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10/06/2013
Co-naissance
Ce qui est au delà des noms nous atteint parfois, comme une onde venue du fond de l'univers. Une impression de co-naissance avec tout ce qui est.
Un instant unique aux larmes.
Puis cela disparaît et c'est une insupportable perte ...
Ariaga
07:42 Publié dans Alchimie, Pensées, interrogations, aphorismes, Philosophie, poésie | Lien permanent | Commentaires (34) | Tags : écriture, philosophie, spiritualité, pensée, poésie, alchimie, naissance
Commentaires
Tout savoir tout comprendre tout connaître serait trop lourd et trop fermé, non ? Mais être touchée de cette"onde" et en avoir conscience me semble être un grand privilège.
Écrit par : la Mère Castor | 10/06/2013
C'est très Pascalien comme vision ;o)
Peut-être que si l'on change la phrase (donc l'esprit) cela serait différent, si au lieu d'être atteint (ce qui existe bien entendu) c'est ce que l'on atteignait. Et si ce qu'on cherchait à atteindre au lieu d'être dans un espace ailleurs, était ici, et s'appelait la vie en nous.
Alors nous aurions les larmes aux joies lors des états de grâce, mais en même temps, même si nous ne le voyons pas (car la vie est aussi faite de souffrances quotidiennens), nous pouvons savoir qu'il est ici
Ce que je mettais, avec un peu d'humour, dans ce dessin de Zem , http://wp.me/piKzk-4C , que je citais lors des commentaires la semaine dernière sur mon blog : http://zem.baylot.org/
Je ne suis pas sûr que ce soit la "vérité" mais simplement c'est celle qui me permet de mieux vivre "malgré tous les magré" et de pouvoir m'ouvrir aux autres.
chaleureusement
Écrit par : Frédéric | 10/06/2013
Bonjour Ariaga,
Une onde qui vient du fin fond de l'univers...
Une onde qui vous submerge complètement et bouleverse tout ce que vous croyiez être... Comme un jeu de quilles...
Puis cela disparaît...
Mais une trace indélébile s'inscrit au fond de soi...
L'Amour véritable vous a touché, sans prévenir et, vous êtes intoxiqués à jamais...
Les aléas de la vie, avec leurs lots de tristesse, sont toujours là mais quelque chose s'est passé...
Amitiés
Jacques
Écrit par : Jacques | 10/06/2013
@ La Mère Castor, un privilège peut-être ...
Écrit par : ariaga | 10/06/2013
Oui, se re-connaître est Joie pure, pourtant imperceptible... Bien chaleureusement, chère âmie Ariaga
Écrit par : Phène | 10/06/2013
Glose qui mobilise l'hypoglosse ne vaut pas gnose
retour sur soi dans l'indicible qu'on ne vise pas
convoquer la théorie des cordes et le multivers
Écrit par : Thierry | 10/06/2013
Frédéric, c'est une bonne idée, réconfortante, de changer l'angle de vision.
Écrit par : ariaga | 10/06/2013
@ tout à fait d'accord avec la trace indélébile. Les commentaires sur ce texte m'apportent beaucoup.Merci.
Écrit par : ariaga | 10/06/2013
@ Phène, il me semble que ce que j'essaie, maladroitement, d'exprimer est plus vaste.
Écrit par : ariaga | 10/06/2013
©
Seul avec le Seul
La grande compagnie de l’immense est si rare
Et si pleine...que l’on attend plus rien.
Tout est là, exactement au centre de soi,
Nous sommes ce monde qui nous porte
Et la dissolution nous guette tout autant
Que le grand rassemblement nous étreint.
Inspiration, expiration...
On enfante et l’on est enfanté,
Immuablement,
Dans le giron d’un temps qui est éternité.
On est enfin celui qu’on est,
Dehors, dedans, ne font plus qu’un
Et cependant, ils sont, chacun.
Mais on ferme la main et l’oiseau du miracle
S’échappe et disparaît.
Adieu ! ou peut-être à jamais...
Tu m’as changé, tu sais...
©
Écrit par : Amezeg | 10/06/2013
Ces instants magiques sont les murmures d'un infini fabuleux, mais fragile comme une bulle de cristal. Les connaître est un don de l'Univers,à partager avec l'Autre, que parfois certains ne savent pas apprécier à sa juste valeur. Egoïsme aveugle, qui les prive de la sève de vie....
Écrit par : ÉPHÊME | 10/06/2013
Cette impression de co-naissance avec tout ce qui est,et qui se révèle ainsi au centre de soi,est dans le même instant joie et douleur,force et beauté parfaite,autant que fragilité absolue et effroi sacré......
C'est une perte pour l'être "ordinaire et grossier" que nous sommes,mais un don de vie à l'être "noble",au Dieu intérieur que chacun porte au plus profond et qui respire alors enfin librement en nous;juste le temps de quelques larmes de gratitude,nées de la Communion d'Amour avec ce qui Est, et du fugitif passage de l'Eternel Présent en soi.
