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06/11/2006
Alchimie, première marche
Après avoir réduit l'AMOUR en cendres
J'ai parcouru le monde mers fleuves campagnes
Pendant longtemps j'ai évité les villes désertes
Trop d'oiseaux sinistres rodaient
J'ai mangé de la mer
Les algues au goût amer
Et mes dents ont crissé
Sur les petits galets
Au soleil j'ai donné toute l'eau
Mon corps craquelé est devenu comme le rocher que jamais n'atteint la marée
Il faut une tempête pour la pierre mourant de soif
Mais depuis longtemps les vagues avaient renoncé à bouger
A travers la campagne
J'ai bien longtemps marché
Et mes pieds ont saigné
Sur le sol desséché
J'ai vu des plantes innomées bras tendus
Calices de chairs brulées
J'ai vu des mousses grises effritées dans ma main
J'ai même vu de trompeux arbres verts sans ombre
Mais je n'ai vu PERSONNE jamais
17:25 Publié dans photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, spiritualité, amour, écriture, photo