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13/08/2014

Pérou, le choc des Andes

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Pour ceux qui "atterrissent" sur ce texte lire avant : La tribu Éphême au Pérou.

Depuis son arrivée au Pérou, Pimprenelle, qui déjà a vu moult pays malgré son jeune âge, avait visité bien des sites intéressants, admiré les pélicans… Mais son vrai choc, ce fut les ANDES. En fait elle n’en avait aucune idée.

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Elle fut éblouie par ces jaillissements de roches scellées par les terrasses incas ciselant  leurs flancs presque jusqu’à la limite des neiges sur les pentes les plus folles. CUSCO, ses environs, Machu Picchu, il y a de quoi ébranler les plus blasé(e)s. Mais elle a un coup de cœur pour cette fin de journée où, après notre halte à l’Auberge des crânes, nous repartons pour Moray. En remontant vers l’altiplano (hautes plaines), se découvre alors la Cordilla Urumba, largement au-dessus de 5000m, avec ses neiges étincelantes jouant à cache-cache avec les nuages et ses glaciers suspendus dans l’éther.

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La lumière est sublime avec le soir tombant. Les gerbes en tas jouent aux échecs dans les  champs…
À MORAY, le site est presque désert. La visite est assez rapide, au milieu d’un tournage de film sur des bambins as du cyclo-cross, juchés sur de superbes bécanes valant chacune quelques années de travail d’un ouvrier.

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Un gamin local passe, indifférent à la beauté ambiante, sur un vélo bricolé avec deux autres, avant vert et arrière rouge.

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Après ce tour, nous repartons par la piste pour Chinchero. Une paysanne juchée sur sa mule, rentrant son troupeau au bercail, nous bloque un moment, tentant vainement de diriger ses bêtes qui n’en font qu’à leur tête. Le soleil dore le paysage, puis ...

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l’encre envahit les vallées, et les nuages accrochés au sommet se changent en panache volcanique rougeoyant … Atmosphère magique garantie.
Nous sommes épuisés, car levés depuis cinq heures du matin pour redescendre d’Aguas Calientes par un train qui partira une heure et demi après l’heure du billet… qui ne correspond en rien à l’heure affichée à la gare.  Mais la cerise sur le gâteau est CHINCHERO. Après un passage dans une petite coopérative de fabrication (filage, teinture, tissage, tricotage…) d’articles d’alpaga superbes, où Patrick est considéré comme un fils de la famille, à des prix 80 % moins cher qu’à Cuzco, Patrick nous emmène dans la ville et les ruines incas, inextricablement imbriquées, où nous ne rencontrerons pas âme qui vive pendant une heure. Il n’est pas sûr, au moins pour les ruines, que ce soit autorisé… Là encore, ambiance enchantée, avec un petit arrière goût d’interdit, et l’impression qu’un chamane inca va surgir derrière chaque mur. Mais le froid tombe et Pimprenelle, enveloppée jusqu’à sa tête dans un grand poncho blanc d’alpaga, me semble une madone malicieuse visitant en secret ces lieux païens.

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Texte ÉPHÊME, Photos PIMPRENELLE, mise en page ARIAGA

Commentaires

Alors là, avec un tel commentaire et les photos ad hoc qui l'accompagnent, capitaine, comment ne pas se précipiter vers cet altiplano d'or et de feu qui fit rêver bien des lecteurs de Tintin ou du National Géo.. de tous âges et confessions charnelles...

Écrit par : Hortense | 13/08/2014

Ce sont des décors somptueux avec souvent ces pentes sombres et arides ravinées .
Tu tombes à pic pour nous faire sentir la grandeur et la gravité des lieux, si près des dieux et des cieux.
Mais si loin de la foule des grandes villes et des chemins touristiques, dans ces endroits de confins, ni perdus, ni trouvés on peut se retrouver et élever son âme.
Les biotopes naturels ont tant à apporter et il ne s'agit pas que du quinoa mais aussi de toutes ces variétés de pommes de terre d'altitude, de cette adaptation des plantes aux rigueurs du climat à cette altitude.
Pourtant l'équilibre est fragile et la remise en cause des espaces, si fréquente.
Maintenant que les lieux ont été pacifiés dans une certaine opacité et que le sentier lumineux est rentré dans le rang, c'est du moins ce que l'on prétend, il est moins dangereux "d'andar por pies en los caminos y la valles !" .
Mais les momies sont là partout qui veillent comme des mamies sur les vivants et les protègent, jusqu'au prochain dérèglement climatique et aux pluies torrentielles qui dévasteront ces vastes espaces. Comme on a pu le dater vers le 9ème siècle déjà !

