Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Dans la bulle | Page d'accueil | Éloge de l'ombre »

05/11/2011

Rimbaud, alchimiste poète

poésie,écriture,littérature,alchimie,philosophie,rimbaud,photo

Pour HÈCATE , auteur du blog "le fil d'Archal "

Elle m'a donné l'envie de refaire une lecture du poète Arthur RIMBAUD. Une lecture épurée des émois de l'adolescence auxquels ce poéte était associé dans mon souvenir et aujourd'hui influencée par les alchimistes Philosophes de la Nature du Moyen Àge. J'ai opéré une "distillation" qui n'a laissé au fond de la cornue que les délires de l'"alchimie du verbe".

Dans la tentative rimbaldienne de transmutation du verbe en l'or de la poésie, on retrouve toute la démarche vers l'Oeuvre de ces anciens alchimistes désireux de trouver en eux la Pierre qui leur permettrait de transformer la matière vile, le fumier sur lequel bourdonnent les mouches de Rimbaud, en l'Or véritable. Cette soif inextinguible, "voir l'or et ne pouvoir le boire", que ressent le poète est semblable à celle des alchimistes qui se consumaient en prières dans l'oratoire et se désséchaient devant l'athanor brûlant.

"Le déréglement de tous les sens", "le désordre de l'esprit", la santé menacée de Rimbaud étaient semblables aux hallucinations et à la mort lente des alchimistes drogués, empoisonnés, par les vapeurs de Mercure et autres produits contenus dans leur cornue où ils opéraient le "supplice de la matière". Pour eux, comme pour Rimbaud, et ce fut aussi le cas pour C.G.Jung, le matériau de L'oeuvre était leur corps et leur esprit. Leur langue obscure et fourmillant d'allusions symboliques cherchait désespérément à exprimer l'inexprimable, à "fixer des vertiges" comme celle du poète.

On observe cette démarche alchimique dans l'invention de la couleur des voyelles où se retrouvent les trois phases essentielles de l'Oeuvre.

A noir, la nigredo, l'oeuvre au noir,  où la matière primordiale, celle que l'on peut trouver dans les "ruelles puantes" ou les dédales de la folie. Cette matière est décomposée, dissoute, recomposée en de multiples morts et résurrections.

E blanc, c'est l'albédo, le passage au blanc, le moment où l'ensemble des couleurs, sous l'influence de l'argent et de la lune et les contenant toutes , produit la couleur unique que les alchimistes appellent la "queue du paon". C'est l'aube précédant le lever du soleil.

I rouge, la rubedo, l'oeuvre au rouge des alchimistes symbolisant le soleil , l'illumination, la fusion du masculin et du féminin, ce qu'ils appellent les noces alchymiques.

Vous me direz que deviennent le O bleu et le U vert de Rimbaud. Là je suis obligée d'imaginer et je verrais bien le U comme le récipient de l'oeuvre et le O comme la totalité, le son suprême de la première à la dernière parole. Je voudrais bien, moi aussi,  avoir mes folies, mes hallucinations et devenir un "opéra fabuleux" . On peut toujours rêver ...  et pourquoi pas, comme à la fin de L'alchimie du verbe parvenir à un dernier stade de la transmutation où, enfin apaisé, on sait saluer la beauté dans son ultime nudité.

Ariaga

Vous pouvez lire sur mon autre blog, extraits du Laboratoire,  un texte intitulé "au sujet de l'athanor".

Commentaires

Il fut un temps ou je chantais les voyelles avec une bande d'allumés dans un salle où l'hiver, nous avions si froid que nous chantions enroulés dans des couvertures, jusqu'à une heure du matin. Chaque voyelle avait sa vibration, sa couleur, pas les mêmes que Rimbaud. Voilà ce que m'inspire ce billet...inspirant.

Écrit par : la Mère Castor | 05/11/2011

Bonsoir Ariaga ,il est tard ,je découvre cette belle exhalaison des vapeurs alchimiques autour de Rimbaud et je dépose aussitôt quelques mots improvisés :
O comme Orbe , ou Cercle , Circulation de la matière dans l'Oeuf des Philosophes...Rimbaud toujours dans le mouvement vers l' Orient ...

