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09/02/2007

Le symbole vivant

   Il faut distinguer le signe du symbole. Par exemple, si vous voyez quelque chose comme SNCF sur une casquette, cela ne symbolise pas le chemin de fer mais l'appartenance à cet organisme. De plus, il s'agit d'un fait connu ne laissant la place à aucune interrogation. Pour que l'on puisse parler d'un symbole il doit rester une fenêtre ouverte sur l'imaginaire, sur une pluralité de possibilités de sens. C'est cette ouverture qui va faire la différence entre un symbole "vivant" et un symbole "mort". 

   Tant qu'un symbole est vivant il est, comme le pense C.G.Jung, la meilleure expression possible d'un fait. Pour le rester, il doit être à la fois "gros de signification" et "expression suprême de ce qui est ressenti, mais non encore reconnu". Toute théorie scientifique, tout phénomène psychologique peuvent être des symboles vivants, à condition qu'ils énoncent ce "quelque chose de plus" qui échappe à la connaissance du moment. 

   Que le sens devienne parfaitement clair et que l'on ai trouvé la formulation qui rend le mieux compte de la chose cherchée, attendue, ou pressentie, et on à alors affaire à un symbole mort qui n'a plus qu'une valeur "historique". Bien sûr, ce peut encore être un symbole (on en rencontre fréquemment dans les rêves) mais il faut le remettre dans son contexte, à l'époque où il vivait, avant d'avoir engendré une expression meilleure qui l'a remplacé comme symbole vivant. L'intellect ne doit pas pouvoir venir à bout d'un symbole, le dessécher,  pour qu'il reste vivant et ne soit pas réduit au rôle de signe conventionnel.

   Le symbole vivant s'enracine donc à la fois dans ce qu'il y a de plus élaboré au niveau de la conscience et dans des représentations tellement primitives et collectives que leur universalité ne peut être mise en doute. C'est ce qui fait sa puissance. Le fait qu'il y ait des controverses sur ce que signifie ou ne signifie pas une expression symbolique témoigne de sa vitalité.Cependant je pense que, comme le disait Jung, "seuls ceux qui tendent à la réalisation de l'inconnu sont de véritables symboles". Pour moi, ceux qui font vivre les symboles, comme le compositeur les notes de musiques,  sont les artistes. Combien de représentations picturales de l'amour, de la nature, de la guerre, de formes indéfinies, mais tellement évocatrices que notre vision peut s'affoler, nous offrant les peintres, les sculpteurs, les photographes ? Combien de mots usés sont assemblés par les poètes pour faire frissonner notre imaginaire ? Le symbole vivant,  c'est la vie rêvée de l'esprit.

       Ariaga
 

Commentaires

j'aime .. quand je viens te lire, je me mets en silence et te lis à haute voix ..
Merci .. tu m'aides !
Soeurâmement : voilà .. il vient de se nommer ! :)))

Écrit par : Honorine - Cile | 10/02/2007

Si je peux t'aider ou en aider d'autres, ce blog m'aura apporté tout ce que je lui demandais. Les communautés d'âmes de bonne volonté, quelles que soient les origines de ces âmes, ont, je le crois, une force positive pour le bien de l'humanité.

Écrit par : ariaga | 10/02/2007

Dans notre société de consommation à outrance et où les spécialistes en marketing utilisent des messages subliminaux à outrance, existe-t-il encore une frontière entre le signe et le symbôle ?

Écrit par : lancelot | 11/02/2007