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28/06/2014

L'emploi du nous dans les thèses

écriture,société,philosophie,culture,université,thèse,photographie

Vous pensez peut-être, amis lecteurs, que cette paire de chaussures qui semble avoir beaucoup servi n'ai rien avoir avec avec le processus de fabrication et de soutenance d'une thèse mais j'y vois le symbole d'un très longue et douloureuse marche et du besoin d'abandonner ces deux objets de souffrance quand on est arrivé au bout du chemin.

Mais je m'éloigne de mon sujet qui était l'emploi du nous dans les thèses. Il est en effet demandé au rédacteur de ce lourd pavé (si ce n'est pas gros c'est que l'on a pas assez travaillé !) d'employer le nous au lieu du je. Il parait que ce "pluriel de majesté" est un "pluriel de modestie" car il y a d'autres personnes impliquées, par exemple le directeur de thèse. Pour moi, cela m'a surtout donné une sorte de dissociation schizophrénique dont je vais tenter de guérir dans le futur site (ouverture le 7 Septembre) où mon travail consistera à réfléchir sur ce cas difficile !

En effet, cet emploi du nous me ramène à Jung qui disait dans Ma vie  qu'il y avait deux personnes en lui. Pendant ce long travail, quand il s'agit de philosophie dite "générale" on est censé avoir une grande (enfin on le croit ...) idée, une thèse, et la défendre de manière pertinente et suffisamment ennuyeuse et obscure pour avoir l'air profond. Le problème c'est que nous avons été deux à ramer pendant des années pour arriver à un résultat qui permette que le jury dise oui. Il y avait un moi soutenu par la voix intérieure qui avait inspirée ma recherche et puis ma "persona", cet autre moi, le moi public qui voulait être aimable pour un directeur de thèse plein de gentillesse mais auquel mes idées faisaient très peur et qui ne connaissait pas du tout Jung. Aimable aussi pour les futurs membres du jury au sujet desquels il me disait : Cela ne passera pas ; et bien d'autres contraintes ... Ce deuxième moi a souvent gagné et c'est la persona qui a rédigé la plus grande partie de la thèse et fait suffisamment le beau pour réaliser une belle soutenance.

Je pense ne pas être la seule à avoir ressenti ce fossé entre ce que l'on pense et ce que l'on écrit dans un travail universitaire et c'est pour cela que je me suis un peu épanchée sur ce sujet alors que vous savez tous que je n'aime pas trop personnaliser mes notes même si, selon une de mes lectrices, j'ai fait des progrès ces derniers temps. Cette note est aussi une introduction au fait que je vais sur le site  tenter de critiquer ce second moi avec, je l'espère, une note d'humour.

Ariaga

 

 

Commentaires

En France, Jung n'est pas le bienvenu à l'université...
C'est déjà étonnant que tu aies trouvé un directeur de thèse qui accepte d'aller dans ce sens... !

Le sachant, il faut reconnaître qu'il n'est guère possible de se "lâcher" dans une thèse universitaire parlant de Jung.
Schizophrénie obligatoire...en vue.

Si on veut rester honnête envers soi-même (ce qui me paraît important, quand même...), il ne reste qu'à "oeuvrer" en dehors des circuits officiels...et essayer d'oublier un peu son ego qui voudrait bien être "reconnu" par les instances académiques... :-)

Si Jung avait attendu d'être "officiellement accepté" pour dire ce qu'il avait à dire...il n'aurait pas fait grand-chose...tu ne crois pas ?

Écrit par : La Licorne | 28/06/2014

Ah...et puis concernant la photo, j'y vois, moi, ce qui arrive quand on veut à la fois plaire au directeur de thèse et dire quelque chose d'intéressant... : on se retrouve à marcher "à côté de ses pompes"..., c'est-à-dire à côté de ce qu'on est vraiment...:-)

Écrit par : La Licorne | 28/06/2014

Bravo pour cet article qui débarrasse la poussière accumulée et sur ce rayon j'aime bien passer mon balai de sorcière... ;) Ah ce "nous" me fait fantasmer, il permet de se présenter sous différentes formes, d'en jouer dans tous les sens du terme, seuls quelques initiés peuvent avoir une vague idée de l'ensemble. Et pour prolonger ta photo amusante, qu'il est bon de se débarrasser, au moins pour un temps, de ses chaussures de marche (ou crève) et de prendre son pied en liberté... Sur ce je m'envole en t'embrassant chère Ariaga !

