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04/08/2008

Déserts

   Comme je l'ai dit, je me repose en silence sur le banc des vacances imaginaires et je regarde passer les trains de bancs. Celui-ci conduit et illustré par èphême, (je pense qu'il devrait ouvrir un blog...) nous fait rêver de déserts. Déserts oniriques déserts ou les caravanes s'arrêtent dans les oasis tandis que flambe la lumière solaire. Si vous voulez voir un peu mieux les deux aquarelles de éphême allez sur mon blog photo car ici elles ont toutes les chances d'être tronquées. Bon voyage, moi je regarde les images et les mots et je rêve...Ariaga.

 

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   Son banc a beaucoup migré, porté par les rêves de son adolescence pétrie de Frison-Roche, de J.London ou de J.Verne.
 Il eut un véritable  flash intérieur : avant son quart de siècle, il serait au Sahara. Son banc géographique aidant, il gravissait avant le terme l’incroyable itinéraire initiatique s’élevant vers les Tassili des Najjer.
La première nuit, dans une lumière de lune magique, où chaque grain de sable était une étoile du sol sous l’écharpe grésillante de la Voie Lactée, la magicienne du zénith, il sut qu’il avait trouvé son banc intime.
  Au milieu des pinacles torturés de ces grès invraisemblables, où se découvraient les traces de glaciations vieilles de centaines de millions d’années, quand le Sahara se baladait au pôle sud, là, il a arraché ses oripeaux et est tombé en amour. Sous les peintures, les gravures que des chamanes nus, embaumés d’herbes et de danses, ont offert aux esprits dans les doux taffoni des grès, patiemment sculptés par la frêle rosée, il s’est senti rassasié. Il a goûté les nuits sahariennes, quand les djinns sautillent dans les couloirs et les arches délicats aux peaux de crocodile carbonisées par la patine désertique, ce diable qui change en encre la roche de lait. Tout est là images magiques, reflets jaillissants des songes et des roches.  Les lieux sont durs : qui veut connaître jusqu’à la moelle quiconque n’a qu’à l’emmener au désert. Au bout de peu de temps, il est nu comme au sortir du ventre de sa mère, nu jusqu’à l’os gratté, tous ses remparts effondrés, et parfois le couple si robuste en apparence est volatilisé par l’agoraphobie du vide-plein du désert. Il y a trouvé, un autre périple, après l’épreuve, le sel de sa vie.
    Pour son banc, déjà spéléo, ce fut du domaine de la révélation. Il ne parlait plus (on le lui a souvent reproché depuis dans ses autres voyages au désert) il «buvait le vide » qui le nourrissait, comme la force du vide des astrophysiciens. Les paroles sont muettes devant le Ténéré, ou à l’Assekrem dans le jade de l’aube, par – 10˚ .
    Il y a fait d’autres voyages, toujours scientifiques ou humanitaires, parmi ces gens improbables, surgissant au milieu de rien, donnant tout quand ils n’ont rien : le thé est toute la magie de l’homme, par 3 ou par 9, hors du temps, plein de l’homme qui n’a que son sourire et brise son pain de sucre avec le cul de son verre, d’un petit coup sec, comme on taille un silex.  Le  banc est devenu très, très humble. Il cachait sa belle peinture neuve dans ces lieux où le Land-Rover qui le transbahutait représentait des années de revenus d’une mine de sel médiévale…
    Fachi, mine aux salines de sang, où les caravanes chargeaient des pains de sel moulés, était le bout du bout du monde, et l’abolition du temps. Le banc ne savait où se caser, au milieu des nuages de poussière peuplés de cris, de palabres et de disputes... Plus loin, à Bilma, ce fut la vision des gamines agonisant de la coqueluche, crachant le sang sous les moqueries de leurs copines, et du père de l’une d’entre elles disant « Mektub » (c’est écrit) quand le médecin anglais de notre groupe lui a dit que sa fille allait mourir. JAMAIS il n’a oublié cette minute au bout du monde, et elle l’obsède toujours dans le regard lumineux des  beaux enfants gâtés de chez nous. Les fillettes s’entretuaient pour une épingle à nourrice, et les outils préhistoriques jonchaient le sol au pied des falaises. Les femmes, sans voile, superbes de grâce et de dignité, faisaient tout, et les hommes jouaient aux dames avec de rondes crottes de chameau, avant la sieste…

