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15/03/2012

Krishnamurti poète

Poésie,écriture,krishnamurti,philosophie,spiritualité,nature photo,désert

Photo Yann

Je me suis un peu trop étalée ces derniers temps dans les notes du Laboratoire alors je vais aujourd'hui m'effacer devant plus sage que moi et vous proposer quelques extraits de la poésie de Krishnamurti. Je les ai trouvés dans un livre sur Krishnamurti de Robert Linssen.

 

"Le vent du désert balaie la trace du voyageur ...

Seul s'exprime le pas du présent.

Le passé, le futur : du sable lissé par le vent ..."

*******

"Je suis comme la mer qui reçoit

des rivières limpides et des fleuves souillés,

et n'en a cure."

*******

"Je LE vis qui me regardait

et ma vision devint immense.

Mes yeux s'ouvrirent, mon intelligence comprit

Mon coeur embrasa toutes choses,

Car un amour nouveau était né en moi

Je voyais à travers LUI

Les grands arbres qui s'inclinaient pour l'accueillir

Les feuilles sèches, la boue du chemin

L'eau transparente, les branches mortes

Les villageois bavards, chargés de lourds fardeaux

Passaient à travers LUI.

Sans le savoir et riant

Les chiens, à travers LUI, couraient vers moi en aboyant.

le Jardin devint un pays féerique

Où les fleurs étaient des fées"

"Mon Bien-Aimé regarde par mes yeux ...

Car maintenant, mon Bien-Aimé et moi sommes UN".

 

Vous pouvez sur mon autre blog lire un texte intitulé : Démon de la passion.

Ariaga

 

Commentaires

Comment un tel poète peut-il ne pas "rêver"?...

La poésie c'est offrir à l'autre le fruit de sa méditation...méditer c'est découvrir toute la poésie du monde.

:)

Écrit par : Nout | 15/03/2012

pas sage mais de passage, je préfère loufoque... Bises chère voyante !

Écrit par : joséphine | 15/03/2012

qui peut dire que tu t'es "trop" étalée ?

Jolie photo en tout cas.
Bonne fin de semaine Ariaga !

Écrit par : ambreneige | 16/03/2012

Le vent du désert balaie la trace du voyageur ...
Seul s'exprime le pas du présent.
Le passé, le futur : du sable lissé par le vent ..."

Bonjour chère Ariaga,

je retiens pour commencer cette première strophe,
elle me parle bien et l'image aussi, finalement c'est "'l'éternel moment présent" qui selon toutes les traditions est la seule vérité.....
nous devrions sans cesse nous préoccuper de le vivre intensément, car lui seul existe pleinement.....
je t'embrasse fort amie !

Écrit par : mariedumonde | 16/03/2012

Chère Ariaga,
----------------------------------------
Les mots ne sont que des songes,
et quelque part, nous aimerions qu'ils soient réels.
Alors, nous nous étalons, mais bien vite,
nous ne leur trouvons plus de raison d'exister.
Malgré tout, nous tâchons de recommencer,
car sinon, les larmes peuvent venir
nous accompagner sur le chemin qui nous est attribué.
Et quand elles viennent, nous nous réfugions dans la poésie,
car elle seule sait nous aider et nous enivrer
de la douceur miraculeuse qui n'a jamais de fin.

Avec toute ma tendre affection, Jack le poétiste qui te souhaite une belle journée printanière.

Écrit par : Jack le poétiste | 16/03/2012

très beau poème, Ariaga
merci pour le partage.
amitié

Écrit par : Virginie | 16/03/2012

cela souffle fort dans nos têtes
modeste réponse


"Vent…souffle épique mais pas épigraphique ni sérigraphique"

Venteux, vent heureux qui modèle et déplace, entasse et saccage, ramasse aussi.

Les vents suivent des régimes particuliers et font maigrir la terre quand ils ne la font pas disparaître dans un fracas qui lessive et nettoie, envole les toits et chasse les hommes.

Les vents des détroits sont comme les courants des fêlures et des fissures par lesquels il faut s’introduire.
Le modelage éolien n’est pas qu’érosif ou érotique, il ne constitue pas uniquement en les dégageant ces figures d’anamorphose en faisant sauter des abysses.

