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22/10/2011
Contenu du Livre Rouge
Photo Ariaga, p. 119 du Livre Rouge de C.G.JUNG
Pendant que je soignais mes yeux, j'avais demandé à Jean Bissur, auteur de l'excellent blog Autour de Carl, de me dire ce qu'il pensait du contenu du Livre Rouge , lequel livre me narguait posé sur une table comme un objet précieux et interdit. Il a eu la gentillesse de m'envoyer ce texte et, comme j'ai besoin de quelques jours de vacances, je me fais un plaisir de le publier pour les lecteurs du Laboratoire. En mon absence, je lui laisse les clefs ...
Chère Ariaga
Ayant succinctement parcouru les écrits de l’ouvrage, tu m’avais demandé, durant ta récente convalescence, mon ressenti. Je suis bien loin d’avoir tout appréhendé et je ne pense pas en avoir jamais l’ambition. Je dois t’avouer qu’un constat pointe : ce livre peut être abordé de deux façons radicalement différentes.
Comme nous l’avons fait tous les deux au début, se contenter de l’ouvrir, admirer, laisser venir et parler les forces symboliques des dessins, de la texture du papier, des lettres gothiques ... et se les attribuer. Ou alors, se plonger dans l’écrit, activer la fonction pensée et tenter de comprendre la plongée dans l’âme de Jung … qui devient alors seul maître à bord.
Use, amie Ariaga, le plus longuement possible de l’esprit de découverte avant de passer à un approfondissement car j’ai peur que la marche arrière ne soit pas possible.
Liber primus
Ce qui m’a frappé de prime abord, c’est le fantôme apparent d’une première version. En effet, Jung avait entamé le travail de mise en forme de ses cahiers noirs sur un premier ouvrage dont les dimensions ne convenaient pas…et, soigneusement, il a collé chaque page sur la mouture finale, comme un symbole de ces éternels retours en arrière sur le chemin de l’individuation.
Je n’ai pas pu m’empêcher de " voir " Carl, regard concentré, langue sortie, appliqué à faire ses collages (je sais, j’adore les clichés).
La vision prophétique de « la marée terrifiante », augurant l’arrivée future de la première guerre mondiale m’a particulièrement touchée. J’avais alors le sentiment de découvrir l’âme élevée de Jung, sensible à une « infection psychique » par l’inconscient collectif.
Au cours de ma première lecture, le couple mystérieux Elie et Salomé a résonné au fond de moi...m’interpelant, me questionnant et le rôle de Salomé, femme séductrice et aveugle m’intriguait particulièrement. Et pour cause, c’est l’expression de l’anima qui ne peut que résonner en chaque homme. Cette figure mystérieuse bouscule Jung, le pousse à l'expérience du non mental...exercice totalement contre nature pour lui et qui le force à aller vers sa souffrance.
Liber secundus
Voici l’heure d’Izdubar, colossal et puissant (saisissant est le mot parfaitement adapté) … mais anéanti par le poison du mental si ancré chez Jung ; la raison tue le numinosum. Le géant divin est alors réduit à l’état d’un œuf que Jung garde sur lui, croyant le contrôler. Le contrôler car il ne peut pas s’en passer, il l’aime ! (Je crois que des enjeux énormes sont placés dans cet œuf et je creuserai probablement la question dans les prochains mois)
Même à l’état embryonnaire, sa force submerge Jung qui doit lui redonner vie…mais personne ne peut donner naissance à un Dieu. Carl passera à cette période, comme le raconte dans Ma vie, très près de la folie.
Philémon arrive alors, comme pour le sauver. Jung en parle ainsi : « …la fusion du sens et du non-sens, qui produit la signification suprême… ». C’est une image du Soi, du Dieu en lui. Naturellement, Jung va passer par une phase de fusion très déroutante pour le lecteur où il écrit comme étant représentant de Dieu... Finalement, il va donner " corps " à ce vieux sage à travers la réalisation d'un superbe dessin détaillé. Ce travail va lui permettre de l'objectiver et ainsi de s'en différencier.
