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21/06/2014

Musique et poésie

 En ce jour de de la fête de la musique, j'ai réuni pour vous, amis lecteurs, quelques poésies ayant pour thème la musique dont j'ai reçu le cadeau de l' inspiration à différentes périodes depuis les débuts du blog . 

 

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 La musique est une fleur qui s'épanouit en vibrations fines et pénétrantes


La musique est un art total de l'esprit et des sens.

 

La musique est langage, chant, architecture, nombres, cathédrale des sons, ordre, harmonie, géométrie sacrée.

 

La musique se regarde quand le rêve éveillé se nourrit de ses notes.

 

La musique est onde cosmique qui se propage jusqu'à la chair et pulse le sang au rythme de l'amour.

 

La musique est instant et pause dans l'instant, répétition, assuétude quand s'écoutent encore et encore les mêmes notes indispensables.

 

La musique se fait au bout des doigts qui jouent sur la table, sur la chair sonore des genoux frappés, avec les mains brûlantes qui battent les tambours.  

 

La musique berce, endort, excite jusqu'à l'extase. Hautaine, elle valse dans les salons, joyeuse, elle trille comme un oiseau. 

 

La musique casse les voix andalouses pleurant l'amour perdu et crie la souffrance des peuples opprimés.

 

La musique est parfois silence tout gonflé des sons retenus.

La musique est.

 ***

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Sortir de chez soi,

fuyant les lumineuses chimères,

arracher de ses doigts tremblants,

arracher jusqu'au sang,

les pierres du mur de la peur.

 Avancer sans parures,

vers le lieu des épousailles du ciel et de l'abîme,

et sourde au caquetage mental,

ne plus entendre que la note qui caresse l'âme,

la note ruisselante

de l'Unique Musique.

 ***

écriture,poésie,alchimie,musique,quatuor,nature,concert,culture,jung

C'était avant le temps,

quand la scène était déserte.

Le cosmique, qui était et n'était pas, retenait son souffle et soudain, dans une grande expiration, il a posé ses partitions sur le pupitre et habité les chaises du quatuor.

Terre, eau, air feu.

Les musiciens de la nature ont d'abord joué dans la pénombre,

joué les notes de la copulation des ténèbres et de la lumière,

joué les notes de la lutte sauvage des éléments,

Joué à mourir et à renaître.

Puis,

s'est allumé le soleil intérieur et l'amour, porté par le son de la note unique, est arrivé sur la pointe des archets pour célébrer les noces mystiques du Roi et de la Reine.

 ***

musique,poésie,fête,écriture,société,spiritualité,alchimie

 

 Quand vibre la note intérieure

 L'inouïe fleur de l'ouïe s'épanouit 

 Les rires purs éclatent tout nus

 Les couleurs chantent leur fusion

 Et l'on arpège au bout du son

 Spiralant

 Balançant

 Dans un bain de fréquences

 Sur des cordes vibrantes

lianes de lumière

Surfant l'univers

 Jusqu'au son primordial

Là où pulse la Source.

 

Ariaga

Commentaires

les vibrations de ton âme apportent une belle musique à tes mots ! Bises sonores Ariaga !

Écrit par : Lechantdupain | 21/06/2014

La musique est partout: dans le chant d'un oiseau, dans le silence, dans mon cœur. Tout est vibration et l'Univers est un immense orchestre dont il nous appartient de nous mettre en harmonie avec ce plan immense.
Bravo, chère Ariaga, ta variation musicale était originale !

Écrit par : Daniel | 21/06/2014

Joyeuse fête de la musique Ariaga ! C'est l'été et il fait beau, le soleil rayonne dans nos coeurs et nos oreilles perçoivent les vibrations subtiles de l'univers. Bises