Écrit par : Thierry | 14/08/2014

Le soleil qui dore le paysage et le panache de nuages rougeoyants, cela me fait "baver" d'admiration. Le texte et les photos sont sublimes et nous entraînent à la suite d'Ephême et de sa famille dans un tourbillon de beautés.Une belle aventure comme je les aime. Quelle chance de découvrir ces ruines un peu cachées, ce qui ajoute du piquant à la découverte. Merci et bonne journée. Bises

Écrit par : danae | 14/08/2014

@Danae, je suis contente de voir que grâce à Éphême je peux te rendre un peu du plaisir que j'ai, à longueur d'année de voyager grâce à ton blog. Les photos sont de "Pimprenelle" sa fille qui est très douée.

Écrit par : Ariaga | 14/08/2014

@ Thierry, merci pour ce commentaire très intéressant qui va certainement trouver un écho chez Éphême.

Écrit par : Ariaga | 14/08/2014

@ Hortense, je suis très intriguée par ce qui tu écris : "confessions charnelles".

Écrit par : Ariaga | 14/08/2014

@ Ariaga intéressant, tu crois ? n'exagérons rien, je fais juste un écho tiers à une rubrique qui de côtière est devenue montagneuse, explorant une autre face de ce Pérou multiples, avant peut d'être que d'aller du côté d'Iquitos, plus près de Quito qui vient de trembler sur ses bases.
La cordillère des Andes est encore jeune et très active comme le prouvent régulièrement des éruptions volcaniques ni intempestives ni un temps festives, surtout pas pour les habitants à proximité.

Écrit par : Thierry | 14/08/2014

OK, nous changeons un peu, mais à peine, de paysages et de générations.... Mais la Magie est toujours là, ressentie de la même façon, car tout être est sensible aux mêmes splendeurs d'une fin de journée de rêve....

Écrit par : ÉPHÊME | 14/08/2014

Thierry,
On ne peut tout mettre. Il est, sur le terrain, évident que ces lieux sont des "biotopes" incroyables. Nous sommes passés, à un croisement de la piste de MORAY, devant une pancarte un peu usée où tentait de survivre l'inscription "institut de la patate" 9000 espèce répertoriées. Il y en a déjà des centaines sur les marchés, séchées, lyophilisées naturellement consommables après des années, et de toutes les couleurs, sauf arc en ciel (et encore, en cherchant bien, tout est possible au Pérou). Et encore, je ne pale que de la "patatus patatus", sans les patate douce et ses cousines dévergondées....
Amitiés.

Écrit par : ÉPHÊME | 14/08/2014

Je quitte ton blogue à La Rochelle et au retour, me voici au Pérou...
Voyage voyage...
Grand merci au trio "organisateur".

Écrit par : Louis-Paul | 14/08/2014

Merci. Je t'ai répondu sur très beau blog.

Écrit par : ÉPHÊME | 14/08/2014

Je vois Ephême chez LP, Ariaga découvrant Nono...
Voilà ce qui me plait sans doute le plus "au pays des blogues", ces échanges, ces partages! Merci.

Écrit par : Louis-Paul | 14/08/2014

Oui Ephême, je vois que le Pérou ça file la patate :)

Écrit par : Thierry | 15/08/2014

Quel voyage passionnant. Je me régale à la lecture de tes textes. C'est très bien écrit. Que de souvenirs en perspective!

Écrit par : Daniel | 15/08/2014

Un ciel flamboyant pour accompagner cette balade riche en émotions dans un pays peu connu pour moi.. Je suis ravie.
cassiopee.binhoster.com

Écrit par : Sedna | 15/08/2014

« Mais la cerise sur le gâteau est CHINCHERO. Après un passage dans une petite coopérative de fabrication (filage, teinture, tissage, tricotage…) d’articles d’alpaga superbes, où Patrick est considéré comme un fils de la famille, à des prix 80 % moins cher qu’à Cuzco, Patrick nous emmène dans la ville et les ruines incas,.... »

Cusco serait à une altitude de 3399 mètres au dessus du niveau de la mer et Chinchero serait à 3780 m, si mes renseignements sont exacts. Donc, au Pérou, plus on monte et plus les prix descendent. C’est bon à savoir pour y faire ses achats, mais encore faut-il ne pas se faire alpaguer par la douane lorsqu’on rentre au bercail en été, bien emmitouflé dans une douzaine de lainages un peu hors saison... le choc des ondes fiscales est sûrement moins séduisant que le choc des Andes et pourrait être... ruineux !

