21/06/2007
C. G. Jung et la synchronicité
16:49 Publié dans Jung et la psychologie des profondeurs | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : écriture, Jung, spiritualité, philosophie, mathématiques, citation, rêve
20/06/2007
L'univers du rêve
Dans les rêves, et surtout dans les séries de rêves, l'inconscient ne se soucie pas de notre perception du temps ou de notre idée de la causalité ; le temps, et l'enchaînement logique des événements dont nous avons l'habitude sont en quelque sorte "disloqués". Dans les séries de rêves, des symboles et des schèmas généraux de construction apparaissent mais ils racontent aussi une "histoire". Parfois, la chronologie est respectée, plus souvent elle se perd ou le niveau de l'histoire apparente masque un niveau plus essentiel. Notre nature nous pousse à voir une suite dans les temps des rêves puisqu'ils nous parviennent l'un après l'autre. Or, pour Jung, ce n'est pas une évidence . On trouve (à la p.22, 23) de Sur l'interprétation des rêves la citation suivante :
"Il n'est pas démontré que la suite réelle d'un premier rêve ne parvienne qu'ultérieurement à la conscience. La série qui nous paraît chronologique n'est pas la véritable série. Un nouveau thème peut très bien apparaître dans un rêve, avant de disparaître pour céder de nouveau la place à un thème antérieur. La véritable configuration du rêve est radiale : les rêves rayonnent à partir d'un centre, et ne viennent qu'ensuite se soumettre à l'influence de notre perception du temps. Les rêves se subordonnent en réalité à un noyau central de signification."
A la suite de ce texte que je trouve tout à fait " fracassant " et qui demande à être lu et relu, Jung avait mis le simple schéma (que je n'ai pas réussi à reproduire sur le blog) d'un petit cercle entouré de huit fléches allant vers les points cardinaux.
Cette vision "radiale" de la chronologie onirique s'accompagne aussi chez Jung d'une réflexion sur la causalité liée à la fois aux rêves et aux événements de la vie courante. Il lui apparaît que, dans certains cas, quand l'inconscient est particulièrement activé et le sujet très réceptif, on est conduit à postuler un facteur irréductible "par nature " à la causalité. Il faudrait alors admettre, écrit-il, dans Synchronicité et Paracelsica, (p.29) :
"Que les événements en général sont associés soit directement en chaînes causales soit, le cas échéant, par une sorte de lien transversal, de l'ordre du sens."
A cette coïncidence d'événements, reliés par hasard entre eux d'une manière significative, Jung a donné le nom de "synchronicité".
Je vous en parlerai demain, ce sera une première approche mais vous pouvez trouver des renseignements détaillés sur des sites spécialisés consacrés à Jung (vous en avez dans mes liens).
Ariaga
15:01 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : écriture, spiritualité, rêve, Jung, philosophie, mathématiques, citations
01/06/2007
DJAIPI : Géométrie spirituelle
Ariaga.
Géométrie spirituelle
C'est une intuition géométrique qui me permet de décider si je mets un élément du dessin plutôt à gauche qu'à droite, si je dois mettre plus de rouge ou plus de bleu, si je dois forcer le contraste ou affiner le rythme du graphisme. Le sens de la composition (visuelle) nécessite une intuition déjà entraînée à sentir la relation des éléments du dessin entre eux.
La géométrie est l'Art des rapports. A l'image du jazz, beau fleuron de géométrie musicale, c'est un état d'esprit. On peut se reposer la question de savoir qui nous empêche de nourrir et de « muscler » cette intuition.
Grâce à leurs pouvoirs de nous instruire avec des sentiments, la musique et la géométrie augmentent notre perception de l'énergie universelle en action.
La spiritualité est une pratique. C'est aussi un état d'esprit, une disposition. Cet état, convenablement entretenu, permet de percevoir des pressentiments jusque là ignorés ou censurés. Exercer notre attention et notre vigilance peut nous mener à découvrir des indices qui alimentent l'hypothèse d'une géométrie spirituelle.
On relève ces indices dans les phénomènes d'analogies, de synchronicité, dans des situations qui provoquent le phénomène du numineux, ou sur les fréquences du langage symbolique. On en trouve aussi dans les arts, les jeux, les coïncidences, le destin, le déjà-vu, ... D'ailleurs, tous les arts courent après ces indices, car (presque) tous veulent procurer une métanoïa à leurs participants.
