Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Passer par la porte de l'Amour | Page d'accueil | L'enseignement des séries de rêves »

14/03/2010

L'Oeuvre inachevée

Dans l'athanor.jpg

Au dehors

elle n'a pas exploré assez loin.

En dedans

elle n'a pas creusé assez profond.

Ses mains carbonisées

par l'oeuvre de l'amour

ne savent plus chercher

la pulpe de la vie.

Il faut recommencer les envols et les chûtes

passer du noir au blanc

et de la boue à l'or.

Il faut cuire et recuire le pain de la nature

et ne jamais laisser

s'éteindre l'athanor.

Ariaga

Commentaires

l'athanor ne peut s'éteindre

dès qu'une chose paraît terminée, de son aboutissement naît le miracle du commencement ...

Amitiés.

Écrit par : pseud | 14/03/2010

Je sors de mon nuage de poussière et qu’est ce que je trouve ? Hou…ça tourbillonne bien aussi par ici, finalement je pense aussi laisser un peu de poussière…de la poussière d’or…
Je ne sais plus trop écrire de commentaire Ariaga, seulement je sens bien qu’il y a du printemps dans l’air que tu respires, ça commence par passer à travers les interstices invisibles de cette porte pourtant si solide, ensuite ça rend contagieux le mur qui la porte…et toutes les questions, toutes les questions s’envolent dans le secret de cet athanor, celui qui revient enfin…lui qui était toujours là pourtant, ce soleil…chaudron sourcier de la nature.
Je t’embrasse fort...et puis c'est bien mieux une oeuvre inachevée, c'est vivant et toujours en quête...

Écrit par : Aslé | 14/03/2010

A mon humble avis, le grand œuvre ne se termine jamais, mais sur son chemin, il t'a permis de déposer ici un poème que j'apprécie particulièrement. Je t'embrasse Ariaga

Écrit par : lechantdupain | 14/03/2010

la vie est un éternel recommencement ..
je t'embrasse :-)

Écrit par : ambre | 15/03/2010

C'est comme le pain au levain. Le levain travaille dans la pâte, silencieusement il se multiplie dans le secret et la chaleur de sa gangue de farine. La cuisson lui donne toute sa splendeur, son accomplissement.
C'est au bon moment que l'on doit allumer le four et cuire le pain.
Trop tôt ou trop tard, il faut recommencer.
Mais le levain, lui, ne meurt jamais.

Écrit par : Marie-Claire | 15/03/2010

@ Marie-Claire, cette comparaison rejoint celle que je comptais faire dans une prochaine note entre le travail alchimique et celui du levain. Merci pour ce commentaire qui me parle fort.

Écrit par : ariaga | 15/03/2010

les mots ne viennent pas,
juste une pensée chaleureuse,
amitié
Virginie

Écrit par : Peau d'âme | 15/03/2010

La vie se poursuit par notre descendance, et si un jour nous disparaissons, il reste quand même quelque chose de nous, le fil de la vie qui s'étire ... jusqu'à quand, ça nous ne le savons pas.
des bisous Ariaga et merci de ta visite chez les poissons.

Écrit par : danae | 15/03/2010

Le pélerin, explore, observe, creuse, chute, se relève et rechute, puis se relève encore chaque fois plus fort et l'oeuvre est sans fin... des chemins de traverses, des bifurcations, soit ! Mais L'Athanor ne connaît nulle extinction, comme l'univers en lequel la Vie se meut, n'existe que l'extension... d'un éternel présent...
Avec Toi, ma douce Âmie...

Écrit par : Mutti | 15/03/2010

Il y a beaucoup d'alchimie dans ton image! Mais elle sera forcément inachevée, car la perfection n'est pas de ce monde même si tout demeure perfectible...
Bonne fin de soirée bien au chaud!

Écrit par : thami | 15/03/2010

L'athanor peut exploser, des fois...

