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07/08/2015
Ville engloutie (bis,4)
Assise sur le banc des rêves de vacances
dans la transparence des gouttes de pluie,
pendant ma transhumance imaginaire vers un soleil mouillé,
dont l'or brillait entre les gouttes,
soleil du Diable qui bat sa femme parce qu’elle est trop belle,
j'ai cru apercevoir, derrière le miroir,
là où l'horizon se retire au fond du ciel,
le reflet d'une ville engloutie,
dont la respiration
faisait comme une brume au dessus de la mer.
Aurai-je le courage de tenter le voyage,
vers la cité perdue dont tinte encore la cloche,
pour ceux qui savent entendre ?
Ariaga
08:00 Publié dans arts, poésie, rêve, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : poésie, écriture, voyage, vacances, jung, ville, légende, fantastique
Commentaires
Bon jour chère Ariaga, Dire que c'est tout près de chez moi que la ville d'Ys serait engloutie ! Ces derniers temps nous avons eu des journées entières avec de la brume et au delà j'ai tendu l'oreille pour entendre la cloche, mais dommage, je n'ai rien perçu ! Bises ma belle et bon courage pour le déménagement.
Écrit par : danae | 07/08/2015
@ Danae, la perception est intérieure ...
Écrit par : Ariaga | 07/08/2015
"Assise sur le banc des rêves de vacances dans la transparence des gouttes de pluie,pendant ma transhumance imaginaire vers un soleil mouillé..." Au lever de ces nuits de trop grosse chaleur (30°), je "bois" tes mots avec délectation...Amitié.
Écrit par : Louis-Paul | 08/08/2015
Un éclair aveuglant déchire le ciel
une boule de feu vient de se former
bientôt un champignon va monter très haut
les aiguilles des compteurs Geiger s’affolent
et puis le souffle énorme, l’onde de choc
l’onde de chaleur surtout qui avec la déflagration
en une seconde raye de la carte une ville moyenne
combien de victimes et des rescapés handicapés
et ces amerlocks qui viennent faire des mesures
et prendre des photographies de leurs cobayes
ce n’est pas Kobayashi ni surtout Kyoto
un ancien attaché militaire connaissant la ville
ancienne capitale impériale a dis que cette cible
était si symbolique qu’ils ne leur pardonneraient jamais
Nagasaki elle est un grand port et un centre industriel
trois jours après elle sera frappée à son tour
par les suppôts de l’âge nucléaire
l’humanité a franchi un cap dans l’horreur
erreur funeste ou simple avertissement
pour tenir à distance des soviétiques
en appétit sur le front oriental
pour compenser port Arthur et les défaites infamantes
du début de siècle, on peut ne plus être tsariste
et se souvenir des leçons du passé
Pluie noire
Il y avait eu la pluie noire après Hiroshima
Celle dont les retombées étaient bien visibles
Après la boule de feu qui avait embrasé le ciel
C’était l’enfer qu’avaient connu
Ceux dont les corps tordus
Disaient toutes les souffrances immédiates
Mais il y avait d’autres risques à venir
Les bébés malformés
Et les cancers pas que cutanés
Alors oui tandis que le ciel sombre
Déversait sur cette armée d’ombres
De nouveaux ferments de malheur
Egrenant inexorablement
Le décompte d’une destinée profanée
On aurait à penser longtemps
Que les hommes comme les fleurs fanées
Tous leurs pleurs rentrés
Écrit par : Thierry | 08/08/2015
Magnifique poème, qui me parle ô combien ! Merci Ariaga.
Écrit par : Aloysia | 08/08/2015
vais je pouvoir éditer? ?? la Rochelle tu l'a s quitte où tu changes de cadre ! !
Je pense à toi. je suis native du coin.
un jour j'en ferai un voyage
cela me ferait plaisir de t'y rencontrer.
Gros bisous. mes pensées pour toi .
Sublime poéme de la ville englouitie tu n'es pas loin de Mélusine.
Écrit par : lamangou | 10/08/2015
Bon courage pour ton déménagement Ariaga. J'espère que l'installation se fera dans de bonnes conditions. Tu nous emmène dans ta note dans une atmosphère bien étrange.
Écrit par : elisabeth | 22/08/2015