« Méditation matinale | Page d'accueil | Les petits dieux de la Nature »
10/11/2006
Les Rêves selon C.G. JUNG
En ce moment les rêves sont très présents durant mes nuits ( le jour aussi d'ailleurs ! ) et la journée touchant à sa fin je m'en vais vous raconter ce que C.G. JUNG pensait des différentes sortes de rêves.
Il commence par déterminer la nature du rêve. C'est un "phénomène naturel" ne procédant pas de la volonté. En tant qu'évènement naturel il ne s'accompagne pas d'une justification alors que notre raison, elle, exige de savoir le pourquoi, le sens, etc., ce qui explique l'intérêt pour les ouvrages de clef des rêves. C.G.JUNG est tout à fait opposé à ce genre de classification univoque mais il est arrivé, à partir de sa pratique, à privilégier quatre significations :
La première, et la plus simple, est qu'il s'agit d'une "réaction consciente à une situation inconsciente". Ce genre de rêves a pour origine les évènements quotidiens.
Le deuxième cas concerne une "production plus ou moins spontanée de l'inconscient". Il y a alors conflit entre la conscience et l'inconscient provoqué par le fait que l'inconscient ajoute des fioritures à une situation donnée ce qui rend l'histoire incompréhensible au premier abord.
La troisième possibilité est celle où le rêve représente une tendance de l'inconscient à vouloir transformer l'attitude consciente du rêveur. Il s'agirait d'une sorte de "projet " de l'inconscient. Ceci est évidemment difficile à comprendre mais C.G. JUNG en fait une des bases de l'évolution, certains diraient de la "réalisation" d'un individu.
Dernière et très angoissante possibilité pour les esprits rationnels, le rêve fait émerger des processus inconscients ne paraissant avoir aucun rapport avec la situation consciente du rêveur. Ces rêves sont souvent impressionnants. Dans l'antiquité on les considérait comme des oracles, pour certains "primitifs" c'étaient des "grands rêves". L'Eglise les dénommaient somnio a deo missa (rêves envoyés par les dieux). L'inconscient apparait dans ce dernier cas comme une puissance créatrice.
C'est en s'appuyant sur les deux dernières catégories de rêves que C.G.JUNG s'élève contre l'idée généralement admise que le contenu du rêve est en rapport avec l'état conscient ce qui a engendré la théorie que l'explication du rêve se trouverait uniquement dans la conscience. L'inconscient ne serait alors qu'un épiphénomène. Or, écrit C.G.JUNG dans son livre "Sur l'interprétation des rêves"qui a inspiré cette note : "cette théorie est fausse, la réalité est même exactement l'inverse : l'inconscient est antérieur à la conscience... l'inconscient constitue une donnée originelle où la conscience va toujours puiser et se renouveler."
Je ne vous dit pas les controverses qu'il y a eu à ce sujet et c'est une autre fois que je vous raconterai ce que C.G. Jung pense de l'origine, des sources du rêve. La nuit est tombée et c'est l'heure où les lions vont boire...
18:05 Publié dans Jung et la psychologie des profondeurs | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : écriture, spiritualité, philosophie, rêve, Jung
Commentaires
L'attention portée aux rêves (par exemple, le fait de vouloir s'en souvenir et de disposer d'un carnet et d'un crayon au pied du lit pour les noter au réveil) induit en retour un changement dans la proportion de rêves de type III (qui augmente).
"Frappez et l'on vous ouvrira" : frapper à la porte du rêve peut ainsi donner accès à "la forêt des symboles". Au Petit Poucet qu'est le rêveur de ne pas s'y perdre...
Écrit par : Arianil | 10/11/2006