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20/08/2013

Le monde magique des animaux et des objets

 

écriture,conte,magie,fantastique,rêve,poésie,Patricia Gaillard,littérature

Illustration, collection personnelle de Patricia Gaillard (agrandir)

N’allez-vous pas conserver, de cette nuit au château des mystères, une impression forte ? Chacun à sa manière a abordé cette étrange demeure, moins étrange cependant que ce que nos esprits en ont fait ! Les choses deviennent souvent ce que nous voyons en elles, jusqu’à parfois, devenir magiques...
Et c’est précisément pour nous rendre dans la région des objets magiques et des animaux qui parlent, que nous allons refermer derrière nous la lourde porte du château, rejoindre notre tapis qui, déroulé depuis longtemps, a pris à l’aube un bain de rosée revigorante. Voyez comme sa teinte orange en est soudainement réveillée.
Montez sur ce radeau des merveilles, nous allons filer bien vite.
De région, en région, nous circulons dans le royaume de ce roi des contes, chez qui nous finirons par arriver, car je n’oserais pas vous priver de cette rencontre inoubliable. C’est un être qui a réponse à tout, plongé qu’il est par sa nature dans le tissage divers et compliqué de nos projections humaines. Mais nous verrons cela plus tard.
Voyez sous vos pieds ce grand pré verdoyant. Nous allons nous y poser, partez sans hésiter, faites des rencontres, il y a ici de quoi vous étonner grandement. Sachez que des conversations avec les bêtes nous ouvrent aussitôt ce cher cerveau limbique que nous brimons souvent et qui a bien trop peu la parole. Sachez que les objets ici sont magiques, et que les symboles dont ils sont les images opèrent fameusement sur nos esprits resserrés par les conditionnements du monde. Si vous savez pratiquer la simplicité, cette merveille difficile à toucher, vous vous amuserez royalement dans ce coin.
Que l’un ou l’autre d’entre vous se soucie un peu de L’Oublié. Vous voyez bien qu’il ne partage pas nos mœurs modernes. Et justement, il est bien plus proches des bêtes que vous ne le serez ! Sa compagnie vous aidera dans vos rencontres. Observez-le, prenez de la graine et s’il vous pinçotte les fesses comme ça en passant n’en faites pas grand cas, ne soyez pas chochotte, car il est “nature”, c’est une qualité qu’il faut considérer.
Voyez notre tapis qui se retire à l’orée d’un bois, il s’étend, ravi, et va relire avec délectation et une attention qui vous honore, vos proses et vos vers.
Je crois qu’il se pique au jeu et qu’il nous apprécie.
Reconnaissez qu’il est bien attachant et que, comme monture, on ne peut rêver mieux...
Maintenant filez...

(à suivre)                 La Gaillarde Conteuse

Patricia Gaillard

Commentaires

Alors nous sommes parties, ma minette et moi, cheminant au milieu d'une grande forêt. Puis nous sommes arrivées à une grande clairière baignée d'une lumière surnaturelle. Les fleurs s'ouvraient et nous saluaient au passage. Des gens nous envoyaient des baisers. Au fond on distinguait un étang où venaient s'abreuver les animaux. On y voyait des tigres aux côtés de gazelles qui étaient en toute quiétude. Le monde était transformé, l'AMOUR était apparu entre les animaux et aussi entre les humains
En tant que premier commentaire, j'ai fait un effort, j'espère qu'il vous plaira !

Écrit par : danae | 20/08/2013

« le Premier de mes esprits-adjoints m'accordait la capacité à voir à travers les murs, dans la terre et dans le ciel. Il a porté mon nom. Je l'ai placé dans l'angle de la maison. Personne le voit , mais il est toujours prêt à me servir. J'appelle tous les esprits par une chanson spéciale ».

'Un chaman est un guérisseur, un visionnaire et un médecin de l'âme qui marche entre les mondes, entre le visible et l'invisible."