Un exemple parmi d'autres, est la posture dans laquelle nous pouvons adopter le « double point de vue » (vertical et horizontal) que demande la pratique picturale et/ou méditative du mandala. Cette double perception est sur la même fréquence que celle d'un état numineux et/ou méditatif.
Nous avons avec l'énergie universelle une relation ambiguë et rendue pour le moins compliquée par nos appareils de perception et de traduction : intellect (mental), cœur (blessé), corps (de souffrance)... Lorsque le petit moi aperçoit l'énergie spirituelle, il va essayer de la rejeter, la refouler, la détruire ; ou bien il va chercher à s'en emparer, à la tripoter pour en faire un système (intellectuel, moral, philosophique, psychologique, politique !), un système de pensées, de pouvoir, et il cherchera éventuellement à en faire une matière commercialisable. On peut craindre, là, que le moi soit l'ombre ou le singe de l'Etre.
Les modèles de l'Univers (ou cosmogonies) sont des miroirs précieux de cette énergie et ils résonnent tous de points communs. Ce sont des cartographies d'ADN stellaires et de constellations psychiques. Ces modèles sont des projections (donc géométriques) du cosmos intérieur. L'âme étant sous tendue par des réseaux complexes, sa topologie mérite l'attention.
Que ce soit entre deux galaxies, deux êtres humains ou deux molécules, il ne s'agit pas de faire une comparaison analytique avec le (funeste) principe du tiers exclu, mais plutôt de reconnaître un facteur R qui relie les deux termes en particulier et tous les autres en général. La jeune (quoique...) pensée quantique, avec son EPR, se joint à la poésie holistique des Grecs, des Taoïstes et des Amérindiens.
La géométrie spirituelle semble plus vaste et, par endroits, plus ténue et subtile que la géométrie sacrée, fondée principalement sur l'intention et le rayonnement textuel des Tracés. Si la géométrie est un art, la géométrie spirituelle est un art de la pratique (l'art d'être au bon endroit parce qu'il n'y en a pas d'autre, et ... avec du style).
C'est un art qui permet de discerner et goûter le facteur R ou quintessence de l'Energie universelle. Car nous avons la possibilité de « faire, dire et reproduire » (autrement dit, pratiquer) le Principe universel de Maât l'égyptienne.
L'art du goût subtil peut s'éduquer par une pratique. Il favorise l'action de la fonction transcendante. Ce goût est une esthétique spirituelle, mais la jouissance de cette esthétique contient quand même l'exigence d'œuvrer à la transformation intérieure.
NeD
La géométrie spirituelle semble donc gouverner la substance mystérieuse des liens entre les êtres. Elle a un langage, une syntaxe, un vocabulaire, un alphabet dont NeD est un des symboles.
NeD est un daïmon, un passeur, un nœud, un sherpa issu de la lignée des figures ambiguës ou acteurs d'une Folle Géométrie, provocateurs d'ébriétés analogiques et numineuses. Comme beaucoup de symboles, il est à la fois la moitié visible de « quelque chose » et à la fois capable de représenter un Tout. NeD exhibe des conjonctions d'opposés qui prouvent que la transmutation est possible. Il a besoin d'un atelier (et moi aussi), afin de pratiquer sa Spiritualité géométrique.
17:43 Publié dans CONTRIBUTIONS | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : écriture, spiritualité, Art, photo, mathématiques, philosophie
29/05/2007
C. G. Jung : matière et esprit
Je me demandais hier si C.G.Jung allait oser franchir le pas de la non séparation entre matière et esprit (psyché). La réponse est venue à la fin de sa vie. En effet, plus Jung a progressé en âge et en réflexion, plus s'est renforcée son hypothèse d'un " unus mundus ", d'un " monde un " où disparaîtrait cette séparation et où régnerait un " ordre fondamental ". Cette théorie s'apparente à l'hypothèse quantique qu'" en arrière " il y aurait un autre niveau, non matériel, de symétrie et d'ordre. Plusieurs textes appuient cette vision junguienne de la totalité. Dans celui-ci que j'extrais de son livre Les racines de la conscience (p.540) on est encore au niveau du "vraissemblable" :
"comme psyché et matière sont contenues dans un seul et même monde, qu'elles sont en outre en continuel contact l'une avec l'autre et qu'en fin de compte elles reposent toutes deux sur des facteurs transcendantaux non représentables il n'est pas seulement possible, mais dans une certaine mesure, vraissemblable, que matière et psyché soient deux aspects d'une même chose".
