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05/07/2014

La conférence de Jung sur Paracelse

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Je vous avais dit que je donnerai des explications au sujet du choix de la date du 7 septembre pour la mise en ligne du site C.G.Jung, Rêve, Alchimie,Homéopathie. Cette date m'a été inspirée par Jean Bissur, le troisième membre du site. Je publie ici le texte qu'il m'avait envoyé pour me faire cette proposition. Pour les curieux qui se demandent qui est le second membre de ce triumvirat je vous dirait qu'il s'agit du Docteur Bernard Long, un homéopathe qui a une grande connaissance de Jung, des rêves et de la symbolique alchimique. Dans la prochaine note je vous dirai ce qui va se passer cet été au Laboratoire car, comme d'habitude, je m'efforce de ne pas fermer le blog pendant les vacances et je tente de présenter des textes qui font "voyager" en imagination ceux qui ne peuvent partir. Je suis très occupée mais je ferai de mon mieux.

Le 07 septembre 1941

 

L’évolution de la pensée de Jung peut se lire à travers les rencontres et découvertes majeures de sa vie.

 En 1928, le missionnaire protestant Richard Wilheim offrit à Jung un traité alchimique taoïste, le Mystère de la Fleur d’Or. Ce don marqua un tournant définitif dans l’édification de sa psychologie.

 L’alchimie, voilà, après des années d’études en bibliothèque ou en clinique, la source de la découverte du chaînon manquant entre le gnosticisme et l’inconscient collectif. Frappé par l'analogie entre la quête de transformation de la matière des alchimistes et cette notion de transformation qu'il constate à l'œuvre dans l'inconscient, Jung se plongera, jusqu’à la fin de sa vie, dans les manuscrits alchimiques pour « mettre en forme » ses expérimentations cliniques et ses intuitions sur la dynamique de la psyché humaine.

 Paracelse fut peut être, avec son disciple Gérard Dorn, l’alchimiste qui inspira le plus profondément Jung, qui le considérait comme psychologue avant la psychologie ; il écrivit plusieurs textes sur le personnage (dont les trois principaux sont traduits dans Synchronicité et Paracelsica).

Le 07 septembre 1941, lors des journées du Cercle Eranos, journées de commémoration des 400 ans de la mort de Paracelse, Jung y fit une conférence, en forme de long hommage, « Paracelse Médecin ».

Je ne résiste pas à l’envie de vous livrer un petit extrait, qui ne pourra que résonner de manière particulière au cœur des amateurs du psychologue zurichois :

 « Il  était  pareil  à  une  tempête phénoménale,  qui arrachait tout et entraînait dans son tourbillon tout ce qui se laissait emporter. Telle une éruption volcanique, il a dérangé et détruit, mais également fécondé et vivifié. Il est impossible d'être juste envers lui : on ne peut que le sous-estimer ou le surestimer : c'est pourquoi on est toujours insatisfait lorsqu'on s'efforce de saisir, ne serait-ce qu'une partie de son être. »

 Synchronicité et Paracelsica, ed. Albin Michel, p137

 Jean Bissur