Écrit par : Guern' de Bé. | 16/03/2010

Bonjour!
Le blog en lien est tenu par la même personne que celui de too banal ou encore de photoeil.
Bonne journée lumineuse et chaleureuse!

Écrit par : thami | 16/03/2010

Certaines choses ne doivent pas s'éteindre, comme la vie. Sinon c'est irréparable, alors la course pour la non extinction est lancée. Bonne journée à toi.

Écrit par : elisabeth | 17/03/2010

Pas facile de se remettre à l'ouvrage lorsque ce dans quoi on s'est investi nous fait défaut.
D'un autre côté il fallait bien passer par là pour être amené à cette profonde remise en question!
Vient un moment où l'on commence à se dire qu'il doit bien exister l'outil qui permet de creuser et creuser dans le profond. Ça c'est un grand jour car il augure l'entrée dans un processus qui changera la boue en OR.

Écrit par : kea | 17/03/2010

Il y a longtemps que je n'étais pas venue… quel plaisir de retrouver ce blog

Le travail se poursuit en dessous, comme une germination en suspens sous la neige, mais parfois l'hiver est un peu long…

je te souhaite un beau printemps

Écrit par : venezia | 17/03/2010

bonsoir . quel beau texte . inachevée comme les volutes de fumée . bonne soirée

Écrit par : Jean-piere | 17/03/2010

la vie sait attendre mais ne peut pas attendre. Bises

Écrit par : jlb | 18/03/2010

@ Pseud, l'athanor ne peut s'éteindre mais il peut être réduit à quelques misérables braises sous la cendre...

@ Aslè, tu m'as ouvert une porte, c'est vrai que l'oeuvre inachevée reste toujours en devenir, donc vivante. Merci Princesse.

Écrit par : ariaga | 18/03/2010

@ lechantdupain, tu rejoins Pseud et Aslé et je pense qu'avec vous tous je vais pouvoir entretenir ce feu infini.

@ Ambre, oui, l'éternel retour du même de Nietzsche qui était beaucoup "mystique" qu'on ne le pense.

Écrit par : ariaga | 18/03/2010

Je t'ai répondu sur mon blog. Je t'embrasse bien fort Ariaga

Écrit par : danae | 18/03/2010

@ Peau d'âme, les mots ne sont pas nécessaires et puis, comme tu le dis si bien dans ton billet d'aujourd'hui, il faut éviter les creux...

@ Danae, dans la descendance tu crois, je crois plus à la pérégrination des âmes.

Écrit par : ariaga | 18/03/2010

Bonjour l'amie,
non ce n'est pas la fin de philo
mais une petite pause ....
bonne soirée
Amicalement
Daniel

Écrit par : bichon39 | 18/03/2010

Recommence...


« Si tu es las et que la route te parait longue,
Si tu t'aperçois que tu t'es trompé de chemin,
Ne te laisse pas couler au fil des jours et du temps,
Recommence...

Si la vie te semble trop absurde,
Si tu es déçu par trop de choses et trop de gens,
Ne cherche pas à comprendre pourquoi,
Recommence...

Si tu as essayé d'aimer et d'être utile,
Si tu as connu la pauvreté et tes limites,
Ne laisse pas là une tâche à moitié faite,
Recommence...

Si les autres te regardent avec reproche,
S'ils sont déçus par toi, irrités,
Ne te révolte pas, ne leur demande rien,
Recommence...

Car l'arbre rebourgeonne en oubliant l'hiver
Car le rameau fleurit sans demander pourquoi
Car l'oiseau fait son nid sans songer à l'automne
Car la vie est espoir et recommencement »

Il faut recommencer !!!!

voilà ce que m'a inspiré ton poëme, c'est un texte que je connais depuis longtemps et que je relis de temps à autre

je t'embrasse amie
et merci de revenir nous combler avec tes mots

Écrit par : mariedumonde | 18/03/2010

Recommence...


« Si tu es las et que la route te parait longue,
Si tu t'aperçois que tu t'es trompé de chemin,
Ne te laisse pas couler au fil des jours et du temps,
Recommence...