Salomé réapparait, guérie et souhaitant de nouveau lui imposer sa présence. Jung refuse, poussé par une peur viscérale ... combien j’ai été troublé de lire ce Jung de fonction psychologique dominante "pensée" tellement effrayé par son anima, porteuse du "sentiment"(à l'opposé de la pensée). Ces puissances vitales sont bien capables de ramener un brillant chercheur à l’état de petit enfant !
Epreuves
Cette partie n'existe pas dans la version du Livre Rouge original mais a été insérée par l’éditeur ce qui me semble cohérent.
Je retiendrais deux choses : Le fameux Sermon aux morts où Jung, pour reprendre ses propres mots, « a découvert les couches pré-personnelles en lui, formant une sorte de prélude à ce qu’il avait à communiquer au monde sur l’inconscient » et puis cette phrase « Par l’union avec le soi, nous atteignons le Dieu » … pas Dieu, ni un Dieu mais LE Dieu.
Si je devais, amie, résumer ma perception du Livre rouge, je parlerais d’un chemin de souffrance et d’amour purifié.
Jean BISSUR
Vous pouvez lire une poésie intitulée, Christ à terre, sur le blog Extraits du Laboratoire.
12:36 Publié dans CONTRIBUTIONS, Jung et la psychologie des profondeurs, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (37) | Tags : écriture, philosophie, psychologie, livres, culture, jung
Commentaires
ARIAGA À TOUS, je m'absente du Laboratoire pour quelques jours mais je vous laisse un texte de Jean Bissur auquel je laisse aussi les clefs du blog. Je voulais avant mon départ aller en visite sur vos blogs mais Hautetfort à connu des problèmes et je n'ai pu avoir accès au blog jusqu'à maintenant. Je vous visiterai tous à mon retour. Je tacherai de jeter un coup d'oeil dans le Laboratoire pendant mon absence et j'espère que vous entamerez un dialogue fructueux avec Jean Bissur. Il faut aussi que je vous remercie tous pour la QUALITÉ DE VOS COMMENTAIRES sur les notes questions. vous m'avez bluffée !
À bientôt et je vous embrasse tous amis connus et inconnus.
Écrit par : ariaga | 22/10/2011
Ma premiere pensée en voyant ce dessin est "l'ouroboros"
Carl Gustav Jung y faisait référence en tant qu’Archétype;
il semblerait que le symbole revient tout le temps dans notre esprit conscient sous des formes variées.
Cela peut vouloir indiqué la direction de ce que peut devenir notre vie, une série de mouvement sans fin qui se répète.
"Ce qui est en haut et comme ce qui est en bas" et vice versa – nous sommes née de la nature, et nous la reflétons. C’est l’interprétation symbolique des principes éternels qui sont présentés dans les Tables d’émeraude de Thot.
A l'instar du Phoenix, qui renaît de ses cendres, l'Ouroboros se dévore et se recycle indéfiniment. Il est le mandala, la roue de la vie, l'union de l'inconscient et du conscient.
Excusez moi cher Jean si je me suis laissée aller, et puis je suis, sans doute, hors sujet....
bon Week end à vous, en attendant le retour d'Ariaga et merci pour ce billet
Écrit par : mariedumonde | 22/10/2011
j'ai oublié de préciser que j'aime beaucoup ce "dessin" je ne peux pas vraiment expliquer pourquoi , mais il m'attire et m'interpelle à la fois
merci
Écrit par : mariedumonde | 22/10/2011
A bientôt Ariaga, que les heures te soient favorables. Je t'embrasse !
Écrit par : lechantdupain | 22/10/2011
Bonjour Jean,
L'idée d'un livre rouge sur mon chevet n'est pas pour me déplaire, mais je crains qu'il ne reste fermé, pour la simple excuse que lorsque je remonte au vrai séjour de la pure pensée, je ne ressens qu'une seule et unique envie, celle d'écouter le silence plongé dans la contemplation muette de mon esprit.
Au-delà de cette contemplation, je te souhaite un bon séjour chez notre amie Ariaga.
Avec toute ma sympathie, Jack.
