Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« La Méthode d' Edgar Morin | Page d'accueil | Les matériaux des cathédrales »

20/04/2019

C.G.Jung et les problèmes collectifs familiaux

famille,karma,philosophie,psychologie,généalogie,jung,ariaga,photo

Photo Ariaga

Ceux qui se référent à la psychogénéalogie, aux constellations familiales et à tout ce qui concerne l'influence de nos ascendants sur notre évolution psychique seront interpellés par ce que Jung écrit (vers 1958) à la p. 271 de Ma vie. Je mettrai en gras quelques passages qui m'ont interpellée. Cela ne veut pas dire que j’adhère absolument mais que je m'interroge ... Ariaga (Ariane Callot)

***

"Tandis que je travaillais à mon arbre généalogique, j'ai compris l'étrange communauté de destin qui me rattache à mes ancêtres. J'ai très fortement le sentiment d'être sous l'influence de choses et de problèmes qui furent laissés incomplets et sans réponses par mes parents, mes grands-parents et mes autres ancêtres. Il semble souvent qu'il y a dans une famille un karma impersonnel qui se transmet des parents aux enfants.

J'ai toujours pensé que, moi aussi, j'avais à répondre à des questions que le destin avait déjà posées à mes ancêtres, mais auxquelles on n'avait encore trouvé aucune réponse, ou bien que je devais terminer ou simplement poursuivre des problèmes que les époques antérieures laissèrent en suspens.

Il est d'ailleurs difficile de savoir si ces problèmes sont plutôt de nature personnelle, ou plutôt de nature générale (collective). Il me semble que c'est plutôt le dernier qui est le cas. Tant qu'il n'est pas reconnu comme tel, un problème collectif prend toujours la forme personnelle et éveille, le cas échéant, l'illusion d'un certain désordre dans le domaine de la psyché personnelle. De fait, il y a du trouble dans la sphère personnelle, mais ce trouble n'est pas nécessairement primaire, il est plutôt secondaire par suite d'un changement défavorable de climat social. La cause du trouble, par conséquent, dans un tel cas, il faut la chercher non point dans l'entourage personnel mais bien plutôt dans la situation collective. La psychothérapie n'a pas encore tenu assez compte de cette circonstance."

 

Commentaires

Curieuse de lire les commentaires avertis qui suivront.. Pour ma part, je suis dans le questionnement. Je m'interroge aussi !

Écrit par : Sedna | 20/04/2019

Pour moi, il n'y a que deux facteurs qui peuvent jouer : d'une part, l'hérédité, qui peut porter une tendance dépressive, émotive ou anxieuse ; et d'autre part les influences reçues par les ascendants dans leur propre processus éducatif, qu'ils ont tendance à reporter inconsciemment sur leurs descendants en faisant leur éducation.

Écrit par : Mayalila | 20/04/2019

Quelle remarquable acuité que ces paroles!

les avancées de la neurologie sorties de certaines élucubrations sur la mémoire, des cellules notamment, peuvent nous amener à penser qu'une partie codante de nos gènes se transmets pour donner une expression marquée de certains caractère, c'est le cas des hauts potentiels intellectuels et autres zèbres notamment.

Personnellement j'ai fait des rêves et j'ai des impressions/émotions qui semblent venir du passé et pas de la représentation que je serai capable d'en faire qui me font croire à une phylogénétique plus complexe et subtile que celle à laquelle on a parfois voulu la réduire.

Mais ce codage mémoriel renverrait alors au fonctionnement même du cerveau au moment primordial de l'embryon, et quid des neurones du cœur et de ceux de l'intestin dans ce cas ?

Je pense que la génétique nous réserve des surprises au delà de l'acquis il y a l'inné, et dans notre striatum au coeur du limbique les agrégats successifs fruits de l'évolution n'ont pas livré tous leurs secrets, alors pataphysique ou para psychologie ?

