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22/09/2007
Alchimie du quotidien
Il y a des moments,
où tu voudrais t'asseoir sur le bord du chemin
ne plus forcer les pistes ne plus passer les ponts.
Il y a des moments,
où le rire de ton ombre se plante comme un croc
dans l'argile poreuse de ta grande exigence.
Il y a des moments,
où la peur s'insinue dans les lames entrouvertes
des persiennes qui ferment l'accès à ton amour.
Il y a des moments,
où tremble au fond de toi une bête prudente
qui craint la transhumance frôleuse des abîmes.
Il y a des moments,
où la flamme qui brûle, sous la grande marmite
de l'alchimie des jours, n'est pas loin de s'éteindre.
Ne soyez pas inquiets mes frères et mes soeurs, ce ne sont que des phases de l'Esprit qui distille, en son creuset cosmique, l'essence de la Vie, l'essence de notre vie.
Ariaga.
16:20 Publié dans Alchimie, photo, poésie | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : écriture, photo, spiritualité, amour, nature, poésie, poèmes
Commentaires
Il y a des moments...dans une vie.
d'être tout en haut, d'être tout en bas...et vraiment le seul repère, la seule balise c'est la bouée reconnaissance de soi que parfois seul on a du mal à arrimer...
Alors il y a tous ces bancs, grappins sur les flancs du rocher pour atteindre la mer et ce parfum que distille les fleurs doucement recueilli...pour nous enivrer de l'odeur de la vie...
C'est beau,c'est comme ici
Bisous belle alchimiste
Aslé
Écrit par : Aslé | 22/09/2007
Il est bon de s'égarer.
La Lumière qui ne vascille pas se révèle parfois lorsque tout s'éteint autour de Soi.
Bien tendrement.
Écrit par : aksysmundi | 22/09/2007
je ne m'inquiéterai donc pas de ces moments que j'ai actuellement ... Bien à toi ariaga
Écrit par : marie.l | 23/09/2007
Ne jamais lâcher l'invisible corde qui nous garde en vie envers et contre tout...
Écrit par : euqinorev | 23/09/2007
Je ne vois effectivement, Ariaga, en cette si lucide poésie, aucune raison de s'inquiéter... chaque mot témoigne, si clairement, de l'espace profond de la conscience que l'on perçoit l'oeuvre en cours...
De tout coeur avec toi.
Écrit par : Muttifree | 23/09/2007
L'écrit ou la parole exorcise, met à distance. Nommer l'abîme c'est ne pas succomber à son vertige. Et quand la flamme s'achève, vient le temps des braises, pour la bonne cuisson. Bonne distillation.
Écrit par : Arianil | 23/09/2007
"Plancher en phase d'effondrement"... le plancher des "vaches" j'espère. Bises.
Écrit par : Ezrah | 24/09/2007
Petite panne? Essouflement? Questionnement? Pour que le feu reprenne, il suffit parfois d'un souffle...
Écrit par : MG | 24/09/2007
Et poète en plus ! C'est superbe.
Écrit par : claudine | 24/09/2007
Y a-t-il un moyen de vérifier cette rencontre passée dans des mondes parallèles ?
Écrit par : Blownblue | 24/09/2007
@ Blownblue, oui, tu m'avais fait, il y a un an aux débuts de ce blog, un bien énorme en me laissant un commentaire sur un de mes premiers poèmes (bain de lumière). Tu sais quand on est seule dans un monde parallèle et complètement étranger, celui des blogs qui m'étaient absolument inconnus, quelques mots aimables font du bien. C'est pourquoi je ne t'ai jamais oublié...
@ Aslé, princesse, tes mots m'émeuvent toujours.
@ Aksymundi, tu as raison, c'est parfois dans les ténèbres les plus profondes que surgit la lumière.
@Marie.l, j'espère que ces moments ne sont quand même pas trop sombres, tu es ma fleur fragile et je pense à toi.
Écrit par : ariaga | 24/09/2007
souvent il n'y a qu'à feu très doux que la perfection est atteinte
Écrit par : merlin | 24/09/2007
Hé ben... c'est gentil :)
Je n'avais pas dit grand-chose ( je viens de les relire mes deux comms d'alors ) .
Mais si ce geste infime t'a réchauffé le coeur, mon dieu on ne pouvait guère me faire plus beau compliment.
J'aime bien le spirituel, quand le côté pacifique et don de soi aux autres apparait, mais je n'ai jamais trop approfondi, je me retrouvais vite dans des choses trop abstraites pour moi et/ou trop sérieuses, ou pas assez sérieuses au contraire.