Si la vie te semble trop absurde,
Si tu es déçu par trop de choses et trop de gens,
Ne cherche pas à comprendre pourquoi,
Recommence...

Si tu as essayé d'aimer et d'être utile,
Si tu as connu la pauvreté et tes limites,
Ne laisse pas là une tâche à moitié faite,
Recommence...

Si les autres te regardent avec reproche,
S'ils sont déçus par toi, irrités,
Ne te révolte pas, ne leur demande rien,
Recommence...

Car l'arbre rebourgeonne en oubliant l'hiver
Car le rameau fleurit sans demander pourquoi
Car l'oiseau fait son nid sans songer à l'automne
Car la vie est espoir et recommencement »

Il faut recommencer !!!!

voilà ce que m'a inspiré ton poëme, c'est un texte que je connais depuis longtemps et que je relis de temps à autre

je t'embrasse amie
et merci de revenir nous combler avec tes mots

Écrit par : mariedumonde | 18/03/2010

Un beau texte plein d'espoir et de persévérance ...

Il faut cuire et recuire le pain de la nature ... oui ...

Merci Ariaga

Écrit par : Servanne | 18/03/2010

Toujours pétrir cette boue et en faire de l'or. L'œuvre inachevée d'une vie. Je t'embrasse bien amicalement mon amie Ariaga que je n'oublie pas. Toujours des souffles de vie, rien ne s'éteint, l'homme poursuit son chemin. Après nous, d'autres suivront.

Écrit par : Chris-Tian Vidal | 18/03/2010

@ Chris-Tian, je te remercie pour cette grande ballade que tu as faite sur le blog et pour tes commentaires trop élogieux (je crains d'ouvrir le bec et de laisser tomber le fromage) mais qui m'ont fait tellement plaisir. Tu as dit aussi beaucoup de choses importantes mais, venant de toi, c'est naturel. Les amis sont précieux.

Écrit par : ariaga | 19/03/2010

@ Mutti, l'éternel présent oui, mais il y a des moments où j'ai l'impression d'être un grain de sable dans un immense sablier...

@ Thami, j'aime tellement lire une chose et son contraire et Mutti et toi vous représentez ce que j'aime dans ce blog : des pensées qui se complètent pour tendre vers l'unité, la totalité Elles fuient sans cesse vers un horizon qui est celui de notre compréhension (un peu fûmeux, heureusement que je me comprends !).

Écrit par : ariaga | 19/03/2010

les mains ne sont pas carbonisées, usées, boueuses peut être, mais vivantes. Et prêtes à reprendre la tâche.

Écrit par : la Mère Castor | 19/03/2010

Fumée d'or ou fûmer dehors, légèreté ou injonction ;
tandis que tournoient les volutes et que les vortex avertis s'entremêlent, un léger rougeoiment et ces effets quantiques qui font virer le jaune au rouge puis au vert.
Les sens en alerte, un brin inquiet de griller avec les feux une circulation parasitée, par hésitation je n'ai point réduit assez en poudre pulvérulente dans mon tamis, et l'or cet ami me saute aux yeux me marque la vue, pas de garde à vue, rien à avouer je suis fasciné.
Jamais une cuisson rapide ne hâta l'or mais de là à perdre le nord, ma boussole m'agite en tous sens, les reflets m'incitent au travail, sus au pilon et au mortier !

Écrit par : Thierry | 20/03/2010

J'ai particulièrement apprécié ce poème chargé de prémisses.
J'aurais bien besoin d'être atteint de cette poussière bienfaisante pour redonner à mes mains la force du pétrissage et à mon athanor les feux de la raison poétique.
J'ai apprécié aussi le texte mis en com de mariedumonde. Re-commencer, n'est-ce pas toujours reprendre la main de l'enfant abandonné ?

Écrit par : jean | 20/03/2010

Je pensais ce blog éteint, au moins pour un temps : quel plaisir de découvrir que le feu couve toujours.

