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05/11/2013

Le vrai médecin

Philosophie,alchimie,Jung,médecins, psychologie

Choix, par Ariaga,  de Citations de Psychologie et Alchimie de C.G.Jung. Les caractères gras sont des ajouts.

"C'est un fait remarquable, auquel on se heurte sans cesse, qu'absolument n'importe qui, jusqu'au profane le plus incompétent, croit connaître le fin du fin en matière de psychologie, comme si la psyché était précisément le domaine dont la connaissance était le plus répandue. Or, tout connaisseur véritable de l'âme humaine m'approuvera quand je prétends qu'elle appartient à ce qu'il y a de plus obscur et de plus mystérieux parmi tout ce qu'il est donné à notre expérience de rencontrer."(p.4)

***

"Il est inévitable que le travail analytique débouche tôt ou tard sur la confrontation humaine entre le moi et le toi, le toi et le moi, par delà tous les faux fuyants humains trop humains ; aussi, il ne peut arriver que trop facilement, il se produit même nécessairement, que non seulement le malade, mais aussi le médecin, s'y roussissent le poil. Personne ne joue avec le feu ou ne manipule les poisons sans se brûler les doigts ou sans en sentir au moins un peu les effets en quelque point faible. Car le vrai médecin ne demeure jamais au bord, mais se trouve toujours au cœur du problème."(p.7)

***

"Ars totum requirit hominem ! (l'art requiert l'homme tout entier) s'écrie un vieil alchimiste. Et c'est précisément cet homo totus, cet "homme total", qui est recherché. Les efforts du médecin aussi bien que la quête du patient sont dirigés vers cet homme total, caché et non encore manifesté, qui est pourtant tout à la fois, l'homme plus vaste et l'homme du futur. Malheureusement, le juste chemin vers la totalité est constitué des détours et des erreurs que nous apporte le destin."(p.7)

***

"Il n'est pas inconcevable qu'un être, en vertu précisément de son effort total, ait le pressentiment de sa totalité, accompagné du sentiment de la grâce qui caractérise une telle expérience."(p.9).

à suivre ...

Commentaires

Du totum au totem. Me vient incidemment une réflexion sur l'utilisation du cerveau, son taux d'utilisation plus exactement, comme on parle de taux d'élucidation ! On nous dit (les neuro-physiologistes) que nous n’utilisons qu’imparfaitement et très incomplètement les capacités que nous offre ce cerveau . Les mises en situation et les confrontations favorisent l'expression de talents cachés, rentrés, potentiels.
je ne peux m'empêcher de faire le lien avec l'übermensch si cher à Nietzsche dans also... mais aussi de me demander comment on relie tout ça au surmoi ? Béotien je vous dis!

Écrit par : Thierry | 05/11/2013

@ Thierry, tu ne crois pas que ces capacités autres du cerveau qui font partie de la totalité plongent leur racines dans le monde mal connu de l'inconscient collectif ?

Écrit par : ariaga | 05/11/2013

Bonne question, je n'ai pas de réponse toute faite, pour moi il y a de la psychogénéalogie derrière ça et du groupal mais si j'utilise parfois ce vocable d'inconscient collectif je n'en maîtrise pas vraiment le sens.
Les découvertes les plus récentes sont tellement confondantes sur le cerveau et l'illumination de ces zones, comme pas plus tard que ce jour j'ai lu que nous avons une "conscience" proximale (liée à la préhension ?) qui agit des neurones spécifiques. Je n'attends pas d'ailleurs des réponses organiques mais je me demande comment des systèmes de représentation sont si partagés ?

Écrit par : Thierry | 05/11/2013

« Choix, par Ariaga, ... »

Avis aux électrons libres et aux profanes les plus incompétents... ? ;-)

Écrit par : Amezeg | 06/11/2013

@ Amezeg, non c'était juste pour ne pas mettre ma signature en bas ce qui me semblait pouvoir conduire à des confusions. J'accepte toutes suggestions pour une meilleure présentation, celle ci ne me semblant pas vraiment satisfaisantes. Merci Amezeg.

Écrit par : ariaga | 06/11/2013

@ Thierry, pour moi le cerveau n'est qu'un lieu de décodage ...

Écrit par : ariaga | 06/11/2013

Bon jour Ariaga,
L'âme humaine reste à explorer, elle a beaucoup de recoins cachés que la pratique de la méditation peut parvenir à dévoiler ?!
Je t'embrasse

Écrit par : danae | 06/11/2013

On oublie surtout trop souvent qu'il y a des paquets de neurones dans le coeur et l'intestin et qu'il y a surement une plus grande délocalisation qu'on ne veut bien le dire, au plus près du corps et des organes pour coordonner des réactions somato-pysiologiques en relation avec les systèmes glandulaires, quid des surrénales par exemple.