Et puis la gentillesse, j'entends la gentillesse qui touche quelque chose de profond, comme ton comm ici présent, me désarçonne, je fuis à toutes jambes en esprit, ou m'envoie carrément dans le fantasme X lol... Là ni l'un ni l'autre : je m'épanche, va savoir pourquoi, je me sens peut-être assez armé et protégé pour ça, pas seulement physiquement derrière mon écran, mais dans ma tête aussi; 3 ans de virtuel ça te burine bien la tête...
Enfin, faute de rencontres ( à part une peut-être ), je n'ai jamais partagé beaucoup de choses avec des gens versés dans un spirituel paisible, ou ouvertement pacifique, et pratiquant une sorte de rite ancestral établi, ( comme les moines bouddhistes ou les aborigènes d'Australie, ou tout simplement une personne religieuse chrétienne avec la main sur le coeur), chose que je respecte éminemment.
Je vois que tu parles pas mal de Jung. J'aime bien le personnage, j'ai même acheté exploration de l'inconscient il y a peu mais je n'accroche pas, je ne sais pas pourquoi. Pas la tête à ça sans doute, en ce moment je suis plus dans le politique la philo et la raison qui raisonne, à cause de tous ces problemes qu'on a tous avec ce monde si énorme qui bouge tant et qui s'annonce plein de précipices mortels à grande échelle à moyen terme.
La philo a cela de vénérable, c'est qu'elle expose tout son processus, de ses tenants à ses aboutissants en passant par ses raisonnements, et ceux-ci ( tenants-raisonnements-aboutissants ) sont relativement accessible à tous, pour qui s'y penche assez pour tenter de suivre les mots de cette pensée en marche. En principe elle satisfait aux divers raisonnements que l'esprit peut faire.
Le spirituel fait appel à des choses impalpables, qui sont du domaine de l'invisible, ou de l'en-soi, pour employer un terme philo. Des choses qu'on ressent en soi. c'est difficilement communicable sans qu'il y ait rapidement des erreurs. Pour la philo d'ailleurs, l'en-soi est inconnaissable.
Une fois j'ai lu les béatitudes dans l'evangile de saint matthieu, et j'ai ressenti une béatitude. Ressenti. Je l'avais lu déjà avant sans ressentir cela. C'était peut-être le bon moment cette fois-là. Mais, et c'est terrible à dire, mais ça ne veut pas dire que ce sentiment se fourvoyait complètement, eu égard à la réalité concrète des choses, présente ou envisageable.
... Voilà j'ai tout dit pour aujourd'hui...
:)
Prends soin de toi.
Écrit par : Blownblue | 25/09/2007
@ Merlin l'enchanteur, tu as raison, l'alchimie spirituelle ne relève pas de l'éclair de l'illumination mais d'une longue patience et de beaucoup de courage quand le feu est pratiquement inexistant;
@ Blownblue, je suis touchée par la manière dont tu t'offres dans ce commentaire. On sent que tu es quelqu'un qui accepte de se mettre en danger. Pour Jung, je cois qu'il vaut mieux lire "ma vie" qu"'exploration de l'inconscient". On voit combien on peut frôler la folie pour chercher à "savoir". Pour ce qui est de la spiritualité paisible, ce n'est hélas pas mon cas. Dans le vase alchimique qui cuit sur mon athanor, il y a parfois des matières bien rebutantes. Pour la philo, cela m'a surtout aidée à structurer un esprit très vagabond et poétique qui partait dans tous les sens. Mais les auteurs, y compris mon cher Jung, me lassent vite. Je préfère mijoter mes petits plats, quand c'est possible à partir de mes propres cogitations. Toi aussi prends soin de toi.
Écrit par : ariaga | 25/09/2007
@ Ezrah, Oui, bien sur le plancher des vaches et dieu sait qu'il y en a de grosses... (hi!hi!)
@ Euqinorev, vraiment d'une belle symbolique, cette invisible corde, j'en redemande.
Écrit par : ariaga | 26/09/2007
@ Arianil, je souffle sur les braises et je distille, je distille, autant que je peux...
@Muttifree, Merci de tes encouragements.
@M G, comme je l'ai dit à Arianil je souffle sur les braises du mieux que je le peux, mais si d'autres souffles s'ajoutent au mien ce sera encore mieux.
@Claudine, merci de me donner ce beau nom de poète.
Écrit par : ariaga | 26/09/2007
Vient un moment où les possibles ouvrent leurs bras
Où, dans le marasme scélérat, fusent des lumières propices.
Vient un moment où plus rien ne s'égare
Où, gentiment, l'ombre reprend sa place.
Belle découverte. J'y reviendrai…
Écrit par : Rohic | 30/09/2007