Bien amicales pensées .Et merci à toi .

Écrit par : Hécate | 05/11/2011

un film interessant : (en trois parties)
http://www.dailymotion.com/video/xl1jzp_l-alchimie-science-et-mysticisme-1-3_news#rel-page-4
http://www.dailymotion.com/video/xl1kr3_l-alchimie-science-et-mysticisme-2-3_news#rel-page-1
http://www.dailymotion.com/video/xl1lb0_l-alchimie-science-et-mysticisme-3-3_news#rel-page-2

Écrit par : Peau d'âme | 06/11/2011

Puissent tes rêves se réaliser chère Ariaga, ici le laboratoire en est un vif creuset et une belle irradiation. Bises dans l'éther vers toi.

Écrit par : lechantdupain | 06/11/2011

Chère Ariaga, la symbolique rimbaldienne sied à merveille à la poésie de ta Parole. Inspiration fusionnelle... Bien amicalement

Écrit par : Phène | 06/11/2011

Bonjour chère Ariaga,

Au bord de la Beauté, je me suis couché,
et j'ai senti sur mon corps qui frémissait
passer les ailes du Silence.
Là, mes lèvres se sont ouvertes
et ont prononcé le nom du Verbe.

Belle journée à toi, avec toute mon affection, Jack.

Écrit par : Jack Maudelaire | 06/11/2011

Instructif et inspiré, merci pour ce joli billet.

U vert, un récipient dis tu ?
Je ne peux m'empêcher de penser au Graal, taillé dans l'émeraude (verte) tombée de la couronne de Satan...et la riche légende symbolique qui l'accompagne.

Amitiés,
Jean

Écrit par : Jean | 06/11/2011

J'ai eu la chance, élève au lyçée Condorcet, d'avoir pour professeur de Lettres Roger IKOR, Prix Goncourt, fabuleux enseignant, qui laissait les yeux tétanissés de bonheur sa classe de garçons pas toujours faciles. Il nous à fait un cours sur le Bâteau Ivre, inouï, et un autre sur l'Alchimie du Verbe, tout aussi magique. On entendait les mouches marcher. J'ai tout oublié, sauf que c'était comme un miracle. Ariaga me donne les mêmes sensations. Tout n'est que vibrations, sensations, émotions, et les voyelles qui dancent devant les consonnes rapeuses sont les yeux du désir, les fragrances de la langue qui s'enfuient nues dans le brouillard des mots vers un sens improbable au bout de la page ou de la bouche.

ÉPHÊME

Écrit par : ÉPHÊME | 06/11/2011

EPHÊME ....Un commentaire qui me laisse rêveuse et ivre ! Ah! l'éphémère mémoire sous l'éblouissement....

Écrit par : Hécate | 06/11/2011

Comme j'aurais aimé voir Rimbaud de son vivant. J'ai suivi la route Rimbaud dans les Ardennes, étant petite et il y a un an et demi. Mais j'ai toujours près de moi son livre avec ses poèmes.
A E I O U : les petits enfants apprennent à lire ! Ensuite ils apprennent à voir au-delà des mots.

Écrit par : elisabeth | 06/11/2011

Magnifique ce jaspe

Écrit par : Psyché | 06/11/2011

@ la Mère Castor, je t'imagine, enroulée dans ta couverture en train de chanter. Les vibrations devaient être fortes et les sons n'ont-ils pas , eux aussi, des couleurs ?

Écrit par : ariaga | 06/11/2011

@ Hécate, il y a tellement dans ce cercle de l'O mais je retiens cette marche vers l'Orient dont tu parles. Un orient rêvé par le poète mais qui pour A.R. est devenu celui des caravanes d'or de musc et de café que le Rimbaud commerçant envoyait vers la côte.

Écrit par : ariaga | 06/11/2011

@ Lechantdupain, cela marchera si tu me donnes une impulsions pour aller vers les étoiles ...

Écrit par : ariaga | 06/11/2011

@ Peau d'âme, merci de faire connaître ces films aux lecteurs du blog.