Écrit par : Joséphine | 28/06/2014

On apprend sur Wikipedia que :

« Sainte Reine est une sainte martyre de l'Église catholique romaine, née à Autun (France) fêtée le 7 septembre.
En 252, une jeune gauloise de seize ans prénommée Reine, convertie au christianisme, faisait paître ses moutons au pied du mont Auxois, site aujourd'hui présumé de l'oppidum d'Alésia. Le gouverneur romain des Gaules, Olibrius (ou Olimbrius), voulut abuser d'elle mais elle résista et refusa même le mariage pour ne pas abjurer sa foi. Elle fut martyrisée, et décapitée. Dès le siècle suivant, un culte se développa, le martyre de cette sainte devenant plus tard le sujet d'un grand nombre de mystères. »

Le futur site qui ouvrira le 7 septembre, jour où l’on fête la Sainte Reine, nous contera-t-il le martyre d’une philosophe soumise à la question et à la torture des brodequins ainsi, hélas ! , qu’à celle des parchemins*, imposées par une confrérie d’olibrius convertis, suite à la défaite gauloise d’Alésia/Alise Sainte Reine, à l’étouffante et pesante ratiocination romaine au détriment de l’imaginaire fécond et de la fantaisie celtique ?

* voir ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Brodequins_%28torture%29

Écrit par : Amezeg | 28/06/2014

@ Amezeg, j'étais un peu crispée en écrivant cet article et je dois dire que ton commentaire au sujet de la date (choisie par rapport à une date jungienne) m'a fait tellement rire que mon plexus est devenu tout souple et joyeux ! Merci l'ami breton.

Écrit par : Ariaga | 28/06/2014

@ La Licorne, je répondrai plus tard à ton premier commentaire mais j'ai particulièrement apprécié ton expression au sujet de la photo : marcher à côté de ses pompes, c'est tout à fait cela et cela dure longtemps même après .... Je crois que c'est à l'origine de mon idée de créer ce blog de "vulgarisation" , pour moi un mot positif.

Écrit par : Ariaga | 28/06/2014

Avec plaisir, Ariaga. Il est toujours bon de décomplexer un peu pour détricoter la crispation, disait la bergère en filant la laine de ses blancs moutons.

Écrit par : Amezeg | 28/06/2014

Là j'apprends quelque chose : il faut employer le NOUS dans une thèse et non le JE... Je n'écrirai jamais de thèse. Mais je sais que c'est un travail ENORME. Tu as eu le courage de le faire. Bon week end à toi et bonne continuation pour ton site, j'ai hâte de la voir...

Écrit par : elisabeth | 28/06/2014

"J'ai hâte de LE voir" ! je corrige...

Écrit par : elisabeth | 28/06/2014

Ariaga,

Sois assurée que "nous" compatissons grandement à ton calvaire...qui, à l'évidence, dut être fort long et épuisant...et maintenant, "nous" sommes fort "thèse" que tu puisses retrouver bientôt un espace d'expression plus satisfaisant...dans lequel tu seras, n'en doutons pas, "Reine" et entièrement maîtresse de tes propos...

"Nous" attendons avec impatience de découvrir le visage du nouveau "bébé"...:-)

D'avance félicitations aux "trois" parents... ;-)

Écrit par : La Licorne | 28/06/2014

Le "je" peut-il et doit-il se prendre pour le Noûs ?
Voilà une question qui, pour certains, pourrait faire le sujet d’une forte ... (?)
Je n’en dirais pas davantage, il vaut mieux que je me taise :

« En philosophie et dans l'Antiquité grecque, le noûs (νοῦς), plus rarement nous ou noos, est l'esprit, l'intellect, la raison. Pour Platon, noûs désigne le plus souvent la partie la plus divine de l'âme, l'intelligence. De grande importance dans l'histoire de la métaphysique, ce mot est aussi souvent utilisé par Anaxagore, Aristote et Plotin, notamment pour désigner le Premier principe de toute chose, c'est-à-dire à la fois la Raison universelle et, selon certaines interprétations, Dieu.

