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04/12/2011

Beauté et vieillesse

 

écriture,poésie,art,culture,société, photo,beauté

Beauté de la carcasse, épurée par les flots, le soleil et la pluie,

semblable au vieux visage pétri par les années en sculpture d'une vie

et regardez amis, ce squelette blanchi, recèle encore l'espoir.

 

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Et la pomme pourrie, vase d'une alchimie, nichée comme un joyau au coeur du tas de bois, a t-elle moins de beauté que sa soeur bien lustrée sur la coupe de fruits ?

La beauté de l'enfant, la beauté du vieillard, tout est dans le regard.

Ariaga

Si vous le désirez, vous pouvez lire sur l'autre blog, "extraits du Laboratoire", une citation de Clément ROSSET, extraite de son ouvrage  : Le réel et son double (lien)

Commentaires

Bonsoir, chère Ariaga,

Quand la beauté vient s'asseoir sur la page blanche de ton athanor, c'est pour nous offrir la mortelle vie d'une pomme dont l'espoir fut d'aspirer à la félicité. Mais qu'elle ne se désespère pas, elle poursuivra comme ses consoeurs tout achalandées sur l'étal de notre table, le chemin de la vie ainsi qu'elle nous présage dans la paix du silence.

Pour ouvrir ton billet, avec toute mon affection, Jack qui t'embrasse.

Écrit par : © Jack Maudelaire | 04/12/2011

@ Jack MAUDELAIRE, Mon billet, avec ton commentaire, s'ouvre en beauté ...

Écrit par : ariaga | 04/12/2011

Bonsoir Ariaga, je viens bien de lire ton commentaire sur mon tableau de bord et je t'en remercie, mais comme il est le onzième, il ne s'affiche pas sur le blog ! Donc je te réponds ici et te remercie .
La beauté est dans tout même dans la vieillesse. N'aime t-on pas les bons vieux livres, le bon vin vieilli, les vieux amis ? Quand on aime, on voit la beauté dans le regard et on ne s'attarde pas sur les rides qui ont buriné un visage.
Je te souhaite une très bonne soirée.

Écrit par : danae | 04/12/2011

@ Danae, tu as tout à fait compris ce que je voulais exprimer avec ces deux photos et ces quelques lignes.

Écrit par : ariaga | 04/12/2011

Le regard est l'âme de la personne, on le voit changer de l'enfant à l'adulte, puis au vieillard.. L'adulte perd la confiance de l'enfant et le vieux trouve la sérénité.....

Bonne soirée. Bises

Écrit par : patriarch | 04/12/2011

Je ne sais pas s'ils ont prise de la rascasse dans cette embarcation, mais elle est en décomposition avancée du plat à la bordée, et des membrures
désassemblées , pas de quille mais du recouvrement, oh pas de créance, ça fait longtemps que le patrimoine ne dans plus sur les flots.Un v bien ouvert est des cordages lovés mais pas d'âges pour cette chaloupe qu'a loupé le coche tandis que l'âge lui décoche des ruades frénétiques qui la broie petit à petit.

Écrit par : Thierry | 04/12/2011

@ Patriarch, je me demande si parfois on ne décrit pas l'enfance comme plus heureuse et confiante qu'elle ne l'est vraiment. Purement suggestif ...

Écrit par : ariaga | 04/12/2011

@ Thierry, certainement qu'elle a connu des jours meilleurs mais si on la regarde bien il y a des plantes qui poussent dans ses creux, c'est une nouvelle vie qui commence.

Écrit par : ariaga | 04/12/2011

Si la jeunesse est la plus belle des fleurs, la vieillesse est le plus savoureux des fruits.(Anne Sophie Swetchine)

je pense que la vieillesse est un privilège, un trésor inestimable, une période grave et riche que la nature nous confie et dont le destin nous gratifie.

Elle est le temps de la sérénité, la période où nous savons que les jeux sont faits, que nous ne pouvons plus rien changer à notre destinée, ou si peu....

Quoi de plus agréable qu'un beau regard , les rides ! elles sont le reflet d'une vie bien remplie, d'une expérience, et d'un peu plus de sagesse et de connaissances !

je t'embrasse fort amie

Écrit par : mariedumonde | 04/12/2011

Bonsoir Ariaga,

Décidément tu me réconcilies vraiment avec la poésie...