Écrit par : danae | 21/06/2014

C'est superbe et de circonstance alors pour faire écho chorus


Pourquoi la musique est belle

Ah se laisser doucement bercer par des rythmes fondamentaux
Entraîner dans une joie simple celle de l’écoute les yeux fermés
Se laisser emplir de couleurs chatoyantes et doucement ondulantes
Poser autant le regard que l’oreille dans un creux presque en coin
Rêver à la surface argentée d’un miroir liquide en fusion
Ressentir dans son ventre ses percussions qui heurtent et secouent
Se laisser envahir par un univers purement vibratoire
Secouer lentement la tête comme s’étire la mélodie
Et jouir dans l’apaisement des croches qui décrochent
Des blanches qui planchent, des noires à n’en plus boire
Des quartes qui ne sont pas de la tarte
Quand aux tierces rien ne perce
Mais rien ne presse non plus que l’horizon infini
Où s’évanouit et se dissout l’onde dans l’éther
Pression, contre pression, compression
Voilà que ses couches d’air langent un enfantement magique
Celui qui m’agite est profond, ancien et plein de souvenirs.
Alors oui la musique a droit à plus que du respect elle a droit
A un vrai autel où ployant l’échine on viendra célébrer
La portée universelle des légers vibratos et les emportements
Sauvages quand souffle la tempête, pas forcément la trompette
Et quoi de plus doux en somme que l’addition jointe à l’addiction
Quand la diction hésitante on ahane péniblement les premières phrases
Cherchant sans emphase la mise en phase car de l’opposition
Né seulement le néant qui annihile plus sûrement qu’au fil du Nil
Ce cousu fil à fil qui défile impromptu et fait le deuil des sons.
Le don du son ce n’est pas la balle d’avoine qui le donne et même
Si ce péricarpe épicarpe n’est qu’une enveloppe il ouate doucettement
Un havre où le repos y gagne encore dans ce moelleux qui vient
Dissiper le malentendu sans pour autant faire tomber d’abruptes
Falaises de notes qui emportées dans un déferlement seraient
Comme une chute finale, non il faut encore et encore remonter
Le lit du fleuve pour sentir bruisser les feuillages sauvages
Entendre ces cris primaux qui n’ajoutent pas aux maux mais mot à mot
Susurrent des lamentos et si les trémolos sont forcés on serait tenté
D’ajouter vas y mollo paulo (pas à Prats).
Encore faut il lever la tête dans l’azur qui noircit pour à bout couchant
A bout touchant entamer ce chant des étoiles comme un scintillement dans une nuit de silence qui lance de si loin une harmonie totale
Quand s’élance pour tout refrain le crépuscule des cieux
Et que succède le chaotique au tic tac métronomique
Et que la mimique énamourée du soliste patenté aux tempes argentées
Est bien la preuve que la musique est d’abord amour et fusion
Que la matière de tout temps a livré ton sur ton, son sur son
Des ivresses sauvages pour amener doucement vers la civilisation
Que l’adoucissement des moeurs est comme celui de l’eau
Il faut filtrer et clarifier et si la musique t’a mis (tamis) dans cet état
C’est que l’éclat au fond de tes yeux rieurs vaut plus que trop de mots
A ravir chaviré et bouleversé c’est dans ses vagues primordiales soulevées
Au fond de notre être intime que se joue la partition délicate
Sans répartition des rôles à l’avance au fur et à mesure que vient le vent
Nature qui a toujours assemblé les sonorités comme séniorité
Il n’y a pas de sénilité infamante à trembler dans un ravissement
Quand le ravinement des notes creuse de si larges sillons dans
La glaise humaine terreau propice au semis musical
Pour faire éclore dans le génie inventif entre fugue et contre point
Des dissonances polymorphes qui émiettent en morceaux ingérables
Le plus louable des transports en commun.

Écrit par : Thierry | 21/06/2014

Si la musique n'existait pas encore, je l'aurais inventée. De tous temps, je pense, je le crois, elle a existé. Les premiers hommes l'ont découverte, j'en suis certaine. Bon week end Ariaga.

Écrit par : elisabeth | 21/06/2014

@ Thierry, merci pour ce très beau cadeau poétique pour la fête de la musique et le début de l'été. tu m'as fait très plaisir.

Écrit par : Ariaga | 21/06/2014

Merci mais c'est bien normal un soir de fête , sans se prendre pour Tati, non de faire le jacques mais de faire plaisir, et comme c'est aussi l'été voici un autre texte. Alors bonne soirée, je pars au skate park des ponts jumeaux poser mon fils.

Chanson d’été

Il est temps de reposer les outils qui toute l’année
Nous servent en permanence, nous mettent en apnée
Il est bon d’apprécier cette saine vacance de l’esprit
Qui en repos met nos neurones on l’a compris.

Pourquoi rester plus longtemps endormi
A partir de ces rêves que l’on a bâtis
Pourquoi se prélasser sur les plages
Quand on a plus vraiment l’age.