Écrit par : ariaga | 06/11/2011

Magnifique réflexion poético-alchimique ... Je ne sais quoi rajouter !

Écrit par : Tempérance | 06/11/2011

J'ai cherché, Ariaga, une citation de Rimbaud pour te plaire, c'est un véritable poète :
"Salut ; c'est le printemps ! c'est l'ange de tendresse !
Ne devinez-vous pas pourquoi je bous d'ivresse ?
Ange de ma grand-mère, ange de mon berceau,
Ne devinez-vous pas que je deviens oiseau,
Que ma lyre frissonne et que je bats de l'aile."

Écrit par : danae | 06/11/2011

Ha Voyelles de Rimbaud !
Ha Vocalisations de Perec !
Je ne sais plus combien j'en ai proposé de récritures, mais la plus remarquable est l'anagramme de Vocalisations en 2006, 5e arrangement de ces 497 lettres de valeur 6272.
Et puis en 2008 j'ai découvert que Jung avait vécu 5 fois 6272 jours, 4x6272 jours de sa naissance au 4/4/44, et 6272 jours du 4/4/44 à sa mort.
C'est bien alchimique...
http://quaternity4.blogspot.com/2010/04/5.html

Écrit par : rémi | 07/11/2011

ça me rappelle l'Alphabet de Paul Valérie

O, or il y eu pendant quelque temps dans le jardin, et pendant la durée infinie de la vie d'une douleur, il y eu comme un abime mouvant, allant, errant et s’arrêtant sur la figure ordonnée et odorante de ce jardin. sur la terre grise et rose, sur les ombres et les lumières, parmi les touffes, entre les arbres et les arbustes des allées, un abime se déplaçait comme l'ombre d'un nuage.[...]



merci Ariaga pour ce retour à l’œuvre de Rimbaud.

Écrit par : nina matos | 07/11/2011

@ Phène, puisses-tu avoir raison pour l'inspiration fusionnelle ...

Écrit par : ariaga | 07/11/2011

@ Jack MAUDELAIRE, tu dis que tes lèvres se sont ouvertes et ont prononcé le nom du verbe mais je suppose que ce nom était écrit en lettres de Silence.

Écrit par : ariaga | 07/11/2011

@ Jean, tu penses bien, le Graal est le vase des vases, celui qui contient tous les symboles. Merci pour cette belle idée.

Écrit par : ariaga | 07/11/2011

@ ÉPHÊME, merci pour ce somptueux commentaire qui a des résonances avec la poésie de Rimbaud. Ce n'est pas étonnant quand on a eu un tel professeur. Moi, c'était une très jeune religieuse débutante dans l'enseignement qui m'a fait découvrir Rimbaud, les couleurs lui montaient au visage et cela avait un délicieux goût de péché ....

Écrit par : ariaga | 07/11/2011

Merci pour ta remarque trop élogieuse. j'ai moi aussi souvenir d'une belle jeune religieuse qui m'aprenais à lire, vers mes six ans, voyelles, consonnes, dont j'étais amoureux et que je trouvais très belle, mais, vu mon âge, sans la moindre arrière-pensée !

BISES

ÉPHÊME

Écrit par : ÉPHÊME | 07/11/2011

super article...
besos
tilk

j'attends ton poème sur le bleu !!!!

Écrit par : tilk | 07/11/2011

Chère Ariaga,

Et en lettres d'or, et écrit dans une langue de ciel
pour que je puisse m'entretenir avec ses créatures
avec toute la tendresse de mon âme.

Je t'embrasse affectueusement, Jack.

Écrit par : Jack Maudelaire | 08/11/2011

@ Élisabeth, je ne suis pas certaine que Rimbaud de son vivant nous aurait tellement séduites. C'était, semble t-il un personnage assez grossier ... je crois que je préfère lire et imaginer.

Écrit par : ariaga | 08/11/2011

@ Psyché, en effet c'est un bloc assez important et de toute beauté.

