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05/07/2008
Ville engloutie
Assise sur le banc des rêves de vacances
dans la transparence des gouttes de pluie,
pendant ma transhumance imaginaire vers un soleil mouillé,
dont l'or brillait entre les gouttes,
le soleil du Diable qui bat sa femme parcequ'elle est trop belle,
j'ai cru apercevoir, derrière le miroir,
là où l'horizon se retire au fond du ciel,
le reflet d'une ville engloutie,
dont la respiration faisait comme une brume au dessus de la mer.
Aurai-je le courage de tenter le voyage,
vers la cité perdue dont tinte encore la cloche,
pour ceux qui savent entendre ?
Ariaga
08:12 Publié dans poésie, Vacances imaginaires | Lien permanent | Commentaires (32) | Tags : écriture, poésie, art, bretagne, vacances, photo, nature
Commentaires
Ca me rappelle le village englouti lors de la construction d'un barrage.
Bises et restes avec nous ;-)
Écrit par : patriarch | 05/07/2008
Le courage est votre pied droit ;
Le gauche, c’est l’imagination.
Je vous vois déjà en train d’examiner l’horizon
Au son des cloches d’étain, d’ailleurs--
Écrit par : r_i_d | 05/07/2008
... lorsque étirant mes ailes, attirée par la voix claire d'une princesse évanouie dans l'éther, dont la lune, certains soirs, en marge du flux et du reflux de l'Océan, dessine l'image... lorsque le chant de sa fiancée, devenue sirène résonne au rythme assourdi de la cloche d'Ys la magnifique, taraudant la mémoire... je m'approche de la plage espérant la voir... Sous mon regard tranquille miroite le désespoir, le drame ancien...
Dahut la cruelle, oublieuse du drame, est là, lissant sans fin sa longue chevelure blonde... de ses lèvres, au rythme de la vague qui se couche à mes pieds, s'échappe un murmure plaintif... que bientôt le timbre mat du galop de Morvarc'h masque à mon oreille... le son du galop martelle l'injonction au départ et je sais dès lors qu'il me faut reprendre mon vol et sans me retourner, priant Saint Guenole, rejoindre Quimper et près de la cathédrale, sur la joue de granite de Gradlon, tendrement, déposer un baiser...
Écrit par : Mutti | 05/07/2008
" il y a des minutes qu’il vaudrait mieux oublier "dis tu chère Ariaga.. C’est vrai….j’appelle cela les pensées toxiques, et lorsqu’elles se présentent au souvenir, je les chasse. Au début, c’était un peu difficile, mon esprit est idiot, il garde en lui des trucs programmés, imprimés, du passé polluant, des accumulations de poids morts, des couches de valeurs fausses, habitudes, fardeaux… il faut que je le reformate régulièrement, que je le vide de ces pensées, que je le reprogramme..
Écrit par : ambre | 05/07/2008
Rien ne se perd, comme il fût dit de la canne de Jeanne
Tout se déplace, tout se transforme, il y a transmutance
Ce qui là fût englouti dans la nuit des temps
Refaît ici surface par la tension des lignes de force
Ce qui sera de toi, admirable Atlante, Dieu le sait peut-être
Nous autres, petits hommes ne savons que ce que tu es
Et ce qui loin tintinnabule pour nous c'est ta parole éternelle
Comme un phare dans la nuit qui nous recouvre.
Écrit par : PataTy (jean) | 05/07/2008
l'avantage, quant on a un cerveau de nounoune comme le mien, c'est qu'on est habituée à attendre que çà décante. Tu sais, comme quand tu restes bien paisible pendant un moment et que toute la boue finit par tomber au fond; jte ferai un post un de ces 4 pour texpliquer çà dans les régles de l'art (nounounesque).
Tout cela pour te dire que j'ai lu ton billet tout à l'heure, que çà a eu le temps de décanter, et que si tu ne sais pas si tu dois tenter le voyage ou non, assieds toi. Assieds toi et attends. Attends encore et encore. Ne bouge pas, tais toi, ("t'es toi") écoute ton coeur..Puis, quand il te parlera, lève toi et fais ce qu'il te dit.
