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30/06/2008

Rêves de vacances au Laboratoire

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   Prisonniers et autres enfermés, parfois par eux mêmes et leur peur de l'extérieur, hospitalisés, personnes physiquement incapables de se déplacer et ceux qui restent à leurs côté, et ceux, nombreux, qui sont sans argent, je pense à vous car, moi non plus je ne pars pas en vacances. Ils rêvent à ce mot magique, vacances, car ils se sentent privés de liberté dans un monde où tout est tourné vers l'extérieur, vers un ailleurs où les problèmes disparaîtrons et où la vie sera plus belle.
   Ne soyez pas tristes, amis lecteurs, il nous reste , comme je vous l'avais dit l'été dernier, la plus grande liberté, celle que personne ne peut nous ôter : voyager dans notre tête. Nous pouvons pouvons réfléchir, contempler une photo et y pénétrer en imagination, explorer l'intérieur de nous mêmes, rêver sur quelques lignes de prose ou de poésie. Nos possibilités de projection sont illimitées. Si nous le voulons vraiment, nous possédons le moyen de transport existant le plus rapide pour visiter jusqu'aux galaxies. Alors, vous comprenez, ceux qui s'entassent sur les autoroutes pour aller vers le "soleil" ou qui s'envolent à destination de lointains pays, ne serons jamais aussi rapides que nous. Et puis, il y a souvent des merveilles à quelques mètres ou à quelques kilomètres et aussi des ravins, des sommets, des aventures, de l'amour, en nos territoires intérieurs tellement inexplorés. 
  Le voyage durera tout l'été et, comme l'année précédente, se passera sur un banc. C'est économique, non polluant, convivial. Tout le monde peut y participer. Vos blogs, commentaires, mails, seront une source commune de départs en vacances dans la tête. Et ne croyez pas que le Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle abandonne sa recherche de transmutations . Ce qui se passera cet été permettra d'accumuler un précieux combustible pour alimenter l'Athanor à la rentrée.
  Le banc fait face à une mer vide que l'on peut remplir de tous les possibles : navires, baleines, sirènes, hautes vagues appelant le surf, couchers de soleils sublimes. Derrière le banc des terres inconnues car nous pourrons agrandir l'espace suivant nos rêves et nos fantasmes.
   Je serai assise sur ce banc avec mes amis intérieurs imaginaires. Je ne vous les cite pas tous car je craindrais d'être taxée de multiples dédoublements schizophréniques mais les habitués du blog connaissent déjà le Vieil Alchimiste murmureur à l'oreille de mon coeur qui me chuchote parfois des choses insensées, Carl Gustav J. qui a été très jaloux d'être un peu délaissé l'été dernier alors que de belles dames, aux charmes desquelles il était si sensible de son vivant, fréquentaient le banc. Il y aura aussi cette figure masquée exigeante et fugace qui se cache sous le nom d'Inspiration Poétique. Et des images échappées de mon appareil photo. 
   Ne croyez pas que nous allons rester là occupés seulement à dialoguer, philosopher, psychanalyser, bref à faire surchauffer nos neurones. Le banc n'est pas immobile, il voyage tel un tapis volant. Ce sont les vacances non ?  et j'espère, avec tous ceux qui viendront s'asseoir près de moi, tenir un journal, le plus quotidien possible même si ce n'est qu'une simple phrase, de nos explorations intérieures et extérieures.
   Je vous embrasse tous amis connus et inconnus et bonnes vacances imaginaires.  
                  Ariaga   

Commentaires

Je m'asseoie à côté de toi sur ce banc pour partir..

si les conditions "administratives de ma libération" sont là je pourrais qd même aller aussi m'asseoir sur un zafou pour une sesshin zen sinon je pars sur ce banc

cet "enfermement / liberté" me fait penser aux récits de lamas Tibétains enfermés en prison en Chine qui racontent comment ils se sentaient plus libres parfois que leurs geôliers. Relire aussi Etty Hillesum sur la liberté dans l'enfermement

bises et bon été (et bon EST )

Écrit par : Lung Ta | 30/06/2008

lung ta entre nous deux je m'assoie aussi,je vois déja à l'horizon un endroit paisible, plein d'amour ,de silence "humain", de paix serait ce une de ses iles sortie tout droit de ton "chaudron"
passons de bonnes vacances en ta compagnie chère ariaga
marie

Écrit par : mariedumonde | 30/06/2008

Bonjour Ariaga et vous tous,

Tu es très touchante et j'aime te lire et apprécier ta sensibilité. Je vais également m'assoir à tes cotés.

