« G.Jung et la prière | Page d'accueil | Comment convaincre un auditeur »
20/04/2013
Les phobies
Qui n'a pas une phobie plus ou moins handicapante ? Phobie des serpents, du vide, de la foule, et de tas de choses et situations parfois surprenantes. On a du mal à comprendre la terreur que quelq'un peut ressentir devant un papillon ou une tétine.
C. G. Jung dans son ouvrage Psychologie du transfert exprime une curieuse opinion au sujet des phobies. Il met en garde contre un excès de soins , ce qu'il appelle "l'enthousiasme thérapeutique", et dit que " tout ne peut pas être guéri, tout ne doit pas être guéri". Il raconte, à titre d'exemple deux histoire qui seraient incroyables si on ne connaissait pas le sérieux de Jung.
La première concerne une femme qui souffrait depuis longtemps d'une dépression et d'une phobie de Paris. La dépression fut guérie mais la phobie demeurait. Cependant, elle se sentait tellement bien qu'elle décida de prendre sur elle et de venir à Paris. Elle réussit à atteindre Paris mais le lendemain de son arrivée elle succomba dans un accident d'automobile.
La seconde histoire est celle d'un patient atteint d'une curieuse phobie des perrons. Il faut pris par hasard dans un affrontement de rue. Il y eut des coups de feu et, terrorisé, malgré sa phobie, il voulut se réfugier dans un édifice public auquel on accédait par un perron. Il gravit le perron en courant et c'est alors qu'il fut atteint par une balle perdue. Il s'écroula sur les marches.
Les conclusions de Jung sont que les symptômes psychiques doivent être considérés avec une grande prudence et que la psychothérapie doit se montrer modeste car nous sommes loin de connaître toute leur signification.
Je dois dire que je reste perplexe. Certaines phobies seraient-elles une mise en garde d'un inconscient qui fonctionne dans une autre temporalité et qui "sait" qu'un danger nous menace ? Je frissonne ...
Ariaga
17:42 Publié dans Jung et la psychologie des profondeurs, Philosophie, photo | Lien permanent | Commentaires (76) | Tags : écriture, société, psychologie, philosophie, jung, photo, phobies
Commentaires
Bonjour Ariaga, tes histoires sont terribles et ta conclusion inquiétante ! Moi qui ai la phobie du métro, j'espère bien ne pas mourir en tombant dans les escaliers !!! Surtout après avoir échappé aux dangers de la baignade dans le Niger BIses
Écrit par : danae | 20/04/2013
Si la démonstration semble arriver fort à propos, mon expérience m'apprends simplement qu'il faut vivre avec ses phobies, angoisses, tant que cela est possible. Vouloir tout guérir me semble le révélateur d'une autre angoisse...
Bises éthérées mais non médicales Ariaga ! :)
Écrit par : lechantdupain | 20/04/2013
@ Danae, j'ai résolu le problème j'évite le métro. J'ai réfléchi à ce qui dis Jung et qui m'a pas mal interpellée et je crois que quand on a vraiment très peur de quelque chose il faut au maximum l'éviter plutôt que de se forcer. Évidemment il ne faut pas généraliser.
Écrit par : ariaga | 20/04/2013
@ Lechantdupain, tu as bien saisi ce que veux dire Jung et j'apprécie beaucoup ton ouverture sur le fait que vouloir tout guérir peut être le révélateur d'une autre angoisse.
Écrit par : ariaga | 20/04/2013
Deux histoires sont un peu justes pour en faire une théorie.
Pour moi, dans relation thérapeutique, le mot relation est important. En effet le thérapeute VEUT-IL soigner ou accompagner vers où peut aller le patient tout en lui permettant dans un cadre sécurisant d'aller dans des zones d'insécurité.
Je n'ai aucune idée si des phobies se soignent ou pas, l'important est comment on peut les vivre, si cela nous handicape ou pas, et si c'est le cas comment faire pour dépasser ce handicap.
Mais la synchronicité entre la phobie et la mort de ces deux personnes prend sens a posteriori, mais bien des personnes ayant des phobies ont vécu dans des contextes qui leur procurent une phobie sans mourir et sans autre désagrément (suffisant !) que l'angoisse de la phobie.
Il y a une de mystère en l'humain, mais chercher à l'instrumentaliser pour donner des réponses rationnelles me semble être un premier pas vers les dogmes (car non vérifiable) et la soumission (du coup plus aucune personne souffrant de phobie ne voudra faire une démarche vis à vis de cette phobie).
bises
Écrit par : Frédéric | 20/04/2013
Stupéfiant, oui bien sur, on est là à hésiter entre croyance, surnaturel et prémonition ! Ce qui nous repousse et nous conduit échappe à toute rationalité immédiate souvent sauf que des peurs cachées peuvent parfois témoigner sourdement d'une expérience passée, alors imaginer que ça vaudrait projection systématique pour le future ? j'en reste perplexe dans le sens annonciateur des prophéties auto réalisatrice.
Nous aurions ainsi des bouts de script de notre vie entre nos mains pour prévoir demain ?
Il y a de la complexité dans la construction de ces choses là qui paralysent et participent d'une attitude conditionnée où on ne maîtrise pas ses réactions et où la terreur panique peut parfois s'insinuer et faire transpirer.
La peur des chiens est telle pour certains qu'ils se figent dès qu'ils en voient un se rapprocher, j'ai une cousine comme ça qui de manière constante est retenue (pas en laisse) et ne s'avance pas mais se met en retrait. J'ai été mordu aux mollets à Lit et mixte par deux as rouges m'étant approché de trop près d'une maison amie mais je n'en ai gardé aucune trace assez vivante pour me montrer effarouché en toute circonstance même si je me méfie quand je promène en laisse le Tervuren de ma belle mère, mais c'est parce que les chiens en liberté l'agressent parfois ! J'ai eu une arcade sourcilière ouverte par un saint Bernard que je connaissais à cause d'une maladresse , je n'ai pas bu à son bidon de gnôle mais je sais qu'il ne convient pas d'aborder les canidés de front ni de trop près.