Écrit par : Thierry | 06/11/2013

Sage et louable précaution de ta part, Ariaga.

Ce choix de citations tirées des premières pages de l’ouvrage que tu nous proposes de méditer me semble très pertinent comme entrée en matière.
Merci à toi.

Écrit par : Amezeg | 06/11/2013

@ Thierry : petite excursion – en aparté – vers la question de la nature du psychisme :

« Admettre l'existence d'un corps subtil, c'est considérer qu'on peut passer graduellement de la matérialité grossière d'un corps (qui se manifeste en dépense d'énergie) au psychisme pur. Ce que nous appelons énergie physique et ce que nous appelons énergie psy¬chique ne seraient alors que deux aspects d'une seule et même énergie. Jung a formulé cette hypothèse dans une lettre à Raymond Smythies ' où il envisage l'existence du corps subtil :

« II se pourrait que la psyché doive se concevoir comme une intensité sans étendue et non pas comme un corps qui se meut dans le temps. On pourrait supposer que la psyché s'élève graduellement de l'extension la plus imperceptible vers une intensité infinie et irréalise le corps, par exemple en dépassant la vitesse de la lumière... De ce point de vue, le cerveau pourrait être un transformateur par lequel la tension ou l'intensité relativement infinie de la psyché en soi serait transformée en fréquences ou « étendues » perceptibles . Inversement, l'absence de perceptions introspectives du corps s'expliquerait par une « psychification » graduelle, c'est-à-dire une intensification aux dépens de l'étendue. Psyché = intensité maximale dans un espace minimal. »
Le corps subtil serait donc une forme d'énergie qui passerait progressivement d'un état physique et mesurable à un état psychique. Dans cette perspective, il serait encore proche du corps et posséderait une certaine masse et une dimension spatio-temporelle, bien qu'il n'appartienne plus à la matière physique au sens grossier du terme. »
Marie-Louise von Franz, "Les rêves et la mort", chapitre : Une nouvelle hypothèse de Jung – Éditions Fayard

Écrit par : Amezeg | 06/11/2013

Amezeg, je n'ai malheureusement pas le temps de développer, mais pour moi, il s'agit vraiment d'un sujet "essentiel" !
(je parle de l'existence de différents corps, de plus en plus subtils...corps que de nombreuses traditions décrivent en détail)
http://www.techniquesdemeditation.com/corps-energetiques/
Impossible de comprendre les "réalités psychiques et spirituelles" si l'on en reste au corps dit "physique"...ou si l'on croit que le cerveau "crée" le psychisme...

Écrit par : La Licorne | 06/11/2013

Ariaga , et pourquoi le cerveau ne serait il pas aussi un lieu de décollage ?
Les plaques motrices et réceptrices, l'influx, les synapses, les neuro transmetteurs, l'activation des neurones par paquets sont ils un continuum de sens ?

Écrit par : Thierry | 06/11/2013

Amezeg , tension, intensité, transformateur que de notions électriques, éclectiques si on les met à plusieurs sauces !
Bien sur il y a des potentiels d'action, bien sur il y a des quantité de charges qui modulent mais il y a aussi un électromagnétisme du cerveau
comme il y a du magnétisme chez certains animaux qui s'orientent par des détecteurs de champs, et des possibilités de triangulation spatiale.
Nous aurons surement encore des surprises avec le magnétisme ne serait ce qu'à cause des états de spin.
La maximisation de la densité de courant correspondrait à un état super-conducteur dans le biologique comme il y a la magnéto résistance géante GMR dans les semi conducteurs ?

Écrit par : Thierry | 06/11/2013

@ Si tu emploies le mot continuum je suis d'accord si on parle du continuum esprit matière. Je pense que tu comprendras ce que je veux dire car je n'ai pas envie d'infliger aux lecteurs des commentaires mes idées (celle de Jung) ) sur l'unus mundus. Je préfère que l'on parle de ce que ces textes suscitent comme réflexions sur des sujets de la vie "ici et maintenant".

Écrit par : ariaga | 06/11/2013

Thierry, le continuum esprit-matière est ce que les sciences mettent aujourd’hui en lumière de façon de plus en plus nette par les moyens qui sont les leurs. Cela a aussi pour conséquence de "sortir la psyché de la boite crânienne", c’est à dire de revoir le point de vue très matérialiste qui prévalait jusqu’il y a peu de temps ou qui prévaut encore très largement en Occident, sans pour cela nier la place que tient le cerveau dans le processus de manifestation habituelle de cette psyché associée à un corps physique individuel.
Cette connaissance du continuum esprit-matière existait déjà pour certains êtres humains qui en avaient fait l’expérience par d’autres voies que celles des sciences "modernes" et elle s’exprimait donc chez eux en d’autres termes que ceux employés par les sciences récentes.