ESPRITS AUXILLAIRES ET PROTECTEURS :http://www.neochamanisme.fr/index.php/articles/esprits-auxiliaires.html

Écrit par : Jacqueline W. | 20/08/2013

Nous repartons donc...Je commencais à me plaire en ce château ! Mais voilà qu'un concert nous attend si j'en crois l'illustration. Un bal au bois peut-être même ? ...
En attendant ce Roi des contes, sur le pré je rêve...tandis que le jour va son chemin...

Écrit par : Hécate | 20/08/2013

@ Danae, l'AMOUR c'est une belle ouverture au début des commentaires. Je ne pensais pas, quand j'ai eu l'idée de demander à notre merveilleuse conteuse d'habiter ce blog pendant le mois d'Aout, que d'aussi riches échanges allaient s'opérer entre les amis de ce blog. J'en suis émue. Pour ceux qui voudraient lire des récits de voyage "pour de vrai" et qui ne le connaîtraient pas encore, je signale ton blog qui m'a permis en des périodes difficiles de voyager, comme si j'étais avec toi. http://danae.unblog.fr/

Écrit par : ariaga | 20/08/2013

C'est très gentil Ariaga, je te remercie. Je suis touchée et j'aime bien cette belle amitié qui nous unit depuis pas mal de temps au travers de nos blogs. Je te souhaite une belle journée dans le soleil de la France.

Écrit par : danae | 20/08/2013

Premier commentaire-baptême, danae, où tu nous décris un Eden. Merci !

Écrit par : la gaillarde conteuse | 20/08/2013

Bien sûr, Jacqueline W, ce n'est pas ici implicite, mais c'est bien apparenté.
Le conte est un pont entre le visible et l'invisible...

Écrit par : la gaillarde conteuse | 20/08/2013

Quand tu écris, Hécate, on te voit, on sent l'atmosphère qui t'entoure.
Rêve, rêve, rien n'est meilleur !

Écrit par : la gaillarde conteuse | 20/08/2013

Mille pardons, Jacqueline W, je voulais dire : cette parenté est ici implicite !

Écrit par : la gaillarde conteuse | 20/08/2013

Gaillarde Conteuse..c'est que...dans mes rêveries s'entrelacent fabulations et réalités. ( Telle cette chouette que j'ai déjà rencontrée en vérité dont je fais mention mon précédent commentaire de la nuit au château )...

Écrit par : Hécate | 20/08/2013

"Maintenant filez"...
alors puisque ce post, en toute sympathie, féériquement nous invite :
« Filons la métaphore »...

"Ce billet, donc, dont vous vous souvenez peut-être, parlait de ces fiches sur lesquelles des gens, des anonymes, votre serviteur, devaient coudre un bouton et raconter l'histoire qui les reliait à ce bouton. Le bouton étant lui-même un objet conçu uniquement pour créer un lien entre deux pièces d'étoffe, le dispositif mis en place ouvrait à une prolifération de liens. Liens, unions, accroches et accrochages, noeuds, relations, tout faisait métaphore et entrait en résonance avec l'objet bouton.

(" Filer la métaphore », de Michel Jeannès) : http://laprecaritedusage.blog.lemonde.fr/2010/06/23/filer-la-metaphore-de-michel-jeannes/

Écrit par : Jacqueline W. | 20/08/2013

@ Jacqueline W. , tu es un puits de science et tes citations ou propositions de lecture apportent beaucoup au groupe des voyageurs de l'imaginaire.Merci.

Écrit par : ariaga | 20/08/2013

@ Hécate, ce que tu décris là c'est ce que Jung appelle le rêve éveillé ou les imaginations ....