Alors oui ça peut être angoissant de ne pas savoir d'où nous vient ces réactions épidermiques, ces sueurs froides mais il y a aussi la psycho -généalogie et cette piste mérite d'être abordée sérieusement et développée. Dans nos héritages et autres conditionnements nous avons en bagage accompagné sur la ligne de la vie des singularités sur la ligne des mains qui peuvent prêter à sourire pourtant au delà des croyances il y a des coïncidences troublantes et des boucles temporelles qui se referment.
Écrit par : Thierry | 21/04/2013
Je n'ai pas peur de la hauteur. Aller sur une cheminée d'usine ne me faisait rien. J'ai joué au rugby, fait de la moto, mais aller dans un supermarché ou dans un cinéma m'oppresse, et je ne peux rien y faire...
Bonne journée de dimanche. Bises
Écrit par : patriarch | 21/04/2013
J'ai écrit un long com qui s'est perdu et c'est dommage
j'y ai parlé d'homophobie et des événements qui animent le pays.
Écrit par : Thierry | 21/04/2013
Sans être scabreux mais chatouilleux tout de même j'aimerai avoir un débat sérieux sur l'homophobie,surtout celle qui avance masquée en ce moment à la monde de l'anti-laïcité des cléricaux dans les années 1870-1900 et entre ultramontains et autres radicaux qui s'expriment actuellement en se victimisant sur le thème de l'ouverture et la tolérance
je crois rêver et le pamphlet de Mme Bourges ( je ne sais pas si elle porte bien son nom) dans le Monde cette semaine me parait éminemment simplificateur et faussement angélique.
On peut ne pas comprendre mais on n'est pas obligé de condamner, et à partir d'une phobie des sybarites entre Sodome et Gomorrhe , il y a beaucoup à dire sur la conviction des un qui parce qu'ils ont une foi serait de meilleurs hommes que d'autres !
Je suis excédé par la manipulation et même si on ne gouverne pas avec les sondages d'opinion ceux ci montrent que certaines choses sont ren trées dans les mœurs de l'époque et faire un amalgame et un salmigondis autour du libéralisme et de l'esprit libertaire et du relâchement des moeurs, avoir une vision réductrice du rôle de la femme avec ses enfants, tout cela ne me dit rien qui vaille, moi qui milite pour que les hommes assument pleinement leur paternité, leurs responsabilités, les taches ingrates et ne trouvent pas leur salut dans la fuite.
Après la contre réforme de pseudo nouvelles formes de conservatisme sont en action, on ne sait pas où cela peut conduire mais les slogans qui appellent sinon à l'émeute du moins au coup de force et à des manifestations avec des enfants otages ne me dis rien qui vaille.
Utiliser ceux ci comme des alibis, des cautions et presque des boucliers n'est pas responsable et pas digne.
Ils seraient les premiers à demander des comptes et à chercher des responsables là où seule leur impéritie et leur témérité est en cause.
je suis désolé j'ai fait plus qu'un pas de côté mais vraiment dans notre société on a besoin de plus de sérieux et le jeu de con qui dans la rapport de force cherche à imposer son point de vue et à considérer 'par la soit disant manif du siècle où tous les extrémistes étaient (eux aussi, profitant de l'occasion) alors la chienlit non ! comme disait le général , c'est vrai que les calendriers politiques et économiques et sociaux se télescopent mais au delà de la liberté individuelle dans notre société où la valeur travail essaie de garder du sens, commençons par essayer de ne pas désespérer de l'avenir et d'en construire un plus radieux pour nos enfants sans jeter l'anathème et parler de blasphèmes à tout bout de champs, les athées comme les homos ont le droit de vivre, au sein de la société et ils sont aussi respectable que les autres.
Désolé pour l'emploi de ton blog comme une tribune Ariaga, il fallait que ça sorte.
je t'embrasse.
j'ai dit !
Écrit par : Thierry | 21/04/2013
J'ajouterai qu'il y en a qui ont peur de l'eau ! Faut-il les forcer à y aller, je ne suis pas sûre ? Bises Ariaga, moi je n'ai pas peur , tu l'as vu !
Écrit par : danae | 21/04/2013
@ Thierry, en effet, j'ai décidé quand j'ai ouvert ce blog de ne jamais me mêler de politique et dieu sait si des fois j'ai failli me manger les doigts pour ne pas taper certaines choses sur mon clavier. Mais là, pour une fois, je veux bien te laisser utiliser mon blog comme une tribune car si, fidèle à mes principes, je n'ai rien écrit sur le sujet (plutôt un sujet de société d'ailleurs mais tout se rejoint) je suis bien contente que ce soit toi qui l'ai écrit !
Écrit par : ariaga | 21/04/2013
je rejoins assez ce qu'a écrit Frédéric
Quand aux phobies d'une manière générale, elles vont elles viennent suivant le contexte. c'est un vaste sujet ..
(tu as peur comme moi d'aller dans le métro ? personnellement je me "force" à y aller régulièrement pour lutter contre cette peur justement. j'ai toujours été claustrophobe, depuis toute petite, ma soeur l'est aussi, mais je ne sais pas à quoi c'est dû (si tant est que c'est dû à quelque chose ?