Il n’y a pas d’heure ni de moment plus propice
Alors qu’il n’est pas encore temps pour l’auspice
Pour se poser de bonnes questions engageantes
Qui nous oscultreont de manière dérangeante.

Il faut sortir de la divine torpeur estivale
Sans chercher à aller à un quelconque festival
Se replonger dans un débat d’idées saines
Parce que ce n’est pas une période vaine.

Mettre en repos activités et pensées en sourdine
Au temps de griller au barbecue les sardines
Laisser sédimenter lentement les strates du temps
Et contempler comment nous décoiffe le vent.

Savourer les yeux fermés embruns et air de marée
Sans avoir besoin de toujours impeccablement se raser
Et quêter dans ce refuge d’exception la migration
Sans guetter du troupeau la transhumante effraction.

Alors se dire qu’on a rendez vous avec un coin de soi
Et prendre le temps de se chercher un bout de toit
Pour abriter l’espace d’un été une évasion féconde
Qui jamais ne se révêle si on n’y méle la faconde.

Écrit par : Thierry | 21/06/2014

Chère Ariaga encore un petit pamphlet pour toi, l'écho motion

La naissance des mots

Fleurissent-ils sur les lèvres où s’élaborent ils dans un recoin secret de nos têtes appelés par je ne sais quel mécanisme qui fait le tri et essaie de choisir le bon, le locuteur a peu de temps pour ne pas se tromper et parfois il est pris à son propre jeu et dans la reconnaissance il y a dissonance et un lapsus lingue.
Apparaissent-ils dans un trait, dans une fugacité, ces étoiles filantes qui défient l’entendement mais l’amènent aussi.
Se matérialisent-ils là sous nos yeux dans la brume des pensées qui se dissipe et comme un nuage doux qui se pose sur un instant de calme.
Mais au jeu de l’écrit il y a plus de temps pour élaborer une suite logique et qui face sens, montre la voix d’un texte pas que prétexte à aligner des mots à la suite les uns des autres et qui montrent et donnent à voir.
L’élaboration part elle d’une idée ou bien s’agit-il de pur jaillissement, de surgissement du néant, d’un écran noir ou d’un tirage au sort, quand le sens prend son essor il est comme papillon léger qui volète sur la page.
D’où viennent-ils, pas seulement des limbes où ils seraient en attente d’emploi mais du télescopage des événements qui font sourdre le dicible et conduisent au récit.
Comment sortent-ils, pas comme des sortilèges qui allègent le poids des vies si chargées de rencontres, de sensations et d’effluves diverses mais livrent au florilège des cohortes qui s’assemblent se complètent.
Abreuvés que nous sommes de lecture et d’apprentissage, le tissage des liens sociaux passe bien par l’usage résonné et maîtrisé du vocabulaire, mais quand l’étymologie le dispute à l’étiologie, que timoré on n’ose pas plus s’aventurer sur ces chemins de palabres et tailler ces arbres de vie dans nos feuilles en allant au plus intime des ramifications qui content nos jours et comptent nos souvenirs parfois avec soupir.

Écrit par : Thierry | 22/06/2014

@ lechantdupain, nous vibrons tous dans l'incommensurable Totalité cosmique.

Écrit par : Ariaga | 22/06/2014

@ Daniel, ton commentaire exprime mieux que moi ce que je voulais dire à lechantdupain.

Écrit par : Ariaga | 22/06/2014

@ Danae, tu as de fines oreilles amie Danae.

Écrit par : Ariaga | 22/06/2014

@ Élisabeth, nous avons tous notre note de musique que nous jouons dans la grande symphonie. Donc, comme tu le souhaitais tu as inventé la musique.

Écrit par : Ariaga | 22/06/2014

La musique est une poésie sans mots...La musique , tout est dir ici, qu'ajouter ? Dans le silence des nuits, le sang dans les veines est une musique...qui chante la vie.
Bien amicales pensées chère Ariaga.

Écrit par : Hécate | 22/06/2014

@Thierry, merci pour tes textes. Je vois que les débuts de la chaleur chauffent ton inspiration.