Il transporte sur de longues distances, exporte aussi et vivifie, puisque des principes nutritifs peuvent se trouvés dispersés dans l’océan et alimenter une chaîne de la vie qui se prolonge.

Ils peuvent aussi accumuler et stocker comme dans des greniers en des lieux privilégiés des amas et des monticules qui vont favoriser l’éclosion de l’agriculture et l’installation des hommes, la sédentarisation de telle sorte qu’ils fixent des habitats comme des hommes là où la subsistance n’est pas affaire de subsides mais de travail.

Eh puis ils définissent à l’âge naissant de la voile ces grandes routes maritimes qu’il est bon de suivre sauf à s’égarer et ne jamais atteindre son but même inavoué. Ils échangent et déplacent les populations, les trafics, les lieux de civilisation et imposent des ruptures, des cessations et des commerces triangulaires sous la férule et la jugulaire.

Ce sont des bâtisseurs qui défrichent et apportent la pluie comme le désert et parfois tournoient pour balayer et livrer au supplice.

Écrit par : Thierry | 16/03/2012

@ Nout, la sagesse s'exprime bien par la langue poétique car le symbole reste vivant. Merci pour ton message et aussi, sur ton blog pour le texte sur l'oiseau.

Écrit par : ariaga | 16/03/2012

@ Joséphine qui sait qui est sage ?

Écrit par : ariaga | 16/03/2012

@ Ambreneige, C'est ainsi que je le ressens. La photo est d'un géographe des déserts qui a la gentillesse de m'autoriser à publier certaines de ses photos personnelles.

Écrit par : ariaga | 16/03/2012

Quelle bonne idée de passer des poèmes de Krishnamurti. Ses enseignements m'ont toujours intéressé et j'en ai tiré( du moins je l'espère) un certain profit.
j'aime surtout son goût prononcé pour la liberté.

Écrit par : Daniel | 16/03/2012

"Les chiens, à travers LUI, couraient vers moi en aboyant."

"Mon Bien-Aimé regarde par mes yeux ... "

C'est plus que de la poésie, c'est d'une expérience vivante dont parle ici Krishnamurti. Ça me donne l'élan de faire en sorte de vivre cela moi aussi. Pourquoi pas moi puisque mon Bien-Aimé m'habite et ne demande qu'à me combler de sa présence. Je me laisse tant distraire! Quelle histoire d'amour que la vie!

Écrit par : kea | 16/03/2012

mais à partir de quand est-ce "trop" ?
Qu'est-ce qui en toi met un tel frein ?

Écrit par : ambreneige | 17/03/2012

"Mon Bien-Aimé regarde par mes yeux"... le bel Amour que je Lui porte... Beau week-end, douce âmie

Écrit par : Phène | 17/03/2012

La pureté de l'air dans le désert et la beauté des dunes font que dans ces lieux l'âme aspire à s'élever. J'ai connu ces moments intenses dans le sahara et là j'ai vraiment vécu le moment présent pendant que le sable filait entre mes doigts dans une douce caresse. Je t'embrasse Ariaga

Écrit par : danae | 17/03/2012

Tout à fait d'accord avec Kea . C'est plus que de la poésie : c'est la réalisation de l'unité avec le Divin . Une expérience exceptionnellement rare à laquelle nous aspirons ! Et comment cela pourrait-il s'exprimer autrement que sous forme poétique ? Ce serait impossible .

Écrit par : marie christine | 17/03/2012

@ Mariedumonde, en pensée j'approuve de toutes mes forces ce vivre pleinement l'instant mais tu sais comme moi combien c'est difficile à "pratiquer".

Écrit par : ariaga | 17/03/2012

@ Jack le poétiste, comme tu as raison ! Souvent j'ai envie de plonger dans le silence et l'oubli de moi et puis la tentation des mots revient ...

Écrit par : ariaga | 17/03/2012

@ Virginie, quand on fait plaisir aux autres on se fait surtout plaisir à soi même. Quand je publie un beau texte cela répond à une nécessité intérieure.

