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17/04/2010
Koan de l'autre visage dans le miroir
Pour Lung Ta Zen
Reflet du froid miroir
frontière du regard
elle voit le paysage
de son visage
lentement disparaître
Dans la nuit de la destruction.
Dévétu par le temps
rouillé par l'eau puissante des plaisirs et des larmes
labouré par le croc de la grande exigence
parcouru par les pistes du rire et de son ombre
elle le voit se défaire
comme tombent les pierres
d'un très vieil édifice.
Et puis venu des strates des âges de son âme, vient un nouveau reflet.
Voici l'ultime image
le dernier paysage
destruction transition
dernière initiation
voyage reconstruction
vers cet ancien visage
le visage oublié
d'avant sa naissance.
Et la glace reflète le sourire infini
d'un enfant qui n'est pas encore né.
Ariaga
16:02 Publié dans Alchimie, Philosophie, poésie | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : écriture, poésie, spiritualité, philosophie, zen, feme, nature
Commentaires
Beau miroir de la vie, et de sa fin, sur le paysage insensible du monde. J'aime infiniment ces poèmes si profonds derrière leur finesse de papillons.
Mile bises
ÉPHÈME
Écrit par : ÉPPHÈME | 17/04/2010
Ah belle illustration poétique du koan
merci pour cette dédicace qui me touche particulièrement venant de ta part
je n'en perds pas un fil :o)
Peut être que Maître Tsé aurait dit d'une manière moins poétique :
je regarde le miroir
pour chercher mon autre visage
d'avant ma naissance
je
miroir
autre
naissance
un
pas de différence
Le "Je" embrasse le "Te" quand même hahaha
frédéric
Écrit par : frédéric | 17/04/2010
@ Éphême;,et moi j'aime la pudeur, la finesse et la délicatesse de ton commentaire.
Écrit par : ariaga | 17/04/2010
Lung Ta Zen, Frédéric, Merci d'avoir donné la version originale du Koan sont j'avais seulement le souvenir du fond et non de la forme. Ce Koan a eu une grande influence sur ma vie spirituelle.
Écrit par : ariaga | 17/04/2010
Tu sais comme je suis inculte Ariaga, et cela m'empêche de commenter tes mots...je t'embrasse quand même, passe un bon dimanche...
Écrit par : le Pierrot | 18/04/2010
@ le Pierrot, non je ne sais pas combien tu es inculte, je sais combien tu joues ce rôle avec beaucoup de talent. Tu n'ignores pas que je suis régulièrement ton blog et que je te lis quand tu laisses parler ton coeur...et puis il n'est pas nécessaire de commenter mes mots il me suffit de savoir que tu es passé ici, que tu as laissé une trace, et que tu penses à moi et aux amis de ce blog.
Écrit par : ariaga | 18/04/2010
Merci Ariaga de ce que tu me dit...demain matin, repasse chez moi si tu veux, j'y laisse parler mon coeur, avec une petite poésie, bien triste sur quelques touches de piano, mais c'est la vie...je t'embrasse, passe un bon dimanche...
Écrit par : le Pierrot | 18/04/2010
ah j'aime la grande exigence ...
alchimie et mystère ...
pensées revenues ...:)
Écrit par : Servanne | 18/04/2010
Oserais- me répéter et te dire comme j’apprécie ta poésie, particulièrement celle-la, je la trouve a la fois touchante et emplis d’une profondeur spirituelle qui parle a mon âme.
Je t’embrasse Ariaga
Écrit par : peau d'âme | 18/04/2010
une courbure du temps bien exprimée dans ton poème Ariaga ! Bises du crépuscule :)
Écrit par : lechantdupain | 18/04/2010
Magnifique poème, chère Ariaga, sur le dépouillement progressif que nous impose le temps. Ce qu'on finit à la fin par rejoindre, chacun s'en fait son idée ou son absence d'idée, mais dans ta recherche, je remarque la persistance du sujet, fragile, émouvant, voguant au-dessus des peines ou creusant leurs significations et leurs conséquences, mais sujet quand même... Si le cœur t'en dit, viens voir par chez moi, il y a quelque inclusion de toi, notamment...