Écrit par : Jack MAUDELAIRE | 22/10/2011
Un grand merci avant tout à Ariaga pour la courte "location" de son blog que j'apprécié tant...cette confiance me touche.
Bonjour Mariedumonde,
En effet, l'ouroboros est désigné comme archétype par Jung, il écrit dans ses collected works (traduction approximative de ma part) :
"L'ouroboros est un symbole essentiel pour l'intégration et l'assimilation de la face cachée, l'ombre. Ce processus de "va et vient" est aussi un symbole de l'immortalité, car il est dit de l'ouroboros que lui-même tue et se donne vie, se fertilise et donne naissance à lui-même. Il symbolise l'Unique, qui procède du choc des contraires, et il constitue donc le secret de la materia prima, qui découle incontestablement ... de l'inconscient de l'homme."
Il n'y pas de possibilité de s'égarer quand on décrit sa perception d'un symbole, merci pour le partage.
Jack,
Merci pour le clin d'oeil...et bonne contemplation.
Jean
Écrit par : Jean | 22/10/2011
manger trop de vert nuit à la santé , boire trop de rouge aussi
Écrit par : lecracleur | 22/10/2011
Cher Jean,
Puisque tu es pour un temps « locataire » du blog d’Ariaga, je m’adresse directement à toi.
J’ai lu ton texte avec un grand intérêt, et il m’a apporté beaucoup. Je ne suis absolument pas un spécialiste de Jung, n’ayant lu de lui que « Ma vie », par curiosité intellectuelle. Mais je te remercie de nous avoir donné cet aperçu du « Livre Rouge » très intéressant, car le poids et le prix du volume en rendent l’abord très difficile. Les lecteurs du Laboratoire attendent avec curiosité une suite plus développée.
Étant de passage à Paris, je suis allé, presque par hasard, visiter avec ma femme l’exposition sur le « Livre rouge » au Musée Guimet que je voulais revoir, n’y ayant pas mis les pieds depuis quarante ans.
Exposition passionnante, un peu magique, au sous-sol. Je suis incapable de juger le livre, mais par contre j’ai été subjugué par la beauté, la richesse, les couleurs des manuscrits, que ne rendent pas tout à fait le « fac-similé », visible sur place, très médiocres pour certaines reproductions (il semble le photographe ne connaisse pas le BABA du métier, l’existence des filtres polarisants pour éliminer les reflets…). J’y ai découvert les qualités de peintre de Carl-Gustav, sa patience tenace, et la richesse de son inspiration, en particulier dans la partie très développée sur les mandalas et le bouddhisme.
Je ne me hasarderai donc pas à dire quoi que ce soit sur le fond du « Livre Rouge », dont je n’ai pas lu une ligne. Mais j’incite tout curieux qui en a la possibilité à se rendre à l’exposition. Le public y glisse de vitrine en vitrine, très sereinement, les notices sont très riches, mais accessibles, et le « Livret Rouge » donné à l’entrée absolument exhaustif.
Un beau chemin à parcourir, avant pour les plus motivés, de plonger dans les profondeurs du « Livre Rouge »
ÉPHÊME.
Écrit par : ÉPHÊME | 23/10/2011
Lecradeur,
Je viens de parcourir ton blog et découvrir le "balanin des noisettes", le monstre de Jung n'a rien à lui envier...bravo pour tes clichés.
Ephème,
Heureux que tu ais apprécié cette "approche".
Je suis moi-même ravi de lire tes ressentis concernant cette visite de l'exposition...je dois m'y rendre tout début novembre et je réalise, à travers tes mots, que je ne serai pas déçu.
Il me semble que la manière dont tu as apprécié les oeuvres de Jung se rapproche de celle dont il faut aborder le "Livre Rouge"...comme je l'écris, une fois l'écrit aborder, quelque chose bascule.
Bon dimanche,
Jean
Écrit par : Jean | 23/10/2011
Dans une veine alémanique et aux confins de l'histoire et de la géographie je pensais à Siegfried et le dragon, dans les Nibelungen mais qu'il soit 0 mille pattes ou scolopendre le mythe est là et la légende suit, on convoque des animaux fantastiques et des dieux tutélaires, parfois thaumaturges et qui s’épanchent sur des plaies.