Écrit par : ariaga | 20/08/2013

Je viens juste de monter sur le Tapis enchanté vers le pays du roi des Bêtes, et je bavarde avec mes fées en caressant la canopée du Périgord. J’aurais tant aimé pouvoir narrer tout ceci à mon vieil ami Montaigne, mais des milliers de générations de vers ont dû se l’entredévorer depuis son dernier soupir…. Las, las, le temps n’est que lassitude.
Il me faut surtout succinctement vous raconter ma dernière nuit au château,,,, la Nuit de La Délivrance, après avoir erré dans le dédale lisse des couloirs glabres aux rares flambeaux, où s’ouvraient et se refermaient de mystérieuses alcôves. Parfois s’y glissaient tantôt deux ou trois fées diaphanes, tantôt un petit lutin lubrique avec son mignon troll, ou un vieil alchimiste trainant ses cornues. Des armées d’aragnes tissaient des hamacs divins pour les fous d’amour. Bref, tout le castel bruissait d’une fébrile activité silencieuse. Je trouvais enfin le bon huis et m’effondrais sur une peau de bouc, comme un vil valet, au pied du grand lit où reposaient mes deux fées.
Rêves ? Magie ? Folie ? Je crois plutôt réalité infinie. Au milieu de la nuit surgirent tout à coup devant moi mes oubliés satyres lubriques, qui m’avaient retrouvé dans cet havre de paix. Je hurlais de terreur…et me propulsais sous le lit. Tout fut finit dans un éclair. Hécate, telle Athéna toute armée jaillissant de la tête de son ivrogne de père, bondit de sa couche pour me protéger. Il semble qu’elle ouvrit son peignoir, ou libéra son dragon. Je n’ai rien vu. Le résultat fut le même. Une lueur éblouit la pièce, et nos satyres, transformés instantanément en minuscules crapauds, furent promptement engloutis par un chat qui passait par là, probablement celui de Danae. Une vilaine souris plissée dans laquelle je crus reconnaître ma mie ancienne lui servit de dessert. La gaillarde conteuse n’avait pas fait varier d’un iota ses tendres bourdonnements nocturnes, et Hécate s'est recouchée sans un mot.
Pour la première fois depuis des siècles je m’endormis apaisé, la tête sur le tapis qui ronflait en ré-majeur. Maintenant débute le grand voyage vers ce monde dont j’ignore tout. EPHÊME, mon étrange descendant, a promis de me tenir la main les premiers temps. J’en ai presque la larme à l’œil, même si, secrètement, je préférerais celles de mes deux fées. Mais que sera ce vol vers l’inconnu de vos songes ?

Écrit par : L’OUBLIÉ de MARQUEYSSAC | 20/08/2013

Merci pour tes amicales pensées
Bonne soirée
Bises
Daniel

Écrit par : bichon39 | 20/08/2013

@ Quelle belle plume Éphême et combien j'ai aimé ce poétique récit qui s'entrelace avec celui des autres voyageurs en donnant à notre Voyage Imaginaire une dimension intemporelle. Je suis sensible au travail d'écriture que vous effectuez les uns et les autres et qui fait que la fréquentation estivale du laboratoire dépasse toutes mes espérances ! Merci aux silencieux qui lisent les textes de la conteuse et de ceux qui commentent. C'est pour eux que nous écrivons.

Écrit par : ariaga | 20/08/2013

@ Danae, si j'en crois le récit de l'Oublié de Marqueyssac ton chat à bon appétit et ne se contente pas des vertes forêts et prairies ...

Écrit par : ariaga | 20/08/2013

Il ne faut point quitter ces lieux trop longtemps de peur d'être tout ébaubis de retour sur ce tapis mouvant et émouvant dont le dessein n'est pas noir mais tout simplement imprévisible.

Ce tapis m'agite de soubresauts saugrenus , pas de soubrettes nues en vue, un mince fil des plus ténus et aussi une once de retenue pour ne pas semer la division après la dive amphore en thème de prédilection avant la déréliction.

Ah des insectes dont on comprend que les antennes favorisent la communication et pas l'ex communication, des carapaces vernissées et des reflets comme avec des réseaux diffractant pour décomposer non le vernis mais les pinces haut de lumière.

Écrit par : Thierry | 20/08/2013

Cher Oublié, permets-moi de te dire que tu fais de vif progrès et que je ne dois pas être la seule à apprécier ta présence parmi nous, même si j'ai ronfloté pendant cette aventure... Décidément Hécate est un atout majeur dans ce sacré voyage et ce dragon un trésor.
Ephême à la belle plume te tiendra la main ?
Tout va bien !