Écrit par : ambrenounoune | 05/07/2008
En fait le voyage commence dès vos premiers mots, votre texte semble dire que vous aurez ce courage, ou que vous le trouverez...
J'aime beaucoup cet instant.
Écrit par : Lidia | 05/07/2008
L'horizon après l'horizon jusqu'à celui qui viendra clore nos paupières.
Belle soirée, que la tendresse l'habite.
Écrit par : michel gonnet | 05/07/2008
Tous les plaisirs sont sur Terre ou sous la mer, même s'ils peuvent être diaboliques ! Que ton imagination te transforme en sirène pour visiter ce monde étrange, tout comme je me transforme en ion pour visiter l'œil rouge de Jupiter que m'évoque ta photo d'illustration. Bon retour au port ! Bises Ariaga
Écrit par : lechantdupain | 06/07/2008
Bon dimanche sur ton banc de rêves.
Écrit par : tanette | 06/07/2008
Je me suis invité sur ce banc sans avoir rattrapé mon retard de lecture. Mais je suis coutumier de ce genre d'indélicatesse involontaire.
Puis-je rester sachant que je m'envolerais tout de me réellement trois semaines ?
Écrit par : PataTy (jean) | 06/07/2008
Ariaga,
votre lieu est une délectation pour moi, une authenticité et une qualité très rare, merci de votre travail de la beauté de vos mots vos photos et votre intention, vous êtes depuis qq mois mon "guide" culturel, ma parenthèse littéraire philosophique dans mon monde scientifique rationnel, je vous suis, merci
V
Écrit par : colline | 06/07/2008
Chère amie,
Tes mots sont plus légers
que le souffle du vent,
personne ne se rassasie
ni ne se lasse de respirer
leur douce saveur.
Qui se plaindrait de t’écouter, de te lire,
qui oserait ne pas t’accompagner,
et regarder l’horizon
qui se retire au fond du ciel ?
Donne-nous le courage,
afin que par ta voix,
nous puissions voguer
sur ton magique océan.
Bises à toi en te souhaitant un bon dimanche, Mary
© La Poétaniste
Écrit par : Mary the Poétaniste | 06/07/2008
@ Patriarch, j'ai toujours trouvé triste ces villages recouverts quand on construit des barrages. Toutes ces pierres pleines de souvenirs enfouies, des générations recouvertes...
Écrit par : ariaga | 06/07/2008
@ Mutti, quel beau commentaire ! Je le mets dans le bûcher de l'athanor avec le banc pour les temps, proches, de disette de mon imaginaire.
Écrit par : ariaga | 06/07/2008
@ r-i-d, je suis heureuse que tu viennes nous dire bonjour sur le banc. J'entends le son des cloches. Je vais tous les jours sur ton blog pour suivre ton parcours africain. Même si tu es parfois dans des conditions difficiles tu es toujours un vrai poète et tu écris avec ton coeur écorché.
Écrit par : ariaga | 06/07/2008
@ Ambre et Ambrenounoune, les jumelles imaginaires, c'est vrai pour les pensées toxiques mais je crois que toute pensée, bonne ou mauvaise, reste dans la Totalité. C'est pour cela que les pensées négatives sont si nocives. Tu as raison de dire qu'il faut les mettre de côté car elles nous empoisonnent mais si on peut les éviter (ce qui hélas! n'est pas toujours possible) c'est mieux.
Écrit par : ariaga | 06/07/2008
@ Pataty x 2 tu le dis plus poétiquement que moi mais tu verras dans ma réponse à Ambre que je pense comme toi. Pour ce qui est de ta présence sur le banc elle est "indispensable". Même si tu pars dans trois semaines ta pensée (positive j'espère) restera avec nous.
Écrit par : ariaga | 06/07/2008
Sais - tu, Ariaga que dans les villes englouties, il y a un quartier et dans ce quartier aux portes mouillées, une clef de mousse ... une clef d'étoiles de mousse ... Là aussi, un banc, un banc habité d' algues et de temps ... compter une à une les étoiles, doucement, tendrement ,
"religieusement" - dans le sens de relier ... et puis doucement, à l'évocation de la dernière étoile, une porte s' ouvre sur une pièce nue ... Au centre, un vieux livre lavé , lové , un livre offert aux danses des mots et aux liqueurs des pigments, un vieux livre de poussières mouillées à l' argent des écailles ... et là ... chacun y lit de belles révélations ... ce livre magique - car il est de mémoire d' hommes - se donne à décrypter , toujours différent car il a pouvoir de métamorphose ... C' est le livre de vie, le formidable livre de lavis aux odeurs d' océan ...