Écrit par : ariaga | 17/03/2012

@ Thierry, j'aime beaucoup ton texte avec ses accents à la Saint-John Perse.

Écrit par : ariaga | 17/03/2012

Merci beaucoup pour cette découverte qui me parle. Comme d'autres l'ont dit avant moi, le silence est nécessaire. Le silence, quand on aime, est parlant pour deux êtres qui se rencontrent et croient se reconnaître. Je remarque souvent que les amoureux se ressemblent. Ils se voient à travers l'autre. Bon week end.

Écrit par : elisabeth | 17/03/2012

@Ariaga saint john perse a écrit sur le vent, j'en frémi encore

Écrit par : Thierry | 17/03/2012

Merci pour ce partage, amie Ariaga.

Écrit par : Jean | 18/03/2012

Dans un genre plus discursif mais moins instructif un autre texte

"LE VENT DE LA STEPPE"

Ces étendues rases et pelées où il est plus facile d’épeler un nom qu’une ville, dans ces contrées semi désertiques ou la rare flore en semis ne craint pas l’encaustique des vents de sable, il y a toujours une interrogation.

Que le soleil montra son nez et que les ombres portées en supportent tout le poids mais même avec une boussole, les cartes imprécises et la géographie controversée contredisent la première impression passée la facilité de l’exploration du territoire.

Les rares antilopes naines qui ne dédaignent pas les minces arbrisseaux dont les pousses éparses ne sont pas des darses pour les lézards doivent se contenter de peu et être économes de leurs forces pour tenir et atteindre des points d’eau rares et souvent asséchés tant le sable aime boire ce que ces pauvres sources dispensent avec parcimonie de ressources.

Quand balaie en rafales sifflantes qui roulent devant elles les pelotes de ces maigres oyats et autres herbacées en spiralées le vent profond du désert, et que nous appellent depuis Samarkand et Khiva, Boukhara ensuite toutes ces oasis de verdure et de fraicheur, on croit entendre encore les pleurs de la fontaine qui s’écoulent largement.

Il en faut de la constance pour dépister de loin ces édicules minuscules renflements qui renferment des restes et des gestes et souvent des ossements.

Et ne pas oublier que depuis ces contrées où s’étendait jadis des centres culturels des générations ont façonné qui la charrette et les outils de traits, asservissant les équidés pour les forcer à accomplir une nouvelle destinée.

Aux vents tourbillonnant susceptibles d’apporter quelque apaisement ce sont les esprits qui racontent le soir à la veillée dans des ciels constellés après avoir mâchouillé les dérivés de quelques cactées sensément donner plus que des idées, une vision, un songe sur ces origines qui vous rongent.

Aux rongeurs sourcilleux on délivrera un autre sort.

Accueillir sous ces tentes le moindre souffle d’air et surtout recueillir la rosée dans ces fortes variations diurnes au moyen d’urnes pour que coule la vie loin des grands fleuves qui emportent nos désirs et nos souvenirs.

Écrit par : Thierry | 18/03/2012

@ Danae, je vois que tu fais partie, (comme le Yann auquel j'ai emprunté la photo), des amoureux du Sahara.

Écrit par : ariaga | 18/03/2012

@ Kea, la poésie devrait être toujours une expérience vivante, la RE présentation d'un symbole vivant mais si nous sommes beaucoup à nous exprimer d'une manière poétique il y a peu de vrais poètes.

Écrit par : ariaga | 18/03/2012

@ Daniel, OUI, il était vraiment libre, y compris vis à vis de lui même. C'est rare.

Écrit par : ariaga | 18/03/2012

Un petit coucou rapide,
très sympathique ces poésies
Bonne fin de dimanche
Bises philosophiques et poétiques
Daniel

Écrit par : bichon39 | 18/03/2012

@ Phène, ami fidèle, excuse moi, je n'avais pas vu ton commentaire qui, comme chaque fois m'a touchée.

Écrit par : ariaga | 19/03/2012

@ Marie Christine, ce que tu dis dans ton commentaire,je ne peux que l'approuver et t'en remercier la forme poétique est celle qui convient pour exprimer, ou plutôt tenter d'exprimer, l'inexprimable.

