« Déménagement | Page d'accueil | Retour aux bancs de voyage »
24/07/2015
Transhumance
Dessin de ÉPHÊME
Inspirée par l'ami Thierry qui, dans un de ses commentaires, a employé ce terme en "jouant" avec le mot déménagement, je propose que nous "amplifions", comme l'aurait dit C.G.Jung, avec le mot transhumance.Voilà ce que cela a donné pour moi ...
TRANSHUMANCE
TRANS est le début de tout ce qui est aller au delà, passer au travers, transgresser... je pense à passer la porte de l'immobilité.
TRANSE l’inquiétude, l'appréhension à l'idée du changement qui peut vous mettre en transe.
J'entends aussi HUMAIN probablement parce que ce sont les humains qui ont commencé à déplacer les moutons.
J'entends HUMER, et tel le mouton qui arrive à l'estive je hume l'herbe fraîche.
HUE ! Cela fait avancer les chevaux et pourquoi pas les moutons, ne soyons pas racistes !
MANCE, je pense à "mens", l'esprit et à la mancie, la divination, sans vraiment voir le rapport.
Pour finir, ce que je trouve intéressant c'est le côté féminin de la transhumance, je crois qu'il y aurait à dire sur ce sujet ...
Ariaga
17:22 Publié dans arts, blog et quotidien, Nature, Philosophie, Voyages, ambiances | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : voyage, vacances, jung, déménagement, écriture, jeu, philosophie, nature
Commentaires
Coucou Ariaga, Ephême a fait un portrait de toi qui te va bien. Je te vois pleine de dynamisme poussant les charrettes sans oublier ton gros livre de Jung le bienaimé. J'espère que tout se passera bien. Gros bisous
Écrit par : danae | 24/07/2015
Oui, dans ce joli mot que tu nous offres, chère Ariaga (Ariaga qui j'espère te donnes encore le temps de te reposer un peu ?), il y a deux syllabes significatives qui me frappent moi aussi : le "trans" de TRANSE et le "hum" de HUME, verbe humer, ce qui m'évoque un frisson suivi d'une longue inspiration enrichie d'odeurs fraîches... d'HUMUS bien évidemment !
Or cela s'enchaîne en "humance"... Eh bien moi, bizarrement, j'entends IMMENSE ! Malgré les résonances des premières syllabes je ne peux pas détacher la dernière. C'est un grand frisson où se mêlent immensément les odeurs de la terre, voilà.
Et je pense que cela correspond à l'étymologie finalement ou presque : se trans-porter d'une zone d'humus à une autre, non ?
Je t'embrasse de tout coeur.
Écrit par : Aloysia | 24/07/2015
Le dessin de Ephême est adorable ; et ce petit escargot sur le poteau indicateur, serait-il par hasard en relation avec les dessins de Jean-Pierre Petit pour les (merveilleuses) Aventures d'Anselme Lanturlu ?...
(http://www.amazon.fr/Joyeuse-apocalypse-Jean-Pierre-Petit/dp/2901696538/ref=pd_sim_14_5?ie=UTF8&refRID=1TGA21KCF0P5CQEADV9N)
Écrit par : Aloysia | 24/07/2015
Ariaga depuis Lectoure je ne manque pas de lectures
Mais trans c'est a travers et pas de travers un chemin estive val vers les sommets aussi et l'air pur la prise de hauteur dans la déprise pas la méprise avec le fait d'être aux prises et en prise directe et se col tiner les paquets braves
Écrit par : thierry | 25/07/2015
j'adore le dessin.. j'aime aussi ce mot transhumance, comme un chemin entre deux saisons, un voyage entre les mots qui nous emporte vers le monde du rêve.
Écrit par : Sedna | 25/07/2015
Pour moi la transhumance évoque la transformation, le passage d'un état à un autre. J'ai du transhumer toute ma vie !
Écrit par : Daniel | 26/07/2015
Bonjour Ariaga...C'est un mot un peu magique quand je le lisais enfant sans trop savoir sa signification.
J'espère que tu vas mieux .
Ciel gris, vent frais. 12° quel changement radical !
Écrit par : Hécate | 26/07/2015
Merci pour ce choix car à défaut d' "une amplification littéraire" m'a permis de revoir avec grand plaisir quelques pages de blogues et m'en a inspiré une nouvelle...Amitié.
Écrit par : Louis-Paul | 27/07/2015
Ce n'est pas une amplification linéaire mais si la pente est raide le gain est certain et puis de l'émetteur en passant par la base on va toujours au collecteur qui peut être correcteur, d'erreurs et de bien autre chose d'ailleurs.
Comme il est bon de sentir, malgré la gravité, l'air moins vicié mais raréfié , à qui se fier dans les hauteurs , loin des fauteurs...de trouble
prendre du recul et aussi de l'altitude, une belle latitude et de la liberté en prime.
Bon courage ariaga pour le mouvement pas perpétuel mais perpétré
et d'ailleurs pénétré aussi d'obstination, de devoir et de continuité
Écrit par : THierry | 27/07/2015
HU MANCIE pas FU MANCHU , comme si c'était la compagnie qu'on fuyait
human Cie , une lecture voire une relecture dans le hu et pas le diable !
Écrit par : Thierry | 27/07/2015
Le pauvre mouton, il a bien du mal à monter la côte avec ses chargements. Mais il ne se décourage pas. C'est un TRANS port pas facile. Bon courage et ce pour une nouvelle vie. Tu vas être occupée à tout ranger au moment où l'automne va arriver. Bonne journée.
