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27/10/2007

Les rebelles (bis)

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Cette poésie est de Décembre 2006. J'ai envie aujourd'hui de lui rajouter cette photo qui me fait penser à la maigreur des suppliciés, aux côtes blanchies des cadavres abandonnés dans la nature et mangés par les corbeaux.Beaucoup sont morts parce que on les disaient hérétiques, parce que ils pensaient en dehors des dogmes. C'étaient de grands têtus qui préféraient brûler vifs que de renier leurs idées. J'éprouve pour eux compassion, amour et respect. 

 

"Cette nuit la tempête

A craqué la maison

Forteresse assaillie

Par les béliers du vent 

Au petit matin noir tout encombré des rêves de la nuit

Quand on se trouve encore

Sur le fil du rasoir entre la mort et la vie

Un plat silence a figé l'air quelques secondes

Mer étale

Et puis comme un grand souffle

Est monté le clavier d'une foule impatiente

Un vieux moi très ancien

A ouvert grand la porte 

 

A la lumière du porche j'en ai vu quelques uns 

Les autres

Écharpes de brume

Dansaient dans la grisaille de la fin de la nuit

Certains disaient leur nom d'autres l'avaient inscrit au fer rouge sur le front

C'étaient des Basilide Barbélo Valentin 

Carpocrate Epiphane Menandre Saturnin

Des ophites tout nus réchauffés de serpents 

Le tout en grand désordre

Simon avec Hélène forniquait dans un coin

Au tout début du jour j'ai vu des Bogomiles

Puis ceux de Monségur des enfants dans les bras

Et Giordano  Bruno fumant comme un tison

Oui ils étaient tous là douteurs et insoumis

Ceux qui se voulaient plus chrétiens que d'autres

Ceux qui croyaient que le Diable est associé à Dieu

Ceux qui pensaient qu'il n'y a rien entre l'homme et son dieu

Ceux qui croyaient que l'univers est Un

 

Quand le jour s'est levé

Quand le ciel s'est ouaté de nuages 

Ils se sont lentement dissous

Vers les mémoires obscures où brûlent les bûchers

Me laissant des regrets

De ne pouvoir loger

Amour si absolu."

           

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                      Ariaga

Commentaires

ils brûlaient en fumant
ho la triste atmosphère
univers human
oïdes at most faire

il est convenu de bruler ceux qu'on a aimé
pour réchauffer la soupe de ceux que l'on aime

beaux lino les hums

Écrit par : phyta | 27/10/2007

Et du fond de mon âme, monte mon appartenance à ceux-là ... Contre vents et marées... Souvent, l' engagement est inconfortable ... Aurais-je leur force de tenir bon jusqu' au bucher ? Je ne sais et pourtant, cette évidence du fond de mon âme du refus des dogmes ... Christique simplement ...

Écrit par : Kaïkan | 27/10/2007

...je suis soufflée

Ariaga...c'est beau !

Écrit par : Aslé | 28/10/2007

"Ceux qui croyaient que l'univers est Un"

J'en suis.

Écrit par : paradox | 28/10/2007

Figures toi qu'on a de la chance, à l'époque où nous vivons de pouvoir dire ce que nous pensons sans être brûler vif ! Vive la démocratie ! Bises.

Écrit par : lancelot | 28/10/2007

et pour lutter contre la mauvaise conscience que donne leur refus et leurs aspirations, on essaya d'en faire objet de commerce, mais ils restent un peu trop irréductibles, et difficiles à désamorcer.
Un beau poème

Écrit par : brigetoun | 28/10/2007

La croyance de ces bons hommes serait -elle en train de renaître?Voici quelques années j'ai revisité ces citadelles dont chaque pierre fut rougie par le sang, été émue par les habitants de Minerve brûlés sur un bûcher...Ton texte le représente si bien.

Écrit par : muse | 29/10/2007

Wahou ! Les cathares t'inspirent, on dirait... C'est fort , c'est beau mais... bien sombre, Ariaga... je suis contente de te faire sourire avec mes petits dessins humoristiques ;-)

Écrit par : claudine | 29/10/2007

@ Phyta, je vois que tu as une forme ...fumante !

@ Kaïkan, je te sentais bien en harmonie avec ces rebelles.

@ Aslé, merci.

@ Paradox, Moi aussi je crois à l'unité mais je crois aussi à la nécessité de sa division pour que nous puissions l'appréhender.

@ Lancelot, je crie bien fort avec toi, vive la vraie démocratie !

Écrit par : ariaga | 29/10/2007

Tout ce qui est dit rend plus fort...

Écrit par : Cribas | 30/10/2007

Moi aussi je crois à l'unité mais je crois aussi à la nécessité de sa division pour que nous puissions l'appréhender :

décidément nous sommes en harmonie.

Écrit par : paradox | 02/11/2007

@ Cribas, oui et parfois il faut non seulement le dire mais le crier !

@ Paradox, j'aime ton nom car j'aime le paradoxe. Je préfère le et/et au ou/ou. Je crois aussi, que, sur ce sujet nous sommes en harmonie. Attendons ceux qui nous diviseront et puis, après ceux qui nous rapprocheront à nouveau. C'est le mouvement de la vie incarnée, divisée ,en éléments opposés générateurs de la conjonction.

Écrit par : ariaga | 02/11/2007

"C'est le mouvement de la vie incarnée, divisée ,en éléments opposés générateurs de la conjonction."

Il me vient à l'idée que toutes nos divergences ne sauraient que nos rapprocher davantage.

Je parlais d'harmonie, j'aurais dù dire communion.

Qu'importe si sur d'autres sujets nous puissions avoir des opinions contradictoires : elles ne feront qu'enrichir notre intellectualité.

Écrit par : paradox | 03/11/2007