Écrit par : la gaillarde conteuse | 20/08/2013

Thierry, cette aventure décidément te tire le meilleur et Ariaga là encore va être satisfaite.
Notre tapis apprécie de plus en plus vos commentaires? C'est, je vous le dis, un tapis érudit et philosophe. Et je vous signale, si vous n'y avez pas encore pensé, qu'il est ici chez lui étant de toute évidence un objet magique !
Ne vous fiez pas à son aspect plat et textile, car ici les choses ne sont pas ce qu'elles paraissent être, et j'entends Lamartine : "objets inanimés, avez-vous donc une âme"

Écrit par : la gaillarde conteuse | 20/08/2013

Ce tapis texte il inspire
et tel est son moteur
qui sur un lit de mots
glisse littéralement

Écrit par : Thierry | 20/08/2013

Sur la trame des jours
Se brodent nos amours
Et se tissent nos haines.
À chaque jour suffit sa chaîne.
Qui veut faire l’ange fait la bête
Car en nous sont tapis,
Au fond, sous le vernis
Bien léché, très honnête,
Des âmes de la brousse :
Appétits qui retroussent
Sans vergogne, sans honte,
Les apprêts à porter
Du bien civilisé.

Refaisons notre compte,
Apprenons le bestiaire
Mal léché, mal famé,
Qui derrière le vestiaire
Du clinquant, du lamé,
Rôde encore et attend,
Obscurément,
Cette lumière,
Petite lueur de sens
Que l’Homme parfois
Dispense
Aux farouches émois
Qui grondent et chantent
Dans ses bois,
Dans ses landes sauvages,
Dans ses marais profonds,
Ses halliers, ses bas-fonds,
Loin des petites cages
De la tête pensante.

Écrit par : Amezeg | 21/08/2013

magnifique Amezeg, la journée commence bien , envers et contre tout (et pas toux)

Écrit par : Thierry | 21/08/2013

Insolite sensation de planer dans le rêve pour découvrir les univers du songe, l'âme assise sur un tapis volant... Salut amical à tous, et bonne journée qui s'annonce si belle

Écrit par : Phène | 21/08/2013

Une très belle lecture estivale qui fait rêver!
Bonne journée

Écrit par : Fethi | 21/08/2013

magnifique, Amezeg !!

Écrit par : la gaillarde conteuse | 21/08/2013

L'âme assise sur un tapis volant... comme c'est doux, Phène, quelle garantie de belle journée !

Écrit par : la gaillarde conteuse | 21/08/2013

Bonjour Fethi, merci pour la visite, beau rêve et belle journée... !

Écrit par : la gaillarde conteuse | 21/08/2013

Les tapis aiment se plaquer aux murs et tenir chaud, les tapis aiment aussi se rouler en boule comme matelas et sommiers réunis.

On les imagine lâches, mais ils ne s'enfuient pas et les brins son bien serrés quelque soit le point choisis, densément ils sont assemblés pour éviter de voir se qui se trame de l'autre côté ( là où on trame on tanne aussi, enfin on fait de la tinctorialité une sensualité visuelle sans égale).

Ca ne fait pas un pli quand on se prend le pied dedans on risque de s'étaler car il coulisse et ne fait pas dans l'arrêt glisse.

Les tapis ne travestissent pas les lieux mais les habillent en pensant aux dieux et pas en pendant aux cieux, ils flattent les yeux et on se plait à suivre les motifs, les frises, les caissons.

Les tapis aiment la brosse mais pas à reluire ni à recuire, il vaut mieux ne pas trop les ensoleillés mais les fouler ça oui, ça défoule et quand des foules les usent à force ils rendent leur âme en guise de trame.

Écrit par : Thierry | 21/08/2013

ARIAGA À TOUS, il y a comme un vent de beauté et d'inspiration qui souffle sur le blog et en même temps je nous sens tous un peu prisonniers d'un indéfinissable charme ... ou peut être d'un miroir ...

Écrit par : ariaga | 21/08/2013

Un vent d"inspiration et de beauté, tout à fait d'accord Ariaga !
Je dirais même de beauté calme. Prisonniers d'un charme ? Pourquoi pas...
As-tu remarqué que dans les commentaires, notre tapis est en belle place ?
Il va être content...