Et puis on ne peut pas toujours éviter ce qui nous fait peur ;-)
Bonne fin de dimanche à toi Ariaga :-)
Écrit par : ambreneige | 21/04/2013
@ Frédéric, tout a fait d'accord avec toi mais je m'explique. J'ai pris ces histoires dans un chapitre beaucoup plus général de Jung. Je voulais juste amorcer la pompe sur les phobies qui sont un sujet d'intérêt car elles concernent beaucoup de monde. Jung était loin de chercher à donner une réponse rationnelle, il voulait au contraire montrer combien tout cela est mystérieux et surtout il s'en prenait à la fatuité des médecins qui prétendent tout savoir et tout soigner. Merci, ami, pour ton intervention.
Écrit par : ariaga | 21/04/2013
@ Patriarch, nous avons un point commun, je me sens très mal dans un supermarché et pas bien dans les lieux clos où il y a de la foule. Ce ne sont pas tout à fait des phobies mais pas loin ....
Écrit par : ariaga | 21/04/2013
@ Ambreneige, oui, on ne peut pas toujours éviter ce qui nous fait peur mais après de longues années à me forcer je suis plus douce avec moi.
Écrit par : ariaga | 21/04/2013
Je ne crois pas à la préscience, comme on l'entendrait d'un oracle ou d'une voyante, car alors cela signifierait que nous avons tous un destin, quelque destinée inévitable, inéluctable de laquelle est absente toute forme de libre-arbitre. Effrayant ! Vos deux histoires font naitre dans mon cerveau d'incrédule et de mécréante (oui, oui, les deux à la fois) une idée folle : et s'il s'agissait d'avertissement inconscient né de mémoires antérieures. Car franchement vos deux histoires sont singulières et mettent en lumière que l'objet de la phobie dans les deux cas est celui par lequel la mort arrive. Troublant. D'autant plus troublant que ces histoires sont authentiques et avérées... Mais le sont-elles ?
Écrit par : Gicerilla | 21/04/2013
@ Gicerilla, oui les histoires sont authentiques car elles concernent des patientes de Jung et ce n'était pas un plaisantin. Je suis comme toi, j'ai une tendance à l'incrédulité et Jung ne parlait pas de destin inéluctable car il croyait très fort que nous sommes responsable de notre évolution. Je trouve très intéressante ton idée d'avertissement de mémoires antérieures , on pourrait dire inconscient collectif. Le même phénomène me semble pouvoir arriver avec les séries de rêves qui donnent des enseignements auxquels il faut prêter attention.
Écrit par : ariaga | 21/04/2013
Un moment volé enfin....avec un vrai bonheur à retrouver tes textes Ariaga ainsi que les commentaires...
J'ai l'idée qu'il y a au moins quatre formes de phobies: une à soigner et comprendre qui se nourrit de nos peurs les plus enfantines, une autre portée en nous dans nos gênes, notre histoire familiale, une collective et puissante partagée alors par un grand nombre (convergence ou influence) et puis une intuitive concernant notre propre futur. Passé, présent et futur se mélangeraient ainsi en nous et entre nous...
J'ai perdu un être cher qui était très drôle et toujours d'humeur égale sauf quand on parlait des personnes agées. Il devenait alors hystérique et quittait toujours la table.Il refusait d'aborder ce thème. Nous étions attérés par son comportement et évitions toujours ce sujet en sa présence. Il est mort à 22 ans...
Sur un autre sujet, je suis heureuse que Thierry ait abordé un sujet si douloureux actuellement...oui chacun a droit a sa place ... Que l'amour reconnu de deux êtres puisse devenir un sujet de discorde et de violence me préoccupe beaucoup.
Écrit par : Annethé | 21/04/2013
Peut-être qu'il est préférable d'apprivoiser ses phobies que de s'en passer en les remplaçant par d'autres angoisses...Ce thème m'intéresse beaucoup chère Ariaga d'autant que je suis à préparer une chronique sur quelque chose de si singulier que je ne sais plus où se situe la part de la réalité de celle de l'onirisme.
Explorer nos peurs...ou se livrer à elles ? Enfant j'avais peur de descendre à la cave, mais un jour, en plein jour, je décidais de braver cette crainte et j'y descendis le coeur battant. Il ne se passa rien ...J'en revins très contente de moi ! Mais ma peur de l'eau...celle-là, était bien plus redoutable...et mes efforts pour la dominer furent infructueux...
Bien amicales pensées.
Écrit par : Hécate | 21/04/2013
Bon aller moi aussi je ne suis plus à l'aise dans les magasins, les hypermarchés et les malls , le consumérisme de base ne me fait pas rêver
et dans ces espaces clos j'étouffe, mais la présence de la foule en plein air ne me rassure pas non plus, je suis allé une fois au camp nou à Barcelone quand j'y vivais et sortir d'un stade où il y a 100000 personnes prend beaucoup de temps, beaucoup trop à mon gout!
Merci annethé je sais que je n'aborde pas un sujet facile et clivant et je ne m'attendais pas à avoir de multiples échos mais le laboratoire est bien calme, l'effet dominical sans doute.
Écrit par : Thierry | 21/04/2013
Bonsoir amie,
les phobies font parties de notre inconscient collectif et se loge dans la partie de notre cerveau reptilien, une forme d'instinct animal qui reste en nous, pourquoi pas !....
(je n'avais jamais pensé à ce côté des choses)
Bonne semaine
Bises
Daniel
Écrit par : bichon39 | 21/04/2013
Comme je crois à la réincarnation, je suis enclin à penser que certaine phobies sont des restes de traumatisme concernant des vies antérieures. Pour ma part, j'ai horreur du vide et lorsque je suis face à une falaise, des images me submergent" je suis sur un chemin de montagne dans la cordillière des Andes, je porte sur mon dos un lourd fardeau, je gravis un chemin très étroit, je glisse et tombe, happé par le vide. Je viens me fracasser sur un rocher". Une peur incontrôlable me paralyse.