Écrit par : ariaga | 08/11/2011

@ Temperance, je suis comme toi, j'ai du mal à dire quelque chose sur un texte qui me plait. J'ai tendance à penser que le texte se suffit à lui même. C'est peut-être pour cela que j'ai toujours préféré la philosophie générale à la philosophie de l'histoire. Discuter des heures sur une phrase de Kant (par exemple) est un supplice !

Écrit par : ariaga | 08/11/2011

@ Danae, merci pour cette jolie citation qui me parle.

Écrit par : ariaga | 08/11/2011

"on sait saluer la beauté dans son ultime nudité., en allant vers l'aube précédant le lever du soleil".
vers l' Est, vers l'Orient, ce que l'on retrouve dans certaines traditions....

En ce qui concerne les couleurs, bien sûr je ne suis pas alchimiste,
mais mon travail actuellement consiste à aller du noir au blanc en passant par le rouge, le blanc représentant l'Initié, l'Inconnu, et pourquoi pas la beauté dans son ultime nudité en se dirigeant vers la lumière, vers l'Orient, vers l'Est.
Ce fût ma première pensée en lisant ce texte

je t'embrasse fort amie !

Écrit par : mariedumonde | 08/11/2011

Je suis comme Elisabeth ,j'aurais bien aimé connaître Rimbaud ,tel qu'il était selon les heures ,les jours ...J'imagine les dialogues très fascinant ,percutant !
Il me semble parfois qu'il est là ...très près . Ô vision !
H :)

Écrit par : Hécate | 08/11/2011

J'aurais aimé le connaître quand même, Ariaga, puisqu'il écrivait de si beaux vers... Bonne soirée.

Écrit par : elisabeth | 08/11/2011

ARIAGA À TOUS, petit problème technique aujourd'hui, demain cela devrait être réparé et je pourrai répondre aux commentaires et voyager sur les blogs amis.

Écrit par : ariaga | 09/11/2011

@ Rémi, ton blog est un lieu unique où on s'immerge dans les chiffres et et la synchronicité. Merci pour ton commentaire et pour ton travail.

Écrit par : ariaga | 10/11/2011

@ Nina Matos, tu as le chic pour proposer ces citations qui parlent fort à l'oreille de mon coeur ...

Écrit par : ariaga | 10/11/2011

@ Tilk, merci. Pour ce qui est d'un poème sur le bleu, je dois dire que ce n'est pas une couleur qui m'inspire. Le noir, le rouge ...

Écrit par : ariaga | 10/11/2011

Comme je descendais les fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les hâleurs.
Des peaux-rouge criards les avaient pris pour cible
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

Merci de me faire relire et souvenir de Rimbaud.

Écrit par : Bonheur du jour | 11/11/2011

@ Mariedumonde, oui, comme je te comprends, aller vers l'Est, c'est cheminer vers là où brille la lumière de toutes les connaissances.

Écrit par : ariaga | 11/11/2011

@ jack MAUDELAIRE, l'écriture en "langue de ciel" c'est encore plus beau que la langue des oiseaux. Merci.

Écrit par : ariaga | 11/11/2011

Merci Ariaga de ta venue chez moi. Elle a éclairé ma journée bien triste avec le temps. Je t'embrasse et te laisse en compagnie de Rimbaud.

Écrit par : danae | 11/11/2011

Bonjour amie
cela me fait penser au
"Le Chant du Bouvier - Cathares"
Bon week-end
Merci pour ta pensée
Amitiés
Daniel

Écrit par : bichon39 | 11/11/2011

@ Bonheur du jour, c'est à Hécate qu'il faut dire merci et il faut lire son article sur Rimbaud.

Écrit par : ariaga | 12/11/2011

Noir, blanc, rouge, trois couleurs si présentes dans les contes et pour cause... Noirs sont la nuit, les hardes de sorcière, les corbeaux, les souterrains obscurs et les malédictions. Tout ce qui inquiète, pèse et tire vers le bas, lourd et poisseux. L'ombre quand elle oeuvre sans être reconnue. Blancs sont le givre, certaines robes de fée, la lune, l'édredon de plumes et les dentelles mousseuses de Dame Holle et cette Blanche Neige à l'âme pure. Tout ce qui est vierge, sacré, numineux, sans couleur, qui pourtant les tient toutes, cachées, dans le secret. Rouge comme un coeur, un sang, la braise d'une aube qui ressuscite le monde, l'amour, l'énergie formidable de la conscience et la vie qui irradie et qui offre chaque jour le rubis luisant de sa merveille...
Le noir nécessaire, le blanc transcendant et le rouge accompli, voici un avis de conteuse, devant ces marbrures mêlées, devant cher Rimbaud qui dit, avec nous, entendez-le, Alchimie sacrée science...

