haute voix, jouez avec leurs mots et vous les entendrez autrement. Mais il est vrai que le Poète est alchimiste. La boucle est bouclée. ( clé ).

03/02/2007

Fréquences

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Quand vibre la note intérieure

L'inouïe fleur de l'ouïe s'épanouit 

Les rires purs éclatent tout nus

Les couleurs chantent leur fusion

Et l'on arpège au bout du son

             Spiralant

             Balançant

Dans un bain de fréquences

Sur des cordes vibrantes

    Lianes de lumière

    Surfant l'univers

Jusqu'au son primordial

Là où pulse la Source
 

17/01/2007

Paroles de la mystique juive

 

"Quand les prophètes ne furent plus, leur place fut prise par les Sages, qui, en un sens, surpassèrent même les prophètes ; et en l'absence des Sages, les choses à venir se sont révélées dans les rêves."

                          le Zohar

 

"Toute science, toute religion, toute philosophie, a sa mélodie particulière. Plus haute est la religion ou la science, plus élevée est sa musique."

 

"Les jours  passent, sont écoulés, et l'on découvre qu'on n'a jamais eu le temps de penser une fois vraiment. ... Celui qui ne médite pas ne peut avoir la sagesse."

 

"En vérité, l'unique chose dont l'homme a peur est en lui, et l'unique chose qu'il désire ardemment est en lui."

                 Rabbi Nachman de Bratislava

09/01/2007

Univers musical

Je ne m'étais jamais interrogée sur mon "univers musical" parce que j'y baignais tout naturellement ; un peu comme ma relation avec la Nature et avec le Divin. Un échange avec profdisaster m'a incitée à l'introspection.

D'abord, il me semble que mes goûts musicaux, contrairement au reste de mon "être" qui est multiple, complexe et évolutif, sont restés très figés. Je peux écouter la même musique pendant des années sans jamais me lasser. Explication ? Je crois que j'ai trouvé : je n'écoute pas vraiment la musique, j'en attends un bien-être physique. C'est exactement comme de respirer convenablement un air pur. Et ce qui me donne ce bien-être physique correspond à un "type" en moi (archétype?), ce "type" étant directement lié à mon rythme biologique. Cardiaque je crois.  Ce rythme est à quatre temps : boum boum / boum boum ! C'est probablement pour cela qu'écouter un rythme à trois temps (genre valse) me disloque.

Comme j'ai besoin de musique pour me sentir bien, j'en écoute beaucoup. Des exemples , En tête une sorte de drogue dont je ne peux me passer : J.S. BACH. Mais attention, le dépouillé sans orchestre, chant et autres fioritures. Le genre Clavier bien tempéré ou l'Art de la fugue, les suites pour violoncelle seul pendant des heures. C'est pénible pour mon entourage...Ensuite tout ce qui est tambours, batterie, tribal, la musique Soufi (j'aime beaucoup) et dans l'électronique la "transe". Et puis une musique de sorcière,"médecine woman", de Medwyn Goodall. Et aussi un peu de celtique quand le rythme convient. Ces musiques accompagnent l'activité physique ou intellectuelle.

  J'écoute aussi des musiques pour la détente ou la méditation (certaines depuis dix ans). Ce sont des musiques du genre méditation zen ou dites "newage"ou musiques du monde. Qu'est-ce que j'ai en ce moment sur la table de ma chambre (Bach est dans la chaîne )Je crois que beaucoup vont sourire gentiment. :

Kitaro, David Sun (eternal spirit) Terry Oldfield, Bill Douglas, Aeoliah, Orion, les Dreamflight de herb Ernst, Michel Pépé et surtout la pile complète des oeuvres de LOGOS. Pauvre Ariaga, vous comprenez qu'elle soit un peu désemparée quand vous échangez sur la musique. Mais c'est mon univers, je me suis confessée. Content mon cher Désastre ?

Dernière minute, j'avais oublié une exception, un ovni qui me fascine, Eric SATIE mais seulement celui pour piano des Gnossiennes, morceaux en forme de poire, et surtout les Gymnopédies. 

Ouf ! j'ai l'impression que le monde se referme sur moi...comme une boite...musicale.