Écrit par : Daniel | 22/04/2013
on se rapproche de la psychogénéalogie et de la transmission des traumatismes, un trauma cranien laisse des traces toutes la vie dans le cerveau à celles ci peuvent se surajouter des phobies comme pour moi celle de me trouver sur le trajet d'un bagage qui tombe dans un avion depuis un locker, mais bon on prend ses précautions et on se met toujours à une fenêtre pour éviter l'angoisse et aussi éviter des poursuites à la compagnie si elle ne fait pas son boulot de contrôler la taille des bagages.
Empreintes mémorielles récentes ou pas, peut être par des récits transmis réactive t on ou transmet on aussi parfois des limites, des alertes qui visent à protéger l'espèce en situation de danger, face à des risques divers.
Écrit par : Thierry | 22/04/2013
Ariaga, les phobies que tu décris dans ta réponse à Patriarche (te sentir mal dans les lieux publics ou les gds magasins) ben si ce sont des phobies : on les appelle même des phobies sociales. Mais à ma connaissance on peut travailler dessus, pas dans le sens d'être dur avec soi, comme tu me le réponds ensuite, mais justement de se sentir moins mal.
Encore une fois il y a aussi le contexte de vie, dès lors qu'on est fragilisé par les épreuves les phobies ressurgissent et sont majorées (et ce n'est évidemment pas le bon moment pour essayer de "lutter" contre)
Bisous (et fais toi livrer pour tes courses, alors ;-))
Écrit par : ambreneige | 22/04/2013
Ainsi, l'ego aurait le don de prévisualiser l'endroit où il est certain de mourir ? Mais alors, la phobie s'avère être un vériable talisman pour lui !... ^^ Bises et belle semaine, douce Ariaga
Écrit par : Phène | 22/04/2013
Je trouve ces histoires fortes. Et là on doit se poser des questions sur nos phobies. Creuser un peu le pourquoi de nos peurs. Mais de toute façon ces 2 personnes qui sont mortes après avoir fait face à leur phobie, cela fait peur !
Quant à Patriarch, s'il a peur, c'est peut être parce qu'il se sent happé par la force de vente des supermarchés.
Bonne journée Ariaga et mes amitiés encore une fois.
Écrit par : elisabeth | 22/04/2013
Ah la force de vente, c'est du vent, du bagout, de la gueule, du bla bla
pas sur que ça emporte tout son monde mais il y a la pression et devant témoins, des techniques éprouvées et éprouvantes, des épouvantes ail !
Écrit par : Thierry | 22/04/2013
Bonjour à tous
J'ai lu une citation de Jung, sur le blog Antiochus : http://www.antiochus.org/article-34468777.html
"La psychanalyse s'arrête quand le patient est ruiné"
Sous l'éclairage de ton billet, le mot "ruiné" prend des sens multiples...
Amitié
Écrit par : Miche | 23/04/2013
Faut il attendre d'être démembré , décomposé, en morceaux et la déconstruction ne participe t elle pas du processus , entre inventaire, éventaire, éventail et taille, douce ou pas ? Pour retrouver son unité si tenté que cela soit ce que l'on cherche vraiment n'est il pas sain de faire le point sur les composantes qui déterminent son horizon et modèlent ses point de vue et cela ne peut il amener à reconsidérer sans sidérer des horizons nouveaux ?
Dans la ruine les blocs, les briques de base, les principes constitutifs sont à bas mais ce sont des matériaux de réemploi qui ne demandent qu'à être agrégés de nouveau.
La ruine des métaux qui accompagne la rouille est cet état d'instabilité structural ou dans les temps longs du processus d'oxydation s'insinuent des principes délétères pour la santé du métal, que ce soit ces chlorures pas sympathiques qui délitent et font perdre consistance et résistance ou d'autres composés fragilisants comme le phosphore ou le soufre.
Pourtant de tels processus ne sont pas toujours irréversibles mais il faut du temps et de la patience pour inverser la marche du temps ainsi la déchloruration qui vise à extraire la gangrène et à extirper le mal du réseau métallique se fait à son propre rythme , on ne déplace pas plus des montagnes que des ions d'un coup de baguette magique, pourtant ils finissent pas quitter le navire (c'est vrai pour les pièces de marine immergées).
alors la ruine de l'âme des métaux peut s'avérer ponctuelle par la conscience des hommes auquel se joint leur science de l'électrochimie appliquée et que l'électrolyse souverainement dégage non seulement la gangue des grands fonds mais les traces dans la fonte.
Écrit par : Thierry | 23/04/2013
Bonjour Ariaga,
Intéressant sujet, très à propos pour moi.
Si l'on accepte l'idée de l'inconscient collectif et la notion délicate du Soi ordonnateur, il apparaît dès lors présomptueux de poser un jugement définitif sur les choses, les évènements et les gens...puisque rien ne nous appartient.
En résonance d'ailleurs avec le sujet de société évoqué, quelle valeur aurait un changement s'il n'ébranlait pas l'ancien et ne remuait pas les entrailles ?
Se positionner, voire juger, pourquoi pas ? condamner l'autre pensée, éviter !
Bref, la phobie comme édificateur de l'individu ? je suis dubitatif et tout dépend en fait du degré de handicap généré j'imagine.
Si on ne peut préjuger des instances psychiques et de leur véritable but et intérêt, on peut être certain qu'une dynamique est constante...si une phobie empêche ce flux, c'est peut être là que naît le vrai handicap ?