Il me manquera toujours les mots adéquats, j'ai été élevée à l'école de la concision et le lyrisme me fait souvent défaut - autant pour l'écrire que pour l'apprécier.

Tout ceci pour dire que mes mots sont triviaux, mais l'admiration n'en est pas moins sincère. Ces quelques lignes m'ont touchée, énormément, plus que je le croyais possible.

Écrit par : Milathea | 20/03/2010

@ Guern' de Bé, je te vois bien en "exploseuse" !

@ Elisabeth, la vie ne s'éteindra pas même si elle ne ressemble plus à ce que nous connaissons.

Écrit par : ariaga | 20/03/2010

@ kea, oui, mais tu l'as certainement ressenti, il y a des moments où tout parait vain et où on s'interroge sur ses propres motivations.

@Vénezia, je suis contente de voir à nouveau franchir les portes du laboratoire

Écrit par : ariaga | 20/03/2010

bonjour Ariaga . je te souhaite un belle première journée de printemps . bisous .

Écrit par : Jean-piere | 20/03/2010

@ Jib et @ Jean Piere , merci de vos passages. C'est fou ce que l'art peut revêtir des formes différentes. Je suis allée aujourd'hui sur vos deux blogs photo et ils m'ont tous les deux "remuée". Jean Louis Bec par le côté quasi métaphysique à mes yeux de sa photo en noir et blanc, une de ses meilleure, et Jean Piere en me projetant, dans un foisonnement de couleurs, au sein de ma Mère la Nature. Merci à vous deux.

Écrit par : ariaga | 20/03/2010

Faire et défaire...bise Ariaga, passe un bon week end...

Écrit par : le Pierrot | 20/03/2010

Si tout nous paraît vain, c'est que beaucoup d'illusions sont tombées... ce qui laisse un vide dont il serait bon de profiter pour entendre la subtile voix du coeur d'entre les autres voix qui ont un peu perdu de leur superbe.
Le coeur est en train de dire : "tout cela ne me satisfait pas... trouve et donne moi en premier lieu l'eau dont j'ai besoin!"

Merci pour ta précédente réponse Ariaga qui m'a fait pas mal réfléchir.

Écrit par : kea | 20/03/2010

Bonjour Vous,

ceci me "parle" au coeur (sourire)

Un grand merci (avec Soleil si possible)

Écrit par : michelgonnet | 21/03/2010

How somethings should have ended ...
http://www.youtube.com/watch?v=xK1XOwrj-vI&feature=related

Écrit par : milun | 21/03/2010

Un peu comme dans l'alchimie il y a la voie humide et la voie sèche, dans le bouddhisme il y a gradualisme et le subitisme ( http://goo.gl/AbXO ) encore que ce soit un peu différent car non seulement il y a la durée de l'Oeuvre qui change mais en plus dans l'un l'Oeuvre est au bout, dans l'autre l'Oeuvre est quotidien

Le risque de chercher à réaliser l'Oeuvre est justement la déception d'avoir à recommencer, de ne jamais atteindre, ou même pire d'avoir le "baby blues" de celui qui a atteint le but
Dans la voie du Zen l'éveil n'est pas à atteindre il est à vivre au quotidien il est toujours présent, c'est nous qui n'y sommes pas toujours présent

donc en fait entre les deux voies, on ne peut pas dire qu'il y en ai plus facile qu'une autre (quand certains occidentaux qui oeuvrent dans le bouddhisme tibétain depuis des années apprenent qu'il y a une voie "subitiste" qui est le Dzogchen, ils y courent pour avoir l'éveil immédiat, oubliant que cet éveil immédiat est à conquérir à chaque instant)
ce qui change c'est la notion d'espoir / désespoirs
c'est un peu ce que je critiquais dans l'espoir ( http://goo.gl/2LAA )
car dans cette voie subite, il n'y pas de désespoir à avoir, puisqu'on sait qu'on peut se perdre à chaque instant puisqu'on peut se retrouver dans chaque instant

plein d'amour et de joie pour toi et ton entourage, malgré tous les malgré et la mer qui frappe quotidiennement les rochers ;)

bises

frédéric

Écrit par : frédéric | 22/03/2010

Bon après midi Ariaga, bises..