Écrit par : Kaïkan | 06/07/2008
J'aime cette respiration "comme une brume au-dessus de la mer". Heureux sont les humains qui la perçoivent.
Et j'aime la vision de Kaïkan évoquant ce livre de vie au fond de notre océan.
Au fond de la mer, une sirène (nommée Agaira ?) lit un Andersen local en rêvant de cité dans les airs. Elle y croit même si ce ne sont que des contes de fées (et non comptes de faits).
Écrit par : Arianil | 06/07/2008
oui Ariaga tu auras le courage de faire le voyage,ce matin je suis sur le banc, au loin il y a de la brume en regardant la mer vers l'horizon...
mes yeux font alors une mise au point et je distingue un point à l'horizon ,mon esprit zoome et je découvre un petit coin de terre, magnifique , mon esprit plonge, pour lui c'est facile avec le corps pour moi ce serait bien moins évident...et là Ariaga il y a quelque chose de merveilleux, peut être est ce la cité engloutie "au fond de moi"
je l'entends la cloche qui tinte doucement presque faiblement,
mais c'est peut être tout simplement les battements de mon coeur....
si nous y allons continuer l'exploration peut être tous réunis la cloche tintera plus fort...........
bonne journée et bonne semaine à tous
marie
Écrit par : mariedumonde | 07/07/2008
C'est super gentil ce que tu me dis. Merci ! Mes yeux sont stationnaires... Je t'embrasse !
Écrit par : Pierre | 07/07/2008
@ Arianil quelle joie de te voir émerger des fonds de ton Atlantide intérieure pour venir nous rendre visite sur le banc. Je suis certaine que je ne serai pas la seule a être heureuse. Tu nous manques tellement.
Écrit par : ariaga | 07/07/2008
@ Kaïkan, je me suis lavée de larmes devant la beauté et la profondeur de tes mots. Ils vont certainement remonter à la surface...
Écrit par : ariaga | 07/07/2008
@ Lidia , on ne sait jamais, jusqu'au dernier moment, si on aura le courage. J'ai vu sur ton blog un magnifique ventre de femme enceinte. Il y a là tant d'inconnu.
Écrit par : ariaga | 07/07/2008
@ Michel Gonnet, pour moi, clore les paupières sur l'ultime horizon c'est être comme le soleil qui descend et remontera à l'aube.
Écrit par : ariaga | 07/07/2008
@ Lechantdupain, tout ce qui est en bas est comme ce qui est en haut et inversement, comme le dit la Table d'Emeraude. De la sirène à l'ion il n'y a qu'un soupir.
Écrit par : ariaga | 07/07/2008
@ Colline c'est trop...quoi que...être un lieu de délectation...Je souris ,mais être un guide culturel, je n'ai pas les épaules assez larges et mes neurones s'entrechoquent à cette idée. Et je commets beaucoup d'erreurs que d'ailleurs mes lecteurs relèvent gentiment.
Écrit par : ariaga | 07/07/2008
@ Tanette, merci d'être si présente sur le banc.
Écrit par : ariaga | 07/07/2008
@La poètaniste, Ce n'est pas mon courage qui est important, c'est celui de tous les "esprits" qui se réunissent sur ce banc. Ce monde virtuel qui, comme le disait si bien Mariedumonde, finit par produire un "égrégor". Tu écris toujours d'une manière charmante.
Écrit par : ariaga | 07/07/2008
Cela fait un moment que je regarde la photo de "ville engloutie" j'y vois un pubis , certe de marbre !!! mais très érotique ta photo :-)
Écrit par : cpatricia | 08/07/2008
@ patricia, l'imaginaire est sans limites et un peu d'érotique sur ce blog c'est excellent pour le rêve. Je me demande ce qu'en aurait pensé Etienne Perrot. Je suis certaine qu'il n'est pas loin du banc...
Écrit par : ariaga | 08/07/2008