Amitiés,
Jean
Écrit par : Jean | 23/04/2013
Je crains fort, pour ma part, mais ce n’est pas à proprement parler une phobie, que pour beaucoup d’entre nous, notre tête ne soit tombée sur notre ciel et ne l’ait écrasé, ne l’ait chassé. C’est à dire que notre dimension horizontale, avec tous ses savoirs "têtus" et tous ses avoirs gourmands*, écrase notre dimension verticale et qu’elle fait tout son possible pour ramener à l’horizontale ce qui est vertical, tant elle craint la dimension verticale de l’être. Il y a un savoir que notre horizontalité a sans doute bien du mal à accepter ou à récupérer à son profit : c’est le savoir que Jung a nommé "savoir absolu". « Cela» sait, et c’est bien embêtant pour les champions de l’horizontalité... Mais comme l’a affirmé Jung : « En chacun de nous existe un autre être que nous ne connaissons pas. Il nous parle à travers le rêve et nous fait savoir qu'il nous voit bien différent de ce que nous croyons être. » Il nous parle à travers le rêve et sans doute aussi à travers certaines phobies qui demandent à être respectées.
* Savoirs trop savants et avoirs trop gourmands, tous horizontaux, sont des tentatives de remplacement d’une dimension verticale non vécue, parce qu’on l’ignore, parce qu’elle fait peur et qu’on la fuit. Les savoirs trop savants sont aussi des avoirs, des avoirs qui veulent se substituer à une part de l’Être.
Écrit par : Amezeg | 23/04/2013
La première phrase manquait à mon commentaire. Comme quoi les choses sont sans (ou sens) dessus-dessous...Là voici :
Les gaulois ne craignaient, dit-on qu’une chose : que le ciel leur tombe sur la tête. Était-ce une phobie collective... ? :-)
Écrit par : Amezeg | 23/04/2013
@Amezeg depuis que la météorite russe a explosé à Tcheliabinsk après celle de Toungouska en 1908 on sait bien que le ciel peut voler en éclat et toutes nos certitudes avec.
La transmission mémorielle du témoignage de nos ancêtres a pu faire le reste, dans une acception généalogique et pas dialogique.
c'est une crainte fondée, les Maoris aussi de la nouvelle Zélande savent de quoi il retourne, ayant été confronté à un gigantesque tsunami après qu'un astéroïde se soit habité dans l'océan au sud des iles , du moins en a t on retrouvé la trace.
Écrit par : Thierry | 23/04/2013
Bonjour Ariaga, je reviens lire les commentaires inspirés par ton article.Très variés et intéressants. Amitiés
Écrit par : Hécate | 23/04/2013
Thierry, « ce qui est au-dehors est comme ce qui est au-dedans » et le ciel extérieur pourrait s’effondrer un jour, qui sait ? (« Cela » le sait sans doute...) Mais ma préoccupation immédiate, tu l’auras bien compris, est l’effondrement du ciel intérieur, de cet espace intime qui nous donne de croître dans notre verticalité et de relier ainsi en nous le haut avec le bas, « notre terre avec notre ciel », tandis que notre horizontalité, aussi sur-développée soit-elle, ne nous le permet pas à elle seule. Les flèches des églises nous rappellent pourtant que nous devons nous tenir debout et non pas ramper à la surface de la terre en tentant par tous les moyens, savoirs et avoirs trop horizontaux, d’y trouver notre totalité humaine et plus qu’humaine. To be or not to be ? To be vrai ou tout be faux (pho) ? ;-)
Écrit par : Amezeg | 23/04/2013
@ Annethé, je suis contente que tu puisses à nouveau te manifester au Laboratoire. Le sérieux et la pertinence de tes commentaires nous manquaient. Celui d'aujourd'hui ne fait pas exception et je le pense très juste.
Écrit par : ariaga | 23/04/2013
@ Hécate, je t'imagine descendant à la cave, le coeur battant. C'était probablement plus une grande peur qu'une phobie. Pour l'eau, c'est une phobie très intéressante sur le plan de l'analyse ... Je vois que tu as mis un nouveau texte. Je me régale à l'avance et je me le garde pour quand je serai un peu moins bousculée. Une vraie gourmandise ...
Écrit par : ariaga | 23/04/2013
@ Thierry, tant mieux si le Laboratoire est calme, il y a assez d'agitation en ce moment et ici, c'est un lieu de méditation et de dialogue paisible. J'aime beaucoup quand tu échanges avec Amezeg, c'est enrichissant pour moi. J'attends la fin de cette note pour te lire à la suite, c'est comme cela que je préfère car il y a toujours une logique cachée dans tes interventions.
Écrit par : ariaga | 23/04/2013
@ Bichon39, tu as raison de penser à ce côté des choses car c'est très intéressant et me fait réfléchir.
Écrit par : ariaga | 23/04/2013
Oui c'est appréciable pour le ressourcement et les quelques jours de congés que je passe ici dans le Lauraguais. Merci de cette remarque , je me surprend aussi moi même mais c'est ainsi !
Écrit par : Thierry | 23/04/2013
Chère Ariaga, concernant ma peur phobie de l'eau, elle a commencée très petite, je hurlais dès qu'on voulait me plonger dans une cuvette ; j'adorais les manèges, mais le seul où ma mère me vit en larmes a été sur un manège dont la nacelle tournait sur de l'eau ! Des années durant je rêvais que je mourrais dans un nauvrage, de nuit, et plus étonnant toutes les personnes qui me côtoyaient quelque peu s'effrayèrent de me rêver périssant noyée, même en ignorant mes propres rêves. Certainement significatif ...d'après ce que tu me laisses entrevoir. J'ai mis longtemps à prendre un bain dans une baigonoire !!! Je m'agrippais au rebords. Maintenant...cela commence à aller mieux :)))
Qu'en penses-tu ? ( quand à mon article, prends tout le temps, rien ne presse). Amitiés.
Écrit par : Hécate | 23/04/2013
@ Hécate, je ne sais pas trop. Je me demande si ce n'est pas une peur inconsciente d'avoir de l'eau dans le nez et la bouche et de ne plus pouvoir respirer. Or, la respiration c'est la vie donc ce serait une peur inconsciente de la mort. C'est peut-être aussi quelque chose de très archaïque de se faire agresser en allant boire. Ou quelque chose dans l'inconscient familial, par exemple des noyés dans les ancêtres ... Tu vois je cherche !
