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29/10/2008

Conversation avec les mouettes

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J'ai passé mes quelques jours de repos dans le silence. J'ai quand même eu certains échanges, avec des mouettes, et comme vous pouvez le voir sur la photo, elles m'ont répondu...Je ne vous dirai pas ce qu'elles m'ont confié, c'est un grand secret de la Nature.

Cette semaine j'accompagne un être qui m'est très cher pendant des journées d'hospitalisation de jour dans un service qui reçoit des handicapés lourds. Je suis assez bouleversée par ce que je vois. Il est possible, si j'en ai le courage, que je vous fasse part d'"impressions" sur ce que j'ai observé ou ressenti, y compris mes erreurs de jugement. Je ne sais encore. A bientôt.

Ariaga

Commentaires

Ariaga, il me semble que ce sont 2 goélands et pas des mouettes...mais bon, pas grave...
bon courage pour ce que tu fais, il en faut pour cela, c'est bien ce que tu fais...
bon après midi, je t'embrasse...

Écrit par : le Pierrot | 29/10/2008

Je t'envoies les photos du nours sur ton mail...

Écrit par : le Pierrot | 29/10/2008

Oui, ce sont des goélands.

Si c'est dans un service de neurologie,c'est sûr que c'est assez dur à supporter. J'y ai fait 5 séjours en 2 ans. D'une semaine à 2 semaines. Une fois, j'en ai eu un à côté de moi, qui venait pour la journée, pour recevoir 7 flacons de tégéline. (1 par 10 kilos), renouvelable le lendemain. Et il venait tous les ans. Le lendemain j'avais le droit à 9 flacons, ainsi que le surlendemain. Toute une journée sous perfusion c'est pas la joie.

Et il y a des prises en charge bien plus lourdes, surtout chez les personnes âgées.

Bises.

Écrit par : patriarch | 29/10/2008

les mouettes pour moi ont des ailes blanches et du bleu de mer dans leur regard...du bleu foncé parfois presque noir...mais du bleu quand même

bon courage Ariaga et ta princesse Aslé pense fort à toi...Bises océanes

Écrit par : Aslé | 29/10/2008

---> à Très chère,

Le silence nous permet de nous décharger des vains bruits de la vie, et quand celle-ci a repris son cours, il sert également pour nous aider à affronter ceux qui viendront égrener nos instants d’ici. C’est donc avec respect que nous accueillerons tes impressions sur ceux que tu nous convies, à nous d’en mesurer le contenu avec intelligence et courtoisie…

Bien tendrement, Jack qui t’embrasse.

Écrit par : Jack Maudelaire | 29/10/2008

Ariaga, si t'as une seconde passe voir le nours...
bonne journée...bise.

Écrit par : le Pierrot | 30/10/2008

bon courage pour tout cela
je t'embrasse

Écrit par : Lung Ta | 30/10/2008

La souffrance est une dimension de l'humain dont on se passerait, se dit-on, peut-on se dire dans les moments où elle est trop là, envahissante et qui nous réduit à une forme d'impuissance elle-même douloureuse. Mais sans elle nous serions autre chose, matière inerte, insensible et froide. Le temps lui-même ne serait plus palpable, ne serait-il pas lui-même un attribut de la souffrance ?
L'autre dimension de l'humain, la compassion, l'accompagne et permet de la supporter. La compassion qui n'est pas la pitié mais une façon d'aimer qui souffre avec, qui partage et, comment dire, répartit la souffrance.
Assez philosophé, je m'agace moi-même.
Bon courage et sois assurée de notre affection.

Écrit par : jean | 30/10/2008

Lourde épreuve que de faire front face à la maladie et ses conséquences immédiates. Peut être les mouettes ont elles un avis à donner.

Écrit par : Kris | 30/10/2008

Tendres pensées à vous, à ce que nous sommes de richesse et de pauvreté, d'humain...
Plein de soleil sous les nuages et de tendresse...