Écrit par : Ariaga | 22/06/2014

Chacun va au son de sa musique et apprécie ses notes, pas forcément celles des autres qui parfois va à l'opposé de ce que l'on ressent. Si seulement nous battions le même tempo, même avec des musiques différentes, le monde serait sûrement plus beau. Bises

Écrit par : lauriza | 22/06/2014

J'y adhère à sang pour sang!
Voici un texte d'un poète que je porte dans mon coeur : Yves Bonnefoy (1987) intitulé justement "Sur les ailes de la musique" :
http://photoeil.canalblog.com/archives/2007/02/24/4120587.html
Bonne fin de soirée musicalement chal-heureuse!

Écrit par : thami | 22/06/2014

Tes paroles cristallines évoquent le doux son mystique... Belle semaine enchantée, douce âmie

Écrit par : Phène | 23/06/2014

Etant musicien amateur tu te doutes combien je suis sensible à ta prose et tes poèmes qui célèbrent la musique des hommes et de la nature...Comme l'a dit Paul Verlaine :

De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.

Et bien dans tes écrits la musique est là qui enchante les mots ....

Écrit par : Old Nut | 23/06/2014

Une petite note de remerciement pour cette capacité à partager sans fin...

A très bientôt,
Jean

Écrit par : Jean | 24/06/2014

@ Hécate, tu dis que la musique est une poésie sans mots c'est vrai et je crois aussi qu'il y a des poésies qui sont presque une musique.

Écrit par : Ariaga | 24/06/2014

@ Lauriza, je crois que le tempo est unique mais nous ne le savons pas.

Écrit par : Ariaga | 24/06/2014

@ Thami, merci pour le lien avec ce beau texte que j'ai eu plaisir à relire. Je trouve passionnantes à regarder les photos que tu publies en ce moment sur ton blog.

Écrit par : Ariaga | 24/06/2014

@ Phène, si je pouvais être un cristal ...

Écrit par : Ariaga | 24/06/2014

La musique, c'est l'Art du Temps.

Écrit par : Marie-Claire | 24/06/2014

La musique de mon cœur me porte à croire que le réel de ce que j'aime existe.

Écrit par : B. | 25/06/2014

@ Old Nut, ce que tu dis me touche et quand j'écoute tes chansons je pense que ce mot amateur que j'aime beaucoup (il contient âme) est très modeste.

Écrit par : Ariaga | 25/06/2014

@ Jean, le mot partage est important et je sais que tu en connais le sens profond.

Écrit par : Ariaga | 25/06/2014

Tu sais à quel point je suis "musicien" sans connaître une note. Merci pour ce joli "mélange" qui m'a enchanté, tant il a fait vibrer la conque de mon âme.
BISES

Écrit par : ÉPHÊME | 26/06/2014

J'aime beaucoup le premier poème...(juste après les phrases...).
Merci Ariaga...
Nous "jouons" sur les m^mes thèmes en ce moment ... ;-)

Écrit par : La Licorne | 26/06/2014

@ Marie-Claire, pour la cuisine aussi il faut du temps et on peut aussi cuisiner, j'aime, en écoutant une belle musique baroque.

Écrit par : Ariaga | 27/06/2014

@ B., cela va loin sur le plan métaphysique ce que tu écris là ...

Écrit par : Ariaga | 27/06/2014

@ ÉPHÊME, la "conque de ton âme", c'est très poétique. Encore une expression pour mon petit carnet.

Écrit par : Ariaga | 27/06/2014

@ La licorne, il n'y a qu'une vibration.

Écrit par : Ariaga | 27/06/2014

Bonsoir Ariaga, de retour de Hyères je me décide à t'envoyer ce texte déjà ancien , je te souhaite des jours reposants et stimulants pour le début de cette saison estivale