Je t'embrasse très fort et bonne journée à tous
Marie Christine

Écrit par : marie christine | 30/06/2008

J' en avais encore le goût de l' année dernière et il est là ... fidèle au rendez - vous ;-)) mais que vois - je ? Il y a plein de tiroirs secrets ... et déjà abordent de bien belles âmes, ma foi ... Je vous présente aussi Opal Whiteley ? Quel personnage ... Elle vous dira d 'elle , si vous voulez ... Et que commence la vacance et les grands espaces de rencontre :-))

Écrit par : Kaïkan | 30/06/2008

N'est-ce pas ce qu'on appelle "être mis au banc de la société" ...... sur la touche

Écrit par : Laître Dubois | 30/06/2008

Je l'ai souvent fait, avant d'embrasser le compagnonnage. Enfant et ado, nous avions une écluse à quelques mètres de chez nous, sur la Meuse. Pendant les vacances, après avoir servi la messe de 6 heures,( en tant que séminariste, c'était une obligation), j'y allais et restais des heures à voyager avec les péniches qui sassaient. Il y en avaient de tous les pays. L'éclusier, ou sa femme, bien souvent, m'invitaient à boire un café au lait. J'en ai fait des voyages, tous plus beaux les uns que les autres. C'était un peu mon champ secret !!

Bises !!

Écrit par : patriarch | 30/06/2008

Je viens déjà souvent ici silencieusement contempler ton monde. Alors m'asseoir sur ton banc me permettra de partager ton agréable compagnie et celle de tes lecteurs. Bises Ariaga

Écrit par : lechantdupain | 30/06/2008

Ce banc m'a l'air assez solide et bien occupé; ou bien m'asseoir près du bord, dans ces herbes hautes, tranquilles et seules, quitte à tremper les pieds dans l'eau en écoutant devant, derrière...

Écrit par : guelum | 30/06/2008

déjà trop de monde sur ton banc Ariaga, je vais m'asseoir par terre et me reposer un instant en votre compagnie.

Écrit par : muse | 30/06/2008

Je ne sais pas pourquoi l'accès à mon blog t'était interdit....???? Dommage, ta visite me fait toujours plaisir. Ta photo du jour m'attire et, sur le banc ou dans l'herbe je veux bien m'asseoir à tes côtés et aux côtés de tes ami(e)s pour aller dans ces pays imaginaires.

Écrit par : tanette | 01/07/2008

@ Lung Ta et Mariedumonde, je vais vous installer ensemble (en toute amitié, bien sûr) .

Écrit par : ariaga | 01/07/2008

@Guelum et Muse, on commence déja à se plaindre de la petitesse du véhicule, je vais y remédier dès demain.

Écrit par : ariaga | 01/07/2008

@ Laître Dubois, es tu un habitant des bois ? Ta réflexion m'a vivement intéressée et je vais méditer là dessus pendant la nuit.

Écrit par : ariaga | 01/07/2008

@ Patriarch, quel beau départ pour des vacances imaginaires que ton commentaire!

Écrit par : ariaga | 01/07/2008

@ Kaïkan, te souviens tu que l'année dernière tu avais eu droit, rien que pour toi, à un arbre non loin du banc ?

Écrit par : ariaga | 01/07/2008

@ Marie Christine et @ Tanette, je vous réserve une jolie place devant la mer, au soleil couchant, quand il plonge vers des régions inconnues.

Écrit par : ariaga | 01/07/2008

@ Lechantdupain, je suis particulièrement sensible à ta "présence silencieuse".

Écrit par : ariaga | 01/07/2008

Chère Ariaga,

En effet, bien que ce n'est plus le temps de rester à la maison, mais celui de se rendre en vacances, il est toujours temps de s'éveiller à l'instant qui peut se distinguer par l'efferverscence, ou le bouillonnement d'une passion enflammée comme celle de partager l'ivresse de la présence virtuelle de ses ami(e)s...

Bien à toi et bonnes vacances à tous, Mary.
© La Poétaniste

Écrit par : Mary the Poétaniste | 01/07/2008

Moi ce sont les vacances dans le monde de notre intérieur que je viens de réaliser. Je profite de ce retour pour venir te dire un ti coucou.

Écrit par : lancelot | 01/07/2008

Merci Ariaga pour ton si gentil message. J'ai beaucoup aimé ta très belle expression "t'asseoir avec tous mes amis sur le banc des vacances imaginaires". Le rêve est en effet le propre de l'homme. Tant qu'on rêve, on vit. Et combien de rêves finissent par devenir réalité !
Je t'embrasse.

Écrit par : Pierre | 02/07/2008

Ton texte est magnifique Ariaga. Je me suis régalé à le lire. Merci de l'avoir rédigé (c'est un long travail), et de nous l'avoir offert. Tu nous démontres d'une façon élégante et poétique, combien chacun de nous, pouvons parcourir les espaces infinis de notre liberté intérieure.
Amitiés,

Écrit par : Pierre | 02/07/2008

Il est toujours là ? dis, c' est vrai que je n' aime pas trop rester en plein soleil au risque de devenir écrevisse ;-))
" Il n' y a qu' une seule personne qui sache pour la cache sous la mousse - c' est - le - monsieur - qui - met - des - foulards - gris - et - qui - est - bon - pour - les - souris -..." Opal Whitteley, La rivière au bord de l' eau ...