Dans Phèdre, Platon compare l'âme à un attelage ailé, avec comme cocher la raison, l'esprit, l'intelligence (noûs), comme cheval obéissant la volonté, le cœur (thumos), et comme cheval rétif les désirs, le « bas-ventre »(épithumia).

Plus loin, il écrit : « L'Essence (qui possède l'existence réelle), celle qui est sans couleur, sans forme et impalpable ; celle qui ne peut être contemplée que par le seul guide de l'âme, (le noûs) l'intelligence ; celle qui est la source du savoir véritable, réside en cet endroit. Pareille à la pensée de Dieu qui se nourrit d'intelligence et de science absolue, la pensée de toute âme, cherchant à recevoir l'aliment qui lui convient, se réjouit de revoir après un certain temps l'Être en soi, se nourrit et se rend bienheureuse en contemplant la vérité ... »

Voir ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/No%C3%BBs

Écrit par : Amezeg | 28/06/2014

Le "noûs", Amezeg, ne me paraît pas très bien traduit par le mot "intelligence"...
Je dirais plutôt que c'est l'âme supérieure, la "fine pointe de l'âme"...celle dont il est question dans l'Evangile de Marie :

"Alors, je lui dis :
Seigneur, dans l’instant, celui qui contemple Ton apparition, est-ce par la psyché (l’âme) qu’il voit ? Ou par le Pneuma (l’Esprit, Souffle) ?
L’Enseigneur répondit :
Ni par la psyché ni par le Pneuma ; Mais le nõus étant “Entre” les deux, c’est lui qui voit ..."

Je ne pense pas que ce soit l'intelligence-raison qui permette de contempler l'apparition du Seigneur...mais bien quelque chose de plus "subtil" , capable de "percevoir" l'habituellement invisible...

Platon dit "la partie la plus divine de l'âme"...c'est à peu près ça...:-)

Écrit par : La Licorne | 28/06/2014

Cette "partie-là" ne rédige sans doute pas de thèse à la deuxième personne du pluriel, La Licorne, mais le "je" qui s’incline devant Elle sans abdiquer toute réalité singulière contribue peut-être à la réalisation d’une synthèse de la pluralité des différents aspects de l’Être... ;-)

Dans "LE JARDIN DE LA REINE", Étienne Perrot a consacré au rêve reçu par une femme une petite étude/méditation qu’il a intitulée "Sainte Aise".
Le récit du rêve dit : « Il se faisait en moi une synthèse.... »

Au fil de son commentaire, Étienne Perrot écrit :
« .......Celui qui est entré en possession de son secret intérieur (ou qui se laisse posséder par lui) est radicalement affranchi de l’isolement. Au fond de lui-même il retrouve la totalité des siens. Il adhère à tous et ce « tous » est ‘nous’. Relevons une fois de plus la merveilleuse identité entre le pronom personnel français et le mot grec Noûs désignant l’esprit de l’univers, l’intelligence divine et cosmique, principe et terme d’unité. L’affirmation universelle et immémoriale selon laquelle « le solitaire est le meilleur ami des hommes » et « l’ermite est le gardien de la communauté » trouve ici une éloquente confirmation. La certitude qui est notre lot consiste, d’une façon générale, en ce que les propositions métaphysiques et les principes de vie spirituelle cessent progressivement d’être pour nous des vérités de foi qu’il nous faut accepter sur l’autorité de détenteurs du savoir, pour devenir notre bien personnel, notre propre découverte, parce qu’ils se révèlent d’eux-mêmes en nous. Ainsi nous passons de la foi à l’évidence, de la croyance à la vision. Et nous pouvons reprendre en toute tranquillité la réponse faite par Jung au journaliste qui l’interrogeait : « Croyez-vous en Dieu ? — Je ne crois pas, je sais. »
Il n’est d’ailleurs pas nécessaire que pour cela les révélations se multiplient et s’accumulent. Tout se tient dans ce domaine. Au fur et à mesure que se fait l’approfondissement, les notions distinctes s’effacent, les idées voisines ou même contraires se rejoignent et s’épousent : une synthèse s’opère. Cette synthèse est simplification, non par l’exclusion de facteurs gênants (ce n’est pas un « simplisme »), mais par la purification, l’affinage des connaissances qui, à la fin, nous révèlent leur trame commune, leur principe d’unité. Partant ‘des’ connaissances distinctes nous sommes ainsi conduits à ‘la’ connaissance. Cette connaissance est celle de l’unité sous-jacente à la multiplicité. Comme en elle les apparences se dissolvent (tout en demeurant réelles à leur niveau), elle est obscurité pour l’entendement ; elle se place aux antipodes des idées claires, et c’est pourquoi les mystiques donnent à cette connaissance globale, comme ils l’appellent, les noms de science obscure, non-savoir, connaissance confuse et indistincte. .......» - Étienne Perrot, "Le jardin de la Reine", Éditions La Fontaine de Pierre