Amitiés,
Jean

Écrit par : Jean | 04/12/2011

Bonjour ariaga, tristesse de voir cette barque ainsi, qui n'emmènera plus jamais personne vers ces horizons lointains...bise à toi...ps : je n'emménage que le week end prochain, enfin. J'ai pris posséssion de mon appartement mercredi dernier...bise et bonne journée...

Écrit par : le Pierrot | 05/12/2011

heu, en vérité, je ne connais pas tant que cela de "vieilles carcasses" qui se satisfont de leur sort, quand "la tête" veut faire encore tant et tant de choses et que le corps ne suit plus .. :-(
bisous Ariaga !

Écrit par : ambreneige | 05/12/2011

C'est magnifique Ariaga !

J'aime à la fois tes photos mais plus encore ce regard porté sur, qui a déniché l'or dans la boue ... C'est cela le travail de l'alchimiste en corps, oui se donner un peu de mal parfois, dépasser les ors-nid-hier, et le poids des années ...
Se sentir léger d'un sourire en barque et ... le visage heureux même en pomme ridée, donner à l'autre en face l'exemple à la cordée ...
Quand l'enfance et la vieillesse ne font plus qu'un seul visage, un beau visage aimé ...

Je termine par cette merveilleuse phrase de Montherlant, dans ses Carnets :
"
Les vieillards meurent parce qu'ils ne sont plus aimés."

Écrit par : Veronica | 05/12/2011

"Tout est dans le regard."

Lorsqu'au bout des yeux le coeur en paix repose,
Berçant de ses eaux calmes toute chose.

Écrit par : Lilou | 05/12/2011

Très beau poème, merci chère Artiste...
Le Regard reflète la Beauté intemporelle de l'Ame... Belle journée

Écrit par : Phène | 05/12/2011

@ Mariedumonde, je te remercie de nous présenter ici la vieillesse comme un trésor. Ton commentaire sera d'un grand réconfort pour ceux qui vivent cette période qui peut être si riche.

Écrit par : ariaga | 05/12/2011

@ Jean, toi qui parles si bien du symbole vivant tu ne peux qu'aimer la poésie qui est sa source principale.

Écrit par : ariaga | 05/12/2011

@ Le Pierrot, tu te trompes, elle n'est pas triste cette barque elle est en train de se reconvertir ! Comme toi, qui va changer de vie dans un nouveau lieu.

Écrit par : ariaga | 05/12/2011

@ Ambreneige, à chacun sa vision, la tienne, celle de Mariedumonde. Elles font toutes partie de la vie telle que nous la ressentons et elles peuvent aussi se communiquer ...

Écrit par : ariaga | 05/12/2011

barque etait en sa jeunesse de toutes les sorties en mer, pimpante , svelte elle glissait sur l'onde fendant les vagues salées, parée de belles couleurs elle etait la fierté des marins pêcheurs locaux.gwen son papa lui avait ajouté un moteur dans ses rêves elle se prenait pour un hors bord, en realité elle allait moins vite mais etait fiere de cette motorisation.
elle etait née dans un chantier naval local où tout etait fait à la main humaine, les côtes de chêne et de belles planches pour le parement c'etait du bel ouvrage . un vieux rafiot lui avait prédit une vie centenaire.les ans passaient et barque faisait son travail sans rechigner transportant filets , poissons et divers materiaux.les enfants de gwen sortaient souvent avec elle pour une promenade dans la rade avec les rames et entend encore l'ainé des bambins donner de la voix au second babord ,tribord et les rames s'enfoncaient les jeunes bras tiraient , barque tanguait, roulait de plaisir et le soir la promenade finie elle racontait ses aventures aux copines.les embarcations aux coques plastifiées la snobaient. elle connaissait toutes les têtes de roches affleurants la surface ce qui n'etait pas le cas des nouveaux venus modernes. gwen disparu la famille l'a vendu son nouveau patron lui en fit voir qu'elle se mit à déperir puis agonir...... son esprit est parti depuis longtemps . reste son squelette blanchi par les vents marins et embruns,servant de refuge aux petits rongeurs de bois provoquant de temps à autre des craquements sinistres.D'aprés dires elle aurait signé un contrat post mortem avec ariaga pour la publication de ses mémoires mais ceci est une autre histoire.