 

   Saint-Exupéry est mal vu par des citadins rassis, mais nul n’a saisi le désert comme lui, des flammes de sable des gazelles  à la rencontre évidente d’un petit prince surgi de l’erg. Le désert n’est que flou, silence bruyant de soi-même devant la création brute. Et derrière la dune, il peut y avoir un père de Foucault disant sa messe, entre les bras d’or de la barkhane endormie, à côté de son chauffeur imam récitant ses prières du jour accumulées, tourné vers le levant de La Mecque, avant de blaguer autour du feu de branches sèches des « r’tem », ces genets bancs qui illuminent les rivages du désert.

 

   Le désert est pour les habitants du banc la phase ultime de la quête, où tout se consume dans le vide brûlant des tremblements acides du sol brûlé, quand se terrent sous les roches du reg les serpents et les scorpions hilares du Diable malicieux. Mais l’harmattan est doux à l’aube, le ciel indigo s’empourprant à l’Est - arrivée magique de Râ sur notre planète avant la calcination - brise fraîche et tendre comme un baiser d’enfant.
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Commentaires

pas évident de commenter .. les bancs sont d'une telle richesse .....que je me contente souvent de venir lire ...puis je repars sur la pointe des pieds..

"Si quelque chose s’oppose à toi et te déchire, laisse croître, c’est que tu prends racine et que tu mues. Bienheureux ton déchirement qui te fait t’accoucher de toi-même : car aucune vérité ne se démontre et ne s’atteint dans l’évidence." ST EX

je t'embrasse Ariaga

Écrit par : ambre | 04/08/2008

Merci de partager ton émerveillement, douce amie.

Écrit par : aksysmundi | 04/08/2008

Elle te salue, èphême, oui vraiment, elle te salue celle qui est venue, comme chaque jour, rencontrer la vive sensibilité de ses compagnes et compagnons de Vie, que l'on dit, ici, sur le net, virtuelle et qui cependant nous offre une proximité spirituelle que le monde dit objectif ne nous permet que rarement tant le quotidien avale crûment les délicates manifestations de l'esprit d'Amour. Ton offrande picturale et scripturale, offerte à nos regards et à nos coeurs par la grâce de notre chère Ariaga, ouvre toutes grandes les portes d'un Jardin des Délices sis à l'orée d'un Désert d'apparence si vide qu'il regorge de nourriture pour l'âme et traduit en mots alchimiques et magiciens ce qui est vraiment le Voir, l'Entendre, le Sentir, l'Aimer...et Le Partager...

Merci èphême, merci ariaga...

Écrit par : Mutti | 05/08/2008

Cette description du désert est "vibrante" à mon coeur parce que c'est impossible d'écrire cela sans l'avoir "vécu" réellement.
J'aimerais en recopier quelques passages sur mon blog avec ton lien afin que mes visiteurs aillent vers toi.
J'attendrai ta réponse et de toutes façons je te remercie pour ce si joli texte que je ne saurai écrire.
amitiés
danae

Écrit par : Danae | 05/08/2008

Bonjour,
Volontairement je n'ai lu que les commentaires où je me régale déjà beaucoup, puis je garde ton écriture comme une récompense, pour plus tard, je le sais dans un coin de moi, je repars avec le sourire...

Écrit par : patrick | 05/08/2008

Je me suis permis de mettre quelques extraits de ton magnifique texte (avec renvoi sur ton blog) sur mon blog sans attendre ta réponse, mais si tu n'étais pas d'accord je pourrais l'enlever.

danae

Écrit par : Danae | 05/08/2008

ARIAGA à TOUS : Si vous m'avez bien lue j'ai dit que j'allais être un peu silencieuse et écouter la voix des autres. Le texte "déserts"n'est pas de moi, il est de èphême, l'illustrateur du texte. Croyez que je le regrette car j'aurais aimé l'écrire....

