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12/12/2008

Le Tao Te King de Lao Tseu


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Aujourd'hui, j'ai ouvert le Tao te King de Lao Tseu, un philosophe chinois du VI° siècle avant J.C. Et le hasard m'a offert le texte 11 qui est :

Trente rayons convergents, réunis au moyeu forment une roue ; mais c'est son vide central qui permet l'utilisation du char. Les vases sont faits d'argile, mais c'est grâce à leur vide que l'on peut s'en servir. Une maison est percée de portes et de fenètres, et c'est leur vide qui la rend habitable.

Ainsi, l'être produit l'utile ; mais c'est le non-être qui le rend efficace.

Je dois dire que mon imagination s'agite fortement à l'idée de l'inépuisable de ce vide qui peut se remplir de tous les possibles. En ce lieu qui n'est pas un lieu, la puissance créatrice ne connaît pas de limites. J'imagine un vide intérieur sans désirs, sans savoir, sans codes, mais pour moi ce n'est qu'un phantasme, une attirance mystique pour la lumière pure. En effet, je suis soumise à la loi de la chair et des permétuels remous du mental et je me demande, amis, si je n'en suis pas heureuse ! J'attendrai une autre vie pour goûter aux délices du non-être...

Ariaga

 

Commentaires

Les rayons et le moyeu forment un tout. Comment profiter de l'un sans l'autre?

Écrit par : Kea | 12/12/2008

Sacré Lao Tseu, sa doctrine principale était celle du non-agir et de se détacher des désirs encombrants...
Mes désirs ne m'encombrent pas moua, non !
bonne soirée Ariaga, et doucement dans tes remous mentaux, tu vas te fatiguer...bisou...

Écrit par : le Pierrot | 12/12/2008

Que de sagesse dans ces propos !

Écrit par : michelgonnet | 12/12/2008

---> Bonsoir chère Ariaga,

Je pense qu'il faut garder à l'esprit que la difficulté de la chair ou du mental n'est pas la même pour toutes les âmes. Il est donc nécessaire d'être patient comme d'être compatissant pour celles qui sont éprouvées. Le plus difficile n'est pas de vivre le non-être, mais bien celui du être, car ici-bas la réalité des illusions est très forte, et chacun selon son attente devra faire preuve de courage comme de patience, c'est du moins mon avis pour avoir vécu longtemps dans le silence. Aujourd'hui j'essaie d'apporter la juste mesure quant à être ou ne pas être...

Bien à toi chère amie, Jack qui t'embrasse.

Écrit par : © Jack Maudelaire | 12/12/2008

Le néant est redoutable, mais le vide est plein d'énergies invisibles à l'œil humain... Bises espacées Ariaga :)

Écrit par : lechantdupain | 12/12/2008

Je suis heureux, là, tout seul, en revenant te saluer chère Ariaga, faite de chair, de réflexion, d'intelligence et d'émotion, de joie de vivre sans passer à coté de la vie, je te vois vivre par les vitres de ta maison, et le sourire ne ma quitte pas en t'écrivant ce mot...
Une douce nuit pleine de repos et de lumière...

Écrit par : patrick | 12/12/2008

Le vide est plein de ce qu'il ne promet pas...Et c'est quand on ne le cherche pas qu'on le trouve...
Bon week end baigné de lumière!

Écrit par : too banal | 12/12/2008

"et je me demande, amis, si je n'en suis pas heureuse ! "

Se le demander, n'est-ce pas déjà une reconnaissance de ce que le non-être non imaginable et même "inconnaissable"... bien que tant imaginé, tant phantasmé, prouve incessamment l'efficacité de la création de l'Idée, phénoménale, de l'être... et de son utilité en ce qu'il participe de l'universelle et perpétuelle création... de tous les possibles.

Etre heureux, être en Joie d'être "soumis" (dans l'abandon) à ce qui est - la loi de la chair et les remous du mental - c'est s'approcher de très près du sans savoir et du sans code, c'est entrer dans la Confiance, et se livrer sereinement, sans peur et sans reproche à l'utilité préconçue par l'Idée... et cette proximité nouvelle libère de bien des remous asservissants...

Écrit par : Mutti | 13/12/2008

Le vide n'est rien qu'inépuisables conjectures s'il n'est pas contenu dans une limite qui marque une identité.
Ainsi l'autiste passe-t-il toute son énergie à maintenir une limite afin d'exister malgré tout.
Je trouve qu'en soi, le vide ne présente aucun intérêt.

Écrit par : jean | 13/12/2008

Voilà une lecture commune ma douce, Ariaga. Au moment où tu écrivais ton commentaire, je pensais à toi. Le vide et le plein sont des thèmes récurrents chez les Asiatiques. En fait, le vide est le non plein mais pas le vide, tel que nous l'entendons, en Occident, je pense. J'écris peut-être des conneries. C'est ainsi que je lis cette idée du vide que l'on retrouve chez François Cheng dans "Le livre du vide médian", je crois. Comme silences ne sont pas absences... Il faudrait que je relise ces philosophies extrême-orientales. Je t'embrasse. Chris. P.S. : Ta photo reste une énigme pour moi. Et pour tes autres lecteurs ? Je pense que le vide médian est celui du vivre que notre chair occupe.