Écrit par : patrick | 30/10/2008

Tu as eu besoin de parler pour décharger le trop d'émotions que tu as emmagasiné. C'est normal et tu as cherché quelqu'un à qui parler, ce fut une ou deux ou trois mouettes. Et puis tu es venue ensuite nous parler. Parce que ce n'était pas suffisant. Bonne soirée.

Écrit par : elisabeth | 30/10/2008

La situation d'hospitalisation, la structure hospitalière et la concentration d'êtres frappés par les mêmes maux cree une sorte de monde parallèle dont j'ai beaucoup à dire également et dont on ne parle pas assez car ce lieu est fermé et isolé du reste du monde.

Écrit par : cpatricia | 31/10/2008

Jean j'ai apprécié, savouré ces mots :
"une façon d'aimer qui souffre avec, qui partage et, comment dire, répartit la souffrance."
Merci .

Ariaga , il est un point immobile en nous où tout est égal ..alors le cri des oiseaux dans le vent rejoint chacune de nos paroles dans l'instant.
Je te souhaite , dans les moments que tu vis, de rester ancrée en ce point .

Ma pensée t'accompagne ,

Lise

Écrit par : Lilou | 31/10/2008

Ma chère Ariaga,

Nous te prenons très tendrement dans nos bras, nous partageons, quand tu voyages, nous voyageons aussi , parfois même longtemps après ton retour, quand tu ris , tu nous fais rire aussi, quand tu gardes le silence, nous l'écoutons, et tout l'humain que tu nous transmets est précieux, fraternel, déchirant aussi, mais si juste, tu as beaucoup de force et de distance.
Je t'aime beaucoup, sans t'avoir jamais vue.
Je continue à parler avec les bancs, c'est très doux, et nous sommes aussitôt avec toi!
tendresses,
tu as raison d'aller vers tes frères et tes soeurs d'humanité, l'amour circule avec la parole et les silences aussi sont entendus.

Écrit par : diane | 31/10/2008

Ma chère Ariaga,

Nous te prenons très tendrement dans nos bras, nous partageons, quand tu voyages, nous voyageons aussi , parfois même longtemps après ton retour, quand tu ris , tu nous fais rire aussi, quand tu gardes le silence, nous l'écoutons, et tout l'humain que tu nous transmets est précieux, fraternel, déchirant aussi, mais si juste, tu as beaucoup de force et de distance.
Je t'aime beaucoup, sans t'avoir jamais vue.
Je continue à parler avec les bancs, c'est très doux, et nous sommes aussitôt avec toi!
tendresses,
tu as raison d'aller vers tes frères et tes soeurs d'humanité, l'amour circule avec la parole et les silences aussi sont entendus.

Écrit par : diane | 31/10/2008

je n'arrive pas à te laisser mon message, et je crains de te l'envoyer 4 fois de suite!

Écrit par : diane | 31/10/2008

Ces goélands me parlent à moi aussi. Ils crient ce que je ressens et ça fait du bien même si c'est un cri impuissant. Être privée de sa petite-fille cela fait un mal presque insupportable et je me dis que ton ressenti rejoint le mien Ariaga.

"...il est un point immobile en nous..."

Elles font du bien ces paroles Lilou.

Écrit par : Kea | 31/10/2008

Bonsoir Ariaga, il y a quelques temps que je n'étais pas venu ici et sur la toile, en général. Puis, cette communauté manque, cette fraternité car on ne la trouve pas dans la vie réelle. Sache que je ne t'oublie pas et que je suis sensible à ton billet et que je pense à toi. Bisous. Chris.

Écrit par : Chris-Tian Vidal | 31/10/2008

Ma très chère Ariaga,

Mouettes ou goélands, peu importe ici, eux mêmes ne savent pas ce que signifient ces mots. L'essentiel réside dans cette communication que tu as établie entre eux et toi, et que beaucoup de gens ont tendance à mépriser. Les animaux n'ont pas le même langage que nous mais parfois, par des regards, des cris, nous avons l'impression que nous les comprennons... en espérant secrétement qu'ils nous comprennent aussi en retour. Je pense à toi dans cette épreuve que tu traverses, ainsi qu'à cette personne qui t'est chère, et qui m'est chère aussi grâce à toi. Prenez soin de vous, les temps sont moroses, et dans ce genre de situation le ciel paraît souvent encore plus gris qu'il ne l'est déjà... La Bretagne me manque, j'espère qu'elle vous apporte un peu de son soutien.