Écrit par : ariaga | 05/08/2008

@ Danae, je te dirais que quand j'ai reçu ce texte de èphême j'ai pensé à ton blog. Naturellement tu peux publier des extraits.

Écrit par : ariaga | 05/08/2008

Puisqu'il est question de désert dans le texte de votre cher ami éphême, je me permets de déposer sur ton espace accueillant ces quelques mots écrits sur une photo de Danae, merci...

Silence du désert,
tu nous plonges
dans une atmosphère
empreinte de présent.

Silence du désert,
tu nous submerges
par ton chant
omnipénétrant.

Silence du désert,
tu nous montres
toute la splendeur
de ton éternité.

© Jack Maudelaire

Écrit par : Jack Maudelaire | 05/08/2008

Un banc avec des réminiscences des chamanes. Il y a, surtout dans le premier dessin, quelque chose de l'enfance, de l'univers d'"Edward aux mains d'argent" du magicien Tim Burton. Je t'embrasse, silencieuse Ariaga.

Écrit par : Chris-Tian Vidal | 05/08/2008

Avant de retourner à mes peintures, je me suis offert le temps de la lecture, ma voix coupée, par le récit, lu, vécu, de son auteur.
Un sentiment d'inquiétude me prend, en découvrant ces univers de notre monde, que je me suis appliqué à ignorer, restant terré dans mon atelier, au milieu de mes habitudes rassurantes.
Merci à éphême, pour ces témoignages de vie, ces impressions partagées, merci à toi Ariaga.

Écrit par : patrick | 06/08/2008

Ariaga, je suis touchée que tu me proposes d'écrire sur ton blog. Je ne sais pas écrire comme toi, j'aurais aimé ! Je te permets d'aller copier mon texte sur Rangiroa dans la catégorie Polynésie si toutefois il te plait. Tu pourrais peut-être l'améliorer en y ajoutant ta propre note en nous mettant comme auteurs toutes les deux. Je te fais confiance. Je pense qu'il peut faire rêver tes visiteurs (on le serait à moins !). Je n'ai pas ton imagination et ne sais pas inventer ! Quant à la photo ne mets pas on nom au-dessous car je l'avais trouvée sur le net.
Tu peux très bien supprimer ce commentaire et puis rien ne t'oblige pour mon texte ! Je ne serai pas fâchée !

à plus et bisous
danae

Écrit par : Danae | 06/08/2008

merci à Ambre qui m'a soufflé les mots, je voulais justement citer cette phrase de Saint Exupéry, tirée de son magnifique livre : Citadelle, véritable bible du désert :

« Hors l'échange, il n'est que racornissement. » Saint-Exupéry - Citadelle

Alors merci pour ce lieu d'échange

je t'embrasse

Écrit par : Lung Ta | 06/08/2008

Je lis et les larmes coulent ...
Les mots d' Ephême me troublent, ils disent ce que je pré - sens ...
L' émotion est forte, le quotidien prend le chemin des rêves et les personnages sortent des tableaux ...
La terre des nomades est plus vaste que l' on ne croit ...
Je suis bouleversée par ces cadeaux de vie ...
Que ne bougerais - je d' ici ...
Protégée et heureuse de partager ;-)))

Écrit par : Kaïkan | 06/08/2008

bonjour ........ propulsé sur tes mots par Kaïkan ...... je suis vraiment touché par la profondeur de ton espace ....... merci pour toutes ces émotions ..... je reviendrai !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Écrit par : Jean-François | 07/08/2008

ARIAGA au sujet des commentaires : j'ai reçu un mail de èphême qui, étant loin de son ordinateur ne peut répondre immédiatement aux commentaires. qui le concernent personnellement. Il le fera Samedi ou Dimanche.