Écrit par : elisabeth | 29/07/2015
texte retrouvé, pour toi chère Amie
Le changement, rien de simple en soi
On aboutit à des constats qui vous font presser le pas en endosser des décisions, mais ce n’est pas toujours d’absolue gaité de cœur pour différentes raisons et d’abord la force de l’engagement et des convictions, l’investissement qui a tissé des liens et une somme de travaux et de résultats qui font partie de vous et vous appartiennent un peu en sommes, dans le partage et la satisfaction des services rendus et puis c’est comme cela il faut tourner la page et tirer un trait, sommer sans assommer , partir sans se départir de son phlegme et jouer un peu à l’indifférence pour ne pas trébucher au moment de franchir le pas.
On ne prend jamais de telles décisions à la légère et si ça ôte des poids ça peut rajouter des inquiétudes sur le devenir et comment cela va se passer.
Alors une phase de transition bancale et malaisée qui peut vous laisser un goût amer et des regrets, ou simplement vous confirmer des impressions et l’envie ferme de trancher un cordon ombilical, sans caler devant l’épreuve, la décision et le saut que cela représente.
Le départ pas forcé, mais sans regrets ou du moins où l’on ne sent pas d’affect immodéré partagé parce que les liens se défont et que le désinvestissement commence tôt dès la nouvelle annoncée, pour ne rien compliquer et aussi parce que face à la stabilité, repère et nécessité pour certains, il est des pas qui font peur et interrogent non seulement sur les raisons mais les capacités.
Bref un moment d’intranquilité notoire entre deux trottoirs et le passage sur une chaussée pas forcément glissante par nature mais qui marque le pas au moment de l’avancée.
Jeter sa gourme et avancer sans se retourner plus que nécessaire, car on ne conduit pas les yeux dans le rétroviseur mais au contraire en essayant de se projeter pour prendre du champs et évaluer les perspectives avec envie et énergie, si jamais celle-ci ne fait pas défaut dans le deuil que représente le lâcher prise sur ce qu’on a essayé de maîtriser tout au long des années, parfois avec succès et d’autres avec témérité.
Alors sans rien attendre, ni questions ni demandes, ni même de manifestations d’intérêt il faut se préparer à ce nouveau chemin et enfiler des habits de voyage pour retrouver le gout de la nouveauté, des découvertes et de la curiosité qui va doper l’envie et donner du mouvement.
Ainsi pourra s’accomplir la destinée, raisonnée ou pas, pour un ailleurs, des différences, contextes, repères et lieux mais si la mémoire ne se tarit pas au bénéfice de qui s’exercera t elle encore quand on a été trop souvent habitué à être celui qui sait ou rappelle, un étape dans l’accomplissement de soi et puis un nouveau début, humble mais posé qui peut permettre de reconstruire, sinon des certitudes du moins des envies calibrées à ses possibilités.
Écrit par : Thierry | 29/07/2015
Coucou Ariaga, j'espère que le chargement des livres de ton cher Jung ne t'a pas entraînée trop vite vers la descente et que tu es arrivée à bon port ! Gros bisous, je ne t'oublie pas.
Écrit par : danae | 30/07/2015
ARIAGA À TOUS, je vous lis mais j'ai tellement pris de retard à béquiller dans mon appartement que je n'arrive pas à répondre et à aller en visites. J'ai pensé fermer le blog jusqu'à la rentrée mais je n'ai jamais fermé l'été alors je vais proposer dans une note une reprise de textes de 2008 pour "meubler"? C'est bien pour un déménagement !
THIERRY, as tu reçu mes mails ?
Amicales bises à tous.
Écrit par : Ariaga | 30/07/2015
tu vas nous emballer avec tous ces meubles :)
j'ai reçu des mails oui et je suis bien content pour toi et Ephême
que vous ayez lu mon recueil de poésies.
alors que ces ultimes préparatifs dans la dernière ligne droite
allège tes soucis , car tri et rangement sont propices
à remettre les idées en place mais pas les membres hélas.
Écrit par : Thierry | 30/07/2015
Ce mouton bien courageux a-t-il bien atteint son but ?
Pense à toi Ariaga.
Écrit par : Fanchon | 31/07/2015
On a changé mon Ariaga!
Que se passe-t-il? Serais-tu aussi en train de déménager dans ta tête?
Mille bisous. J'adore cette folie, pardon, transhumance que je ne te connaissais pas!
Écrit par : _Petit Sucre_ | 01/08/2015
Arqué haut logis , quand s'avance le piémont des Pyrénées, il faut s'arc- bouter pour charger l’impédimenta avant de gravir la nouvelle montagne que constitue le changement.
Écrit par : Thierry | 01/08/2015
Non je n'entends plus siffler le train...depuis bien longtemps
et l'époque où j'habitai à côté d'Antony
Le souffle est court et les raffarinades de service reviennent
la pente est raide mais la route est droite !!!
Pfffff fariboles que ces jeux avec les mots
il y a des lacets il faudra les dénouer
pour courir pieds nus au bord des gaves
comme la comtesse de Joseph L. Mankiewicz,
avec l'inoubliable Ava Gardner
il faudra garder ses nerfs et son souffle
attendre un petit replat et ces plateaux d'estive
qui annonce le fromage sans être dans le Sidobre
et puis si d'aventure une cheminée de fée
voulait bien se livrer à la vue
peut être
pourrions nous séparer le bon grain de l'ivraie
sans garder l'ivresse qui des cimes tombe
Écrit par : Thierry | 02/08/2015