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28/01/2007

Michel CAZENAVE : La science et l'âme du monde

Je veux aujourd'hui vous parler d'un ouvrage (pas très récent, mais je me suis expliquée hier à ce sujet) de Michel Cazenave : La science et l'âme du monde, Editions séveyrat, 1990. Lui aussi a eu une influence sur mon cheminement spirituel. La préface, très intéressante, est de Michel Cassé. Le livre, impossible à résumer car la culture encyclopédique de l'auteur nous promène du Védanta à Maître Eckhart en passant chez les néo-platoniciens et, naturellement,  C.G.Jung. Il est aussi question de la recherche scientifique dans ce qu'elle a de plus orignal, de plus "en pointe", le but étant, comme l'écrit Michel Cazenave, de "tenter d'éprouver s'il n'y a pas quelque part une unité du monde et de l'homme, qui réinstaurerait le dialogue de la science et de l'âme, et l'échange millénaire que nous avons rompu de nos jours avec la lumière des étoiles et le murmure des fontaines." (p. 26). On pense ici, bien sur, à la notion d'unus mundus (monde un) chère à Jung.

Voici un extrait qui vous donnera, peut-être,  envie de chercher cet ouvrage si vous ne l'avez jamais lu. M. Cazenave répond à un questionnement de Bernard d'Espagnat au sujet des archétypes de Jung qui seraient "une forme d'appels de l'être", bien que lui même (Jung) ne les ait peut-être pas conçus ainsi.

" Jung à bien conçu dans ce sens sa notion d'archétype, et sa conception générale de l'inconscient collectif. C'est déjà ce qu'il pointe quand il affirme en parlant de "l'image primordiale"qu'elle "doit incontestablement être en rapport avec certains processus perceptibles de la nature qui se reproduisent sans cesse et sont toujours actifs mais (qu'il est )d'autre part également indubitable qu'elle se rapporte aussi à certaines conditions intérieures de la vie de l'esprit et de la vie en général" _ tout en écrivant par ailleurs, en élargissant sa pensée, que "plus les "couches"(de la psyché)sont profondes et obscures plus elles perdent leur originalité individuelle. Plus elles sont profondes, c'est à dire plus elles se rapprochent des systèmes fonctionnels autonomes, plus elles deviennent collectives et finissent par s'universaliser et par s'éteindre dans la matérialité du corps, c'est à dire dans les corps chimiques. Le carbone du corps humain est simplement du carbone ; au plus profond d'elle même, la psyché n'est plus qu'univers". L'inconscient collectif n'est donc pas collectif au sens (ou plutôt, au contresens)social, ethnique ou génétique qu'on veut d'habitude lui donner, mais il représente des structures objectives de la psyché humaine en tant que telle, structures en relation avec les structures d'ensemble de l'univers où nous vivons. Comme l'explique clairement Jung, "cet inconscient est comme de l'air, partout le même, inspiré par tous, n'appartenant à personne.