Mille mille bises,
Pimprenelle.

Écrit par : Pimprenelle | 01/11/2008

chère ariaga,

"tu as raison d'aller vers tes frères et tes soeurs d'humanité, l'amour circule avec la parole et les silences aussi sont entendus.
Je pense à toi dans cette épreuve que tu traverses, ainsi qu'à cette personne qui t'est chère",
je ne fais que reprendre quelques mots extraits du texte de Diane qui correspond à ma sensibilité du moment.
Heureuse de te retrouver sur ce blog, mais tu dois certainement avoir aussi besoin de repos, alors ne soyons pas "égoïstes" et impatients, prends ton temps et remets toi
je t'embrasse affectueusement
mariedumonde

Écrit par : mariedumonde | 01/11/2008

je passe souvent sans commenter, comme à l'instant où je me contenterai de te laisser un petit signe et de te souhaiter un bon week end ..malgré tous les malgré...

Écrit par : ambre | 01/11/2008

@ Chris- Tian, je te remercie du fond du coeur pour tes nombreux commentaires, tous très intéressants et sensibles, sur des notes différentes. Tu es le lecteur idéal et je te décerne un premier prix virtuel. Alors que je rame pour "revenir" sur le blog tu me donnes envie de m'y remettre et aussi, curieusement, d'évoluer.

Écrit par : ariaga | 01/11/2008

@ Le Pierrot, @ patriarch, @ Aslè, je pense en effet que ce sont des goélands mais avec leurs becs grands ouverts et leurs crix perçants que je n'ai pu reproduire ici je ne peux m'empêcher de penser à "vos gueules les mouettes !" J'ai songé à corriger mais je préfère garder le titre et puis les mouettes sont un genre de petits goélands...

Écrit par : ariaga | 01/11/2008

@ Lilou et @ Pimprenelle, chacune sous une forme différente, vos mots m'ont beaucoup touchée. C'est vrai que quand quelqu'un subit des épreuves le fait de les partager peut les diminuer mais il faut cependant garder ses forces . Et puis quand l'amour est là c'est ce point fixe auquel on peut s'accrocher.

Écrit par : ariaga | 01/11/2008

"Fête de tous les Saints" fleurie, ou "Conversation avec les mouettes", heureusement que Dame Nature est là et se manifeste au travers des fleurs et des oiseaux pour supporter les aléas de la Vie.
Bon courage pour l'accompagnement de ton être cher, il n'est pire endroit qu'un hôpital quel qu'il soit ....moi, ce sont les visites en hôpital psychiatrique qui me "démolissent".

Écrit par : TANETTE | 01/11/2008

Je te souhaite du courage, Ariaga, pour les moments pénibles que tu passes, mais dis toi bien que cette personne qui t'es chère mérite bien ton accompagnement et que sans toi, sa souffrance serait bien plus grande.

Je t'embrasse
danae

Écrit par : Danae | 01/11/2008

P'tit coucou ariaga...

Écrit par : le Pierrot | 01/11/2008

@ Jack Maudelaire, je prends exemple sur toi et je crois que sur les épreuves que vivent ceux qui sont dans ces centres il vaut mieux rester silencieux car si je faisais un texte j'aurais l'impression d'"exploiter" la souffrance. Peut être que j'y reviendrai mais plus tard quand j'aurai trouvé une forme pudique.

Écrit par : ariaga | 01/11/2008

@ Jean, mais non, continue à philosopher, ce que tu dis m'intéresse toujours.
@Lung Ta, merci pour tes encouragements. J'oublie très vite les moments difficiles et le reste n'est que routine...

