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14/09/2008
Les quatrains de Rûmî
Un petit livre Les quatrains de Rûmî, illustré par les calligraphies de Hassan Massoudy (Albin Michel), exprime mieux que je saurais le faire mon " ressenti " du moment. Rûmî (1207 - 1273) que le monde de l'Islam appelle "notre Maître" est à la fois un grand penseur mystique et un merveilleux poète. Je vous propose ici quelques uns de ses quatrains.
"Il est bon de franchir
chaque jour une étape
Comme l'eau vive
qui ne stagne pas.
Hier s'est enfui, l'histoire d'hier
elle aussi est passée
Il convient aujourd'hui de conter
une histoire nouvelle.
**********
L'eau qui coule n'est pas lasse
des poissons
Et le poisson n'est pas las
de cette eau qui coule.
Ni l'âme ni le monde
ne sont las des amoureux
Ni l'amour n'est las
de l'âme et du monde.
**********
Au moment où mon essence
Se transformera en océan universel
La beauté des atomes
sera pour moi lumineuse.
C'est pourquoi je brûle comme la chandelle,
afin que, dans la voie de l'amour,
Tous les instants pour moi
Deviennent un seul instant.
**********
Je sais de ce Bien-Aimé
les qualités et les habitudes
Il est comme le feu,
et je suis comme l'huile
Par sa lumière subtile,
L'âme voit
Cette fumée autour de lui,
Je le sais, c'est moi.
*********
08:01 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (37) | Tags : écriture, culture, spiritualité, poésie, art, alchimie
Commentaires
Mais oui, nous sommes aimés, et en plus pour ce que nous sommes...
Plus difficile à appliquer pour soi-même, il n'est pas trop tard pour commencer maintenant, même sans entrainement, aller je me lance et tant pour le vide en dessous, mais c'est quoi ce vide ?
Écrit par : patrick | 14/09/2008
Eau, amoureux, chandelle, lumière...
(en gras dans le texte), pas de doute, Gaston B. est dans un coin sombre de la pièce, et il va nous parler de la lumière avec sa voix chaude, qui roule, roule...
Très bon dimanche, Ariaga, de la lumière et de la chaleur...
Écrit par : patrick | 14/09/2008
Tout le dissernement qu'il faut pour être heureux ! Bon et beau dimanche chez toi. :*
Écrit par : patriarch | 14/09/2008
Bondiou: Voilà ce que c'est d'aller trop vite !!! "Tout le dicernement", bien sûr !!
Excuses !!
Écrit par : patriarch | 14/09/2008
Oui, c'est la vie qui passe, suffit que le chemin soit bien éclairé...j'ai fait un bisou à nours, il te remercie, il était tout content le bougre...(il mesure 24 cm, assis...)
bonne fin d'après midi ariaga...
Écrit par : le Pierrot | 14/09/2008
En résonance...
"Tout est un, la vague et la perle,
la mer et la pierre.
Rien de ce qui existe en ce monde
n'est en dehors de toi.
Cherche bien en toi-même
ce que tu veux être puisque tu es tout.
L'histoire entière du monde sommeille
en chacun de nous."
Rûmi
Tendrement
Écrit par : Mutti | 15/09/2008
Merci pour ce beau poême.
Amitiés
Écrit par : cpatricia | 15/09/2008
@ Patrick, C'est vrai que les anneaux de la chaîne passent à travers les flammes pour aller de Rûmî à Bachelard.
Écrit par : ariaga | 15/09/2008
Pourquoi donc ce genre de billet m'agace-t-il et les commentaires qui vont avec ?
Pardon mais pour être franc j'ai une sensation de quelque chose qui se ment à soi-même.
Un sujet ressassé que celui du Tout dans l'Un qui fleurte très facilement avec une certaine forme d'escroquerie de la pensée.
Est-ce là la Sagesse des anciens ? Alors laissons la aux anciens. Je crois que nous avons vivement et urgemment besoin d'une sagesse d'aujourd'hui.
