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11/12/2006

Le C. G. JUNG que j'aime

Le Jung que j'aime, d'amour intellectuel mais je crois qu'il m'aurait séduite (et je n'aurais pas été la seule !)si je l'avais rencontré, n'a rien à voir avec le Jung théoricien qui est enseigné dans les "écoles jungiennes". Le mien est junguien. Pour vous montrer à quel point en sont les choses, il y a même une querelle au sujet de l'orthographe du mot. Je préfère la seconde, mais s'il m'arrive d'utiliser la première cela n'a ps d'importance. Je suis comme Etienne Perrot. Il avait son Jung à lui, un Jung intérieur. alors, pourquoi est-ce-que j'écris mes petites notes sur ce que recouvrent certains termes employés par Jung ? C'est parce que j'aimerais éviter à ceux qui tomberaient comme moi en "amour" de Jung, hors du cadre des enseignements traditionnels, d'errer comme je l'ai fait à travers la jungle et les commentateurs d'un vocabulaire souvent mal compris parce que manquant d'univocité.

Il y a : le Jung que j'aime moins

- celui qui a souvent compliqué ce qu'il avait à dire, cédant à la mode de la scientificité pour qu'on le prenne au sérieux

- celui qui a si cruellement rompu avec Freud. La lecture de leur correspondance m'a tiré des larmes et les efforts de Freud pour garder près de lui son fils spirituel sont touchants. Jung était dur et avait tendance à balayer ce qui empêchait le processus de réalisation de son oeuvre et de son inconscient. Ce qui était la même chose car l'existence de Jung est une "oeuvre-vie".  

- celui qui a quasiment renié les superbes pages poétiques gnostiques des "sept sermons aux morts"  et les a traitées d'"erreur de jeunesse".

Le Jung que j'aime avec passion, mauvaise foi, aveuglément, enfin, comme on aime... c'est le Jung de près de soixante dix ans qui après une grave maladie pleine de délires, visions, extases mystiques, se décide à revenir dans un monde qui, pendant ces états intérieurs lui paraissait "tout simplement ridicule". Et il revient, transformé, pour accomplir pendant dix ans l'essentiel de l'oeuvre du Jung que j'aime. 

Il accepte de se soumettre à ses pensées et de les exprimer de manière nouvelle sans s'occuper de l'opinion des autres. Il accepte aussi d'être dans l'erreur et d'être dépassé, contesté, par d'autres qui viendront après lui. Il ne cherche plus à construire des "systèmes".  

Il remet en cause ses attitudes précédentes, sa manière de vouloir toujours forcer le destin et devient ce qui est, pour moi, un vrai philosophe. Il agit et écrit en se transformant et en faisant de toute action un OUI inconditionnel à la Vie, à "ce qui est".

Ce Jung en communion avec la Dieu et la Nature, alchimiste, mystique, visionnaire, pétri de contradictions, à la fois bon vivant et sauvage, n'a pas trop bonne presse auprès de ses héritiers officiels, mais c'est mon Jung à moi, celui que j'aime.

 

 

17:00 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : écriture, amour, alchimie, Jung

Commentaires

C'est aussi je crois le Jung qui me plaît. Mais n'ayant pas erré comme toi à travers tous les commentaires de ses disciples (juste lu Von Frantz), je ne cerne pas bien quelle est l'autre vision de Jung (hormis celle donnée par l'école freudienne, qui le marginalise) ..?

Écrit par : Arianil | 11/12/2006

Très bien Von Frantz et dire j'ai "juste lu Von Frantz "c'est être modeste. Tu sais je n'ai pas longtemps erré chez les commentateurs car cela m'a vite énervée. C'est l'oeuvre qui m'intéresse. Si tu veux voir ce qui existe il y a un site sur les écoles "classiques Jungiennes. Moi, je ne fais partie d'aucune "école", je suis un chercheur de vérité. Cependant j'ai trouvé Chez Perrot, sans le connaître personnellement, le souffle, le brin de folie qui m'inspirait. Tous ses ouvrages sont édités à la Fontaine de Pierre. C'est un Junguien "symboliste" tout à fait atypique. Décédé il y a quelques années. Consumé, peut-être.

Écrit par : ariaga | 11/12/2006

Je prends note !...

Écrit par : Arianil | 12/12/2006

Cela donne envie de se pencher sur le sujet... moi qui suis allergique à la psychanalyse, il ne me serait pas venu à l'idée de le faire auparavant. Mais ce blog m'incite à changer de point de vue.

Écrit par : profdisaster | 13/12/2006

Ce commentaire est à lui seul une justification de mon travail de "vulgarisation". (non ne n'ai pas honte du mot) Une nuance : quand il s'agit de C.G.Jung il n'est plus question de psychanalyse à laquelle j'étais moi aussi allergique, mais d'analyse ou de psychologie des profondeurs. Je suis toujours à la recherche d'un définition du maître intérieur. Je crois que c'est impossible parce que lié à la symbolique et à diverses Traditions. Pour Jung c'est le Soi et là ça sera compliqué...

Écrit par : ariaga | 14/12/2006

le maître intérieur c'est le "JE SUIS" et rien d'autre.
Gurdjieff a écrit de son vivant 3 livres dont le dernier porte ce titre : "la vie n'est réelle que lorsque JE SUIS".

Écrit par : jean-plume | 14/12/2006

J'aimerais avoir la chance d'être aussi catégorique.

Écrit par : ariaga | 15/12/2006