Écrit par : la gaillarde conteuse | 21/08/2013

Je quitte avec regret le château pour m'envoler vers de nouvelles aventures et de nouvelles rencontres. Ah le monde animal ! J'aime ! Allons écouter un peu plus les animaux. Ils ont tant à nous apprendre.

Écrit par : Daniel | 22/08/2013

Oui, Daniel, vous êtes plusieurs à quitter le château avec regret...
N'oubliez pas, cependant, chers voyageurs, qu'il vous est possible d'y retourner chaque fois vous le désirez. Ce château est en vous, ainsi que tout ce que vous vous êtes amusés à en imaginer. Il vous suffira de fermer les yeux pour en retrouver le chemin...

Écrit par : la gaillarde conteuse | 22/08/2013

@ Thierry ton texte si réussi sur les tapis m'a fait penser à toute la symbolique du tapis : bonheur, richesse, protecteur par sa couleur ou ses dessins mais surtout à l'association qui y est faite dans le monde islamique avec le jardin intérieur et l'idée de paradis.Ce serait LE JARDIN EN SOI. Je trouve que cela va bien avec ce jardin dans lequel nous promène la conteuse.

Écrit par : ariaga | 22/08/2013

@ la gaillarde conteuse, quand tu écris à la fin du dernier récit, "maintenant filez" je l'ai compris, faisant des amplifications comme filez hors de mon récit pour raconter votre propre histoire et filez cette histoire comme, autrefois on filait la laine et on en revient presque à la trame des tapis. J'entends aussi tamis mais c'est parce que mes oreilles bourdonnent à force d'écouter d'improbables murmures ...

Écrit par : ariaga | 22/08/2013

Heureuse Ariaga, que tu aies entendu les choses ainsi. Petite fille de tisserands de lin alsaciens et passionnée de fil depuis ma tendre enfance, je tiens toujours un fil...
Fil de l'histoire, fil de broderie, fil du temps, fil de laine, fil d'araignée, fil de la vie, fil sur lequel on marche, tapis sur lequel on se tient !
Tu as les oreilles fines, Ariaga...

Écrit par : la gaillarde conteuse | 22/08/2013

@ la gaillarde conteuse, j'ignorais ces origines mais la porosité des inconscients a du jouer.

Écrit par : ariaga | 22/08/2013

Le tapis ne pâtit pas de l'empathie mais il offre de la répartie
sauf à ceux qui s'essuient sur lui goujatement les pieds.

L'engouement pour le tapis n'a rien à voir avec l'égouttement
d'un tapis bien rincé et lavé pour que les pigments les plus labiles
se fassent la malle.

Le tapis est paillasse et lit et qu'on s'y prélasse ou non comme un gros prélat , non ce n'est pas dans le pré là ni las d'ailleurs, et il est très apprécié dans les contrées les plus froides pour l'isolation qu'il confère des éléments extérieurs, froid et vent.

Le tapis est vraiment très ancien et relie l'homme à la terre et il est
inséparable notamment des yourtes et autres demeures itinérantes.

Facile à rouler et à porter il est manifeste que quand un vendeur veut vous faire le coup il le déplie d'un coup sec et le bruit qu'il fait alors est à nul autre pareil.

Écrit par : Thierry | 22/08/2013

Le tapis syrien n'est pas le plus répandu pourtant impossible d'imaginer des mosquées sans ce revêtement après à Damas il n'est pas défendu d'amasser sans pierre qui roule mais avec un Bachar il y a des soufre couleur et la note sanguine est fort répandue.

Écrit par : Thierry | 22/08/2013

Thierry, c'est le tapis qui va être content d'être ainsi la vedette de ta prose rythmée. Tapis Syrien, mais tapis magique !
Pourvu que le peuple de ses origines retrouve ses formules et puisse par son envol anéantir la tyrannie.