C'est plus tard, dans une lettre du tome IV de la correspondance dâtée de 1957, Jung approchait alors des quatre vingts ans, que cette hypothèse prend les apparences d'une certitude :
"Nous avons plutôt toutes les raisons de supposer qu'il doit n'y avoir qu'un seul univers, dans lequel psyché et matière sont une seule et même chose dans lequel nous pratiquons une discrimination aux fins de la connaissance".
Ce monde "un" serait celui des profondeurs ultimes de l'inconscient collectif et appartiendrait au domaine hypothétique de l' " absolument autre ", inconnaissable et irreprésentable, étranger, car la psyché (esprit) et ses contenus constituent pour nous la seule réalité accessible. Cependant, quand on remonte vers la surface, en dessous de la mince pellicule de la conscience, se trouve un lieu où ne règnent ni nos lois ni nos codes mais où certains émissaires des profondeurs peuvent venir en ambassade. Les habitants de ce lieu sont les archétypes. Un réseau de relations, se développant à partir de ces archétypes, va permettre à l'irreprésentable de se présenter au moi conscient, revêtu d'habits convenables et parlant un langage acceptable. On passe ainsi du domaine fantastique le plus obscur aux " rêves, visions et imaginations ".
Ariaga
16:50 Publié dans Jung et la psychologie des profondeurs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : écriture, mathématiques, spiritualité, Jung, citation, philosophie
05/05/2007
La rencontre du cube et de la sphère
Conte pour NeD
Je m'en vais aujourd'hui vous raconter l'histoire
tellement improbable qu'on a peine à y croire
de la rencontre inouïe dans la belle nature
d'une sphère et d'un cube.
LUI
Anguleux, solitaire, taillé dans un bois dur
il se tenait très raide et montrait plein d'orgueil
sa face la plus noire.
ELLE
Pétrie dans de l'argile toute en courbes avenantes
souriante et coquine
elle était revêtue en ce jour de printemps
d'une ligne spirale du plus joli effet
et de quelques brins d'herbe.
La sphère était curieuse, pour ne pas dire plus
devant la forme étrange de ce cube si sombre
et carrément hostile
Mais...pas repoussant
qui sentait si bon le bois exotique.
Pleine d'impudeur jouant des rondeurs
elle vint se blottir contre sa noirceur.
EUX
Elle en devint rouge et le salua
d'un frottis frotta
comme en apparence il restait de bois
elle tourna vers lui ses spirales jolies
au centre coquin.
Et alors
il eut beau raidir contre la courbure
toute sa structure aux angles si nets
son bois se fendit profond jusqu'au coeur
où il accueillit toute la rondeur
de la belle sphère.
Et c'est ainsi que fut résolu le problème de la quadrature du cercle.
Ariaga
12:50 Publié dans amour, poésie | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : écriture, poésie, conte, mathématiques, amour, photo
14/03/2007
Quaternité, nature et fonctions du conscient chez C.G.JUNG
Je vous avais parlé, il y a déjà quelques temps, dans un texte intitulé Le symbolisme des nombres de la symbolique des trois premiers nombres. Aujourd'hui, pour brièvement en finir avec l'essentiel de l'outillage conceptuel junguien et pouvoir aborder LE sujet qui m'intéresse vraiment, le processus d'individuation et le SOI, je vais "effleurer" l'énorme problème de la quaternité, qui fut la préoccupation essentielle de Jung dans la seconde partie de son oeuvre. Je vous donnerai prochainement un récapitulatif de mes anciens textes sur Jung et je vous signale qu'il y a d'excellents sites qui donnent plus de détails sur les sujets que j'ai brièvement traités. Après nous partirons pour la grande aventure de l'alchimie spirituelle = processus d'individuation = oeuvre alchimique.