Écrit par : ariaga | 23/04/2013
@ DAniel, moi aussi je crois à la réincarnation ce qui fait que ton hypothèse me séduit. J'ai aussi une grande peur du vide ...
Écrit par : ariaga | 23/04/2013
Sujet passionnant et commentaires très intéressants,
Quoi dire après tout ça !
Personnellement je n'aime pas la foule, pourquoi ? parce que je ne me sens pas en sécurité, alors je l'évite mais je ne culpabilise pas.
Je n'aime pas les super marchés pourquoi, je suis agressée par la lumière, les "projections" de chariots, (la dernière fois ça m'a valu une côte cassée)!!!!!
Alors quand mon conjoint me propose de faire les courses je dis oui et je me réserve les commerçants de mon village et le marché, papoter à l'air libre en choisissant de bons produits, quel bonheur !
Ces deux "cas" ne me donnent pas envie de vouloir"régler ces problèmes" qui pour moi n'en sont pas vraiment.
Par contre j'ai,oui ,une vraie phobie de l'eau et plus particulièrement les piscines dans cette ère là c'est à dire un (lieu délimité), probablement des "souvenirs" très lointains qui s'imposent à moi, comme avoir été "poussé" dans des douves ou bassin quelconque, et ne pas avoir survécu...
J'ai tout essayé pour essayer de "surnager" rien n'y fait je ne pense pas régler le problème dans cette vie, c'est exactement la même chose pour le vide qui à la fois m'attire et produit une peur viscérale incontrôlable !!!!!!
Ces 2 phobies sont d'ailleurs certainement liées .
bon j'abrège car mes histoires ne vous passionnent pas forcément.
Bonjour à vous tous
et pour toi chère Ariaga et amie un bisou
Écrit par : mariedumonde | 23/04/2013
Merci Ariaga, mais j'ai oublié de dire que chaque noyade dans mes rêves était très "située" : un navire sombrait de type ancien, 17 ou 18ème siècle...Peut-être une vie passée ?...
Écrit par : Hécate | 23/04/2013
A mon sens, la phobie nous renseigne sur une limite en nous.
Si nous la transgressons nous nous mettons en danger en nous rendant vulnérables par la simple information (mentale ) du dépassement de la limite.
Tout le travail( fort intéressant ) est la compréhension de la limite.
Écrit par : lise | 24/04/2013
Dans lesq deux cas cités il y a une sorte d'ignorance de cette limite, comme si on contournait un obstacle au lieu de le sauter.
Sauter, c'est englober l'obstacle dans son pas si bien qu'il n'existe plus. Il y a une notion de capacité et de maîtrise dans ce pas.
" tout ne doit pas être guéri " ..de l'extérieur certainement pas.
Écrit par : Lise | 24/04/2013
C'est pourquoi j'y vois une manifestation supplémentaire du crocodilien qui informe et averti , protège aussi l'espèce et lui délivre une protection appropriée et proportionnée au danger.
Prendre en compte celui ci et adapter une défense en se mettant en alerte, près à réagir, comment ne pas penser que cela ne vient pas de loin dans la longue lignée et les expériences passées.
après les effets différenciateurs individuels c'est une autre histoire, celle des familles et des groupes humains.
Écrit par : Thierry | 24/04/2013
Thierry,
Je ressent aussi que " celui en nous qui informe et averti" doit être écouté. Or le plus souvent nous le fuyons en voulant en" guérir".
Ce terme même de "guérir" est très significatif. Tant qu'on le suit sous sa forme extérieure il semble simple, mais bien peu efficace voire dangereux.
J'aime à le considérer comme "une guerre du rire", ce sourire intérieur qui transforme ( passe à travers la forme ) quand on se met en mouvement à travers lui.
Écrit par : Lise | 24/04/2013
@ Phène, je ne crois pas ! La seule chose que je sais c'est que nous mourrons tous de cesser de respirer ...
Écrit par : ariaga | 24/04/2013
@ Élisabeth, quand on lis la Correspondance de Jung, on se rend compte qu'il avait des tas d'histoires tout à fait extraordinaires sous le coude.
Écrit par : ariaga | 24/04/2013
@ Miche, Jung pensait en effet qu'il y avait des patients qu'il ne fallait pas s'acharner à soigner.Certaines névroses lui semblaient même constructives. Quand on voit des gens rester des dizaines d'années en analyse on comprend le sens de sa phrase.
Écrit par : ariaga | 24/04/2013
@ Jean, merci pour ce commentaire dont la fin me conduit, instinctivement à cette question, et si la phobie faisait partie du flot ?
Écrit par : ariaga | 24/04/2013
À propos de « l’homophobie » évoquée par Thierry, ou plus exactement à propos du rejet par une partie de la population du mariage pour tous, sans être homophobe, je crois qu’il faut bien mal apprécier l’importance et la valeur symbolique majeure immémoriale et universelle des grands archétypes que sont le masculin et le féminin pour ne pas comprendre la réaction de ceux qui s’inquiètent et refusent l’annihilation de la valeur symbolique essentielle du mariage qui a toujours représenté l’union entre deux personnes de sexe différent.