De mon point de vue, enfermer complètement la psyché dans la matière c’est s’enfermer soi-même entièrement dans la matière et pécher contre soi-même, pécher contre sa propre nature, ce qui s’oppose au chemin de l’accomplissement de Soi. Accomplissement que chacun recherche plus ou moins consciemment et avec plus ou moins de bonheur dans le choix des moyens à employer pour cela.
La psychologie des profondeurs de Jung, et l’Alchimie entendue dans le sens d’œuvre psychologique et spirituelle, sont à mon avis des moyens justes et adaptés pour progresser vers cette réalisation du Soi par le précieux retour sur soi qu’elles permettent et entraînent au fil des rêves, des imaginations actives, des méditations, des réflexions, etc.

Écrit par : Amezeg | 06/11/2013

Pour comprendre tout ça, j’essaie de me mettre en situation (et encore… puisque je ne suis que la patiente).
Je pense donc au médecin et moi.
J’avais déjà du mal à dire "mon" médecin. Il m’angoissait pour lui, alors j’évitais au maximum d’aller le voir.
Et puis un jour il m’a guérie. J’ai oublié son nom.

Écrit par : Aslé | 06/11/2013

@ Aslé, j'aime beaucoup ton commentaire car finalement ton médecin c'est LE médecin, celui qui guérit.

Écrit par : ariaga | 06/11/2013

Oui Ariaga Hic et nunc c'est le plus important, merci de ta réponse
et merci à Amezeg de son long commentaire qui m'éclaire

Écrit par : Thierry | 06/11/2013

« Car le vrai médecin ne demeure jamais au bord, mais se trouve toujours au cœur du problème »

Dans la pratique psychanalytique freudienne, du moins à son origine, l’analyste se tenait hors de vue du patient allongé sur le divan et il demeurait singulièrement silencieux, évitant "d’entrer dans la danse" avec l’analysé, tâchant de se tenir à l’abri de sa propre réaction subjective face à ce qui se jouait entre lui et l’autre.

Jung ne pratiquait pas de cette façon et il considérait ses propres réactions subjectives face à son interlocuteur comme faisant partie de l’échange curatif qui se jouait entre les deux partenaires, analyste et analysé. Il considérait que c’est la personnalité réelle du médecin qui peut avoir un effet thérapeutique, que c’est ce qu’est réellement le médecin qui importe, et non pas son savoir théorique ou sa supposée "neutralité bienveillante" à l’égard du patient qui vient lui demander son aide. En ce sens aussi, il mettait en application le vieil adage : "L’art requiert l’homme tout entier" (ici, l’art thérapeutique).

Écrit par : Amezeg | 06/11/2013

intrigué par la photo, plaque de métal travaillée et motifs répétitifs s'inscrivent en trame de fond

Écrit par : Thierry | 07/11/2013

Pour moi l'âme est un livre invisible où sont imprimés de grands savoirs qu'il nous faut à nouveau découvrir. L'âme est un lien entre nos différentes vies et contient tout notre histoire. L'âme , c'est notre ADN spirituelle.

Écrit par : Daniel | 07/11/2013

Très intéressantes ces réflexions.

Écrit par : Francine | 07/11/2013

@ Daniel, très juste si nous arrivons à lire ne serais-ce que quelques lignes, nous aurons un commencement d'accès aux grandes archives de la totalité des vies et à notre histoire. Intéressant la comparaison avec l'ADN.

Écrit par : ariaga | 07/11/2013

@ Francine, même quelques mots de toi me font plaisir car ils montrent que tu restes fidèle à ma démarche.

Écrit par : ariaga | 07/11/2013

@ Thierry, pour moi cela évoque des pointes tranchantes (scalpels?) pour disséquer ...

Écrit par : ariaga | 07/11/2013

Ariaga...pourrais-tu nous dire quel est le rapport que tu mettais entre l'image des scalpels qui "dissèquent" et ton article ?

Écrit par : La Licorne | 07/11/2013

@ La licorne, il n'y a pas toujours de rapport entre mes photos d'illustration qui sont là pour égayer le blog où pour exciter l'imagination mais ici j'ai pensé au médecin analyste et à son patient qui "opèrent" les rêves.