Écrit par : Amezeg | 15/08/2014

On ne sait si c'est physiologique mais l'adaptation des prix à la raréfaction de l'air , mais aussi une raréfaction des touristes qui ont plus de mal à accommoder sac au dos le manque d'oxygène. Attention à la laine du Pérou, au lavage c'est très fragile. Mais les aventures andines où l'on dîne des produits du terroir continue.
Le côté bruineux des alpages ne dois pas durer car le sol est assez sec.
C'est même un des secrets absolus de la conservation en si bon état et des momies et de nombre d'oripeaux, tissus et couvertures anciens au tissage si fin.

Écrit par : Thierry | 15/08/2014

En notre "douce France"..., le massif du Mercantour, si proche de la Riviera dorée et dominé par le mont Argentera (-t’auras ?) est-il mercantile ou ne l’est-il pas ?
Que tout cela ne nous empêche pas de savourer les belles photos de Pimprenelle et de goûter le récit très vivant de son aïeul poétisant au pays des crânes et des ânes sans permis (de conduire).

Écrit par : Amezeg | 15/08/2014

Magnifiques paysages : comment ne pas se sentir tout petit devant tout ça ? Merci beaucoup pour le partage.... C'est un pays très simple et tellement encore sauvage.

Écrit par : Elisabeth | 15/08/2014

En ce jour où les catholiques célèbrent l’Assomption de Marie, enlevée au ciel corps et âme, je me dis qu’il serait très présomptueux de ma part d’imaginer accomplir un jour la glorieuse ascension de quelque prestigieux sommet andin. Même un Machu tout Pitchoun me semblerait assez inaccessible.
Je peux en revanche participer, comme chacun et chacune, au relèvement du Féminin de l’être et contribuer ainsi à préserver notre planète des périls qui la menacent aujourd’hui tout autant qu’ils menacent l’avenir de l’humanité.
Anne Baring fait ici le point sur notre situation et nous invite à participer à l’Éveil du Féminin : http://carnetsdereves.wordpress.com/auteurs/anne-baring/anne-baring-leveil-au-feminin/

Écrit par : Amezeg | 15/08/2014

les périples andins ne sont pas seulement pénibles pour ceux qui n'ont pas d'expérience de ces altitudes ils sont une épreuve initiatique sur les route des incas; Ah Amezeg relire les écrits d'Olympe de Gouges !

Écrit par : Thierry | 16/08/2014

Je ne les ai point lus, Thierry, mais les lirai peut-être un jour si l’occasion m’en est donnée. Le nom qu’elle s’était choisi peut évoquer l’union du haut avec le bas, l’union du sommet de l’Olympe, séjour des dieux, avec le creux de la vallée que la gouge a creusée.
Ce nom me rappelle ainsi l’enseignement des meilleures traditions de sagesse : unir le haut avec le bas, le soleil avec la lune, le masculin avec le féminin.
L’éveil du féminin que prône Anne Baring est de cet ordre, il s’agit de rétablir l’équilibre et l’accord entre les valeurs essentielles du masculin et du féminin de l’être, et non point de les opposer stupidement et dangereusement.

Écrit par : Amezeg | 16/08/2014

Oui j'entends bien , une logique de complémentarité et pas d'antagonisme, et puis aussi une logique de partage et d'union, rassembler ce qui est épars, le yin et le yang , enfin contrebalancer et neutraliser des effets hormonaux dévastateurs et qui peuvent amener l'homme dans des états inquiétants !

Olympe a beaucoup écrit avant que le fil de sa plume et son cou ne soient tranchés. Mais le microcosme montalbanais était un terreau fertile dans ce siècle où cette chantre du féminisme peut être vue comme une Marianne républicaine.

Après elle avait fort à faire avec ces hommes brillants causeurs et raisonneurs, dalleurs elle ne partage qu'avec quelques exceptions comme Emilie du Chatelet le privilège d'avoir apporté d'autres lumières toutes aussi intéressantes et pionnières, en matière d'égalité et de discrimination.