Écrit par : ariaga | 07/08/2008

Il est des textes que l'on aimerait avoir écrits. Mais on écrit avec son coeur, et sa tête. Nous sommes dans une période de grand calme, le coeur de l'été...
La première peinture est un peu angoissante, par contre la deuxième est plus chaude. Je la préfère. Bon après midi.

Écrit par : elisabeth | 07/08/2008

@ Jack Maudelaire, c'est beau cadeau que tu fais aux voyageurs du Laboratoire en déposant sur le banc cette poésie. Je suis certaine qu'elle sera appréciée.

Écrit par : ariaga | 07/08/2008

Qu'il soit de toi ou pas, ce texte est bien joli...
alors bonne soirée Ariaga....

Écrit par : le Pierrot | 07/08/2008

Un ordinateur rencontré au coin du chemin me permet de commencer à répondre, dans l'ordre.

èphême

Écrit par : éphême | 08/08/2008

Merci ambre, il n'est parfois pas besoin de commenter. Le texte de Saint-Exupéry dit tant de choses, de ces ressentis que révèlent le bruit du sable qui goulotte à l'arête de la dune.

Écrit par : èphême | 08/08/2008

Merci, MUTTI, pour tes commentaires trop élogieux; tu as parfaitement raison, le désert est la porte magique du partage avec ceux qui y sont en sympathie avec l'air, le vent, le vent et le vide gorgés de tout l'Univers. L'amour s'y distille, s'y enivre de l'Autre...à condition qu'il soit présent, mais la haine la rage, la peur s'y enflent aussi comme une tornade.

Écrit par : éphême | 08/08/2008

@ Aksymundi, cela me fait vraiment plaisir de voir que tu es sorti du "désert" de ton silence pour venir déposer quelques mots sur le banc. J'espère que tu reviendras.

Écrit par : ariaga | 08/08/2008

@ Patrick, je sentais bien que ton extrême sensibilité d'artiste te rendrait réceptif à ce texte.

Écrit par : ariaga | 08/08/2008

@ Danae, merci, je vais t'envoyer un mail.

Écrit par : ariaga | 08/08/2008

@ Chris-Tian, je ne sais ce que pensera èphême mais il me semble que tu as bien regardé les aquarelles. Il faudrait que je trouve un moyen d'agrandir mais je ne sais pas faire.

Écrit par : ariaga | 08/08/2008

Merci à Ariaga et éphême pour ce beau cadeau. Comme une envie de désert qui vous attrape en lisant ces lignes.
Un banc de sable qui réveille l'imaginaire, tout en nous préservant de la dispersion. Inspiré.

Écrit par : Arianil | 08/08/2008

Merci d'avoir "emprunté" des phrases de mon texte. rien ne peut me faire plus plaisir, car cela veut dire qu'il t'a touché, et c'est la seule raison d'écrire ou de peindre, en dehors de la petite démangeaison qui fait se lever la nuit pour griffonner une idée en feu d'artifice sur le bord d'une notice de médicament dénichée dans le tiroir de la table de nuit.

èphême

Écrit par : èphême | 08/08/2008

Très beau poème sur le silence bruissant de chants du désert, en fait nos chants intérieurs amplifiés par la conque du vide et la courbe des arêtes de ces "ghrourds", les colosses du désert, immobiles depuis des (centaines parfois) milliers d'années, sur lesquels le sable glisse sans s'arrêter, image viscérale du cours de la vie, où nous montons, atteignons la crête...et disparaissons dans un léger tourbillon pour laisser dans le tourbillon la place à un autre grain de sable.

Écrit par : èphême | 08/08/2008

Je m'aperçois que, emporté par mon élan, j'ai oublié de préciser que le pénultième commentaire s'adressait à Danae et l'ultime à Jack Maudelaire. Mille excuses pour cet oubli.

Écrit par : èphême | 08/08/2008

Chris-Tian Vidal, j'ai adoré ce film, mais ces rochers animés sont réels, tant sous la lune les Tassilis deviennent des animaux fantastiques, chaque ombre le vortex des songes, des peurs ancestrales et des mythes, et la dentelle d'argent de la nuit la rivière de perles de la création.