Écrit par : la gaillarde conteuse | 22/08/2013

D’est en ouest, de l’Alsace à la pointe de Bretagne, claquaient donc les vieux métiers et chantait la navette. Locronan, vieille cité Cornouaillaise de tisserands, en a gardé bonne mémoire.

Quelle que soit ta province, cent fois sur le métier tu remets ton ouvrage et tisse l’UN sans te lasser.
Un jour peut-être, se relève à tes yeux la merveille de cette Unité ; alors, puisque t’y es, ris !

Écrit par : Amezeg | 22/08/2013

Ce tapis aurait-il un lien avec Abdul al - Hazred ????...Eh! ....Frémissons....Quand on soupçonne le possible du fantastique ,tout peut arriver !

Écrit par : Hécate | 22/08/2013

@ Hécate, je sens l'ombre de Lovecraft qui grandit et moi aussi j'ai des frissons et ...j'aime ça !

Écrit par : ariaga | 22/08/2013

@ Amezeg, nous sommes trop limités pour voir l'ensemble du dessin mais c'est déjà tellement beau tous ces fils qui contribuent au tissage de cet ensemble dont ils sont à la fois indissociable partie et distinct. Quel beau tapis que ce tapis de la totalité. Merci ami de nous entraîner sur de si belles pistes.

Écrit par : ariaga | 22/08/2013

La merveille de l'Unité, Amazeg, quel paysage ce doit être.
Une sorte de broderie parfaite, cohérente et harmonieuse.

Écrit par : la gaillarde conteuse | 22/08/2013

Abdul Al Hazred, Hécate, est aussi insaisissable que notre tapis, tapi dans le mystère des fils noués, parti dans les nuées !

Écrit par : la gaillarde conteuse | 22/08/2013

La gaillarde conteuse à tous,

Voyez les teintes que vos délires gracieux donnent à ce monde des contes et ce que chacun de vous donne à y voir, par le philtre doré de son imaginaire. Chacun devient ici un peu conteur et éclaire de sa lanterne des détails de l'histoire que d'autres n'ont pas encore vus, ou pas encore perçus. J'aime bien ce que vous faites là.

Écrit par : la gaillarde conteuse | 22/08/2013

Cette vision-là, Ariaga, doit sans doute nous coûter les yeux « de la tête » afin que s’ouvre l’œil qui réunit, l’Œil du Cœur Profond.
Alors peut-être, nous voyons, tout autant que nous sommes vus. Il n’y a en quelque sorte plus personne pour voir, et poutant, c’est vu...

(Encore un "délire grâcieux", dira notre aimable tapiconteuse...)

Écrit par : Amezeg | 22/08/2013

qui a dit qu'on venait faire tapisserie ici , d'aubusson ou des gobelins
le métier reprend toujours le dessus, quant à prendre sur soie ce n'est pas valable pour tous

Écrit par : Thierry | 23/08/2013

Tapiconteuse, Amezeg ? je prends !

Écrit par : la gaillarde conteuse | 23/08/2013

ouaou, Thierry, c'est cousu d'or !

Écrit par : la gaillarde conteuse | 23/08/2013

C'est cousu main mais pas couru sur les mains, sauf si ce sont de petites mains pour nouer les fils , trop d'enfants sont encore exploités dans des conditions d'hygiène déplorables à s'user les yeux

Écrit par : Thierry | 23/08/2013

C'est vrai, des tapis noués par des menottes d'enfants contraints, ça existe.
En Syrie ce n'était pas le cas, ce pays n'était pas "touristique", déjà...
Depuis l'antiquité les travaux de fils y sont splendides et reconnus.
40 km de souks à Alep où l'on peut voir, entre autres savons célèbres et épices parfumées, des tissages d'une très rare beauté.

Écrit par : la gaillarde conteuse | 23/08/2013

Et quand on loupe un noeud on vous passe un savon ?

Écrit par : Thierry | 23/08/2013

oui, mais un savon d'Alep ça fait la peau tellement douce !