Écrit par : ariaga | 07/11/2013

[Le Corps sans Organe hurle : "On m'a fait un organisme! Le jugement de dieu m'a arraché à mon immanence!"]
Citation d'Artaud (texte prononcé à la radio le 28 novembre 1947) : "L'hommme est malade parce qu'il est mal construit. Il faut se décider à le mettre à nu pour lui gratter cet animalcule qui le démange mortellement, dieu, et avec dieu ses organes. Car liez-moi si vous le voulez, mais il n'y a rien de plus inutile qu'un organe. Lorsque vous lui aurez fait un corps sans organes, alors vous l'aurez délivré de tous ses automatismes et rendu à sa véritable liberté. Alors vous lui réapprendrez à danser à l'envers comme dans le délire des bals musette et cet envers sera son véritable endroit".
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Sur le corps sans organe pèse le jugement de dieu. C'est lui qui le subit. En lui les organes entrent dans ces rapports de composition qu'on appelle organisme. Le jugement de dieu en fait une signification, un sujet : "Tu seras organisé, tu seras un organisme, tu articuleras ton corps, sinon tu ne seras qu'un dépravé. Tu seras signifiant et signifié, interprète et interprété, sinon tu ne seras qu'un déviant. Tu seras sujet, et fixé comme tel, sinon tu ne seras qu'un vagabond".
Deleuze et Guattari, suivant Antonin Artaud, déclarent eux aussi la guerre aux organes, sans craindre les dégâts qu'elle pourrait produire sur la culture. Ils font du corps sans organe (le corps d'Artaud) un CsO, c'est-à-dire un concept articulé à d'autres concepts (le plan de consistance, les strates, les plateaux).
extrait du site
http://www.idixa.net/Pixa/pagixa-0507091042.html

Un homme de 65 ans vit avec un larynx artificiel

http://pourquoi-docteur.nouvelobs.com/Un-homme-de-65-ans-vit-avec-un-larynx-artificiel-3871.html

Écrit par : Jacqueline W. | 07/11/2013

lance, lancettes, lancéolées on ne céle rien sur le fond mais on descelle des fondements, mois je pensais à une écriture sumérienne

Écrit par : Thierry | 07/11/2013

@ Jacqueline W. Merci pour cette intéressante citation sur le corps sans organe du génial Artaud. elle a, en plus, le mérite de ne pas être issue de Psychologie et Alchimie ce qui permet de partir dans d'autres directions. Je viens de lire ta passionnante note sur Artaud chez toi et je la recommande à tous http://jacquelinewaechter.blogspot.fr/2013/11/pressentiment-aa-la-quatrieme-dimension.html

Écrit par : ariaga | 07/11/2013

@ ARIAGA À TOUS, je signale, pour ceux qui sont intéressé par Antonin Artaud une note très intéressante de Jacqueline W. auteur du blog Bright Moments. Voici le lien : http://jacquelinewaechter.blogspot.fr/2013/11/pressentiment-aa-la-quatrieme-dimension.html

Écrit par : ariaga | 07/11/2013

@ Thierry, ce qui est important c'est ce que tu vois ...

Écrit par : ariaga | 07/11/2013

Je me pose une question : n'est-ce pas un peu paradoxal de penser trouver "l'homme total" au moyen du scalpel qui "dissèque" ?
:-)
Le travail "analytique" sait "disséquer" les problèmes, c'est sûr...mais sait-il "recoudre" ?

Écrit par : La Licorne | 07/11/2013

Quand dans un corps en mouvements, le facétieux mental s'amuse...
L'esprit en électron libre, poursuit sa quête...
Quant à l'Âme, lovée dans son tabernacle...elle retient son souffle...

Amicales pensées vers toi , chère Ariaga...

Écrit par : michèle | 08/11/2013

La citation sur le vrai médecin est frappée au coin du bon sens. Les meilleurs sont ainsi, mais trop d'autres sont plutôt au cœur de leur portefeuille.

BISES

Écrit par : ÉPHÊME | 08/11/2013

@ La licorne, je n'ai pas du tout dis cela j'ai cherché une explication à la photo. Je les choisis d'instinct et c'est amusant de chercher pourquoi, peu peu que l'on puisse trouver une explication.

Écrit par : ariaga | 08/11/2013

@ Michèle, oui, mais cela serait bien d'ouvrir un peu la porte ...

Écrit par : ariaga | 08/11/2013

@ ÉPHÊME, l'essentiel c'est qu'il y en ait des "meilleurs".

Écrit par : ariaga | 08/11/2013

Certains couples disent qu'ils se connaissent, hommes et femmes, mais on ne sait jamais totalement avec qui on vit.
La relation entre le médecin et son patient doit s'établir dans la confiance. Ce n'est déjà pas si mal.
Je crois que jamais nous ne connaîtrons l'homme tout entier. On a déjà du mal à se connaître alors... On n'a pas fini de chercher et donc de connaître. Bon week end Ariaga.

Écrit par : elisabeth | 08/11/2013

@ La comparaison avec un couple est vraiment intéressante. Merci.

Écrit par : ariaga | 08/11/2013

Très intéressant le lien vers le blog de Jacqueline W. Merci Ariaga.

Écrit par : elisabeth | 08/11/2013