On dit et redit que c'est l'âme germanique qui revit dans ces lieds puisque c'est aussi le symbole de la victoire des troupes du prince Chérusque Arminius sur Les légions de Varus dans la forêt de Teutoburg, sous Auguste et la fin de la conquête et de l'occupation romaine d'une Germanie terrienne et forestière.
Écrit par : Thierry | 23/10/2011
Dans une veine alémanique et aux confins de l'histoire et de la géographie je pensais à Siegfried et le dragon, dans les Nibelungen mais qu'il soit à mille pattes ou scolopendre le mythe est là et la légende suit, on convoque des animaux fantastiques et des dieux tutélaires, parfois thaumaturges et qui s’épanchent sur des plaies.
On dit et redit que c'est l'âme germanique qui revit dans ces lieds puisque c'est aussi le symbole de la victoire des troupes du prince Chérusque Arminius sur Les légions de Varus dans la forêt de Teutoburg, sous Auguste et la fin de la conquête et de l'occupation romaine d'une Germanie terrienne et forestière.
Écrit par : Thierry | 23/10/2011
Merci pour cette présentation éclairée et concise.
J'ai eu moi aussi la chance de voir l'exposition du musée Guimet, très bien réalisée, et j'ai été fascinée par la puissance évocatrice des dessins et des statues réalisées par Jung; je n'oserai parler d'art brut, même si c'est ce qui m'est venu d'abord à l'idée tant j'ai ressenti un élan vital peu "filtré".
La salle consacrée aux liens Jung-monde asiatique est passionnante (j'aurais eu envie de plus… ) du coup, je suis depuis plongée dans un petit livre trouvé à la libraire du musée: "C.G. Jung et la sagesse tibétaine" de Radmila Moacanin (publié en 2001) ed du relié, qui me plait bien.
Ariaga, repose toi bien et merci d'avoir ouvert ta porte à un locataire savant, c'est toujours si agréable de découvrir de nouveaux univers;
Écrit par : venezia | 23/10/2011
Thierry,
Merci pour ce complément...il est vrai que les mythes personnels ou non ne sont que des reflets d'un même objet, ou les facettes d'un même diamant.
Jean
Écrit par : Jean | 24/10/2011
Merci pour ce témoignage Venezia,
J'ai décidément bien hâte d'aller contempler par moi-même ces oeuvres.
Je note la référence de ce livre que je ne connais pas.
Amitiés,
Jean
Écrit par : Jean | 24/10/2011
merci EPHEME pour le passage sur mon espace toilien
Écrit par : lecracleur | 24/10/2011
Petit coucou Ariaga que tu trouveras à ton retour ! Merci à Jean pour avoir pris ton relais. Je reste "perplexe" devant tous vos commentaires. Une visite au Musée Guimet ne m'aurait pas déplu, autrefois j'y allais avec passion, mais maintenant je suis trop loin.
Écrit par : danae | 24/10/2011
Bonsoir à tous,
Comme je vous remercie, Jean Bissur, pour ce commentaire qui nourrit aujourd'hui ma quête. Je suis convaincue que la pensée est à la fois un outil merveilleux que nous avons reçu et qu'elle est devenue aussi un piège terrible que nous avons conçu peu à peu. Il faut tâcher de voir le piège. Eviter d'y tomber, d'en être la proie. N'est-elle pas, après tout, quand elle a cette forme, ce dragon qu'il faut terrasser ? C'est ce que propose aussi la méditation et la pleine conscience, d'une autre manière.... Dans le livret de l'exposition "Le Livre rouge de C.G.Jung - récits d'un voyage intérieur (dont le lien est ci-dessous), il est question à un moment des récits des "Visions secrètes" du Vè Dalaï Lama (1617-1682). Ce dernier y précise que son récit ne s'adresse pas à l'érudit et qu'il sait que certains le considéreront avec incrédulité. Jung fait ces mêmes remarques à propos du Livre Rouge. Il m'apparaît donc important effectivement de songer - presque sur ses conseils - à la lecture qu'il convient d'en faire, pour soi.