Connaître l'histoire de la pensée, bien sur, il le faut et tous les philosophes peu ou prou s'y collent mais il faut en sortir, et surtout sortir des discours poético-soporiphiques, de la sagesse d'un Orient qui ne semble pas se connaître lui-même.
Je suis dur là (et sans doute injuste) mais je suis très agacé et c'est la forme que prend aujourd'hui mon oeuvre dans ce blog et ma modeste participation à son existence.
Écrit par : jean | 15/09/2008
L'ordinateur depuis lequel j'écris à mémorisé mon ancienne identification, juste cet ajout pour rectifier.
Écrit par : PataTy | 15/09/2008
J'ai eu la même réaction allergique en essayant de lire "Le prophète" de Khalil Gibran.
Écrit par : PataTy | 15/09/2008
Il rejoins par là Omar Khayyâm dont j'apprécie particulièrement les quatrains.
Écrit par : muse | 15/09/2008
@ Jean, peut-être as tu raison et cela expliquerai que je tente, sur ce blog, d'écrire presque toujours, moi même des textes inédits mais à l'approche du deuxième anniversaire du blog et après des centaines de notes je me demandais si je ne manquais pas de modestie et si je ne devais pas m'en référer plus à l'ancienne sagesse. Tu vois que ton commentaire arrive sur un terrain déjà un peu miné...
Écrit par : ariaga | 15/09/2008
@ Patriarch, les fautes d'orthographe ne sont pas une maladie honteuse ou alors je dois me faire soigner...
Écrit par : ariaga | 15/09/2008
@ le Pierrot, oui il suffit que le chemin soit bien éclairé mais tu sais comme moi qu'il existe de venelles obscures et ces chemins profonds et sombres...
Écrit par : ariaga | 15/09/2008
@ Mutti, je retrouve aussi des accents de Rumî chez mon cher Angelus Silesius.
Écrit par : ariaga | 15/09/2008
---> A PataTy
Bonjour,
Le renouveau peut très vite devenir de l'ancien,
car la couleur des mots a beau déchiré la forme,
ils restent des mots, ivres, chancelants, heureux
d'avoir des caractères, mais ils restent et
resteront toujours que des mots qui souffriront
un jour d'être que des mots, seul le silence
ne vieillit pas, car éternel et son éloquence
peut user de tous les mots, vieux, anciens,
nouveaux, inconnus, connus, il a le don d'être
pour exister le long de tous les chemins.
Très amicalement, Jack
Écrit par : Jack Maudelaire | 15/09/2008
---> A Ariaga,
Si j'avais un mot à écrire sur Rûmï,
il aurait la beauté de l'amour,
le souffle de la lune,
la fraîcheur du printemps,
la douceur de l'instant,
l'éclat de la lumière,
le mystère de l'Ami,
la durée de l'éternité,
la bienveillance d'un père,
l'attachement d'une mère,
l'amitié d’un frère,
la douceur d’une soeur,
la parole d'une fleur,
l'éloquence du silence...
Très amicalement, Jack.
Écrit par : Jack Maudelaire | 15/09/2008
Ariaga, les pylônes c'est pas moi, j'ai rien fait !
bonne soirée, à toi, bisou...
Écrit par : le Pierrot | 15/09/2008
@ le Pierrot, j'avais oublié de te dire que c'est vraiment cruel de martyriser un nours de 24 centimètres,même, si il est assis.
Écrit par : ariaga | 15/09/2008
@ Pataty, je pense que ce n'est pas pareil.
Écrit par : ariaga | 15/09/2008
@ cPatricia, merci à toi pour le travail régulier et très intéressant que tu fais sur ton blog que j'aimerais bien voir plus lu.
Écrit par : ariaga | 15/09/2008
@ Muse, je connais mal, si tu pouvais me donner un petit extrait...
Écrit par : ariaga | 15/09/2008
Je m'en doute un peu !