Sur la quatrième de couverture de l’ouvrage de Jung que tu cites dans ton article, Ariaga, on peut lire ceci : « .......À travers la rencontre de deux individus, il (Jung) montre la mise en présence, à des niveaux divers de deux archétypes, « le roi et la reine », l’homme et la femme en tant que principes. S’appuyant sur les figures d’un traité publié en 1550, Le Rosaire des philosophes (Rosarium philosophorum), il décrit les phases dramatiques conduisant aux noces royales. La mort et la renaissance des deux partenaires donne naissance au « fils des sages » ou androgyne, où s’unifient le masculin et le féminin. »
La question de fond n’était donc pas, à mon avis, celle du rejet ou du non rejet des personnes homosexuelles mais celle de ne pas annihiler LA VALEUR SYMBOLIQUE du mariage, valeur qui demeurait perçue et vécue, consciemment ou inconsciemment, même par les époux qui ne recevaient pas le sacrement religieux. Le mariage pour tous est donc bien un bouleversement et un renversement d’une valeur humaine et psychologique fondamentale. D’autres unions légales entre personnes de même sexe sont possibles, qui tiendraient vraiment compte du droit à la différence, si largement revendiqué, puisqu’en effet, il y a réelle différence psychologique fondamentale entre un couple hétérosexuel et un couple homosexuel.
La réalité psychique et psychologique est ce qu’elle est, les textes de loi ne peuvent la modifier, mais ils risquent fort en revanche de semer le trouble, À PLUS OU MOINS LONG TERME, et d’avoir l’effet contraire à celui qu’ils prétendent ou souhaitent produire. Ceci étant vrai pour les adultes comme pour les enfants, bien entendu.
On ne prend trop souvent conseil que de la surface, comme Jung l’a tant rappelé et souligné, on néglige de prendre conseil de la profondeur, d’écouter ce que dit le très vieil homme en soi, celui qui nous parle en particulier à travers les rêves et dont la sagesse objective peut nous éviter bien des aveuglements néfastes à l’épanouissement de tout un chacun, enfants et adultes.
Écrit par : Amezeg | 24/04/2013
ARIAGA À TOUS, je n'ai pas supprimé les commentaires de Thierry et Amezeg sur l'union entre et personnes du même sexe parce que ce sont deux "collaborateurs" du Laboratoire que j'estime beaucoup et que les commentaires sont de qualité. Cependant, il n'est pas question que ce blog devienne une tribune sur le sujet. J'espère donc que nous en resterons là. Bon soleil à tous.
Écrit par : ariaga | 24/04/2013
@ Amezeg, je me demande si la peur que le ciel leur tombe sur la tête des gaulois n'a pas pour pendant la phobie de l'eau. Tout ce qui est en haut ...
Écrit par : ariaga | 24/04/2013
Oh mais Ariaga toutes les peuplades gauloises n'étaient pas tétanisées par l'élément liquide et il y avait d'excellent marins qui construisaient de solides navires notamment dans la région de Vannes. Après ouvraient ils leurs gousiers pour ingurgiter force cervoise et reprendre l'amer à leur compte ?
C'est vrai que la météorite de Rochechouart chût il y a fort longtemps et que les témoins oculaires, s'il y en eut, étaient sans doute des néandertaliens.
Écrit par : Thierry | 24/04/2013
Ariaga,
La phobie fait surement partie du lot, comme la douleur, la souffrance, la malveillance ou que sais je dans ce monde...mais est elle indispensable ???
Merci Amezeg d'oser une approche pesée mais engagée sur le sujet...approche que je partage à 90%.
Jean
Écrit par : Jean | 24/04/2013
@ Thierry, je me suis probablement mal exprimée, je ne pensais pas aux gaulois pour la phobie de l'eau mais des phobies actuelles et de leurs racines archaïques.C'était une pirouette hermétique.
Écrit par : ariaga | 24/04/2013
@ Mariedumonde, j'aime toujours ce que tu écris ici et, tu le sais, je suis sur la même longueur d'onde. Nous devions être toi poussée dans la douve et moi jetée du haut de la tour.
Écrit par : ariaga | 24/04/2013
Thierry, attention à ne pas trop vanner les Vénètes à propos des rafraîchissements que leur activité de charpente marine, génératrice de sciure, de poussière et de fins copeaux, les contraignait de prendre avant de s’engager pour leurs navigations aventureuses sur des mers assez houleuses. S’ils faisaient usage, peut-être, de membrures dévoyées, eux-mêmes ne l’étaient pas. :-)
Écrit par : Amezeg | 24/04/2013
Ariaga, il semblerait que personne ne soit tout à fait sûr de l’origine et du sens de cette crainte qu’auraient parfois exprimée les gaulois. Mais l’expression est si connue et introduisait si bien le sujet de mon commentaire que je n’ai pas résisté à la tentation lorsqu’elle s’est rappelée très opportunément à mon attention...
Il est vrai que l’immensité céleste ou que la profondeur opaque des eaux qui nous rappellent l’inconnu et le mystère que nous portons en nous peuvent, l’une comme l’autre, inspirer une crainte irraisonnée et irrépressible.
Jean, les 10% qui restent éveillent un peu ma curiosité. Mais je n’en dirai pas davantage ici car je vois s’agiter le carton rouge dans les mains de l’arbitre des échanges... ;-)
Écrit par : Amezeg | 24/04/2013
@Amezeg oui mais les Vénètes étaient des vedettes dans leur genre sans avoir développé le hors bord et depuis leur plat bord ils ont du narguer l'auteur des commentaires qui n'avait peut être pas fait provision de galères ou de liburna mais guigné toujours le commerce d'étain vers la Bretagne toute proche,la grande bien sur. Alors si on écope eau ce n'est pas parce que le calfat ne tient pas mais surement à cause des tempêtes venues du golfe de Gascogne qui cognent dur.
Écrit par : Thierry | 25/04/2013
@Amezeg Inutile de te dire que si je comprends tes raisons elles ne me convainquent pas, mais j'ai promis de ne pas envahir l'espace . Je préfère rester sur le ton badin que manier la badine, même si il y a des choses avec lesquelles on ne badine pas impunément, si j'ai bien compris.