Écrit par : lecracleur | 05/12/2011

@ Lecracleur, ton texte est vraiment beau et recevoir de telles contributions justifie l'existence du Laboratoire.

Écrit par : ariaga | 05/12/2011

@ Véronica, oui, les alchimistes pensaient que le matériau de l'Oeuvre pouvait se trouver dans la poussière du chemin ou que ce pouvait être le fumier (et bien d'autres choses ...). J'aime beaucoup ta citation (que je ne connaissais pas) de Montherlant. elle va rejoindre les petits papiers que je punaise devant mon bureau.

Écrit par : ariaga | 05/12/2011

La vie est un fruit ...Le regard qui se pose sur ce fruit ...le regard ,toujours ce regard !...Il y a tant de manières de regarder !
Amicalement .H

Écrit par : Hécate | 05/12/2011

Dans les membrures qui restent, un espoir sommeille
à qui voudra bien de ce corps décharné sonner le réveil
ce n'est pas la quille qui part et pourtant étant beau
avec ou sans maître maintenant il est frappé du sceau
il peut être tentant de refaçonner à la manière d'un modèle
même si c'est devenu un cadre où faire pousser les asphodèles
les plans sont des épures auxquels on a pu se fier
et les vestiges de la jeunesse en donnent une bonne idée
tirant d'eau limité pas pour mer agitée

Écrit par : Thierry | 05/12/2011

Tu sais voir les osmoses Ariaga. Sous forme d'humour noir, à propos de cette embarcation à terre, atterrée , n'en reste aussi que les arêtes, comme nos os... Ce que je fais de suite non sans t'avoir embrassée dans la nuit noire.

Écrit par : joséphine | 05/12/2011

Tout ça est utile à la vie qui vient. A moi le neuf me fait peur, mais ça, chère Ariaga, tu le sais déjà.

Écrit par : la Mère Castor | 06/12/2011

"On meurt tous avant de mûrir" écrit Quignard...
On fait seulement semblant de vieillir; l'intérieur s'étonne toujours.
Bises tendres, dame alchimique.

Écrit par : Sophie | 06/12/2011

@ Lilou, merci pour ces douces paroles.

Écrit par : ariaga | 06/12/2011

@ Phène, c'est vraiment amical de me qualifier alchimiquement d'Artiste.

Écrit par : ariaga | 06/12/2011

@ Hécate, oui, la vie est un fruit que l'on peut déguster à tous les moments de sa maturité.

Écrit par : ariaga | 06/12/2011

@ Thierry, j'aime ta première phrase :" Dans les membrures qui restent, un espoir sommeille". Rien ne se perd, il reste toujours quelque chose pour donner à voir de la beauté.

Écrit par : ariaga | 06/12/2011

Coucou ariaga, petit passage vite fait, conneté en wifi au café du coin...tout va bien, bisou et bonne journée...

Écrit par : le Pierrot | 07/12/2011

Bonjour amie,
oui, tout est dans la regard,
quoi de plus beau qu'un grand-père ou d'une grand-mère
admiratif devant un enfant qui lui sait reconnaitre l'amour qu'on lui porte.
La beauté se transforme comme la coque de ce bateau qui pourrait être une oeuvre d'art ....
Bonne journée
Amitiés philosophiques

Écrit par : bichon39 | 07/12/2011

Bonne fin de semaine et à un de ces jours sur un blog ! Pascal.

Écrit par : Djemaa | 07/12/2011

La poésie est le regard de l'âme ...
l'âme embrasse le vieillard comme elle embrasse l'enfant, avec amour
:)

Écrit par : Plume | 07/12/2011

@ Joséphine, su tu m'embrasses dans la nuit noire, comment je saurai que c'est toi ? Ce pourrait être un loup garou !

Écrit par : ariaga | 07/12/2011

@ la Mère Castor, il ne faut quand même pas avoir peur du neuf, c'est du vieux en puissance.

Écrit par : ariaga | 07/12/2011

@ Sophie, je t'avais demandé de tes nouvelles chez toi, c'est gentil de venir m'en donner ici. J'aime beaucoup la citation et j'y ajouterai, heureusement que l'on ne mûrit pas complètement, que resterait-il à faire.

Écrit par : ariaga | 07/12/2011

@ Le Pierrot, courage, la fin est proche ! (Hi!HI!)

