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11/06/2007

Faiseurs d'or et philosophes alchimistes

   Pendant quelques temps, je vais me consacrer sur ce blog à des reflexions au sujet du Soi inspirées par C.G.Jung et l'alchimie ; et bien sur au cheminement vers ce Soi suivant la voie du processus d'individuation et de l'Oeuvre alchimique. Rassurez vous, cela sera fait avec le plus de simplicité et d'humilité possible. On se sent tout petit devant ce genre de sujets.  Et puis il y aura des récréations poétiques, photographiques et anecdotiques. Pour l'instant j'arrête les  " contributions " pour les reprendre pendant les vacances. J'ai aussi une note sur la "synchronicité" qui mijote sur l'Athanor depuis un bon moment mais je ne trouve pas la cuisson satisfaisante.
   Il y a  un moment, on m'avait demandé dans un commentaire de préciser la différence entre l'alchimie pratique et l'alchimie spirituelle. J'avais oublié la question ( Ariaga a une tête pleine de courants d'air ) et puis, en me replongeant une fois de plus dans l'inépuisable, et que je n'ai jamais réussie à épuiser, " Oeuvre " de Françoise Bonardel : Philosophie de l'alchimie (Presses Universitaires de france), j'ai trouvé une réponse très éclairante :
 
    "Certes, les origines mêmes de l'alchimie  -  art sacré des forgerons et autres arts du feu - peuvent sembler créditer la filiation Hermès-Prométhée. S'il est vrai que la voie prométhéenne des arts et techniques fut présente aux débuts de l'alchimie grecque et trouva par la suite son équivalent dans la spagyrie, les véritables adeptes en condamnent les ambitions à la fois démesurées, car insatiables, et spirituellement limitées. Tels sont aux yeux des  " Fils d'Hermès ", ces " sophistes" et autres " vendeurs de fumée " : " Ceux qui n'approchent de cet art que dans un esprit d'avarice, et dont le coeur, ne désirant que l'or, fait qu'ils ne sont jamais contents s'ils ont l'or dans leurs mains. " Plus qu'une forme de savoir progressiste, opposée à une plus ancienne et périmée, obscurantiste, le prométhéisme va se révèler un état d'esprit : Là où l'alchimiste OEuvre  avec sa " matière ", le spagyriste travaille la matière pour en exploiter et s'en approprier les énergies. (p. 171, 172).
 
J'ai déja parlé de Francoise Bonardel quand j'ai utilisé un texte de son anthologie de textes alchimiques occidentaux : Philosopher par le feu. (le seuil, points coll. Sagesses). Son ouvrage ,dont je viens de vous donner un extrait, est toujours à l'horizon de mes réflexions. Même s'il m'intimide un peu par la somme de connaissances qu'il contient. Mais je m'accroche !
      
          Ariaga
 
 
 
 

Commentaires

En tout cas, j'ai même compris... c'est donc qu'il doit y avoir eu des traces, des empreintes, une sorte de chemin tracé - ici, parcouru par toi avec un souffle qui donne envie...

J'aime énormément ce qui est dit par rapport à l'état d'esprit - "avec" - trouvé ici dans son opposition (?) à un système d'exploitation et d'appropriation qui ne paraît d'emblée par à sa place (pourquoi ?).

Or, je réfléchissais aujourd'hui à la "capacité" de quelqu'un à se laisser traverser par une émotion. Eh bien, cette personne pourra devenir le jouet d'une autre profondément malhonnête qui ne saura la conduire où elle veut se rendre... et prétendra le contraire afin de captiver son esprit le temps d'un premier marquage. Ceci n'est qu'un exemple, que je comprends mal, mais qu'il m'a déjà été donné de pouvoir observer.

C'est pourquoi ton idée de la pratique d'une alchimie poétique me paraît aussi intelligente.
Car l'alchimie du feu dont tu nous parles s'en rapporte, n'est-ce pas, à l'humain en soi, et donc à ses mots comme matière, non ?

Quand à la synchronicité, Ariaga, je trouve ça génial ; aussi bien concernant "nos" lectures (plus frappant, local...), qu'en des termes plus généraux.

Merci beaucoup de cette introduction, tellement réussie qu'on dirait déjà un peu sa conclusion...

Écrit par : Marie Gabrielle | 11/06/2007

(joli labsus... pas à sa place... !) bien sûr.

Écrit par : Marie Gabrielle | 11/06/2007

"Or, je réfléchissais aujourd'hui "... ce § sent qui son vécu titille l'idée de poudre de projection. Projection, on voit ce que c'est, mais poudre?

Écrit par : phyta | 12/06/2007

Phyta (bonjour), j'ai été un peu fort dans ma tentative à y voir clair dans certain "jeu", en parlant de "marquage". Le mot m'en est venu : je l'ai laissé passer...

La poudre ? dans un rapport avec "la peau de l'ours" (celle que l'on vend)...
C'est-à-dire que la personne vraiment amoureuse de son image - alors certaine de l'action de "sa" volonté de puissance sur autrui, eh bien l'autre - en face - en "objet" de désir "humain", ne devient plus "considérable" que "modelable", c-à-d exploitable.
C'est un jeu de pouvoir sans fin. Je me suis permis de l'aborder car il me semble que l'alchimie comme quête de ce qui nous grandit, pourrait devenir vitale...

J'ai fini, et vous prie de bien vouloir m'excuser si le risque que j'ai pris à l'établissement d'un pareil "lien" devait se révéler gratuit, inutile, et surtout "scandaleux" (au sens fort).

La poudre évoquant alors ici dans ce contexte : l'attention détournée par une forme d'hypnotisme, ou bien... la poudre d'escampette.

Écrit par : Marie Gabrielle | 12/06/2007

Bonjour Ariaga, tu étais présente dans certaines conversations lors de l'AG à Hauteville !

Concernant ce voyage vers le Soi auquel tu nous convies épaulée par Yung: je suis partant ! ...simplicité et humilité seront donc nos gilets de sauvetage: génial !

A bientôt donc...

Écrit par : stéphane | 12/06/2007

@Marie Gabrielle et @ Phyta je vous lis avec intérêt, l'alchimie des mots que vous versez dans l'athanor se suffit à elle même et je ne vois pas pourquoi je transmuterais quoi que ce soit. Continuez l'"opus".

@ Stéphane,d'accord avec toi pour la simplicité et l'humilité on ne peut progresser sans. Comme je suis certaine à la lecture de tes propos et en ayant été visiter ton blog que tu n'as pas de vanité mal placée je te corrigerai l'orthographe de JUNG qui ne s'écrit pas Yung. A bientôt.

Écrit par : ariaga | 13/06/2007