Écrit par : Amezeg | 29/06/2014

Ce que tu exprimes au sujet de la thèse se rencontre très souvent dans la vie courante. Il y a le moi social et le moi intime, les apparences et la réalité, le conformisme et l'authenticité. Les pressions extérieures sont grandes et nous devons faire des concessions.....Ce qui peut nuire à notre unité intérieure...

Écrit par : Daniel | 29/06/2014

@ AMEZEG, LA LICORNE, il y a mes deux" je "mais il y a aussi les autres, ceux qui participent à ma réflexion et mon évolution sans rien imposer, juste en proposant, et je dois dire que vos apports et vos dialogues sont des exemples. J'ai de la chance, après tant d'années d'avoir encore de tels amis du Laboratoire.

Écrit par : Ariaga | 29/06/2014

@ Joséphine, en effet tu es multiple mais je te reconnais sous tes différents masques ! Je t'aime bien sous ton aspect féminin de sorcière au balais surtout quand tu t'attaques à la poussière universitaire.

Écrit par : Ariaga | 29/06/2014

@ Éélisabeth, tu sais le site sera probablement beaucoup plus "ennuyeux" que le blog , plus spécialisé, mais il y aura quand même une variété de textes du fait que nous serons trois. Mais les articles seront longs ...

Écrit par : Ariaga | 29/06/2014

@ Daniel, tout à fait d'accord avec toi pour le moi social et le moi intime.

Écrit par : Ariaga | 29/06/2014

Un sujet qui fait causer sur la multiplication des jeux, de pouvoir, de miroir, et des souvenirs fort lointains déjà.
Je suis dans les sciences dures, sans la dent, et en général on est modeste avec des titres, avant celui de docteur, du genre contribution à ..., ce qui veut dire que l'on est conscient de na pas construire à partir de rien et de devoir à d'autres.

Écrit par : Thierry | 29/06/2014

"Nous" te souhaitons belle réussite pour ce projet de site..J 'apprends ici beaucoup..
cassiopee.binhoster.com

Écrit par : Sedna | 30/06/2014

@ Thierry :
Les sciences dures, encore dites sciences exactes, qui sont les sciences de la nature et les sciences formelles que l’on distingue des sciences molles ou sciences douces qui sont les sciences humaines et les sciences sociales.
La séparation communément admise de la matière et de l’esprit est-elle ou n’est-elle pas une dissociation "schizophrénique", c’est à dire une perception "infirme", limitée, d’une unique réalité dont les deux formes sont aussi exactes ou aussi inexactes l’une que l’autre dès lors que l’on ne garde plus le nez collé à la vitre de l’espace et du temps délimitant le petit bocal de la conscience habituelle...? Sujet de thèse envisageable... ? :-)

Écrit par : Amezeg | 30/06/2014

Excellent article !

Les conventions ont la vie dure, pas seulement à l'université.

Je sais que cet exercice d'autocritique de ta thèse sera enrichissant, tout comme je me doute que le 07 septembre ne sera pas en hommage à Saint Reine cette fois-ci.