Écrit par : ariaga | 07/12/2011

c'est agaçant de trouver une formule passe partout sur plusieurs blogs, c'est d'un impersonnel et ça me gène ! l'auteur se reconnaîtra.

Chère Ariaga j'ai pensé à toi au 2éme salon du livre maçonnique de Toulouse où il y avait un très beau stand sur l'alchimie avec aussi quelques ouvrages sur Jung

le charme de la vieillesse c'est de ne pas totalement oublier qu'elle a été jeunesse et ce n'est pas seulement ce naufrage que décrivaient d'émérites capitaines au long cours.

La bastingage n'est pas guindé, tout ne va pas de guingois et le guindeau fait encore son office.

Écrit par : Thierry | 07/12/2011

eh eh chère Ariaga, j'ai un loup garou de mes amis fort sympathique pour son genre, un peu surprenant au premier bond mais bon si tu veux je te le présente Bises sous la lumière de la Lune mais je ne suis pas sure que cela te rassure ! :)

Écrit par : joséphine | 07/12/2011

Dans le fond de la vie
restent tant de belles choses
pas seulement qui sédimentent
et ne trompent pas
dans le fond du bateau
il n'y a pas de cale sèche
dans le radoub
on redouble d'attention
pour traquer les voies d'eau
ça calfate à tout va
et il n'y a que pois et goudron
dans le poids de la vie
il y a toute l'accumulation
des désirs et contrariétés
dans le fond on est pas
malheureux quand on se retourne
la trace est faite
le sillage lumineux
il y a bien de l'écume encore
celle des jours qui restent

Écrit par : Thierry | 07/12/2011

@ Bichon 39, tout à fait d'accord avec toi, et je vais même plus loin : C'est une oeuvre d'art de la Nature.

Écrit par : ariaga | 08/12/2011

@ Djamaa, On se rencontre, on se perd de vue, il y a des piqures de rappel et on se croise à nouveau ...

Écrit par : ariaga | 08/12/2011

@ Plume, oui l'âme mais le corps aussi a besoin d'être aimé et je redis ici les mots de VÉROCICA qui m'ont beaucoup touchés : " Les vieillards meurent parce qu'ils ne sont plus aimés."

Écrit par : ariaga | 08/12/2011

l'âme et le corps ne font qu'un dans la lumière de l'amour :)

Écrit par : plume | 08/12/2011

Un petit passage pour te dire merci pour ton commentaire qui est bien passé ! Je t'embrasse

Écrit par : danae | 08/12/2011

il est de jeunes regards beaux au premier coup d'oeil, mais en cherchant bien au fond, on y trouve le "vide" ... il est de beaux corps bien vils et des corps fatigués si beaux ...
je ne suis pas très gaie ce soir, je pars vers d'autres horizons où je réfléchirai moins ... lol !
bonne soirée dans ton Laboratoire chère Ariaga.

Écrit par : pseud | 08/12/2011

la beauté est partout ...c'est pour ça que je joue avec mes pinceaux et ma plume
besos
tilk

merci pour ton com ...ce genre de "critique" me touche beaucoup

Écrit par : tilk | 08/12/2011

Beauté de la carcasse ou côté de la barcasse
si ce n'est pas trop dur de la voir de trois quart, pleine ou vide
pleine de souvenirs de sorties à la rame ou à la godille
mais la voir ici échouée c'est pas gai, bref on n'avance plus
on s'enlise, on s'envase on s'entredévore.

Écrit par : Thierry | 08/12/2011

Chère Ariaga - merci de me laisser quelques mots sur Though a Jungian Lens. J'ai un autre blog - http://skycladtherapy.wordpress.com - et je t'encourage de le visiter.

Comme toujours, les images racontent des histoires spirituelles, psycologiques - images qui parlent de nous.

Écrit par : Robert Longpré | 09/12/2011

une bien belle épave ,belle journée

Écrit par : fulgent | 09/12/2011

l'épave n'épargne rien et le temps ne capitalise pas sur les savoirs mais sur les efforts et c'est grand effort que de consolider et travailler sans cesse à rester en état, entretenir sa forme et sa force, ses fonctions, tenir entre ses doigts son destin et agir pleinement dans les limites du possible.

