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04/05/2008

Les illusions du progrès

 
La société humaine dite " évoluée " a construit les avancées de la civilisation, et l'amélioration du bien-être de l'homme supposée en résulter,  sur des illusions :
   Illusion que l'on pouvait marcher sans jambes et sans pieds, vivre sans racines, en se séparant de la Nature censée devenir une servante docile.
   Illusion dérivant de l'idée que le progrès est à l' " extérieur " d'où une perte de contact avec la Source Créatrice, quel que soit le nom qu'on lui donne,  qui cherche à s'exprimer à l' "  intérieur ".
   Illusion d'un Moi qui rejette ou supprime tout ce qui ne lui ressemble pas, se privant ainsi de la progression vers une totalité issue de l'union des contraires, progression que pourrait lui apporter la relation avec le différent.
 
                  Ariaga
 
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Commentaires

Chères illusions qui "meublent à crédit" nos espérances !
bonne journée

Écrit par : michelgonnet | 04/05/2008

Sans rêves, le monde serait invivable. il l'est déjà assez pour tous ceux qui n'en ont pas et qui dès la naissance connaissent leur triste sort !!!

Écrit par : patriarch | 04/05/2008

merci pour ton passage et le progrès peut être une aide mais jamais ne sera le grand moment magique ... juste une aide pour moi, petite femme d'intérieur, puisse grâce au temps gagné avec la machine à laver, rêvasser un moment dans une prairie...
de toute façon, nos grands moments sont des bulles sans prix (naissance d'un enfant, naissance d'une feuille, douceur d'un moment, ....)
bonne journée

Écrit par : andree | 04/05/2008

Toujours plus vite... et Bachelard de dire : "la vie végétale, si elle est en nous, nous donne la tranquillité du rythme lent, son grand rythme tranquille."
Une source qui végète en nous...

Écrit par : guelum | 04/05/2008

L’humanité fait parfois penser à un poisson qui aurait échangé son milieu natal contre un petit aquarium bien équipé.

« On n’arrête pas le progrès ! » dit-on pour oublier qu’on nage désormais en rond, dans une eau morte. L’angoisse guette.

Écrit par : r_i_d | 04/05/2008

On assiste aussi au progrès des illusions, à l'essor des illusionnistes...

Écrit par : Laurent Morancé | 05/05/2008

@ Andrée, je réponds a tes deux commentaires., en particulier à celui sur l'illusion. Je pense comme toi que le progrès technique, si on en est pas esclave, a pour seule fonction positive de nous faire gagner du temps. Mais je me pose aussi la question : du temps pour quoi faire ?

Écrit par : ariaga | 05/05/2008

Merci d'être là, de nous le rappeler.
Très belle journée!

Bona

Écrit par : Bona | 05/05/2008

peut être juste apprendre à composer avec les pleins et les vides de notre vie, revenant aux sources mêmes de l'existence. Le progrès oui, et après?

Écrit par : muse | 05/05/2008

et u des aspect d'internet est de cultiver les illusions, de fonctionner sur le moteur "illusion"......

Écrit par : cpatricia | 05/05/2008

Même le temps s'achète maintenant, le serpent se mord la queue !

Écrit par : Ray | 05/05/2008

Beaucoup de technologie et peu de Sagesse = désastres.

Écrit par : Kea | 05/05/2008

@ Patriarch, c'est vrai que le rêve aide à vivre, mais ce n'est pas une raison pour s'en laisser conter !

Écrit par : ariaga | 05/05/2008

@ Michel Gonnet, ta phrase est pleine de sagesse. je pense que tu prends des leçons auprès de ton chat ?

Écrit par : ariaga | 05/05/2008

@ Guelum, comme tu le dis, une source végétale qui végète en nous, mais je crains que dans ce monde dont la devise est "nous d'abord" je la nature ne se venge et remonte violemment des "profondeurs". Il y a bien longtemps que la tranquillité du rythme lent dont nous avons un souvenir inconscient s'est perdue comme l'eau dans le sable. C'est pourquoi tant de personnes n'arrêtent pas de se "sentir mal".

Écrit par : ariaga | 05/05/2008

Belle écriture ... dans le sens de faire du bien.
Bandeaux "vert feuillage", avant et aprés, sont aussi de l'alphabet, discrets mais essentiels ...
Tes mots sont des couleurs, Ariaga inquiéte !
Amitiés joyeuses.

Écrit par : patrick | 05/05/2008

@ Laurent Morancé, les illusions plus on en consomme plus on est accro. On pourrait croire à la manière dont les gens râlent qu'ils en ont assez d'être trompés par des mirages. Main non, ils remplacent les illusions par d'autres illusions. Je parle en général ...

Écrit par : ariaga | 05/05/2008

@ Muse, je suis sur ta longueur d'onde, le progrès et après ? On ne peut pas rejeter la notion de progrès mais je préfère celle d'évolution positive.

Écrit par : ariaga | 05/05/2008

Illusions du progés ou progrés des illusions?

Progresser n'est ce pas la première illusion..
Puisque tout revient toujours au Même ?