Écrit par : le Pierrot | 22/03/2010

@ Bichon 39, ouf ! je suis contente que ce ne soit qu'une pause.

@ Mariedumonde, ce que tu propose ici fait partie des textes que l'on lit et relit c'est pourquoi, alors que le commentaire était publié deux fois je ne l'ai pas effacé comme cela on pourra le RE lire.

Écrit par : ariaga | 22/03/2010

@ Servanne oui, cuire et recuire même si cela brûle...

@ Thierry, ton commentaire est très beau, dans une langue alchimique comme j'aime. Tu n'as pas de blog ?

Écrit par : ariaga | 22/03/2010

@ Jean, je crois que tu es un bon exemple de ce toujours recommencer. Ta poésie gratte et regratte nos plaies, c'est pour cela que je l'aime.

@ Milathea, je t'ai lue et tes mots ne sont pas "triviaux". Merci de venir me lire.

Écrit par : ariaga | 22/03/2010

Bonsoir ariaga, merci pour ton compliment, j'ai voulu parler de l'effet chromophore et de l'influence des clusters d'atomes puisque l'or possède différentes couleurs selon la taille des amas ou agrégats déterminé par l'absorption sélective de lumière en fonction de la structure de bande du gaz électronique. Pour éviter de polluer l'or (très sensible et pas totalement inerte chimiquement contrairement à ce qu'on croit souvent) avec des explications compliquées j'avais décidé de manier l'allégorie esthétique.
Pas encore de blog hélas et comme le coucou changeant souvent de nid, mais tu me trouvera chez sophie, jeandler ou ossiane entre autres.
Sinon je suis sur le site cimes et délires à poésie sous mon prénom et mon nom.

Écrit par : Thierry | 22/03/2010

@ Thierry, merci pour ta réponse et si tu veux jouer les coucous chez moi tu seras le bienvenu.

Écrit par : ariaga | 22/03/2010

@ Le Pierrot, merci Ami pour ta fidélité.

@ Kea, je pense comme toi avant de remplir le vase il faut le vider de la vieille eau croupie.

Écrit par : ariaga | 23/03/2010

@ Michel Gonnet, sourires et amitié à toi aussi.

@ Milum, je te croyais un peu parti dans un autre univers et ta manifestation de vie me fait plaisir.

Écrit par : ariaga | 23/03/2010

@ Frédéric, j'ai lu et relu ton commentaire et j'espère que beaucoup d'autres le feront. C'est clair, intéressant et je pense qu'il donnera envie aux lecteurs d'en savoir plus. Merci de poster des textes aussi enrichissants sur ce blog.

Écrit par : ariaga | 23/03/2010

@ariaga

Merci pour ta réaction.

Aucun départ n'est vraiment définitif.

Pour la peine, je précise mon dernier post :

La continuïté de l'oeuvre se fait par la transmission.

Et c'est parfois lorsque nous découvrons sa réalité à travers l'existence d'héritiers, fussent-ils symboliques, que nous prenons conscience de notre véritable nature.