Écrit par : la gaillarde conteuse | 23/08/2013

Si rien ne venait empêcher notre voyage
entre Golan et Zagros, pour longer le Tigre
ou bien l'Euphrate, là où l’œuf rate
on ne se ferait pas les dents ni les jambes

Écrit par : Thierry | 24/08/2013

Éloge du conteur

Qui, du conteur, peut douter des intentions et de la bonne foi, de sa rectitude à tracer des chemins de mémoire pour exprimer le doute et puis l’espoir dans la nature humaine.

C’est que sa tâche est gigantesque et sa responsabilité immense, il a un appétit gargantuesque, une boulimie de mots mais aussi une raison d’être qui est de dire la vie des autres tantôt sur le mode du récit au long cours qui tord parfois le coup à des légendes et qui écrit en marge des récifs du temps comme des prébendes pour amoureux déjà pourvu et qui vont goulument s’enivrer à sa table.

Il doit de loin veiller à équilibrer autre chose que des chiffres et déchiffrer dans les lettres quelques énigmes qu’il pourrait éclairer de maximes sans traiter que des listes.

Gardien du trait il ne peut, même pour les plus assoiffé, donner à boire et à voir sans risquer l’étouffement aussi sans condenser à outrance se gardera t il bien dans ces traces laissées de trop marquer, en s’appesantissant, les ornières du temps au risque d’y rester englué même si compatissant.

Maître du fond et de la forme il doit procéder par étapes et dans une saine logique de construction renforcer et consolider les fondements comme autant de fondamentaux qui vont permettre à l’édifice de monter plus haut et de paraître plus beau.

Ce n’est pas un mince ouvrage que de constituer un récit pour restituer des fragments de vie, en cela il est berger et rassembleur de mots, qui assemble et donne sens dans le symbolon réassemblé qui va conforter, vérifier et assurer un sens, montrer une direction.

Narrant par le menu, avec force détails, il ne se perd pas pour autant dans cette précision qui ne fait qu’adorner au tympan de l’ouvrage des saynètes plaisantes où il régale son auditoire de mille facéties.

La trame est bien visible qui soutient l’ensemble et la progression est si visuelle que l’on passe du virtuel, par un coup de truelle, à un tableau vivant qui éclabousse de lumière, qui bruisse élégamment et va chercher dans l’égarement quelques longueurs qui ne sont pas déperditions mais montrent parfois le désarroi auquel on peut facilement céder en cas d’inconstance.

Si son ouvrage est solide et bien étayé, il peut néanmoins être protéiforme et entraîner des questions multiples sur la complexité et les interdépendances.

Dans les inférences et les raccourcis bienvenus, les digressions et les remarques, les citations les références il puisera des auxiliaires de style pour focaliser l’attention sans perdre le fil et montrer les singularités.

Alors oui patient ouvrier de mémoire, à la mémoire sinon sans faille du moins reconstituée, il arpente sous nos yeux les arcanes d’un milieu sous les arcades du temps et précautionneusement avance, d’arche en arche, pour poser les linéaments qui donneront force et vigueur à sa relation des faits et des événements.

Suspendus à sa plume qui bat presque follement nous entamons ce vol hors du temps qui fait toucher des paysages humains et nous rattache à tant d’images projectives en toile de fond et ces lumières qui percent et ces couleurs qui coulent justement.

Écrit par : Thierry | 24/08/2013

@ J'en connais une qui sera contente de lire cela c'est la Tapisconteuse !

Écrit par : ariaga | 24/08/2013

moi je le peindrais bien le tapis....
besos
tilk

Écrit par : tilk | 24/08/2013

ce serait intéressant, en effet, Tilk, de voir comment chacun de nous représenterait ce tapis. Il y aurait autant de tapis que de voyageurs...

Écrit par : la gaillarde conteuse | 25/08/2013

J'aimerais bien écouter les animaux parler car ils ont des choses à nous apprendre, ils nous observent sans dire un mot. Ils sont bien plus intelligents que nous dans certaines circonstances. Bon dimanche.

Écrit par : elisabeth | 25/08/2013

tout à fait, Elisabeth, voilà pourquoi les animaux dans les contes sont des personnifications de nos instincts, de notre spontanéité, de notre naturel...

Écrit par : la gaillarde conteuse | 25/08/2013