Écrit par : Lilou | 06/05/2008

Je pensais justement à notre éloignement de la nature ce soir en rentrant du travail. A chaque fois, je me dis : à quoi cela sert de s'enfermer dans un bureau à fabriquer des illusions, à faire des tests, des essais ? A quoi cela sert de réfléchir alors que les animaux nous montrent la voie à suivre. Ils se fichent pas mal du progrès, des modes et des prix qui grimpent. Nous sommes nos propres esclaves. On tire chacun de son côté, le plus fort gagne.... Mais il ne faut pas tout jeter aux orties cependant.... Bonne soirée.

Écrit par : elisabeth | 06/05/2008

@ Cpatricia, oui, sur internet nous fonctionnons sur le moteur de l'illusion mais le problème est le carburant...

Écrit par : ariaga | 07/05/2008

@ Bona, ton merci me va droit au coeur. Cela me donne l'impression que ce blog a une quelconque utilité, ce dont je doute parfois.

Écrit par : ariaga | 07/05/2008

@ r-i-d, ta comparaison avec le poisson dans l'aquarium est excellente. Le problème est que la majorité des gens n'en est pas conscient c'est pourquoi il faut se jeter contre les parois du bocal. C'est ce que tu fais sur ton blog sous une forme symbolique et poétique et je t'en remercie. Qui sait, l'eau morte peut a peut-être une mince chance de retrouver un peu de vie. il suffit de quelques alevins.

Écrit par : ariaga | 07/05/2008

@ Kea, ta formule est lapidaire et juste !

Écrit par : ariaga | 07/05/2008

@ Ray, le temps vu comme un ouroboros, un serpent qui se mord la queue et nous sommes pris dans le cercle.

Écrit par : ariaga | 07/05/2008

@ Patrick, je me demande si on peut vraiment faire du bien par des mots. Il y a des jours où je pense que c'est pure vanité de le croire. Les gens qui meurent de faim n'ont pas besoin de mots. Un petit coup de blues...je vais aller voir les belles couleurs de ta peinture et cela va passer.

Écrit par : ariaga | 07/05/2008

@ Lilou, je ne crois pas que progresser soit une illusion, pour moi il y a des illusions du progrès mais il ne s'agit pas du progrès véritable qui est intérieur.

Écrit par : ariaga | 07/05/2008

@ Elisabeth, Merci pour ta réflexion si pertinente, y compris sur le fait qu'il ne faut pas avoir de rejet systématique.

Écrit par : ariaga | 07/05/2008

Dès qu'on se sert d'un intermédiaire pour percevoir, il y a déformation, et qui dit déformation dit illusion.

En effet, ce monde n'est fait qu'illusion car tout ce que nous percevons passe à travers nos 6 portes sensorielles (les yeux, le nez, les oreilles, les mains, la langue et l'esprit). Ces dernières interprètent les messages à leur façon et les déforment selon le sens de leurs désirs. D'où source d'illusions.

PS: merci pour ton ti' coucou. bizz

Écrit par : lancelot | 10/05/2008

Que crois-tu que je vive à peindre chaque jour ?
j'ai besoin de mots, de paroles sensibles et intelligentes, peu névrosées, fines à l'oreille et au coeur, ceci me réconforte dans mes incertitudes, dans ce cheminement à la frontiére des autres et de moi même.
Alors tes mots et ceux des autres quand ils me parlent, ils s'adressent à moi, au moment ou je les lis, et me font beaucoup de bien. Je peux ainsi mieux continuer ma route. Quoi qu'il en soit, triste, fatigué, joyeux, je continu de peindre, les couleurs et l'indicible, ma souffrance à exister, ma solitude, mon bonheur d'être et de partager, recouvre la toile. Tant mieux si, comme tu le dis, quelques unes de ces couleurs te rendent moins triste, elles sont là exactement pour cela, partager du présent et de l'avenir, se rappeler le passé, savourer le temps, notre temps de rencontre, par les paroles absentes.

Je crois comprendrele saisissement de notre impuissance, et de notre pouvoir, face à ceux qui meurent de faim.
Mais, je ne m'accorde pas le courage, qui me serrait nécessaire pour agir, trop occupé et vaniteux de ma personne, j'éssai de vivre comme je peux.

La vie d'artiste reste aléatoire. Et puis j'ai une famille, un petit garçon, visible sur les photos du site, il "joue" au piano, à 9 mois. (exposition récente)

A bientôt, Ariaga
amitiés.

Écrit par : patrick | 11/05/2008

ps : Merci de ta tendresse.

Écrit par : patrick | 11/05/2008

Avais-tu, vu, que j'avais répondu à un de tes commentaires, chez moi ?
tu me parlais, des mots encore, tu me parlais de peinture, d'épaisseur de peinture, de peau, de ton ressenti, de ta perception personnelle... c'était dans les oeuvres fractales irréguliéres, commentaire n°8 du 4 5 08
Je réponds toujours.
Amitiés.

Écrit par : patrick | 11/05/2008

Très très très juste ! Bravo pour cette intervention ! Vraiment pertinent et cruel de vérité. Il faut absolument faire tourner ce message si bien et si simplement dit. Je vais essayer de faire un lien vers ton article. Merci pour le partage. Bises, au plaisir, Aurelie

Écrit par : AurelieF74 | 15/05/2008