Écrit par : la gaillarde conteuse | 12/11/2011

@ Bichon 39, Merci, car grâce à toi j'ai été lire ce Chant, le seul chant Cathare connu et c'est vrai qu'il y a des A E I O U. O apprend avec les commentaires ...

Écrit par : ariaga | 12/11/2011

Comme c'est beau quand tu deviens à ton tour alchimiste par tes mots Ariaga ! ou que tu te mets en chemin de désir de magie, toutes les transmutations sont à l'or possible je dirai ...En route pour ton "opération fabuleux" quand la poésie dessine des lettres de vie et d'apprentissage ...
Merci aussi d'évoquer la poésie rimbaldienne, de nous inviter à la lire de nouveau, à la lyre de nous ... vos ... m'aime ! Avec d'autres yeux, un autre esprit, libéré sans doute des concentrations sues et apprises, des images qui collent à la peau des lettres ...
Refaire avec les mots de l'autre son propre monde de couleurs et d'énergie, avec juste l'ivresse et la juste ivresse des bateaux de son âme ...

Je vais te lire sur ton autre blog à présent ...

Beau dimanche de soleil irradiant !

Écrit par : Veronica | 13/11/2011

"opéra fabuleux pardon" ...

Rêvé pour l'hiver

L'hiver, nous irons dans un petit wagon rose
Avec des coussins bleus.
Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose
Dans chaque coin moelleux.

Tu fermeras l'oeil, pour ne point voir, par la glace,
Grimacer les ombres des soirs,
Ces monstruosités hargneuses, populace
De démons noirs et de loups noirs.

Puis tu te sentiras la joue égratignée...
Un petit baiser, comme une folle araignée,
Te courra par le cou...

Et tu me diras : " Cherche ! " en inclinant la tête,
- Et nous prendrons du temps à trouver cette bête
- Qui voyage beaucoup...

Arthur Rimbaud

Écrit par : Veronica | 13/11/2011

ARIAGA À TOUS, mon fournisseur d'accès semble être en grève aujourd'hui. Impossible de poster une note ou de supprimer les doublons. Je sais qu'il faut cent fois sur le métier remettre l'ouvrage mais après avoir vu les premières lignes de ma note sauter cinq fois je trouve que cela suffit !

Écrit par : ariaga | 13/11/2011

Que cette fin de dimanche te soit douce Ariaga ! Bises loin de la toile :)

Écrit par : lechantdupain | 13/11/2011

Je suis désolée pour le doublon !

Écrit par : Veronica | 13/11/2011

Et moi Ariaga plus aucune annonce d'OverBlog depuis ce matin :(
A d'autres moments plus propices ...
Bien amicales pensées

Écrit par : Hécate | 13/11/2011

J'ai eu le même problème vers 16 h également.... impossible de poster une note pendant 10 minutes. Je ne sais pas d'où provient ce mystérieux problème ? Bonne fin de dimanche.

Écrit par : elisabeth | 13/11/2011

J'avais mis un commentaire il y a 5 minutes mais il a disparu. Cela prouve qu'il y a bien des problèmes sur la plateforme hautetfort..... grrr !!