Bises amicales,
Jean

Écrit par : Jean | 30/06/2014

Lorsque le disciple se déchausse devant le Maître cela désigne le fait qu'il est fin prêt à sacrifier le "je" et le "nous"... Bises, chère Ariaga

Écrit par : Phène | 30/06/2014

Ces deux chaussures m'apparaissent comme le symbole du corps physique fatigué qui a soutenu une marche difficile avec une certaine souffrance qu'il est bon d'abandonner, arrivé au bout du chemin en croulant sous le poids de la thèse....Est-ce l'abandon de l'égo ou plutôt de l'énéïs (nous sommes plusieurs personnages à l'intérieur ) ?
Je ne vois pas ton corps immatériel invisible, mais je le sens présent....
Tu prends un nouveau départ avec les sandales ailées d'Hermès, non?....
Bonne journée Ariaga,
Icare

Écrit par : icare | 30/06/2014

@ Sedna, mon lieu favori restera toujours le Laboratoire. C'est lui qui m'a donné la force de "tenir" à certains moments de ma vie ces dernière années.

Écrit par : Ariaga | 30/06/2014

@ Jean, tu sais encore mieux que moi pourquoi cette date puisque c'est toi qui l'as proposée. On va en parler bientôt.

Écrit par : Ariaga | 30/06/2014

@ Phène, et si plutôt que sacrifier on disait plutôt fusion dans la Totalité. Je n'aime pas le mot sacrifier.

Écrit par : Ariaga | 30/06/2014

@ Icare, plutôt qu'un nouveau départ un retour sur Soi. Merci pour ce commentaire qui m'inspire.

Écrit par : Ariaga | 30/06/2014

Ce que je vois de commun entre nous, Ariaga et moi, ce sont les paires de chaussures bien usées par les nombreuses marches ! Mais je suis à côté de mes pompes ! Ah la la.
Bon je t'embrasse et nous souhaite bonheur et sérénité

Écrit par : danae | 30/06/2014

Bonjour amie,
merci de ton petit coucou
toujours des gros problèmes de santé avec mon épouse
Bonne semaine
Bises
Daniel

Écrit par : bichon39 | 30/06/2014

Parfois ce que l'on écrit nous révèle qui l'on est ....

Écrit par : old Nut | 01/07/2014

C'est bien une histoire de langue occidentale cela... En Japonais, le pronom personnel n'est pas utilisé ; alors les "je" et "nous" paraissent bien égocentrique pour les Japonais...
"Nous" est toujours pour moi un pronom qui englobe le pluriel... Alors pour les pédants qui en use à la première personne, effectivement, ils souffrent de schizophrénie
Quant à la philosophie, elle est pour moi une acadabrante logique spécieuse qui a pour but "d'endormir" son auditoire... Ceux qui refusent cette gymnastique mentale sont repoussés dans les abîmes de la fustigation..
Mais bon, quand on décide de "jouer le jeu" il faut user de tous les moyens pour parvenir à son but. "Connais-toi et connais ton ennemi et tu ne rencontreras aucune défaite." disait Lao Tseu...
J'espère pouvoir continuer à te lire, parce que j'ai du mal à suivre tes propos avec mes petits moyens intellectuels...

Écrit par : Le rônin | 01/07/2014

Devinette kabyle : deux en ont pris un en charge.
Mère Castor, à côté de ses pompes.

(je crois bien que grâce à ma pratique et surtout à toi, chère Ariaga, j'arrive à lire et à comprendre Marie Louise Von Frantz dont j'ai trois ouvrages qui me semblaient jusqu'alors abscons)

Écrit par : la Mère Castor | 01/07/2014

j'adore ce mot que j'associ à partage ...
jamais je pourrais dire nous si je suis tout seul...
besos
tilk

Écrit par : tilk | 02/07/2014

@ Tilk, oui, mais il s'agit d'un nous qui peut devenir conflictuel.

Écrit par : Ariaga | 02/07/2014

@ La Mère Castor, ton commentaire me remplit de joie. si mes petits textes avaient eu pour effet, ne serai-ce qu'une fois, d'avoir aidé à la compréhension d'un seul livre de Jung, ou de Marie-louise von Franz, ou d'Étienne Perrot, je n'aurais pas perdu mon temps.