Écrit par : aurora | 10/06/2013
@ Thierry, j'ai lu sur la théorie des cordes il y a pas mal de temps et j'ai oublié ... comme j'ai tendance à oublier les théories.
Écrit par : ariaga | 11/06/2013
@ Amezeg, ce texte est très beau. je l'ai lu et relu, surtout le "tu m'as changé tu sais ...". Merci.
Écrit par : ariaga | 11/06/2013
L'espace-temps me semble un vertige attirant l'humanité depuis la nuit des temps :) Bises dans l'éther Ariaga !
Écrit par : lechantdupain | 11/06/2013
Merci, Ariaga, pour ton aimable appréciation d’un texte qui me semblait faire un écho "un peu bavard" à ce que tu as si concisément et si justement exprimé en quatre simples lignes traversées par l’onde poétique venue du fond de l’univers.
Écrit par : Amezeg | 12/06/2013
Erratum – J’ai noté un peu plus haut :
"La grande compagnie de l’immense est si rare
Et si pleine...que l’on attend plus rien."
On peut toutefois attendre ici le N qui manque à la bonne grammaire (grand-mère?) et lire plutôt :
"...que l’on n’attend plus rien." :-)
Écrit par : Amezeg | 12/06/2013
@ ÈPHÊME, merci pour ce beau commentaire qui élargit ce que j'essayais d'exprimer.
Écrit par : ariaga | 12/06/2013
@ Aurora, comme j'aime que tu parles de l'effroi sacré le "mysterium tremendum" , le numineux, dont parle si bien Rudolf Otto.
Écrit par : ariaga | 12/06/2013
@ lechantdupain, tu t'y connais en vertige cosmique ...
Écrit par : ariaga | 12/06/2013
Né sens écho qui trouve à résonner
et dans les vibrations qui s'amplifient
s'exemplifie notre nature et nos liens
le petit rien dans le grand tout
l'art de relier le fini à l'infini
une quête sans fin
Écrit par : Thierry | 12/06/2013
Mais on ne peut pas tout garder, tout avoir, tout maîtriser, tout savoir, tout tenir dans ses mains....
Écrit par : Bonheur du jour | 13/06/2013
Et pourtant, elle se niche, empreinte tout au fond de notre âme, cette vision, en attente d'un moment de calme pour resurgir et nous réchauffer à nouveau ... Magiques sont ces moments, magiques et précieux ... Tendres pensées pour toi, Mon Ariaga ;-))
Écrit par : Kaïkan | 13/06/2013
Furtif souvenir de la plénitude d'être ?... Bises et belle fin de semaine, chère Ariaga
Écrit par : Phène | 13/06/2013
@ Thierry, j'aime!
Écrit par : ariaga | 13/06/2013
@ Bonheur du jour, je suis allée gazouiller chez toi et j'y ai pris bien du plaisir. Pour ton commentaire tu as raison mais on peut rêver que l'on a d'immenses mains.
Écrit par : ariaga | 13/06/2013
@ Kaïkan, je me demande si on partage les empreintes ...
Écrit par : ariaga | 13/06/2013
@ Phène, ce n'est pas furtif, c'est transperçant.
Écrit par : ariaga | 13/06/2013
Chère Ariaga...ce que tu as écrit là me touche.Cette connaissance infuse m'a souvent questionnée et lorsque j'écrivais mon journal ( tout est a été détruit )je cherchais à comprendre cette indicible certitude de certaines choses ou sensations.
Amicalement.
Écrit par : Hécate | 14/06/2013
Je pense que l'on peut tout au moins incarner des fragments d'empreintes par l'art, l'écriture , le chant ...
Ces empreintes sont indélébiles, peut-être aussi un sourire inespéré en est-il parfois la douce manifestation ;-))
Écrit par : Kaïkan | 14/06/2013
Connaître une personne puis ne plus la reconnaître, c'est une maladie cela.
Je pense aux personnes âgées qui ne savent plus. Elles oublient et ça c'est terrible pour elles et pour les autres.
Écrit par : elisabeth | 14/06/2013
@ Hécate, cette impression ne viendrait-elle pas de l'"éternel retour du même" au sens que lui donne Nietzsche ?
Écrit par : ariaga | 15/06/2013
Magie de l'instant et conserver l'éphémère dans un coin de son cœur.. très beau texte de Amezeg aussi. Je viens parfois m'asseoir ici, sur votre banc et je ne laisse pas souvent de commentaires. Vous avez votre "cercle" mais les mots déposés par vous et d'autres sont une offrande à l'écriture.
cassiopee.binhoster.com
Écrit par : Sedna | 15/06/2013
@ Sedna, les "cercles" sont comme des murs ils doivent être brisés et élargis. Je suis ravie de la visite et d'avoir passé un beau moment de poésie sur le blog de Cassiopée. À bientôt, j'espère.
Écrit par : ariaga | 15/06/2013