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08/07/2008

Des matériaux pour l'Oeuvre alchimique

  Quand, l'été terminé, je recommencerai sur ce blog le patient travail de philosophie, de psychologie, de spiritualité, de l'émergence de la nature dans les rêves, tout ce qui est le matériau de l'alchimie spirituelle de ce blog, l'Athanor ne contiendra plus que de faibles braises tellement les vacances imaginaire auront consommé d'énergie pour nous propulser dans l'imaginaire et le Vase sera vide. C'est pourquoi , telle la fourmi en prévision des temps froids, je dois accumuler des matériaux. Ceux-ci me sont donnés par la beauté poétique, mythique ou philosophique de certains textes des habitués du banc. C'est eux que je vais ranger soigneusement dans le bûcher, tout près du banc, et dans les fioles cachées dans les herbes hautes.
 D'abord Muttifree qui a apporté son banc personnel par une création numérique de toute beauté qui contient même l'arbre de Kaïkan et qui nous a évoqué, sur le thème de ma note "Ville engloutie",  la légende d'Ys :
Le Banc Ariaga.jpg
   "Lorsque étirant mes ailes, attirée par la voix claire d'une princesse évanouie dans l'éther, dont la lune, certains soirs, en marge du flux et du reflux de l'Océan, dessine l'image... lorsque le chant de sa fiancée, devenue sirène résonne au rythme assourdi de la cloche d'Ys la magnifique, taraudant la mémoire... je m'approche de la plage espérant la voir... Sous mon regard tranquille miroite le désespoir, le drame ancien...
Dahut la cruelle, oublieuse du drame, est là, lissant sans fin sa longue chevelure blonde... de ses lèvres, au rythme de la vague qui se couche à mes pieds, s'échappe un murmure plaintif... que bientôt le timbre mat du galop de Morvarc'h masque à mon oreille... le son du galop martelle l'injonction au départ et je sais dès lors qu'il me faut reprendre mon vol et sans me retourner, priant Saint Guenole, rejoindre Quimper et près de la cathédrale, sur la joue de granite de Gradlon, tendrement, déposer un baiser."  
 
   L'élément liquide des alchimistes m'est parvenu grâce à Käikan, grande prêtresse et poétesse des eaux qui m'a parlé du haut de son navire :
"Sais - tu, Ariaga que dans les villes englouties, il y a un quartier et dans ce quartier aux portes mouillées, une clef de mousse ... une clef d'étoiles de mousse ... Là aussi, un banc, un banc habité d' algues et de temps ... compter une à une les étoiles, doucement, tendrement ,
"religieusement" - dans le sens de relier ... et puis doucement, à l'évocation de la dernière étoile, une porte s' ouvre sur une pièce nue ... Au centre, un vieux livre lavé , lové , un livre offert aux danses des mots et aux liqueurs des pigments, un vieux livre de poussières mouillées à l' argent des écailles ... et là ... chacun y lit de belles révélations ... ce livre magique - car il est de mémoire d' hommes - se donne à décrypter , toujours différent car il a pouvoir de métamorphose ... C' est le livre de vie, le formidable livre de lavis aux odeurs d' océan."
 
Merci pour votre aide
        Ariaga.
 
  
 

Commentaires

Et ces matériaux réfugiés au sein de fioles précieuses dont je suis certaine que tu choisis la forme, la texture, la moulure, la marbrure, la stature sont de ceux qui traversent le temps puisqu' ils sont parole humaine ...
Me remonte en mémoire une image très belle ... je l' ai vue ou entendue dans un film ... C' est celle d' un homme dont la femme est morte et il n' a gardé d' elle qu' un ballon car le souffle d' elle vivante y habite encore ... C' est je pense une des images les plus fortes qu' il m' aît été donné d' entendre ... Depuis, pas un jour ne se passe sans que je n' y pense ... Je te l'offre en partage pour la réserve de fioles et je m'allonge à l'ombre de l'arbre - merci Muttifree et Ariaga - , je m'allonge et écoute les trésors ramenés par chacun et chacune ...

Écrit par : Kaïkan | 08/07/2008

dans une fiole particulière,un gant chirurgical, j'ai conservé un coton qui a accueilli son souffle, et la souffrance de ses derniers instants...

Écrit par : muse | 08/07/2008

Tes lecteurs écrivent bien et s'inspirent de tes mots. Voilà en effet de quoi remplir des fioles précieuses. Bonne nuit Ariaga sous le regard de Jupiter ! :) Bises dans l'espace.

Écrit par : lechantdupain | 08/07/2008

Et je m'assieds sur le banc bleu…
Puisque je les vois, tous ces bancs, disposés en un cercle magique, réunissant les cœurs et les âmes. Ils sont tous là… le vieux banc délavé par les marées fait un petit clin d’œil au plus coquet, au tout bleu qui répond par un sourire à son aïeul, tandis que le banc virtuel se réjouit de venir se poser là en terre inconnue, face à la mer qui le rafraîchit de fines gouttelettes d’embrun odorant. L’arbre, qui l’accompagne, se dit qu’il a bien de la chance de se retrouver en si bonne compagnie, d’enfin goûter la Vie et d’humer l’air du large… et tandis que tous les voyageurs du banc s’échangent leurs rêves avec bonheur, les bancs, intrigués et subjugués par la parole humaine se chuchotent d’encore plus étranges mystères…
L’oreille des voyageurs pointe discrètement… un petit coquelicot virtuel sourit prononçant en son parlé runique, un doux merci, Kaikan et Ariaga, merci à tous les voyageurs….