Écrit par : PataTy | 15/09/2008
Comme le dit, Muse, peut-être en réponse à (Jean) PataTy, les poèmes de Omar Khayam, notamment dans « Cent un quatrains de libre pensée » s’accorderaient davantage à son oreille et à sa sensibilité… Pour exemple :
« Je ne sais si mon âme par Celui qui m’a pétri
Est abandonnée aux flammes ou promises au paradis
Un verre, une belle, un luth dans quelque jardin : à moi
Ces trois au comptant, à toi le paradis à crédit ! »
Ou encore :
« Le mal et le bien qu’on voit dans l’essence des humains,
Les souffrances et les joies que dispense le destin,
N’en tiens pas rigueur aux astres : l’Intelligence te dit
Que le Ciel que tu maudis pas plus que toi n’y peut rien. »
Pour ceux que cela intéresse les « Cent un quatrains de libre pensée » sont parus chez « Connaissance de l’Orient/Gallimard »...
Écrit par : Mutti | 16/09/2008
"Fais en sorte que ton prochain n'ait pas à souffrir de ta sagesse. Domine-toi toujours. Ne t'abandonne jamais à la colère. Si tu veux t'acheminer vers la paix définitive, souris au Destin qui te frappe, et ne frappe personne. "
Un lien juste :
http://www.chez.com/damienbe/khayyam.htm
Écrit par : muse | 16/09/2008
@ Jack Maudelaire, un merci du fond du coeur pour ton poème. Je trouve vraiment formidable que le Laboratoire soit un creuset où sont déposés des mots de cette qualité.
Écrit par : ariaga | 16/09/2008
@ Mutti et @ Muse, je lis et je prends note de cette ouverture que vous me proposez. Nous avons tous des vides dans notre culture. heureusement car, sinon, que resterait-il à remplir ? J'espère apprendre jusqu'à ma mort si je suis encore en état de le faire !
Écrit par : ariaga | 16/09/2008
Moi ce qui m'étonne...enfin ne m'étonne plus c'est de lire des mots vieux d'il y a des siècles et qui finalement sont encore d'aujourd'hui...
Je t'embrasse Ariaga...depuis mon palais de repos reposé...
Écrit par : Aslé | 16/09/2008
Je te ferai remarquer que pour le nours, c'est lui qu'à commencer...moi, j'ai rien fait, non !
bise Ariaga, bonne soirée...
Écrit par : le Pierrot | 16/09/2008
Voici une invitation "à lire" que j vais m'empresser de satisfaire (sourire)
Merci.
Écrit par : michel gonnet | 16/09/2008
Comme toujours un passage hors sujet...!
Merci pour ta présence malgré mes silences.
Après des moments dfficiles j'essaie de reprendre du poil de la bête.
Bisous convalescents...!
Écrit par : grainsdesel | 16/09/2008
@ Michel Gonnet, tu sais que j'aime être lue par toi. L'oeil de l'artiste!
Écrit par : ariaga | 17/09/2008
@ Grainsdesel, je m'inquiétais un peu à ton sujet et j'avais un peu perdu de vue ton blog. Tu penses avec quel plaisir je vois ta signature sous un commentaire. Tu es un de mes plus vieux lien et certains disparaissent sans laisser de traces. Je t'embrasse.
Écrit par : ariaga | 17/09/2008
Il est temps de franchir une nouvelle étape. "Le voyage, petite source", non René Char?
Écrit par : Chris-Tian Vidal | 19/09/2008
Bonjour douce amie
J'aime tous tes textes et te remercie de nous faire connaître ce poème.
Après être passée non loin de l'au-delà (artères bouchées) je reviens à la vie et heureuse de te retrouver.
Je savoure chaque minute ...
bises
danae
Écrit par : danae | 22/09/2008
@ Danae, j'ai rodé sur ton blog et je me faisais du souci. Je vois que j'avais raison. j'espère que tes ennuis de santé ne seront bientôt plus qu'un souvenir et qu'ils t'auront, comme toutes les épreuves, fait franchir une marche. Je t'embrasse.
Écrit par : ariaga | 22/09/2008