Écrit par : èphême | 08/08/2008

Patrick, en tant que peintre, j'ai un temps cru que le monde pouvait se fondre dans le grain de la feuille, lavée par le lavis roux ou le doux pastel de l'aquarelle. Mais c'est un leurre, et la misère du Sahel fait exploser les godets de la boite, tant la grandeur et la mort s'y côtoient, "naturellement", broyant notre confort intellectuel qui l' indiffère totalement. Un proverbe dit "un toubou vit trois jours avec une datte : le premier jour il mange la peau, le second il mange la chair, le troisième il mange le noyau"... Dans une allée de Leclerc, cela interroge notre façon de traverser la vie.

Écrit par : èphême | 08/08/2008

Lung-Ta, Saint-Ex est la "Bible" de beaucoup de "sahariens". Il est à lire et relire, car il ne se cachait rien, contrairement à bien des pseudo-connaisseurs. Son désert est sorti de ses émotions, pas des préceptes.

Écrit par : èphême | 08/08/2008

Kaïkan, merci. Mais ce monde n'est pas un monde de larmes, car il n'y a là aucun sentiment, aucune pitié, même pas de cruauté. Géographe, je croyais savoir où j'allais. Tout était faux, ici la Nature chemine, écrase ou explose dans l'extase du Hoggar, la courbe inouïe d'une dune dominant les coquillages d'un ancien lac blanc, avec, posé depuis dix mille générations, un beau biface. Nous ne sommes que poussière est-il écrit quelque part.

Écrit par : èphême | 08/08/2008

Jean-François... il faut absolument revenir. La désert est inépuisable.

Écrit par : èphême | 08/08/2008

Elisabeth, pour moi la nuit dans le désert, même peuplée de formes bruissantes, est le moment le plus apaîsant et le plus magique. Le jour y est plus raide, les songes s'y calcinent un peu dans le bourdonnement de la lumière. La lune qui se lève sur la roche noire et le miroir du sable est le sourire de Dieu... s'il existe, sur sa pure création.

Écrit par : èphême | 08/08/2008

Arianil, le désert inspire ...mais APRES. Sur place on s'en emplit, puis on le distille en soi, avant de pouvoir en goutter "l'eau de vie".

Écrit par : èphême | 08/08/2008

Commentaire ici :
http://chronophonix.blogspot.com/2008/08/dsert.html

Écrit par : michel | 09/08/2008

@ Arianil, je suis ravir que le désert de èphême t'ai fait sortir de ton désert et j'ai vu que, seconde joie, tu as mis une bien "puissante" pensée sur ton blog.

Écrit par : ariaga | 09/08/2008

@ Jean François, merci de ta visite. Le vaisseau de Kaïkan est un bon moyen de voyager et je suis contente qu'il t'ai propulsé jusqu'ici. A bientôt, j'espère.

Écrit par : ariaga | 09/08/2008

@ Elsabeth, moi aussi il y a des textes que j'aimerais bien avoir écrits, certains des tiens par exemple ! mais je crois que tous les textes qui sont sincères procurent de l'émotion et c'est la plus belle chose qui puisse arriver aux mots que nous écrivons.

Écrit par : ariaga | 09/08/2008

@ Ambre, @ Lung Ta vous êtes des vecteurs qui font que la pensée ne tourne pas en rond d'une manière égoïste mais diffuse...

Écrit par : ariaga | 09/08/2008

Merci, michel, d'avoir placé mes images sur ton blog, plein de ressources et de musiques, où elles ressortent très bien. Je crois en effet que le désert est vibrations et lumière, et source de paix pour ceux qui savent voir.