Écrit par : Thierry | 25/04/2013
@ Thierry : De nos jours, le commerce déteint sur tout, envahit tout ; mais à propos de chaque relation, avec les autres et avec soi-même, il faut se demander avec qui ou avec quoi l’on a réellement commerce car la navigation à l’estime est assez incertaine. C’est LA ROUTE SUR LE FOND qu’il convient de connaître pour ne pas s’égarer en direction de récifs à fleur d’eau qui ne font ni fleur ni cadeau aux téméraires inconscients des enjeux profonds et qui s’embarquent avant mûre réflexion sur des coquilles de noix qui se prennent pour des Mayflower découvrant incontinent un nouveau continent. Terre promise n’est pas terre due...
Écrit par : Amezeg | 25/04/2013
@Amezeg et Thierry, dites vous bien que le carton rouge c'est devant mon propre nez que je l'agite le plus fort !
Écrit par : ariaga | 25/04/2013
Oui je sais Amezeg le veau d'or et les marchands du temple je connais tout cela et je connais les craintes criantes et pas tous riantes de certains, mais si je reconnais le droit à l'expression à tous, j'ai du mal avec les certitudes et les oukases. Certes pour certains faire de l'argent en toutes circonstances est du pain béni, mais je ne suis pas fait de ce bois là et j'aime le partage par dessus tout sans être naïf sur le fait d'être le jouet des autres parfois, quand la gentillesse et la disponibilité est trop grande et que la réciprocité n'existe plus. Si la période troublée que nous vivons fait remonter du tréfonds de l'histoire des désirs de revanche avec des prétextes qui ne sont pas forcément mauvais, le risque est de tout délégitimer avec des conséquences radicales auxquelles il faut penser. En clair s'il y a besoin de changements il y a des priorités que je ne vois guère affichées. Je suis fort marris de ce que le chômage ne face pas plus réagir ni la législation du travail qui évolue et pas forcément dans un sens souhaitable. Je souffre pour ceux qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts et je connais les chimères du retour au plein emploi.
Une minorité agissante et motivée possiblement légitime sur certains termes de sa revendication ne peut oublier le pouvoir des urnes et si je vois peu d'intelligence et d'écoute c'est bien des deux côtés, ce que je regrette. Quand j'ai manifesté contre les nouvelles conditions de retraites imposées il y a quelques années j'aurais moi aussi aimé qu'on m'entendit, il n'en fut rien et je ne suis pas aller foutre le bordel à l'assemblée nationale. Car républicain je suis et républicain je reste, pas soumis ni docile , toujours attentif et critique aux autres mais ne leur prêtant pas des intentions en permanence.
Je sais rester courtois sans être arc bouté sur aucune certitude.
Écrit par : Thierry | 25/04/2013
Mon propos était simplement de dire que nous vivons trop coupés de nos racines profondes immémoriales et que nous imaginons facilement que notre liberté peut faire fi de nos fondations psychiques, hélas encore trop ignorées par le plus grand nombre. Cela peut nous embarquer sur des galères aux allures de paquebots de croisière qui ne dévoileront leur vraie nature que lorsque nous seront déjà trop loin du rivage et n’aurons plus que nos yeux pour pleurer notre cécité et regretterons notre surdité à l’égard de la voix intérieure qui nous mettait en garde contre la présomption de notre innocence et de notre bonne volonté généreuse de progressiste éclairé.
C’est une conviction personnelle, ce n’est pas parole d’Évangile, bien sûr.
Écrit par : Amezeg | 25/04/2013
Bonsoir Ariaga
Titrer un post " Les phobies " et ne pas oser parler de l'homophobie me semble étrange.
N'étant pas une experte en analyse style Jung ou Freud....je suis étonnée que le sujet puisse déranger ici.
Écrit par : *MeL* | 26/04/2013
Purée je vais me ramasser un carton rouge ...pas grave j'aime le rouge couleur de vie !
Écrit par : *MeL* | 26/04/2013
Quelle avalanche de commentaires ! Le sujet est sensible, et d'une richesse infinie. Moi, ma phobie, fréquente, relativement modérée en mon cas, serait les araignée, et les entrées de grotte en grouillent souvent. J'ai eu d'assez mauvais moments avec ça !
Écrit par : éphême | 26/04/2013
Avec Freud cela diffère quelque peu puisqu'il considère qu'elle est en lieu et place d'une angoisse insoutenable.
Une personne préfère avoir "peur" d'un chat que d'affronter son angoisse qu'il ignore neuf fois sur dix s'il ne travaille pas le sujet.
Dans les cas que tu cites j'aurais tendance à inverser.
Ils "essaient" d'affronter leurs phobies mais ont préféré la mort à cette confrontation, ce n'est pas une névrose pour rien ...
Mais nombre de personnes préfèrent '"garder" leurs phobies plutôt que se confronter à eux mêmes, c'est leur choix.
Bisous
Écrit par : Lmvie | 26/04/2013
Il me semble que Jung était au courant des avancées de la physique quantique... Ces phénomènes atemporel pourraient y être liés.
Écrit par : MAD | 05/05/2013
@ MAD merci de ta visite. Je te croise souvent sur le blog de Lechantdupain. Jung était très intéressé par la science et par la physique quantique. Il rencontré Einstein et surtout il a eu des années de collaboration et d'échanges épistolaires avec le physicien Pauli, prix Nobel de physique.
Écrit par : ariaga | 05/05/2013
si j'étais sure qu'il le lise, je recommanderais la lecture de ce billet fort intéressant à Fidel, qui n'arrive pas à comprendre que j'ai le vertige et peur des chiens qui aboient, même si je sais que je n'ai rien à craindre. Merci Ariaga.
Écrit par : la Mère Castor | 06/05/2013
@ La mère Castor, tu peux toujours le lui recommander, on verra après ...
Écrit par : ariaga | 06/05/2013