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18/06/2010
L'herbe Ariaga
La fragile herbe Ariaga, celle là même qui se croyait si forte,
tombée comme un vieux chiffon
dans les boueuses profondeurs aquatiques du chagrin,
délitée par le sel des larmes,
remonte doucement vers la lumière.
Où est la surface, elle l'ignore,
elle flotte dans le ventre maternel des eaux,
elle grandit, elle s'enfante,
poussée par le courant vers le monde extérieur
et revient, tel un esprit malicieux,
le vieux démon de la curiosité...
Ariaga
17:28 Publié dans amour, blog et quotidien, Philosophie, poésie | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : écriture, poésie, philosophie, photo, art, femme
Commentaires
Elle vient flotter à la surface
Depuis les ténébreuses profondeurs
Lavée par le chagrin, lessivée par les larmes
Séparée de la vie
Sauvagement aimée par la douleur
Jalouse
Qui la flagelle et la façonne à son image
Dissoute dans l'onde noire des peurs sans oubli
Toute petite
Grain de poussière
Elle montera dans un souffle
Et rejoindra les sables dorés
Sur la plage éternelle
Des possibles
Écrit par : Marie-Claire | 18/06/2010
vive le démon de la curiosité; qu'il te soutienne dans la suite du voyage…
Écrit par : venezia | 18/06/2010
Voici un démon très bienvenu, Ariaga ! Ce démon qui nous conduit à connaître davantage et à prendre souci de ce que nous ignorions, est aussi, « curieusement », celui qui nous donne, peu à peu, me semble-t-il, le goût d’un certain non-savoir savoureux et d’une certaine insouciance. Je lui rends grâces pour cette réunion d’opposés qu’il initie en nous. Et je vous sais gré, Ariaga, d’avoir suscité en moi, par votre note du jour cette petite méditation sur le dit démon, auquel est consacré un petit autel en ma modeste chaumière… ;-)
Écrit par : Amezeg | 18/06/2010
Les saisons font se dresser ou se pencher les plantes
Parfois il faut, oeuvre au noir, que la coque de la grainne pourrisse sous les feuilles pour se lancer dans les profondeurs de la terre avant de s'élever vers le ciel
Tout cela sont des cycles de vie, et chaque nouvelle entrée dans un cycle n'empêche pas de garder en soi, vivant, le souvenir de la vie du précédent cycle
bises
frédéric
Écrit par : frédéric | 19/06/2010
tout doucement tu refais surface. Bonne journée avec bises !
Écrit par : patriarch | 19/06/2010
prends le temps qu'il te faudra
et vive la lumière
je t'ambr'asse
Écrit par : ambre | 19/06/2010
En réalité, seul l'instant présent nous appartient...
Douce journée
Écrit par : anne marie | 19/06/2010
Nous te prenons par la main dans ta remontée à la surface ! Bisous chère Ariaga
Écrit par : danae | 19/06/2010
Comme un vieux chiffon, mais le chiffon va se purifier, il sera remis à neuf bientôt, je le sens.
Écrit par : elisabeth | 19/06/2010
Bienvenue soit ta curiosité ! Je t'embrasse.
Écrit par : lechantdupain | 20/06/2010
Bises.... et puis... bises
Écrit par : jlb | 20/06/2010
L'alchimie est du voyage...
Écrit par : Bruno | 20/06/2010
Touchée ! Comme une gestation dans l'eau féconde. J'espère que bientôt vous aurez traversé toutes les strates pour renaitre à la surface, rassérénée et bien vivante. Allez, encore quelques brasses.
Écrit par : Gicerilla | 21/06/2010
Comme quoi, jeune pousse Ariaga, les démons ont du bon.
Écrit par : la Mère Castor | 21/06/2010
Lorsque toutes nos croyances au sujet de nous-même éclatent en miettes à cause d'un événement tel que tu traverses... c'est dans ce moment qu'on a une chance de voir s'élever en nous la force réelle qui nous habite, grande d'humilité, brillante d'une connaissance tranquille infiniment vaste, qu'on ne soupçonnait pas nous habiter.
Merci Ariaga d'exprimer ce que tu vis, pour moi c'est une richesse d'en être le témoin.
Écrit par : kea | 22/06/2010
Prends ton temps, ma belle, on est toujours là, on te voit flotter dans ces eaux maternelles, et nager en suivant ce petit démon malicieux, attiré par les voix amies qui l'appellent...
Bises alchimiques
Écrit par : Sophie | 24/06/2010
chère Ariaga,
Ariaga c'est une magnifique présentation. Quand on peut voir que on n'est pas si fort après tout bien cela c'est comme une force.
Je suis contente que tu sois mieux. hugs.
[c'est ma nouvelle signature]
Écrit par : CREDEREA | 25/06/2010
Et cette herbe - là, Ariaga, elle parle au ventre de la terre et dialogue au ciel ... Doucement en écoute, humblement en découverte ... Novalis disait que l' eau est une flamme mouillée, elle éclaire et réchauffe doucement cette eau, au sel des larmes et de vie ... J' aime à dire que les larmes sont des armes qui ont trouvé des ailes ... Doux envol Mon Amie, je t'accompagne en pensées du coeur ... Prends bien soin de toi ...
Écrit par : Kaïkan | 26/06/2010
Verse lumière,
Perce rivière,
Berce l’enfant,
De flot mouvant,
Les bras de mer,
Porte en les terres,
L’enfant lumière,
Curieux démon
pensée amicale Ariaga, prends soin de toi
Écrit par : Peau d'âme | 26/06/2010
Je t'envoie un lien vers une vidéo d'une quinzaine de minutes qui tant qu'à moi m'a apporté des réponses au sujet du sens de la vie et de la mort (une expérience époustouflante bel et bien vécue par Jill Bolte, spécialiste du cerveau) :
http://www.ted.com/talks/jill_bolte_taylor_s_powerful_stroke_of_insight.html
à bientôt chère Ariaga
Écrit par : kea | 27/06/2010
Tu vois que tu remontes ? la surface n'est plus bien loin, tu vas rejaillir, rayonnante, toute belle, je le sais...merci de ton coucou, je suis heureux de voir que la pluie a cessé enfin sur ta région, vraiment...
Écrit par : le Pierrot | 30/06/2010
Juste envie de plonger la main, juste envie de redevenir enfant et d'écouter mes sens parler...et puis ne pas oublier.
La vie c'est si simple et si compliquée à la fois, mais c'est la vie.
Je t'embrasse fort fort belle herbe Ariaga
Écrit par : Aslé | 30/06/2010
et se dédouble
dans le reflet de Monet
Écrit par : jeandler | 06/07/2010
Je sais que tu viens quelquefois me rendre visite et je t'en remercie. Je ne t'oublie pas et espère que tu vas bien et que tu retrouves une sérénité. Je t'embrasse bien fort
Écrit par : danae | 11/07/2010