Je suis conteuse et auteur. Quand j'adopte la trame d'un conte, je le fréquente quotidiennement, j'essaie de ne pas trop le réfléchir, de ne pas en fouiller le sens, mais plutôt de me laisser traverser par les symboles qu'il contient, qui ne valent pas par la connaissance que j'en ai, mais par leur propre parole. J'essaie de sentir ce dont ils ont besoin pour continuer à être vivants et effectifs. N'est ce pas ce travail-là qu'il faudrait tâcher de faire, peut-être, avec les textes sacrés de notre terre, avec nos rêves, avec le Livre Rouge, avec Dieu même...
hou, la bavarde...
Bonsoir chère compagnie...
http://www.cgjung.net/livrerouge/exposition-livre-rouge-cg-jung-musee-guimet-paris.htm
Écrit par : Gaillard Patricia | 24/10/2011
J'ai vu de la lumière , j'ai ouvert la porte . Je ne connaissais pas ce Livre rouge ... cela me tente !
Écrit par : Bruno | 25/10/2011
Bonjour Patricia,
Et bien, que d'apports dans votre commentaire !
Peut être par "pensée" mentionniez vous le mental ?
Communément, pour les "jungiens", la pensée désigne l'une des quatre "boussoles psychiques" dont nous disposons, l'art étant d'exploiter harmonieusement ces capacités (je cite les autres : sentiment, intuition et sensation).
L'analogie avec le texte du dalai lama est en effet très bonne, je ne l'avais pas remarqué.
Conteur, voici un talent qui me fascine.
Amitiés,
Jean
Écrit par : Jean | 25/10/2011
Bonjour Jean,
Bien sûr je parlais du mental. Ces précisions de vocabulaire sont importantes et je ne suis pas assez versée dans la connaissance de la psychologie des profondeurs ( bien que je m'y intéresse depuis déjà longtemps.) Il va falloir que je progresse à cet égard ! Ces échanges vont sûrement m'y aider. Et j'ai pu voir que votre site regorgeait de connaissances... j'irai de temps en temps tâcher de comprendre mieux. Je ne suis pas ce qu'on appelle une intellectuelle, plutôt chercheuse, curieuse et très persévérante quand le sujet m'intéresse. C'est le cas !
Et belle journée à vous, à tous...
Écrit par : Gaillard Patricia | 25/10/2011
Je voudrais aussi saluer Bruno, et sa poétique manière d'entrer chez vous, Ariaga. D'ailleurs, chère dame, comment vont vos yeux ?
Écrit par : Gaillard Patricia | 25/10/2011
Il n'y a plus que quelques jours pour visiter l'exposition.
J'y ai remarqué la carte d'étudiant de Jung à la fac de médecine de Paris, curieusement établie au nom CHARLES JUING.
Peut-être une prémonition du jour où Carl a quitté son enveloppe corporelle, le jour sixiesme du mois de juing de l'an mil neuf cens et soixante et un, en vieux français, ou de façon plus moderne le 6/6/61, or la numérologie (A=1, B=2, etc.) livre
CHARLES-JUING = 66-61
Écrit par : rémi | 25/10/2011
Jean
C'est amusant que vous ayez "loué" son blog à Ariaga, pour une intervention très pertinente sur Jung et le "Livre Rouge". J'ai moi aussi visité l'exposition, qui a été une véritable découverte passionnante. Merci pour ce texte éclairant, et merci à tous les auteurs des commentaires.
zibeline
Écrit par : zibeline | 26/10/2011
Ariaga
nous espérons tous que tu profite bien de tes "vacances"... et que nous te retrouverons très bientôt sur le blog.
Bises
zibeline
Écrit par : zibeline | 26/10/2011
Comme la dit Bruno, cela me tente aussi. Tu m'as donné envie d'en savoir plus. Profte bien de tes vacances et à bientôt.
Écrit par : elisabeth | 26/10/2011
Rémi,
Merci pour cet éclairage frappant, j'irai voir ce détail de mes yeux, vous m'avez mis en appétit.
Connaissez vous l'arithmosophie de St Martin ?