Écrit par : Mutti | 09/07/2008

Les pensées des voyageurs du banc volent dans les "hautes sphères"...je ne me sens pas à la hauteur mais je reste sur le banc...et... j'écoute.

Écrit par : tanette | 09/07/2008

Toujours le banc et celui que tu nous montres (numérique) est donc imaginaire.
Prends ton temps, rien ne presse ... Bonnes vacances.

Écrit par : elisabeth | 09/07/2008

Les bancs des villages de mon enfance charient les paroles des vieillards.
Ils étaient de vieux bancs pour de vieilles personnes qui faisaient de leurs cannes alignées des pieds supplémentaires.
De là, de cette marge acceptée, ils observaient passer la jeunesse sur ses deux pieds, riante et insoucieuse de ce futur.
Que pouvaient-ils bien se dire, de ride à ride, de quels propos ces bancs-là nourrissaient-ils leur noeuds ?

Écrit par : PataTy (jean) | 09/07/2008

@ Kaïkan, je garderai précieusement ton image cadeau. elle alimentera le matériau "air" de l'opus alchimique. Tu as raison, ce sont des trésors qui s'accumulent sur les étagères du Laboratoire.

Écrit par : ariaga | 09/07/2008

@ Lechantdupain, sous l'oeil de Jupiter que les fioles se remplissent de poussières d'astres.

Écrit par : ariaga | 09/07/2008

@ Mutti , que voilà une jolie manière de nous raconter "les dires des bancs ". Bonne idée le cercle magique qui est un "temenos" un lieu sacré de protection où on peut se réfugier. Jusqu'où irons nous, descendrons nous dans les profondeurs, sous l'ombre du banc.

Écrit par : ariaga | 09/07/2008

@ Muse, c'est très émouvant. La mort fait partie de la vie et ce souffle, ce dernier, est le même que le premier. Cette fiole est très précieuse et je te remercie de nous en parler.

Écrit par : ariaga | 09/07/2008

Toutes les fleurs ont un cœur "impossible". Le feu y couve depuis la Grande nuit des origines qui a vu les larmes du Soleil fleurir l'Océan.

Écrit par : michel gonnet | 09/07/2008

@ Tanette, je me demande ce que tu appelles les "hautes sphères" ? Ces mots m'inquiètent. le blog aurait-il décollé vers des régions inaccessibles à certains. Ce serait une grave erreur et je me demande si le pilote du banc ne devrait pas donner sa démission...

Écrit par : ariaga | 09/07/2008

@ Elisabeth, ces oeuvres numériques m'intéressent car elles montrent que la création peut se faire par tous les moyens, même virtuels.

Écrit par : ariaga | 09/07/2008

Non Ariaga, surtout que le pilote reste aux commandes, c'est moi qui ne suis pas à la hauteur, je ne comprends pas toujours tout....mais je reste.

Écrit par : tanette | 09/07/2008

Je crois que j'y suis déjà allé, à cet endroit, là quelque part; ce paysage je m'en souviens... Je l'ai peut-être rêvé l'autre fois...

Écrit par : guelum | 09/07/2008

@ Pataty, nous avons du avoir les mêmes bancs, sauf que les miens étaient devant la cheminée où le vieux remettait du bois de fagot, de la lande et où se racontaient les histoires qui me font encore frissonner d'Anatole le Braz. Merci pour ton beau commentaire.

Écrit par : ariaga | 10/07/2008

@ Michel Gonnet, tes photos sont le reflet de ces origines dont la marque est toujours imprimée en nous.

Écrit par : ariaga | 10/07/2008

@ Tanette, il ne s'agit pas ici de comprendre mais de "ressentir" et je suis persuadée que tu es tout à fait "à la hauteur". La hauteur par rapport à quoi ?

Écrit par : ariaga | 10/07/2008

@ Guelum, nous venons toujours de quelque part et nous retournons quelque part. C'est normal, que des traces subsistent.

Écrit par : ariaga | 10/07/2008

Qu'on y est bien, dans ce lieu du partage et du rêve. Tu le sais, Ariaga, ma quête, c'est le beau et ce banc onirique est si beau que je vais te demander l'autorisation de m'y asseoir.

Écrit par : Chris-Tian Vidal | 10/07/2008

@ Chris-tian Vidal, non seulement tu as la permission de t'assoir sur le banc, mais je pense que nous partirons en voyage de rêve sur tes Carnets d'Asie.

Écrit par : ariaga | 10/07/2008

J'aime bien ce banc...(je ne sais pas si mon commentaire sera pris, mais j'ai l'habitude comme ça fait longtemps) :)

Écrit par : Aslé | 02/05/2015