Écrit par : milun | 23/03/2010

Les voies séches et humides sont toujours de mise dans la chimie mais il y a des artifices qui visent à augmenter la réactivité de la matière et à la disséminer pour mieux l'inséminer, car dans cette métamorphose il y a avant tout l'emploi de l'art et de la connaissance qui bien alliés vont aider à lier étroitement et provoquer les interactions et les constructions désirées. Ainsi échafaude t on maintenant des voies réactionnelles nouvelles qui embellissent la création et dans ces nouveaux concepts creusets que sont la chimie supra moléculaire, la matière molle, les clusters, les super réseaux, les échafaudages, les matrices, on déplace et on assemble à sa guise, on répéte aussi à l'envie ou l'on reproduit des effets que seul le temps et les efforts avaient pu matérialiser jusque là, les sabres damasquinés
le wods, et toute cette science millénaire des chaudronniers et forgerons qui ont su tremper la matière et mouiller la maillot pour aller chercher les effets de dureté par le martelage et les précipités...obtenus dans la durée, pas la curée pour donner ce tranchant unique à ces lames effilées.
Et puis il y a les voies douces et les voies plus énergiques
les voies hydrothermales qui immergent et d'où émergent des splendeurs, des nouveautés, des chimères jamais car si l'on sait comment l'on a procédé alors on peut rejouer le coup et retomber sur ses pieds, même si le diable est dans les détails qui joue quand même quelques tours parfois.

Écrit par : Thierry | 23/03/2010

@ Thierry, quand un commentaire est aussi démonstratif et quand il ouvre sur des perspectives aussi nouvelles je n'ajoute pas mes mots car ils sont inutiles. Merci.

Écrit par : ariaga | 24/03/2010

Revenant sur les forgerons dont je suis issu, j'aurais pu aussi parler de ces clous forgés produits à la chaîne par les celtes pour confectionner le "murus gallicus" cet enchevétrement de poutres et des cailloux, de blocage et dont les armatures en bois étaient croissillonées et liées par de longs clous. Il semble que vers le mont saint Odile un de ces murs soit encore visible par endroit, alors que les Limes romains qui confinaient les germains étaient d'une autre nature, alors qu'on pense qu'Hadrien au moment de construire son ouvrage dans les highlands
aurait pu avoir vent de la première muraille de Chine puisque les routes des épices et de la soie étaient déjà ouvertes. Pour revenir au clou du spectacle, il semble bien que le procédé utilisé et la quantité nécessaire, aient amené à forger un des premiers acier digne de ce nom.

Écrit par : Thierry | 28/03/2010

@ Thierry, ton commentaire me remet en mémoire le livre de Mircéa Eliade, Forgerons et alchimistes, que j'ai lu il y a longtemps. il me donne envie de m'y replonger.

Écrit par : ariaga | 29/03/2010

Tu pourrais aussi bien lire les armureries d'Isher d'Isaac Assimov, se serait plus science friction voila tout, mais avec les onguents et les philtres on voit de grandes choses.

Écrit par : Thierry | 29/03/2010

@ Thierry, j'ai naturellement lu les armureries d'Isher, je suis, j'ai surtout été, une grande lectrice de science fiction, mais je dois dire que je ne les avais pas lues sous cet angle. Merci de repousser mes horizons.

Écrit par : ariaga | 29/03/2010

J'avais lu ce billet il y a quelques jours. Rien. Les mots avaient glissé sur moi comme les gouttes d'eau sur une vitre bien huilée. Ce matin, je les relis et soudain, comme l'intuition que je comprends. Les mots me touchent, me blessent un peu, étonnamment. Et ce ne sont plus des gouttes d'eau qui glissent mais du vinaigre sur ma peau passée à la toile émeri. Les jours passent et ne se ressemblent pas !...

Écrit par : Gicerilla | 30/03/2010

@ Gicerilla, ce que tu as ressenti m'arrive assez souvent. Je vois un texte ou une photo et cela me laisse froide et puis je retourne pour lire le texte suivant et, peut-être parce que mon oeil glisse négligemment sur le texte précédent, quelque chose me frappe, me touche. je pense que c'est parce que les barrières du mental sont abaissées.

Écrit par : ariaga | 30/03/2010

Quête de vie .... Quête de tâtonnements .... Quêtes de secondes d'enchantements .... Poussières d'or à nos doutes ;-))

Écrit par : Kaïkan | 09/04/2010

@ Kaïkan, pour ce qui est des quêtes tu es la reine et les tiennes sont puissantes. J'ai été fascinée par ton dernier texte sur ton blog. Emportée ailleurs.

Écrit par : ariaga | 09/04/2010