Amitiés,
Jean
Écrit par : Jean | 27/10/2011
Absente de mon domicile habituel, je passe laisser un bisou
Écrit par : Lmvie | 27/10/2011
St Martin tiens donc ! j'aime beaucoup ce "philosophe Inconnu" et de plus son approche des nombres m'intèressent d'autant que depuis toujours je pratique cette arithmosophie,je suis persuadée que tout s'explique dans la recherche de connaissance entre 0 et 10
merci Jean
Écrit par : mariedumonde | 27/10/2011
C'est en effet une profonde et bien belle approche..."Des Nombres" est un sérieux livre d'étude et j'avoue que le pont avec "l'approche archétypale" de Jung (en particulier la notion d'Unus Mundus alchimique) est fascinant à établir.
merci à vous mariedumonde
Écrit par : Jean | 28/10/2011
" Mon âme dit à mon coeur :Sais-je
Moi-même que nous veut ce piège
D'être présents bien qu'exilés,
Encore que loin en allés ? "
( P. Verlaine )
Mes pensées d'amitié Ariaga
Écrit par : Hécate | 28/10/2011
Un bonsoir à Jean ,dont j'ai lu ici les propos attentivement ,comme tous les commentaires qui suivent .
H
Écrit par : Hécate | 28/10/2011
@ ARIAGA À TOUS, décidément les korrigans se sont emparés du Laboratoire. Jean BISSUR, qui avait les clefs en mon absence, est privé de téléphone, internet etc. J'espère pour lui que cela sera vite réparé car j'appréciais beaucoup la manière dont il assurait l'intérim. Pour moi, j'espère vous donner des nouvelles et me montrer plus active à partir de Lundi. Je vous embrasse tous amis connus et inconnus.
Écrit par : ariaga | 29/10/2011
Bonne fin de semaine Ariaga ! Bises !
Écrit par : lechantdupain | 29/10/2011
Bien entendu j'aime cette image d'un petit peuple invisible qui se serait emparé de ce laboratoire ! Quelle poésie délicieusement païenne au milieu de ces échanges parfois savants... que j'admire.
Vous me tendez une perche Ariaga, je l'empoigne et d'un coup de cette baguette soudain magique j'envoie un radieux week end à tous les laborantins ! Foi de conteuse...
Écrit par : Gaillard Patricia | 29/10/2011
Sans parler de lévitation sur la queue d'un serpent ( ils avaient des pattes à une époque) je pense au Lévitique et au Léviathan.
Autour du pourquoi des sacrifices et du comment les offrandes ?
Autour de "celui qui s'enroule" et qui monstre marin incommensurable provoquerait les vagues ( à l'âme de fond) , alors bête de l'apocalypse ou pas, j'y vois le symbole d'une mondialisation déferlante et de sa longue emprise et de cette étreinte qui s'appesantit sur l'homme, livré à lui même et qui tenterait par tous les moyens de s'en défaire, retour de l'état de culture et de gouvernement à un état de nature sauvage et primitive ?
Écrit par : Thierry | 30/10/2011
Libéré de mon invasion de korrigans, je remercie Ariaga d'avoir "récupéré" les rennes...
Merci pour cet apport passionnant Thierry...vous avez raison d'amener le débat sur le plan du devenir humain. Si l'on en juge sur les derniers textes de Jung, il semblait s'approcher d'une vision apocalyptique...nous serions sur le fin d'un rasoir ou une simple alternative se présente : voir ou mourir.
Amitiés,
Benoit
Écrit par : Jean | 02/11/2011
Je viens encore mettre mon grain de sel de raconteuse... pour citer une phrase de Jung qui me paraît une clef :
"Tu ne dois pas accumuler, collectionner, classer, interpréter, tout cela est démesuré. Émonde ce que tu prétendais savoir. Jette la totalité de ce qui est lourd de signification. Sois un enfant incertain, et cependant empli de certitude ; un enfant faible, mais jouissant d'une puissance inouïe".
Et on peut ajouter à cela ce que vous disiez, Jean, "la raison tue le numinosum".
Écrit par : Gaillard Patricia | 03/11/2011