La quaternité, symboliquement associée au féminin, impose à la pensée ternaire d'une conscience humaine durement acquise, la réalité du monde en tant que Nature. En effet, dans ce domaine, la quaternité est, comme l'écrit Jung (Aïon, p. 262), le schéma d'ordre par excellence :""Elle représente un système de coordonnées qui est instinctivement utilisé en particulier dans la répartition et la mise en ordre d'une multiplicité chaotique, , comme par exemple la surface visible de la terre, le cours de l'année, le rassemblement d'individus en groupes d'hommes, les phases de la lune, les tempéraments, les éléments, les couleurs (alchimiques)etc.
Le quatre est donc le nombre du monde actualisé, par rapport à une totalité originelle irreprésentable. Il fait accéder à la visibilité une Nature dont l'unité fondamentale se manifeste par des doubles oppositions binaires : les saisons, les points cardinaux, les quatre éléments principaux de la chimie organique.
Si l'on considère, dans la perspective junguienne, qu'au sein de la totalité indifférenciée, matière et psyché étaient intimement liées (bien sur c'est juste une proposition), la quaternité apparaît comme une continuation du déploiement binaire et ternaire à partir de l'unité (dont j'avais parlé dans le symbolisme des nombres), mais avec un retour vers une autre forme de totalité : la totalité "terrestre".
Sur le plan psychologique, la quaternité, issue d'un inconscient dont les racines les plus profondes plongent en un lieu où le psychique et le biologique étaient indifférenciés, est le résultat de la désagrégation en quatre d'un contenu qui ne peut devenir conscient qu'à partir des quatre fonctions du conscient. Sur ces quatre fonctions du conscient, que Jung appelle aussi des "orientations psychiques" il a été beaucoup écrit mais, aujourd'hui je vais juste vous donner un extrait du Glossaire de Ma vie de Jung. :
"Pour nous orienter nous devons avoir une fonction qui constate que quelque chose est ( sensation ) ; une seconde fonction qui établit ce que c'est ( pensée ) ; une troisième fonction qui décide si cela nous convient ou non, si nous désirons ou non l'accepter ( sentiment ) ; et une quatrième fonction qui indique d'où cela vient et où cela va ( intuition )....."
Cependant, nous dit Jung, l'expérience montre que les fonctions sont inégalement réparties et que le plus souvent, ceci étant surtout visible au niveau des rêves, une fonction restée dans l'"arrière-fonds" archaïque, s'exprime par l'intermédiaire du nombre quatre, ou d'un symbole de quaternité. Le symbole est, en effet, nécessaire pour combler le vide de cet élément manquant absolument indispensable pour que soit re-présentée la totalité humaine. De plus, quand on observe les rêves, (surtout en séries) la présence du quatre, ou de l'un de ses représentants est la marque d'une forte poussée vers la conscience d'un archétype très puissant, l'archétype de la Nature, qui est à l'état brut dans l'inconscient.
Que ce soit chez les alchimistes, dans notre propre cheminement ou dans la contemplation des rêves , la quaternité, et surtout l'absence de la quaternité , nous n'avons pas fini de nous y mesurer. J'espère que quelques uns me suivront sur ce difficile parcours.
Ariaga
16:50 Publié dans Jung et la psychologie des profondeurs, Nature | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : écriture, nature, Jung, philosophie, rêve, mathématiques
11/02/2007
L'axiome de Marie la Prophétesse
Un devient deux, deux devient trois et du troisième vient l'Un comme quatrième.
Appelée aussi , Marie la Juive ou Marie la Copte
Une mère fondatrice de l'alchimie, on la situe vers le troisième siècle après J.C.
Cette petite phrase a influencé tous les alchimistes du Moyen Âge et fait réfléchir des mathématiciens et physiciens comme W. PAULI.
C'est un excellent sujet de méditation avant que je ne me décide à parler de la quaternité, un sujet tellement vaste et mystique que le courage me manque pour l'instant.
16:54 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : écriture, citation, spiritualité, mathématiques, philosophie
03/02/2007
Fréquences
Quand vibre la note intérieure
L'inouïe fleur de l'ouïe s'épanouit
Les rires purs éclatent tout nus
Les couleurs chantent leur fusion
Et l'on arpège au bout du son
Spiralant
Balançant
Dans un bain de fréquences
Sur des cordes vibrantes
Lianes de lumière
Surfant l'univers
Jusqu'au son primordial
Là où pulse la Source
16:45 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : écriture, poésie, spiritualité, photo, musique, mathématiques