Écrit par : Kaïkan | 02/07/2008

Je ne pars pas non plus mais je me laisse un peu aller comme si j'étais ailleurs. Le temps chaud fait aussi que l'on n'a pas envie de se presser. Bonne journée.

Écrit par : elisabeth | 02/07/2008

@ Lancelot, preux chevalier, j'ai été te rendre visite hier mais ton blog refuse absolument d'accepter mes commentaires. Je comptais sur toi pour monter la garde, revêtu de ta brillante armure, aux confins du banc.

Écrit par : ariaga | 02/07/2008

@ Mary la poétaniste, tu passes ton temps à fuguer et je pense qu'il te faut un bon gardien. Je propose le Chevalier Lancelot. Quoique...comme fugueur, il n'est pas mal celui là.

Écrit par : ariaga | 02/07/2008

@ Pierre, je te remercie pour tes commentaires. d'autant plus que je sais que tu as des difficultés avec tes yeux. tu n'auras qu'à les fermer, sur le banc, et des merveilles défileront devant ton regard intérieur.

Écrit par : ariaga | 02/07/2008

@ Elisabeth, je vois que je ne suis pas la seule assignée à résidence et que nous avons les mêmes procédés pour nous laisser bercer par notre imagination et voyager.

Écrit par : ariaga | 02/07/2008

Kaîkan, oui l'arbre est toujours là. Il faudra que j'aille le rechercher pour toi dans les profondeurs ombreuses, sous le banc.

Écrit par : ariaga | 02/07/2008

Ariaga, te reste-t-il une petite place sur le banc? Je saurai me faire discret. Merci. Beau début d'été à toi. Je t'embrasse. Chris-T

Écrit par : Chris-Tian Vidal | 02/07/2008

Chris- Tian Vidal, nous te ferons une belle place et on pourra feuilleter Carnets d'Asie.

Écrit par : ariaga | 02/07/2008

Merci pour ce banc ..
un de ces objets que l'on croise souvent ..
vide de gens..comme s'ils s'appliquaient à passer devant ..
c'est vrai que pour s'asseoir sur un banc il faut s'arrêter..s'arrêter de savoir où aller ..juste se poser .
et le voyage peut commencer .

Écrit par : Lilou | 09/07/2008

Je viens aussi m'asseoir sur ton banc et partager un peu de tes pensées vers un monde qui serait plus beau, rempli de joie et de paix ...
L'oiseau de mon expo s'est envolé vers toi !

amitiés
danae

Écrit par : Danae | 10/07/2008

@Lilou, je regarde souvent les bancs. Il y en a des vides sur lesquels on sent comme une présence d'être physiquement partis mais dont l'esprit est encore là. Il y en a aussi apparemment habités mais presque vides.

Écrit par : ariaga | 10/07/2008

@ Danae, j'ai senti l'aile de ton oiseau frôler mon épaule et puis il est reparti vers l'horizon et a plongé pour un voyage toujours recommencé.

Écrit par : ariaga | 10/07/2008

Bonjour Ariaga ,
J'aime beaucoup cette lumineuse idée à propos du banc , on en voit de tout du bonheur comme le malheur de quelques histoires inachevées ...
Hier encore tard le soir , je voyais sur un long banc les anciens combattants âgés ,fatigués loin de leurs familles ,assis sur ce banc leurs seul distraction à échanger les anecdotes , les histoires tumultueuses , l'éloignement ...en attendant la tombée de la nuit ,la fin de leurs vies ...
Je porte ma contribution aussi si vous permettez sur ce thème , un billet que j'ai écrit pour un ami , il se trouve bien sa place ici :
"Pour toi Jeff:
Le coeur battant et humainement parlant ,tu découvres sur un banc ce destin impotent ,tu vois passer le temps ,insolent ,virevoltant sur ce visage insouciant .
Tu t'accroches à un beau sourire ,comme la seule expression nette de ce délire .Dans une autre ronde , Jeff ,dans un corps de cendre ,ton coeur vagabonde ,tu n'as qu'une envie ,avec elle ,enterrer les soucis ,se perdre dans l'oubli .Mais voilà l'amour s'effiloche ,comme la mer sous les roches ,s'étend ,se plie sans reproches .Tu te dis ,la nature ,peut-elle être ainsi lâche ?
D'un coup de hache ,Jeff,ce maudit banc tu arraches .Ce banc n'aura plus l'aisance ,dans n'importe quelle existence de laisser poser l'indifférence .
Jeff , c'est dans tes bras qu'elle trouvera la cohérence ,le vrai goût de l'existence , te souhaite bonne chance ."
Ainsi j'ai connu une belle histoire d'amour sur un banc ...
Maintenant je vous vois sur tous les bancs ! Merci.

Écrit par : soulef | 29/07/2008