Écrit par : Ariaga | 02/07/2014

@ Le Ronin, je souris quand tu parles de tes petits moyens intellectuels. Un peu de coquetterie ? Quand à ce que tu dis aus sujet de la philosophie telle qu'elle est pratiquée de manière "universitaire" je crains que tu n'aies raison. Heureusement, je suis un "chercheur " pas une universitaire.

Écrit par : Ariaga | 02/07/2014

@ Old Nut, oui, mais parfois aussi l'écriture est un masque.

Écrit par : Ariaga | 02/07/2014

@ Danae, alors tu es à côté de tes pompes, serais tu pompette ? (humour en solde !)

Écrit par : Ariaga | 02/07/2014

@ Bichon 39, je suis triste de voir que les choses ne s'arrangent pas et je t'envoie mes pensées les plus positives.

Écrit par : Ariaga | 02/07/2014

Chère Ariaga...la photo me parle ô combien...Mes pieds sont notre obsession à mon corps et à mes pensées...un "nous" qui se débat avec la douleur. Disons que l'aponévrésose est difficile à supporter...Pas de quoi un faire une thèse ( je blague un peu...tu connais mes chemins marginaux ) . Je te lis toujours avec attention.
Amicalement.

Écrit par : Hécate | 02/07/2014

Lol, avec de si belles chaussures, tu vas bien vite te recentrée. C'est sûrement déjà fait !

Écrit par : Miche | 03/07/2014

@Hécate, je te plains car ce dont tu souffres est très douloureux. L'humour aide mais la douleur est quand même là. Merci de ton attention.

Écrit par : Ariaga | 04/07/2014

@ Miche, ce n'est pas si rapide. Le mariage entre les pôles opposés est une longue oeuvre.

Écrit par : Ariaga | 04/07/2014

Il n'y a point de chausses sures surtout si l'on se sent épié mais l'épais si il nous trouve conforte notre marche !

Écrit par : Thierry | 06/07/2014

Et les chausse-trappes ne sont réservées ni aux pères trappistes ni aux trappeurs du Grand Nord épiant la boussole pour ne pas le perdre dans la solitude glacée où ils traquent la petite bête dans l’espoir d’en tirer, sans doute, mieux qu’une "peau d’âne"...

Écrit par : Amezeg | 06/07/2014

Avec les pères trappistes on risque de tituber si on fait mousser les bons moments et que s'émousse notre sens de l'équilibre et de l'orientation, quand aux traqueurs de fourrure les pièges sont leur fort et il tienne le bon bout seul

Écrit par : Thierry | 06/07/2014

Certains traquent peut-être le loup blond jusqu’à plus soif, quel que soit son genre, sans souci d’écologie ni d’œnologie...

Écrit par : Amezeg | 06/07/2014

C'est juste le "nous" protocolaire qui a la particularité de ne pas s'accorder avec le nombre. "Je" comme "nous" sont des monosyllabes. Et comme disait grosso modo Shakespeare "la rose sous un autre nom sentirait aussi bon..."
Bon début de semaine chal-heureuse!

Écrit par : thami | 07/07/2014

je me suis aussi posé la question du nous et du je en écrivant mon livre. j'avais commencé en "nous", puis j'ai changé d'avis en cours de route. je me suis dit que le "nous", tout protocolaire qu'il soit, était une sorte de paravent pour se cacher. Le "je" était plus affirmatif, mais plus dangereux aussi. C'est se mettre en avant, assumer tout ce qu'on affirme. j'ai osé le je, avec peur au début, et puis finalement ça m'a aidé à trouver une confiance en moi que j'ai toujours peiné à avoir.

Merci pour tes mots Ariaga, qui nous font toujours voir l'envers des choses.

Écrit par : Marie-Claire | 20/07/2014

@ Marie-Claire, il n'y a rien de plus personnel que ta cuisine et le je était indispensable. Je vais le tenter en un dialogue un peu schizophrénique sur le site ...

Écrit par : Ariaga | 22/07/2014