Je t'embrasse.
Écrit par : Sophie | 20/04/2010
@ le Pierrot, je suis passée et j'ai lu chez toi une tranche de vie poétique qui me donne raison...
Écrit par : ariaga | 20/04/2010
@ Servanne, j'ai été hier dans ton jardin, là aussi il y a exigence. Photos, textes un mois d'Avril plein de délicatesse et de talent. J'ai de la chance d'avoir des liens comme toi.
Écrit par : ariaga | 20/04/2010
@ Peau d'âme, c'est bon de savoir que au delà de l'enveloppe, je peux parler d'âme à âme avec toi même si c'est par l'intermédiaire des mots.
Écrit par : ariaga | 20/04/2010
@ lechantdupain, jolie expression la courbure dans le miroir. Tu sais, quand je lis quelque chose dans les commentaires qui me plait, et surtout que je n'aurais pas trouvé par moi même, je le marque dans un petit cahier et je le garde comme un trésor pour l'avenir...
Écrit par : ariaga | 20/04/2010
c'est aussi ce que je fais Ariaga, et je t'ai même citée dans mon dernier post :-)
Belle journée à toi, amie :-)
Écrit par : ambre | 20/04/2010
@ Sophie, oui, je creuse, je creuse, mais je ne trouve jamais le fond. Merci pour ta dernière note, j'ai dit sur ton blog ce que j'en pense, c'est à dire le plus grand bien.
Écrit par : ariaga | 20/04/2010
@ ARIAGA à TOUS, aujourd'hui pas de rêve à interpréter car beaucoup de ceux qui ont commencé à suivre fidèlement ce travail du laboratoire sont absents ou occupés. Je ne voudrais pas qu'ils aient trop à lire si il y a plusieurs rêves. En plus avec les caprices d'internet (je parie que l'on va accuser le volcan) je suis un peu trop stressée pour publier. Je crois que vous avez quand même de la lecture...
Écrit par : ariaga | 20/04/2010
Merci de tes mots, bisous....
Écrit par : le Pierrot | 20/04/2010
Petit coucou du jour Ariaga. Je t'embrasse.
Écrit par : danae | 20/04/2010
@ Jean, j'ai vu tes commentaires qui me semblent vraiment intéressants et je te répondrai un peu plus tard car je veux les lire comme il faut. Merci de participer à cette "expérience" du laboratoire.
Écrit par : ariaga | 22/04/2010
Courbure du temps / roue du temps (Kalachakra) ?
De la lucidité derrière la beauté de tes mots, ta poésie nous guide vers le partage de ton expérience qui est le miroir de la nôtre.
Ton poème et le koan cité par Frédéric me rappellent ces rêves vibrants et frissonnants où je me regarde dans un miroir pour y scruter un visage changeant, parfois beau, parfois monstrueux, mémoire d'autres "moi" enfouis (enfuis ?), à la recherche du vrai visage.
Je t'embrasse Ariaga, et je salue tous tes lecteurs et amis.
Écrit par : Arianil | 22/04/2010
Quelle justesse dans le choix de la photo ! double spirale mi rouillée mi blanche vers le haut...
Écrit par : Arianil | 22/04/2010
Cette photo m'inspire l'idée saugrenue sans doute d'une certaine érosion de la mâle impudence.
Écrit par : jean | 23/04/2010
J'étais parmi les absents et je n'ai pas pu venir pendant ces 10 jours passés. Je te remercie de penser un peu à tes visiteurs....
Écrit par : elisabeth | 25/04/2010
étant une fervente admiratrice de Jung et de son oeuvre ,je voyage sur le net à la rencontre de frères et soeurs en chemin vers le soi...
Merci pour ce très beau blog, merci de ce partage Ariaga !
Aurora
Écrit par : le lay isabelle | 07/06/2010
Je me fais l'effet d'être toute neuve...et je redécouvre ton blog...salutaire...
Je t'embrasse,
ta princesse Aslé
Écrit par : Aslé | 23/09/2010