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06/02/2009

La nuit des rebelles

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Il y a une lueur d'espoir dans la nuit obscure qu'est mon existence en ce moment. La Vie, grâce à la force de l'Amour, s'accroche. En attendant que cette lumière devienne une grande lumière, je vous propose, pour alimenter Athanor, un poème déjà publié en 2006.

 

Cette nuit la tempête

A craqué la maison

Forteresse assaillie

Par les béliers du vent

Au petit matin noir tout encombré des rêves de la nuit

Quand on se trouve encore

Sur le fil du rasoir entre la mort et la vie.

 

Un plat silence a figé l'air quelques secondes

Mer étale

Et puis comme un grand souffle

Est monté le clavier d'une foule impatiente

Un vieux moi très ancien

A ouvert grand la porte

 

A la lumière du porche j'en ai vu quelques uns

Les autres

Echarpes de brume

Dansaient dans la grisaille de la fin de la nuit

Certains disaient leur nom d'autres l'avaient inscrit au fer rouge sur le front

C'étaient des Basilide Barbélo Valentin

Carpocrate Epiphane Menandre Saturnin

Des ophites tout nus réchauffés de serpents

Le tout en grand désordre

Simon avec Hélène forniquait dans un coin

Au tout début du jour j'ai vu des Bogomiles

Puis ceux de Monségur des enfants dans les bras

Et Giordano  Bruno fumant comme un tison

Oui ils étaient tous là douteurs et insoumis

Ceux qui se voulaient plus chrétiens que d'autres

Ceux qui croyaient que le Diable est associé à Dieu

Ceux qui pensaient qu'il n'y a rien entre l'homme et son dieu

Ceux qui croyaient que l'univers est Un

 

Quand le jour s'est levé

Quand le ciel s'est ouaté de nuages

Ils se sont lentement dissous

Vers les mémoires obscures où brûlent les bûchers

Me laissant des regrets

De ne pouvoir loger

Amour si absolu

Ariaga

Commentaires

je ne connaissais pas, Tu fais fort, là !!!

Bonne fin de semaine. Bises.

Écrit par : patriarch | 06/02/2009

Nul besoin de regrets chère Ariaga, en ta vie, en tes actes, en ce merveilleux blog, tu le loges déjà, et si bien, ce subtil parfum de l'Amour Absolu...
Coeur à coeur.

Écrit par : Muttifree | 06/02/2009

Superbe. Et la lumière, et le poème. Merci, je t'embrasse.

Écrit par : la Mère Castor | 06/02/2009

Il faut être fou, mais j'aime bien la tempête. En te lisant, j'ai un peu froid. Je me blottis dans tes mots, où il fait toujours un frisson. Ça réchauffe de trembler.
Je me recroqueville, j'écoute, j'observe. L'air tumultueux m'enlace sans pouvoir m'emporter.
Alors, quand l'élément furieux à admis ma présence, il me parle, et sa voix s'insinue au plus profond de moi, comme la tienne.

Écrit par : guelum | 06/02/2009

Magnifique... j'adore vos textes !

Écrit par : Lucie | 07/02/2009

Heureuse pour la lueur d'espoir.

Écrit par : danae | 07/02/2009

Le titre contient en germe cette vie qui se rebelle contre la non-vie.

Aussi, les vers de ce poème sont si intenses et émouvants.

Beaucoup de chaleur pour attraper cette force qui nous tire vers la lumière.

Bien à toi.

Écrit par : SiL | 07/02/2009

Et brûle en ma révolte les braises en héritage de ces preux rebelles ... Je suis en énergie avec toi, Ariaga ... La tempête réveille nos endormissements, elle balaie nos certitudes et assure des lendemains de respiration novatrice ...

Écrit par : Kaïkan | 08/02/2009

Les bogomiles existent encore ?
ça date du Moyen-âge ce truc là, vieux mouvement spirituel et religieux , pfff...
bref, je te souhaite une soirée douce Ariaga, oui...

Écrit par : le Pierrot | 08/02/2009

bogomiles, cathares...des bonhommes que l'on aime bien pourtant.

Écrit par : muse | 08/02/2009

Bon courage à tous les deux

Écrit par : Cile | 08/02/2009

ARIAGA à TOUS : votre fidélité et vos commentaires me font chaud au coeur. L'espoir revient très doucement et j'espère que ce blog retrouvera, je n'ose plus donner de délais, sa forme habituelle. Je vous embrasse, amis connus et inconnus.

Écrit par : ariaga | 09/02/2009

tes 1ers mots m'ont émus
pour leur fragilité
leur vision profonde
leur tristesse remplie d'une certaine joie à moins que ce ne soit l'inverse

je t'embrasse

Écrit par : Lung Ta | 10/02/2009

Coucou du matin, bonne journée Ariaga...

Écrit par : le Pierrot | 10/02/2009

Tendrement.

Écrit par : patrick | 10/02/2009

Superbe, la horde des insoumis je l'entend cavaler depuis si longtemps, précédée de clameurs sauvages. Une tempête se lève, en tant que fragile cèdre je la crains mais en moi le roseau musical l'espère.

Écrit par : jean | 10/02/2009

Des mots en beauté ou l'UN de Parménide se frotte à Héraclite ou le dogmatisme est à la base de toutes les dérive ou l'espoir joue avec le désespoir ou la lumière sera là ... un jour ... surement ...

Écrit par : Bruno | 11/02/2009

Grâce à des textes aussi enchantant comme celui-ci, on pourrait surmonter le bourbier le plus infâme. C'est ce qu'il m'est arrivée après ma longue absence dictée par une guerre sans merci dont l'enfance était la principale victime.
C'est une poésie qui remet bon ordre à cette vie que l'on essaie sans cesse de défaire.
Merci Ariaga
RAFRAFI

Écrit par : RAFRAFI | 13/02/2009

Petit passage rapide, avant de repartir dimanche, vers Bilbao...
bise Ariage, j't'oublie pas, non non...

Écrit par : le Pierrot | 13/02/2009

Tu as cessé un peu ton blog, tu nous avais avertis. Que la vie triomphe au-delà des vicissitudes de nos existences ! Je ne t'oublie pas. Chris.

Écrit par : Chris-Tian Vidal | 22/02/2009