Écrit par : ariaga | 01/11/2008

Il est dans les cheminements d'accompagnement à la douleur ou à la mort, à la douceur aussi un don de l' autre qui nous renvoie à l' essence de la vie ... et les yeux s'embrument en vénération de ce don ... une extrême compassion - passion avec - , le tête haute et le coeur en équilibre pour donner à notre tour, le squelette de la force nécessaire et le mot force est déjà faux car il ne s'agit point de force , simplement l' attitude juste et noble face au cheminement qui se donne à accompagner, la vénération d' un profond respect et de la rencontre intime, pudique, profonde et généreuse au noyau d' autrui ... Un accompagnement riche et terrible à la fois comme doit être terrible la rencontre avec un ange ...
De toute mon âme avec toi, avec lui, avec chacun sur terre ... voilà ce que j' ai envie d' envoyer jour après jour au monde ...

Écrit par : Kaïkan | 01/11/2008

Je dirais la même chose que Kaikan ...pas besoin de réfléchir quand il s'agit de donner et se dévouer, ça devait être naturel !
Bonne soirée Ariaga et bon courage .

Écrit par : soulef | 01/11/2008

@ Kris, les mouettes-goélands ont certainement beaucoup à dire sur la faim, le vent, les petits les amours. la puissance de leur cri en est la preuve.

Écrit par : ariaga | 02/11/2008

@ Patrick et @ Diane, la beauté, la gentillesse, la forme de vos commentaires me touchent énormément. J'aime être serrée avec affection par des bras virtuels si affectueux.

Écrit par : ariaga | 02/11/2008

@ Lilou, le fait qu'une pensée comme la tienne m'accompagne est pour moi d'un grand réconfort.
@ Kea, je comprends ta souffrance mais je crois que nous devons toutes les deux suivre le conseil de Lilou, que, comme toi je trouve plein de sagesse.

Écrit par : ariaga | 02/11/2008

@ Le Pierrot, tu es toujours présent avec des petits mots affectueux. C'est aussi pour ce genre de présence que je suis heureuse d'avoir fait ce blog même si parfois il est un peu lourd pour moi toute seule.

Écrit par : ariaga | 02/11/2008

Chère amie, tu es entrain d'expérimenter sans t'en rendre compte l'impermanence de la vie. Bravo ! J'espère que tu en tireras les bonnes conclusions qui s'imposent.

Écrit par : lancelot | 02/11/2008

@ Elisabeth, oui il faut parfois décharger ses émotions mais je n'aime pas trop le faire publiquement et ce n'est pas pour moi le but de ce blog mais il faut bien qu'il y ait des exceptions pour confirmer la règle !

Écrit par : ariaga | 03/11/2008

@ cpatricia, justement ce qui m'ennuie c'est que ce soit un monde parallèle avec lequel il y a peu de communication et d'échanges.

@ Mariedumonde, merci, tu trouves toujours les mots...

Écrit par : ariaga | 03/11/2008

@ Kaïkan et @ Soulef, on sent en vous une bonté qui transcende le temps et l'espace. Le texte de Kaïkan, même en en dehors du contexte est, comme d'habitude magnifique.

Écrit par : ariaga | 03/11/2008

@ Ambre, merci de laisser une trace qui en dit beaucoup.

@TANETTE, je crois, en effet que les maux de l'esprit sont encore plus terribles que ceux du corps. Tant que brille l'intelligence, l'amour, l'échange, on peut tout supporter.

Écrit par : ariaga | 03/11/2008

@ Danae, la souffrance partagée diminue de moitié, mais il y a des moitiés qui sont plus grosses que d'autres !

@ Lancelot, merci de ta visite. toujours impossible de mettre des commentaires chez toi alors je suis contente de pouvoir te répondre quand tu laisses une trace.

Écrit par : ariaga | 03/11/2008

À s'écouter écoutant l'Oiseau, c'est le coeur que nous entendons "chanter".

Que les jours te soient doux à vivre.

Écrit par : michel gonnet | 05/11/2008

@ Michel Gonnet, quelle jolie formule et tes souhaits me sont doux.

Écrit par : ariaga | 07/11/2008

Une vie ne vaut que pour l'autre.... Tes goélands sont pour moi une image de ton humour-amour, qui fait que tu es toi. Mais la vie n'est que don, partage, ou alors à quoi bon ?

èphême

Écrit par : èphême | 07/11/2008