Écrit par : Thierry | 09/12/2011

Au pont de la recouvrance j'ai retrouvé ma connaissance
ce n'était pas ma conne essence, on s'enflamme si vite
et les feux grégeois sentent la naphte mais sans Aline
Et c'est les yeux fiévreux et la bouche sèche,
que je m'aligne sur ce plat bord sans tirer sur l'aussière
le renflouage était à la hausse hier
qui sait ce que sera demain
le destin de certains navires
est de pourrir mais le beau livre de l'amiral Paris
a montré comment plans, dessins et maquettes
pouvaient de manière insoupçonnable
alimenter la quête entêtée de ces instruments de voyage
dont on dit qu'ils seraient si anciens qu'ils se confondent
avec les migrations de l'humanité, les radeaux ne suffisent pas
il fallait plus et mieux pour aller de Palestine en crête
pas de guerres intestines, des désirs de dépasser l'horizon des mots
et puis les courants, une tempête, une saison propice
ce n'est pas à tout coup le précipice
il est frappant de voir comment du navire amiral Suédois
le Wella, en passant par les drakkars d'Oseberg, les vaisseaux d'Aboukir ou de Trafalgar, les transports d'Ostie, ceux du port
de Constantinople, entre sinople et gueule
on nettoie et conserve, reconstitue aussi
pour accéder aux savoirs
sans clin d'oeil
mais si c'est d'un commun et pas assez ancien
pas de pitié, pas de piété servile
on en verra au plus une matrice de fleurs
ça m'attriste de penser aux histoires
qui se terminent mal

Écrit par : Thierry | 09/12/2011

Que de commentaires subtils et intéressants. Mais quand la vieillesse se pointe, certains ont la chance d'y arriver avec un amour-pérénité, qui s'est bonnifié au fil des ans, construit par les regards et les caresses de l'autre, poli par le désir et le partage et les instants divins où il n'y a plus d'âge, plus de temps dans le reflet de soi-même au cœur de la pupille de l'aimé(e). Ceux-là sont bénis des Dieux......

ÉPHÊME

Écrit par : ÉPHÊME | 09/12/2011

Tous ces vieux bois pourrissant
de poutres et de clous, d'étrave et de nave
de navrant car quand la nave rend l'âme
c'est une vie ou plusieurs qui se dénouent
les nœuds du bois sont tranchés
l'affaire est arrangée
pour un Pen Duick combien de reliquats
et la nave va pas de rêve dans le droit fil
d'un courant qui désarme
et jette à terre les fiers coursiers des vagues
ensuite on se rappelle qu'on a tout oublié
et que l'a charpenterie de marine
comme les cathédrales faisait pousser des râle
mais surtout des ralingues
et que ces maîtres es bois
ont maîtrisé les courbes au fil encore
et construit des châteaux
mais jamais en Espagne
malgré les fiers galions
et puis la flibuste et la guerre de course
ont épuisé les richesses
sonnant la fin d'une époque
où l'or coulait à flot
entretenant les conflits
et la magnificence de lieux
comme l'Escorial.

Écrit par : Thierry | 09/12/2011

La vie partirait telle à la dérive
ce n'est pas à contre courant
drossé et pas brossé, largement embossé
il en fallu du travail
et tout part en poussière
du fait de l'humidité et des champignons
et puis les crustacés et surtout les mollusques
qui s'accrochent et s'embusquent
ils n'ont de cesse que de se développer
empêche la glisse et refoule les vagues
l'antifouling les refoule à la trappe
mais d'autres maux sommeillent
et seule la peinture maintes fois renouvelés
peut protéger des ardeurs des embruns et du soleil
le sel est un ennemi qui se faufile silencieux
et diffuse dans les pores, ses instincts de mort

Écrit par : Thierry | 09/12/2011

Qu'il a fallu en raboter des planches et des chevrons
des hommes chevronnés s'y sont attelés et pas au trot
ce n'est pas dans le trop ni dans le trop plein que nous sommes
pas d’écopée pour cette épopée qui se télescope
les finitions étaient de rigueur, les liens de rigueur
et c'est dans ces taraudages et ces goujons
ces tire fort et ces plis, ces renforts aussi
que réside les secrets d'une étrave fendante
qui souple plie et parfois craquante supplie
mais quand la mise à l'eau annonce la mise à mort
c'est une autre citadelle

Écrit par : Thierry | 09/12/2011

Je lis : les vieillards meurent parce qu'ils ne sont plus aimés, mais c'est pareil pour les animaux, un bébé qui n'a pas d'amour va se laisser mourir ! C'est pas gai tout ça. Bisous Ariaga, passe un bon séjour dans ta famille.