Voir de la poésie en toute chose

Dire en phrases courtes (c’est mieux pour mémoriser)
De simples choses (ça imprime bien, car trop compliqué ça démotive)
Pour imprimer le doute (on exprime le jet d’encre qui fige sur la feuille une tache)
Foin de la prose ; (la paille tient chaud mais la poésie permet de voir la vie en rose)
De tous les jours
Nous rappeler la vacuité (vide du silence auquel répond en écho la stance)
Fardeau bien lourd (poids des mots qui sombrent dans le brouhaha persistant)
Dans la nouvelle cité.
Être celui qui arrime (fixer, donner une position, indiquer un cap)
A cet océan mouvant (la houle longue qui nous secoue)
Et souvent désespérant (horizon bouché)
Des mots qui priment (choisir son expression favorite)
Et jeter l’ancre (toucher le fond pour donner du sens)
Fragiles bateaux (frêle esquif ballotté et désemparé par la vague du temps)
Avant que ne sèche l’encre (saisir sur le vif, la pêche au vif, le calamar qui se propulse)
De quelques vers
Grouillants et beaux. (Foisonnement, mouvement, vie)
Levons nos verres
A cette brise légère et subtile,
Qui par touches et par taches,
Donne une allure gracile
Avant que la hache (la chute du temps, la chute finale, le poser de stylo)
Ne tranche l’aussière (couper le récit, arrêter le geste)
Et nous mène comme hier
Au grand large de l’espoir.
Que cette douce sarabande
Ne donne de la bande
Et dans la lumière du soir
Ordonne la couleur
De sentiments si purs.
Elle révèle la douleur
De secrets si durs
Complexe et secrète
Elle ne se décrète
Elle n’est que reflets
De l’amour porté
Par la vague du temps
Qui s’abat en un instant.
Et dans la violence du ressac
Gardée dans le havresac
Elle prodigue des trésors de patience
Qu’accroît encore la conscience.
Ainsi la peau hésite (sentiment affleurant, sensation cutanée)
Entre poésie et parchemin
Et la rime débite.
Tenue ferme par la main
La plume erre et déterre
Sur les chemins de l’imagination
Et met à l’équerre
Les fruits de nos impulsions
Pour relier l’humanité
Afin qu’à satiété
Nous nourrissions de ce vert
Chlorophyllien en diable
Toute notre société
D’une pensée affable.
Lumière du cœur (spontanéité qui émane du plus profond de soi)
Clin d’œil de la pensée (langage visuelle tout autant que virtuel)
Qui éloigne la peur
Même sous la dictée
Et que vogue notre existence (bateau qui flotte et dérive, poussé par le vent de la glose)
Gouvernée par l’aisance
Et toute attendrie
Enchantée par le sel de l’esprit (efflorescence et iridescente)
Qui ranime et ravive
Le rouge de nos joues
D’un sentiment si doux
Et d’un coup esquive
Un préjugé fatal (ne pas penser juste se laisser guider par la musique des mots)
Et déjà presque létal
Et scelle alors l’infini plaisir (le sceau du secret, l’acmé des sentiments, la jouissance suprême)
Sous la plume du désir (suscité par l’évocation enivrante)

Écrit par : Thierry | 27/06/2014

Poésie ...jamais sans clémence

"Le poème va vers la beauté, l'amour, l'esprit de célébration, mais il se heurte, il doit se heurter aux puissantes pulsions du monde comme il va et à l'imprévisible dérision de l'évènement. Le poème doit donc surmonter ou s'engloutir, affronter l'opacité du réel avec les outils infirmes et les instants d'allégresse de l'écriture " H BOUCHAU

S’agit il d’une traversée vers une terre de beauté qui à travers le voyage balloté tisse des liens et accomplit une part du chemin pour donner vie à une représentation, matérialiser une célébration du lien dans l’attente.

Esprit voguant dans l’alternance des pleins et des creux, qui délie la langue et allonge la vue, cette définition questionnant à l’envie l’écriture et ses motifs, au-delà de l’esthétique sens des convenances montre combien il est difficile de résister à ces pulsions qui vous empoignent le poignet et vous forcent à gratter.

La construction qui s’ébauche sous nos yeux, petit à petit, entrecroise ses mailles dans des rimailles qui aimantent comme la limaille, le désir de partage et le don de ces mots éclaire aussi dans une folle envie de porter plus haut les couleurs de l’imaginaire bien que chaque fois nous soyons confrontés à ces mêmes limites non de crédibilité mais de ressort dans l’élasticité des phrases qui se tendent comme des draps et s’assouplissent sous le palais avant que de résonner bien loin dans le monde.

Passer l’écueil serait donc comme la barre des déferlantes du temps cet obstacle incomparable qui donne à peine à voir un horizon quand débouche la perspective d’un ailleurs et quand à constater l’inanité de tant d’efforts et la maladive habitude de reconstituer des univers parallèles dans des comparaisons troublantes, alors même que la joie ne quitte pas nos cœurs et les entraîne au loin dans un ressac vibrionnant.

Écrit par : Thierry | 27/06/2014

@ Thierry, merci pour toutes les belles choses que tu m'as offertes sur cette note.

Écrit par : Ariaga | 28/06/2014