Écrit par : Thierry | 20/04/2019

mon message n'est pas passé
dommage
le contenu te deranger
le chainonJe le doublerai la prochaine fois

Écrit par : lamangou | 22/04/2019

Chère Ariaga,

Je continue de découvrir ton cher Jung, à travers toi, pour moi c'est beaucoup plus abordable , tu sélectionnes toujours à bon escient
merci.

Je suis tout à fait en accord avec ce texte, et à partir du moment où l'on admet le fait d'avoir plusieurs vies, et celui de choisir la famille dans laquelle on s'incarne, c'est bien que l'on a quelque chose à accepter, à comprendre, à régler ou pas, en tout cas , il nous faut avancer, et si on se heurte à du collectif, "des problèmes que les époques antérieures ont laissé en suspens" cela devient plus laborieux.

Je t'embrasse très chère Toi

Écrit par : mariedumonde | 22/04/2019

Un texte, qui, par un hasard, qui, bien sûr, n'en est pas un, tombe "pile" sur mes préoccupations actuelles...

Merci !

Écrit par : La Licorne | 22/04/2019

oui! cela ma parle aussi beaucoup!
J'ai découvert il y a peu un événement qui a touché ma mère et qui soudain m'explique pas mal de choses, dans son comportement surtout (et dans la répétition de faits similaires) C'est vraiment étonnant!
Je suis en train d'écrire à ce sujet...

Écrit par : Coumarine | 23/04/2019

L'arbre généalogique de chacun est assez touffu. Déjà, nous avons deux parents qui ont eu chacun deux parents et 4 grands parents et on peut continuer longtemps comme cela vers les arrières, les arrières arrières grands parents. Si nos parents nous ont parlé de nos arrières grands parents (si nous ne les avons pas connus de notre vivant), on a de la matière pour réfléchir sur notre comportement (si on s'interroge bien sûr).
Mon dernier livre (Quelque part un héritage), ne m'a pas beaucoup révélé de choses sur mes ancêtres du côté des parents de ma grand mère paternelle, à part les maladies, les naissances, les décès, les mariages... Du côté des ancêtres du père de ma mère, c'est différent, il y a des enfants naturels, des divorces, des remariages.... Je n'ai pas terminé d'apprendre sur eux et grâce à une cousine, à une copine d'une cousine de ma mère du côté de son père, j'ai récemment appris un peu plus. Avec le temps, la mémoire de la famille se perd. Les personnes qui détiennent la mémoire de la famille prennent de l'âge ou décèdent et il devient impossible d'en savoir plus. Bonne soirée Ariaga !

Écrit par : Elisabeth | 23/04/2019

Bonjour à tous ! c'est la conteuse... eh oui, j'avais disparu, il m'arrive d'être insaisissable. Mais là j'ai un truc à vous dire qui va tout de même vous étonner, puisque vous causez généalogie. Mon époux, qui est un bon généalogiste, m'a découvert il y a peu une ascendance de seigneurs et de chevaliers, en Alsace, ma région d'origine. Et comme ma branche rejoint cette famille et que les nobles ont toujours possédé leur arbre, me voilà descendante de Charlemagne à la 35ème génération, entre autre, puisque je peux remonter, d'ascendant en ascendant, jusqu'en l'an 158.
Allez, reconnaissez que pour une raconteuse d'histoires c'est une aubaine. Depuis j'ai secoué d'impatience mes descendants en leur annonçant mon intention d'écrire une chronique familiale sur plusieurs siècles, travail entamé à ce jour.
Donc, si je dois "terminer des problèmes laissés en suspend" par mes ancêtres - si j'en crois notre cher Carl - dites donc, j'ai du pain sur la planche !
Je vous embrasse tous !
la gaillarde conteuse

Écrit par : Patricia Gaillard | 08/05/2019

je ne sais pas pourquoi mais je crois surtout à l'acquit et aux influences
du milieu pour moi si l'inné existe il est surmontable et surtout pas une fatalité
muchos besos
tilk

Écrit par : tilk | 09/05/2019

Écrire un commentaire