Écrit par : èphême | 09/08/2008

me voici de retour, je vois que les bancs ont bien voyagés, le texte que tu nous as offert aujourd'hui ariaga est superbe...j'ai bien pensé à vous pendant ces 2 semaines, et pour cause j'ai découvert au "hasard" de mon chemin quelques bancs "bluffants" je vais les envoyer à notre cher ariaga qui je suis sure en fera bonne usage,( dès que j'aurai fini de défaire mes bagages)
je vous embrasse
marie

Écrit par : mariedumonde | 10/08/2008

@ Mariedumonde, quel plaisir de de voir revenir parmi nous. Même si tu n'as pas de blog tu es très active ici, en particulier sur le plan spirituel, et ta présence nous fait du bien. Il est intéressant de voir que tu as réussi à faire rentrer des bancs dans tes bagages. Moi qui ai toujours des problèmes de capacité de mes valises à recevoir ce que je veux y ranger, tu devras me donner des leçons !

Écrit par : ariaga | 10/08/2008

La capacité à s'émerveiller est, me semble-t-il, la première attitude du philosophe... et on on ne manque pas de ressentir cela dans votre écriture. C'est une envolée lyrique qui ne laisse pas sans émotions. Bel hommage au désert, et belle initiation à ce milieu pour ceux qui le méconnaisse, comme moi.

Écrit par : Marie- Camille | 15/08/2008

@ Marie Camille, bonjour et merci d'être passée ici. Tu as raison, la capacité à s'émerveiller et, aussi la curiosité devrait être l'attitude du philosophe. Hélas ce n'est pas toujours le cas et j'en connais qui passent leur temps à ergoter et a ressasser sur les vieilles lunes.

Écrit par : ariaga | 16/08/2008

Marie-Camille, garde cette curiosité que tu as semble-t-il toujours eu. C'est le suc d'une vie pleine, et il y a tant à découvrir q"il est inépuisable. J'espère que tu pourras toi aussi un jour t'émerveiller à l'aube sur un erg doux.

Écrit par : èphême | 16/08/2008

merci, èphême, pour ce très beau texte inspiré.Le désert, c'est aussi la nuit, toucher du doigt la Voie Lactée et son mystère, et, au petit matin,découvrir les traces de la vie dans le sable. Merci pour ces belles aquarelles, portes ouvertes sur l'imaginaire.

Écrit par : evi | 18/08/2008

Evi semble bien connaitre le désert et ses nuits. Merci pour ce commentaire inspiré.

Écrit par : èphême | 26/08/2008

Etant née quelques années trop tard, je n'ai malheureusement et à mon grand désespoir jamais pu cotoyer le Désert, à l'inverse du reste de ma famille...

Ce texte donne très envie d'aller plonger dans ce grand inconnu, mais fait aussi très peur... Car apparemment on plonge dans l'inconnu de soi. Et comme réagir fasse à cela? Comme chaque soi est différent, chacun réagira différemment... Moi, ma propre réaction me fait frissonner à l'avance, mais d'un autre côté même si l'expérience est dangereuse j'ai envie d'y goûter, car au final ce sera mieux me connaître moi-même et ça répondra sans doute à beaucoup de questions... Il faut laisser la porte ouverte à l'étranger, car il nous apporte quelque chose de nouveau, de différent, qui ne peux que nous enrichir.

Merci pour ce beau texte qui fait rêver de l'Ailleurs. Mille bises à tous deux.

Écrit par : Pimprenelle | 26/09/2008

@ Pimprenelle, fascination / répulsion, c'est ce que nous éprovons souvent vis à vis de ce qui nous dépasse. Mais, comme tu le dis si bien, il faut laisser la porte ouverte à l'étranger.

Écrit par : ariaga | 27/09/2008

J'aimerai que tu puisse découvrir le désert, miroir de soi-même. Il parait que je n'y parle plus, à l'étonnement de tous. Mais, peut-être, je soliloque à moi-même sans y prendre garde, là où sont les réponses essentielles qui rôdent en nous. Il n'y a pas d'étranger au désert, mais des présents et des absents. Je t'embrasse.

èphême.

Écrit par : éphème | 27/09/2008

Saint Ex. est une douce, magique et incontournable introduction à l'univers désertique. Il n' y a que les personnes qui ont tué l'enfant en eux qui prétendent le contraire...Tant pis pour eux!...
Cordialement!

Écrit par : photoeil | 28/09/2008