Écrit par : danae | 09/12/2011

@ Thierry, oui, cela à un côté commercial mais, pour me faire plaisir, je me dis que ceux qui font cela ont choisi des blogs qui ont de l'audience ...

Écrit par : ariaga | 09/12/2011

@ Pseud il est des enfants dans le regards desquels, à la naissance, on voit le reflet d'une "vieille âme".

Écrit par : ariaga | 09/12/2011

@ Tilk, la beauté est partout, en effet, un poète le pensait devant une vieille charogne ...

Écrit par : ariaga | 09/12/2011

@ ÉPHÊME, merci pour ton commentaire particulièrement beau et émouvant.Tu as raison, ils sont bénis des dieux et pour ceux qui n'ont pas la chance d'aller au bout du chemin l'accomplissement de l'Oeuvre d'une vie est plus difficile.

Écrit par : ariaga | 09/12/2011

Bonjour, chère Ariaga,

-----------------------------

La vieillesse pousse facilement au verbiage pendant que la jeunesse trouve ses mots pour exprimer ce qui n'apparaît pas à leurs yeux.

Ici, aucun mot ne pourra se satisfaire de la raison du temps, seul le silence demeurera.

Avec toute mon affection, Jack

Écrit par : © Jack Maudelaire | 10/12/2011

Tout est dans le regard, comme tu dis. Tout est dans ton regard.
(sur le sujet, c'est vrai, Ariaga, une sorte de télépathie).
Je vais revenir pour relire...et aussi pour lire les comms.

Écrit par : Binh An | 10/12/2011

La vieillesse , cette lente deshabitude à la vie avant de partir pour le grand voyage, les cordages déjà distendus et les voiles prêtes à s' envoler

Écrit par : Anthéa | 10/12/2011

Une image pathétique
reste la courbe amoureuse du bois travaillé
la carcasse modelée par le flot

Écrit par : jeandler | 10/12/2011

A t on plus de choses à raconter après des voyages qui peuvent être intérieurs
hâtons. nous de transmettre et de communiquer même si c'est vain et puéril
donnons nous un semblant de parfum d'aventure sur le seuil de la dé vêture
y a t il plus de mise à nu ou moins de gène pour s'accepter dans son entier n avec ou sans dentier
peut on quand capitaine sans équipage encore naviguer et éviter des écueils jusqu’au bout du voyage
reste t on vigie même lente dans des huniers de fortune et des gréement sans agréments
la vie nous pousse et nous force, nous inspire jusqu'au dernier souffle devant
et puis derrière on laisse ce que l'on peut, des traces ou rien, ça dépend des circonstances et de nous
mais finalement quand la poussière du temps retombe et que le silence s’appesantit
reste ce qui peu de cendres et de larmes mêlées , à ne pas tout celer on risque de se montrer un peu, jamais trop tard, même si on aurait pu gagner à être connu

Écrit par : Thierry | 10/12/2011

Me viennent en souvenir les photos vus il y a longtemps à la galerie du château d'eau à la prairie aux filtres, de Sebastiao Salgado sur ces visages ravinés, ces latérites suroxydées mais pas peroxydées, pourtant c'est dans ces stigmates du temps que s'impriment avec constance le flux inexorable des ans, les tans et l'étend, pas de terres arides chez l'homme même du Sertao ou du nord-este qui ne communiquent par l'union avec la terre une fécondité qui défraie la chronique, en ces temps infertiles puissent le souvenir des griots ramener à sa place la mémoire du temps.

Écrit par : Thierry | 10/12/2011

@ Robert Longpré, j'ai été voir ton autre blog et je dois dire que, vu le temps qu'il faisait chez moi dehors, je ne me suis pas sentie prête à me déshabiller. Je plaisante et je comprends ta démarche, même si je préfère ton blog principal.

Écrit par : ariaga | 10/12/2011

@ Fulgenth, il y a beaucoup de belles photos chez toi mais je n'ai pas du tout compris le fonctionnement du blog entre les photos et les textes et si c'était un blog collectif ou personnel.