Écrit par : elisabeth | 13/11/2011

Striée, veinée et pleine de vitalité
de bon grès ou pas on entaille sa marche
ce n'est pas du mercure au chrome
ni même un vif argent dont on ne se saisit
ce n'est pas une plaie ouverte
comme un lai ou une complainte qui s'étale
ce qui est le plus beau c'est que la distillation est fractionnée
comme la pierre est fracturée puis concassée
je me plais à rêver aux vieux alambics
quand le poron dégoute son tinto en pleine gorge
c'est qu'il faut bien se racler celle ci pour jouer à la transe mutation
et faire tourner les syllabes sans les sortir du syllabus
cet or poétique qui n'est pas dans la métrique
c'est une coalescence d'impressions et de sentiments
une floculation agrégative, des colloïdes qui s'assemblent
de super réseaux qui expriment d' étranges propriétés .
L'auro cyanure peut être le pire des poisons sauf à déposer
lentement dans un bain adéquat sa charge métallique
et toutes ses phrases qui tintent et ces verbes qu'on esquinte
quand la toux vient comme un atout pique
c'est encore l'homéopathie qui distille
et ces pépites vocales qui irisent les yeux
au delà de l'indicible je m'accroche aux branches
et si je suis ma propre cible et mes mots des fléchettes
je cherche à percer mon cœur pour en faire jaillir l'amour

Écrit par : Thierry | 13/11/2011

Bleu m’ a fait voyager.
Depuis l’ Egypte ancienne au port d’ Alexandrie,
Jusqu’en Afghanistan , en Chine et au Tibet.
Le lapis-lazuli ,outremer véritable, venu de ces contrées
Fut aimé par les grands, de Vinci, Michel Ange.
Indigo, fleur de champs en pays de cocagne,
Pastel des teinturiers autre nom de la guède,
Qui colora longtemps les habits de nos princes.
En Saxe et Bohêmie c’est le bleu de cobalt
qui donna sa beauté à la ville de Chartres.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vitraux_de_Chartres
Bleu d’ Alexandrie, Outremer, Indigo et Cobalt
Ont ainsi façonné l’histoire depuis les temps anciens.

Le lapis lazuli a eu plus grande valeur que l’ or.
Ce minerai est issu de fusion volcanique.
S’il est un bleu qui participe au processus alchimique,
N’est ce pas celui-ci ?

Écrit par : Elleno | 13/11/2011

Bonjour ariaga, ça remarche...bise...

Écrit par : le Pierrot | 14/11/2011

Merci HÉCATE, ÉLISABETH,LE PIERROT,de m'avoir aidée à garder le moral quand je m'énervais de ne pouvoir utiliser mon blog.

Écrit par : ariaga | 14/11/2011

@ La gaillarde conteuse, c'est un vrai bonheur de plonger dans ton univers de conteuse. au passage je pense à Marie Louise von Franz et à toutes ses études sur les contes de fées. Merci de nous faire partager ton monde si riche. J'ai lu que tu seras dans les Pyrénées bientôt. Il y a là des gens que j'aime ...

Écrit par : ariaga | 14/11/2011

@ Véronica, merci pour cet extrait de Rimbaud particulièrement bien choisi et en concordance avec ma dernière note même si la "vision" est différente.

Écrit par : ariaga | 14/11/2011

@ Lechantdupain, tu es toujours là, présent, au détour d'une galaxie, et cela est réconfortant.

Écrit par : ariaga | 14/11/2011

@ Thierry, merci pour ce texte qui a atteint sa cible !

Écrit par : ariaga | 14/11/2011

@ Elleno, c'est beau ce que tu donnes ici sur le bleu et c'est un texte comme celui là que j'aurais du envoyer à Tilk mais je n'avais pas autant d'inspiration que toi.

Écrit par : ariaga | 14/11/2011

@ Veronica , je voudrais bien être aussi alchimiste que tu le dis si bellement ...

Écrit par : ariaga | 14/11/2011

Bonsoir Ariaga ,et tout semble fonctionner à présent sur OverBlog !
Si ce partage des soucis de la modernité a pu être un réconfort ,voilà quelque chose de merveilleux et,sais-tu que j'ai beaucoup pensé face à cela aux mots de Rimbaud à propos de "la longue patience ..."
amitié à toi Ariaga :)
H

Écrit par : Hécate | 14/11/2011

Merci Ariaga, j'ai saisi l'opportunité mais bleu était là, blotti au fond d'une mémoire de celle qui n'est plus mais que j'ai dû aimer plus que tout ...

Écrit par : Elleno | 14/11/2011