Écrit par : Thierry | 16/08/2014

Merci pour cet éclairage d’une figure dont je ne connaissais guère que le nom. Elle n’était pas de ma province... ;-)

Écrit par : Amezeg | 16/08/2014

Je ne suis toulousain que d'adoption mais même si je ne suis pas tailleur de pierre ou de bois, mais juste de bavettes et encore sans échalotes, mais à l'heure de la buvette , le mot de gouges est une déformation de Gouze et s'il elle eu des pierres à tailler il doit s'agir d'autres ouvrages.

Écrit par : Thierry | 16/08/2014

Il ne faudrait pas qu'on nous traita d'espèce de pélican car nous répondrions en chœur "oui mais de laquelle parlez vous!"

Écrit par : Thierry | 16/08/2014

J'entends ici le son de la flute d'un petit joueur "sur le chemin de Cuzco" immortalisé par le célèbre Werner Bischof... J'aime la force de ces lieux, merci Ariaga er merci aux voyageurs. Doux WE. brigitte

Écrit par : Plumes d Anges | 16/08/2014

J'aime la photo avec les gerbes en tas, le soir les ombres donnent d'étranges sensations. Bon week end.

Écrit par : elisabeth | 16/08/2014

"Simplement magnifique, l'essentiel en l'éther,
là entre ciel & Mère, se fonde l'initiatique.
~
Onde de becs

Écrit par : NéO~ | 16/08/2014

Merci Daniel pour ta note. Mais là, on n'est pas au niveau du "souvenir", mais du partage intime avec ceux que l'on aime, et c'est alors du domaine du magique. Le mot revient souvent, mais il est le seul à faire ressentir ces instants.

Écrit par : ÉPHÊME | 16/08/2014

Sedna, je suis ravi que tu sois ravie, au sens fort sans doute. Ce pays pousse au dépassement intérieur de soi-même, comme une distillation de soi devant la Création.
Amitiés.

Écrit par : ÉPHÊME | 16/08/2014

Amezeg et Thierry, puisque vous faites un duo aussi inénarrable que Sancho Pansa et et son "maître" à la pâle figure, 1°: les prix n'on rien à voir avec l'altitude, mais sont inversement proportionnels à l'accessibilité, donc la fréquentation du lieu, avec, en fin de courbe de Gauss, des extrêmes infinis. 2°:la laine d'alpaga est extrêmement solide, voir l'indestrustabilité des ours en peluche offerts à mes petits-enfants et enfants d'ami, malgré quelques cycles en machine, sans parler d'autres oripeaux. Je ne peux répondre à tous vos délicieux commentaires, étant toujours chargé de famille en cours de migration (Pimprenelle est revenue faire une pause au nid natal).
Amitiés

Écrit par : ÉPHÊME | 16/08/2014

Elizabeth, merci pour le commentaire. Je ne dirais pas que l'on se sent tout petit dans ces paysages, mais plutôt apaisé, faisant partie du tout, comme la fourmi qui zigzage par terre.
Amitiés.

Écrit par : ÉPHÊME | 16/08/2014

Elisabeth (bis). Les gerbes étaient en effet enchantées dans ce paysage poudré d'or.

Écrit par : ÉPHÊME | 16/08/2014

Merci NéO~.... Commentaire aussi succinct que sensible, substantifique moelle des lieux.

Écrit par : ÉPHÊME | 16/08/2014

Plumes d'Anges, merci pour le commentaire. Je crois qu'il n'est en ces lieux même pas question de force, mais d'humilité.

Écrit par : ÉPHÊME | 16/08/2014

@ NeO, tes réponses, même courtes, sont toujours des petits bijoux. Merci de ne pas oublier le Laboratoire.

Écrit par : Ariaga | 17/08/2014

@ ARIAGA À TOUS, je recommande à tous ceux qui, même en passant, s'intéressent à JUNG, un texte très intéressant proposé par Jean BISSUR intitulé : Et si Jung revenait aujourd'hui ? dont voici le lien http://carl-gustav-jung.blogspot.fr/2014/08/et-si-jung-revenait-aujourdhui.html

Écrit par : Ariaga | 17/08/2014

Il y a bien des lieux où cela respire d'une autre intensité, les photos, les mots de ce billet parlent de cela.
Merci.

Écrit par : Miche | 19/08/2014

ARIAGA À TOUS et surtout pour les "accros" du Pérou ÉPHÊME n'a pas pu me donner un texte à temps et je ne pense pas pouvoir publier avant demain au mieux. Pour compenser il y en aura deux rapprochés. Je crois que, cette fois ci ce sont les enfants qui donneront leur impression. Je suis comme vous j'attends ...

Écrit par : Ariaga | 19/08/2014