Écrit par : Chris-Tian Vidal | 14/12/2008

J'ai compris, je crois, ce que tu voulais dire, mais commenter m'est difficile, j'ai trop peur de dire
des bêtises
je préfère
te faire
Un bise

Écrit par : la Mère Castor | 14/12/2008

@ La Mère Castor, mais non tu es trop sage, toi qui construit ta maison intérieure avec les murs de ta gentillesse, de ta poésie et de ton savoir qui est grand, en particulier quand il s'agit de notre mère la nature.

Écrit par : ariaga | 14/12/2008

@ Chris-Ttian, non tu n'écris pas des c.......s, tu as monté une association avec la Mère Castor pour cultiver les complexes? La photo, je l'ai prise dans une boutique d'art. Macro sur une sculpture en cristal.

Écrit par : ariaga | 14/12/2008

@ le Pierrot, je vais suivre ton conseil et faire très attention à mes remous mentaux car je les crois nombreux et parfois ils frôlent le gouffre !

Écrit par : ariaga | 14/12/2008

@ Jack Maudelaire, non seulement tu es un poète, cela je le savais, mais tu es aussi un sage, cela je le devinais seulement...

Écrit par : ariaga | 14/12/2008

et si cette vie était la dernière...

Écrit par : jeanplume | 14/12/2008

Bonne soirée Ariaga, je repasserai plus tard, pas le temps...bise.

Écrit par : le Pierrot | 14/12/2008

tu es une présence Ariaga, et c'est réconfortant.
bises
marie

Écrit par : astrale | 14/12/2008

Nous sommes le contraire du vide. C'est pourquoi il nous fascine.

Écrit par : r_i_d | 14/12/2008

r-i-d, serions nous un vide devenu plein (plénitude...) ?

Écrit par : ariaga | 15/12/2008

@ Jean Plume, je suis ravie d'avoir de tes nouvelles. Cette vie serait-elle la dernière ? Nous n'en savons rien. Pour moi ce n'est pas une question intellectuelle mais juste une affaire de "ressenti", comme quand Jung disait, "je ne crois pas, je sais, je sent". Depuis mon enfance je ressens que je viens de quelque part, que j'accomplis mon travail d'évolution dans cette vie, et que je repartirai. Il m'est impossible de le prouver mais cela m'est d'une grande aide.

Écrit par : ariaga | 15/12/2008

//un vide devenu plein//

un vide exactement plein de lui-même.

Écrit par : r_i_d | 15/12/2008

Si simple Ariaga..si simple..
Regarde ce texte..les mots n'existent que par l'espace qui les sépare ..l'un alimente l'autre sans cesse .

Écrit par : Lilou | 15/12/2008

@ Michel Gonnet, ton commentaire sur la sagesse fait frémir mes oreilles internes félines...

@ Kea, pour ce qui est de la sagesse des propos je crois qu'il faut aller la chercher sur ton blog.

Écrit par : ariaga | 15/12/2008

@ Lechantdupain, le néant, dès qu'on en parle, n'existe plus. je crois d'ailleurs que nous sommes incapables de l'appréhender. Pour ce qui est des énergies invisibles à l'oeil humain j'applaudis des deux mains ! Le Cosmique est énergies.

Écrit par : ariaga | 15/12/2008

@ Patrick, "chère Ariaga, faite de chair, de réflexion, d'intelligence et d'émotion", je crois qu'on ne m'a jamais fait un aussi beau compliment et, sans aucune modestie, je me fais un grand plaisir en me le répétant. Il parait qu'il faut s'aimer !

Écrit par : ariaga | 15/12/2008

bonjour Ariaga, bienvenue aux joies de la non dualité :-)
aujourd'hui, j'ai posté un petit billet-réponse à ton commentaire, bonne journée, spacebises

Écrit par : djaipi | 15/12/2008

@ Merci Djaipi, Ce billet est vraiment intéressant et donne une idée de l'ampleur de l"oeuvre" au sens alchimique et sacré du mot, que tu accomplis sur ton blog. je suis heureuse d'avoir des nouvelles du cher Ned, être cubique qui a connu une histoire d'amour avec un sphère née de mon imaginaire un peu coquin.
ALLEZ TOUS VOIR LA NOTE CHEZ DJAIPI. (dans mes liens).

Écrit par : ariaga | 15/12/2008

@ Too banal, tes mots sont aussi lumineux que tes photos.

@ Jean, je me demande si je ne me dirige pas, tout doucement, vers les mêmes conclusions que toi.

Écrit par : ariaga | 15/12/2008

@ Mutti, je résume par quatre mots qui sont en ce moment comme un leitmotiv dans ma tête : il faut avoir confiance... et
@ Lilou complète bien, c'est si simple...

Écrit par : ariaga | 15/12/2008

@ Astrale, je te sentais loin et ta "présence" ajoute à la mienne.

@ r-i-d, il est tellement plein, ce vide là, que je crains qu'il ne déborde !

Écrit par : ariaga | 15/12/2008

si tu images trop de choses sur ce vide, tu le remplis et il n'est plus vide ;)

Écrit par : Lung Ta | 15/12/2008

Je me suis demandée aussi ce qu'était cette photo et je n'ai pas trouvé. Heureusement tu as donné la réponse. Etrange quand on voit cela sans savoir où la photo a été prise. On pourrait penser à un coquillage...

Écrit par : elisabeth | 15/12/2008

Je suis allée chez DJAIPI et j'ai goûté l'atmosphère de son blog.

Écrit par : elisabeth | 15/12/2008

@ Lung Ta, voilà une sage parole...

@ Elisabeth, et à une spirale galactique et à...C'est pour cela que l'unité et la totalité me fascinent tant !

Écrit par : ariaga | 17/12/2008