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18/07/2007
Fièvres
Monter est difficile, descendre est périlleux.
Au plus fort de ma fièvre, ils m'ont tous visités ces habitants de mon ailleurs.
Tu as voulu descendre la pente vers la mer, tu t'es bien envasée ricanait le cher Jung qui connaît le sujet. Pour qui te prends tu donc, évite les profondeurs.
Et le vieil alchimiste murmureur de conseils n'était pas le dernier. Tu as choisi la vase, pourquoi pas le fumier, c'est plus chaud pour couver l'oeuf de la transmutation. Ton vaisseau va couler au fin fond des abysses.
Il en est venu d'autres, connus et inconnus, dont je garde pour moi illusions et mirages, absurdes bavardages pas toujours racontables.
Certains m'ont fait très peur, ils n'avaient pas les mots des hommes.
Habillée de leçons j'ai remontée la pente, parfois à quatre pattes.
Je renonce à descendre les marches , je renonce à plonger et je vais habiter, le reste de l'êté, sur mon banc rassurant où je vais sagement rêver et voyager les deux pieds bien posés sur la terre, ma Mère.
Ariaga
16:45 Publié dans blog et quotidien, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : écriture, poésie, photo, Jung, alchimie, nature, philosophie
Commentaires
C'est une solution... temporaire. Une marée un jour te rattrapera probablement. A moins que ce ne soit toi qui aura trouvé un scaphandre pour mieux l'explorer.
Bonne chance, rétablie-toi vite.
Écrit par : Yirmeyah | 18/07/2007
Le banc est ravi que sur lui tu reposes et ton corps et ton esprit de talentueuse alchimiste, le banc est fort d’avoir tout entendu, écouté et parfois répondu mais il est loin d’être vermoulu, entre montée et descente, il sera être ton conseiller de tout l’été et te garder à l’appel des vagues trop fortes, le banc est le meilleur ami de l’homme…il est l’arbre sagesse redimensionné en claires voies…le trésor du voyage immobile à tes pieds…Et la mère terre a bien de la chance de te garder un peu avant que tu ne reprennes la mer de toutes les libertés…
…je t’embrasse…
Écrit par : Aslé | 18/07/2007
Je vais me mettre au vert aussi au début d'août afin de préparer mes toiles pour la rentrée. Il y a un banc et des nains de jardins en argile avec une herbe tondue mais sauvage tout de même, et bien sûr les fleurs de ton orange au mauve : "Houston à la Terre, il n'y a pas de problème, le voyage dans l'espace se passe bien."
Écrit par : le_peintre | 18/07/2007
La vase, le vase, wasser, une soupe à la pierre vaut pour ce qui accompagne le sublime minéral et l'habile cuisinier s'applique à maintenir le feu sous la marmite;
Écrit par : phyta | 19/07/2007
Et pourtant, Ariaga entre la terre ma mère et la mer ... Juste un oEuf à éclore mais tu as raison de te poser là où te le dicte ton corps et ton esprit ... En plus, ce banc ( qui d' ailleurs se donne la liberté de changer de place ;-)) est le lieu de toute vacance, de tout voyage imaginaire ... N' oublie pas de poser la douceur de la soie, du soi au repos autour de ton coup ... Les rayons du soleil aiment s' y poser ... Belle journée à toi ;-)
Écrit par : Kaïkan | 19/07/2007
Tu sais qu'en lisant tel un slam ton texte est superbe!
Écrit par : muse | 19/07/2007
habiter, habiter, oui ne pas monter, ne pas descendre mais habiter...
Écrit par : Ray | 19/07/2007
Courage; ce qui ne tue pas renforce !
Écrit par : yubai | 20/07/2007
Je n'arriverais pas à parler, commenter... et ne veux pas non plus me taire. Simplement entendre et sentir. Merci, Ariaga. Rester soi-même...
Écrit par : Marie Gabrielle | 03/09/2007