Écrit par : ariaga | 19/03/2012

@ Élisabeth, c'est dans l'espace du silence que peut émerger l'essentiel entre deux êtres.

Écrit par : ariaga | 19/03/2012

Le vent comme le temps, la mer comme l'oubli, et LUI comme l'amour.

Écrit par : Anthéa | 19/03/2012

Ces vers sur le sable sont d’autant plus vrais que, sauf les rares (au niveau de l'immensité des déserts) barkanes et sifs qui se déplacent, contrairement à ce que pense beaucoup de gens, les grandes dunes des ergs ne bougent pas. Le sable ne fait que glisser en surface sur une masse immobile depuis parfois des centaines de milliers d’années. Quelle métaphore de l’humanité, que nous ne faisons qu’effleurer le coup d’aile de papillon de notre passage. Le passé effacé, le futur encore lisse, et l’empreinte fugace du présent. Merveilleuse image, digne de la riche vacuité du désert.
Je ne suis pas si sûr que la mer puisse avoir cette force d’oubli…malheureusement.
Quand au fabuleux poème sur LUI (qui pour moi serait ELLE), je le vis entièrement. Une vie ne passe qu’à travers cette douce ombre de l’AUTRE qui nous protège… et transforme en nous la perception du monde. Perte de soi ? Non. Simple bonheur de boire enlacés à la même fontaine.

ÉPHÊME

Écrit par : ÉPHÊME | 19/03/2012

@ Thierry, merci pour le très beau texte que tu fais connaître aux lecteurs.

Écrit par : ariaga | 19/03/2012

@ Jean, merci du passage malgré la charge de ton forum. Je signale à tous que sur ton blog il y a en ce moment UNE NOTE qui m'a particulièrement émue.

Écrit par : ariaga | 19/03/2012

@ Bichon 39, faire connaître le Krishnamurti poète, j'en avais envie depuis un moment. L'ennui c'est que, après, c'est difficile de proposer sa propre poésie ...

Écrit par : ariaga | 19/03/2012

Toute poésie est bonne à lire et à entendre, pourvu qu'elle soit sincère. Pour moi c'est l'image de la mer qui reçoit... que je garderai.

Écrit par : la Mère Castor | 19/03/2012

J'aime le premier poème cité qui fait résonner en moi des cordes sensibles. L'important est l'instant, la minute présente, ce temps où je me situe tapant ce commentaire. Proche du bonheur. Et te quittant, je vais vers un autre instant tout aussi prometteur. Le vent passe et balaie tout regret.

Écrit par : jeandler | 19/03/2012

j'aime beaucoup ce UN qui veut dire deux...en espagnol on a un mot pour cela : AMBOS
besos
tilk

Écrit par : tilk | 20/03/2012

Les premières phrases sur le désert sont très belles, ça me fait penser à certains de mes voyages dans le sud tunisien, ou en Lybie, il y a longtemps de cela...bise ariaga, bonne journée.

Écrit par : le Pierrot | 20/03/2012

@ Anthéa, une seule phrase peut dire beaucoup.

Écrit par : ariaga | 20/03/2012

@ ÉPHÊME, merci pour ce texte où tu nous fait partager tes émotions au sujet du désert et la rare qualité de ton amour pour ELLE.

Écrit par : ariaga | 20/03/2012

@ la Mère Castor, la poésie qui n'est pas sincère n'est pas de la poésie.

Écrit par : ariaga | 20/03/2012

@ Jeandler, tu as un sens du bonheur qui es tellement communicatif et vrai que, en te lisant je me sens remplie de joyeuses pensées.

Écrit par : ariaga | 20/03/2012

@ Tilk, l'espagnol est une belle langue que j'ai pas mal pratiquée et beaucoup oubliée. C'est la vie ...

Écrit par : ariaga | 21/03/2012

@ Le Pierrot, heureuse que, comme toi avec tes photos de Montpellier, le désert t'ai donne une douce nostalgie.

Écrit par : ariaga | 21/03/2012