Écrit par : ariaga | 10/12/2011

Je dirais comme Danae que la beauté reste jusqu'à la fin de la vie d'un homme ou d'une femme, peu importe l'âge.
Deux êtres qui s'aiment vraiment ne regardent pas les rides ni le reste.... Bon week end.

Écrit par : elisabeth | 10/12/2011

@ jack MAUDELAIRE, je crois que l'on peut aussi inverser ...

Écrit par : ariaga | 10/12/2011

@ Binh An, ton dessin d'homme âgé est beau et c'est vrai qu'il y a eu, au moins, concordance car je l'imagine bien illustrant cette note.

Écrit par : ariaga | 10/12/2011

@ Anthéa, "cette lente déshabitude dà la vie" dis dis tu. Décidément tu as des formules qui me plaisent. C'est vrai qu'il faut lâcher un certain nombre de choses, les considérer comme moins importants pour pouvoir franchir facilement la porte de la transition.

Écrit par : ariaga | 10/12/2011

@ Jeandler, oui mais il y a de la grandeur dans le pathos et aussi beaucoup d'émotion et ne crois tu pas que c'est une voie vers l'art ?

Écrit par : ariaga | 10/12/2011

Bon dimanche Ariaga ;)

je voudrais en savoir plus sur cette lave et cette pierre de lave, je m'y butte sans cesse et je dégouline, pas seulement de bons sentiments, mais si la guimauve n'est pas ma tasse de thé, le gui pas mauve va bientôt lui faire son apparition, et comme les gaulois m'intriguent depuis toujours, je sortirai mas serpette dehors.

Écrit par : Thierry | 11/12/2011

@ Élisabeth, je vois que tes mots sont en accord avec ceux d'ÈPHÊME, et moi aussi je suis sur la même longueur d'onde, avec une nuance : c'est l'idéal mais hélas l'idéal n'est pas toujours atteint ...

Écrit par : ariaga | 11/12/2011

Tout est dans le regard...euh oui et non enfin pour moi chère Ariaga, car vois-tu quand je me regarde (mon regard à moi j'entends) dans la glace ...euh je préférai la jeune pomme !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Et surtout ne me dis pas que "c'est dans la tête" !
Non non j'ai bien les seins qui tombent plus qu'à vingt ans et mon cul n'est plus le même , c'est bien dans la glace ça et pas dans ma tête !!!!!!!!!!!!

Bon je me suis bien amusée là de suite, ça fait du bien !

Écrit par : Lmvie | 12/12/2011

@ Lmvie, tu m'as fait bien rire et , cela non plus ce n'est pas dans la tête. Le rire se fait rare et je trouve que les gens ont de moins en moins d'humour ... Merci à toi, tu as raison ça fait du bien !

Écrit par : ariaga | 12/12/2011

Oh, Ariaga, j'adore ça! La beauté étrange et subtile de ce qui flétrit ...
Vincent Van Gogh a écrit à son frère: "... je préfère peindre les yeux des hommes que les cathédrales, car dans les yeux il y a quelque chose qu'il n'y a pas dans les cathédrales, même si elles sont majestueuses et si elles en imposent. L'âme d'un homme, même si c'est un pauvre gueux ou une fille de rue, est plus intéressante à mes yeux."
Bise amicale!

Écrit par : Michelle | 14/12/2011

Je suis une "pratiquante" de l'humour...

Sauf que :
Définition de l'humour : C'est l'orgueil des désespérés !


Bisous

Écrit par : Lmvie | 15/12/2011

@ Michelle, merci pour cette belle citation qui apporte encore une pierre ...

Écrit par : ariaga | 15/12/2011

@ Lmvie, c'est bien d'avoir de l'orgueil quand on est désespéré ...

Écrit par : ariaga | 15/12/2011

Amour du temps
L’éclat si doux sur ton visage
m’offre un émoi pur et troublant
Les traces de vie sur ton corps
Me font chercher plus encore
La douce odeur que tu diffuses
mêle mes sens et mes pensées
Le temps s’est soudain arrêté

Écrit par : Annethé | 16/12/2011

Éternellement renaissant : "Nous sommes encore recouvert de la rosée, de la rosée du commencement" Stephen Jourdain
http://youtu.be/WgKbvYNU-sc

Écrit par : Virginie | 17/02/2012