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20/09/2010
Rêve de la gare
Je suggére aux nouveaux arrivants d'aller sur la note : Rentrée les séries de rêves
Rêve 4
La rêveuse est avec son mari dans une toute petite chambre carrée dans un hôtel. Il y a à la porte un homme et une femme qui disent : "Mais vous ne savez pas que nous allons à la gare, le train va bientôt partir. Tant pis, nous partons sans vous ! Ils referment la porte. La Rêveuse se donne beaucoup de mal pour vider ses placards et faire ses bagages, mais en vain. Son mari lui montre une sorte de radio-réveil. À la place des chiffres il y a une barre noire qui est en train de diminuer. elle se réveille en larmes.
Comme à chaque fois, je pense que le rêve peut se suffire à lui même et je ne donne que des pistes ...
La représentation de l'inconscient
Il y a dans ce rêve, je pense, une forte interpellation de l'inconscient qui veut avertir la Rêveuse du fait que les choses vont mal ...
- La chambre où devrait se faire l'union du féminin et du masculin est toute petite et l'hôtel est un lieu de passage où il n'y a pas de possibilité d'enracinement ce qui est aussi symbolisé par le carré de médiocre surface.
- Le Soi organisateur, on pourrait aussi dire le Maître intérieur, voudrait que le travail de l'union des contraires avance. Pour lui c'est le moment de partir, de prendre le train de l'analyse car la Rêveuse ne semble pas aller bien et après il sera trop tard. Il s'agit d'une interpellation majeure avec une menace : Tant pis nous partons sans vous !
- On remarque la difficulté, l'impossibilité même, de la Rêveuse à vider ses placards. Cela montre que le conscient est encombré de trop de bagages, que le masque de la persona telle que la conçoit Jung est trop épais.
- Le mari, peut-être une figure de l'animus, montre que le temps passe, que bientôt il sera trop terd pour être soigné par le médecin du rêve 3. Cette barre noire qui diminue est celle de la vie. Ce n'est pas ce que veut la Rêveuse, d'où les larmes, et le scénario de ce rêve est celui d'un film sombre.
On commence déjà, à ce niveau de la série, à voir combien certains des personnages de ces scénarios oniriques reviennent dans la suite des rêves. Ici, l'homme et la femme qui veulent emmener la Rêveuse et son mari à la gare sont assez semblables à l'homme et la femme du rêve du boulanger professeur de piano.
La symbolique alchimique
Je ne m'arrêterai pas longuement aujourd'hui sur la symbolique alchimique du rêve.
- La chambre qui peut avoir le sens de temenos, c'est à dire de lieu de refuge, où de lieu où peut s'accomplir la fusion du couple alchimique, à un autre sens plus intéressant. Le terme chambre est utilisé pour désigner le lieu où se déroule une opération du processus alchimique, comme c'est le cas dans la série Pretiosa margarita de Janus Lucinus. On peut imaginer que les larmes de la Rêveuse, sont une eau mercurielle qui sera un matériau de l'Oeuvre.
- La barre noire des chiffres qui est en train de diminuer montre que les nombres, si importants pour les alchimistes, sont en train de disparaître, signe que l'accomplissement du cheminement de la dualité à l'unité va devenir impossible et que le chaos menace. Et je terminerai par cette citation de R. Allendy dans son ouvrage Le symbolisme des nombres (1948) :
"En hermétisme, la dualité s'exprime encore par les principes Soufre (indétermination) et Mercure (détermination). Le Grand Oeuvre chimique ou mystique devait rétablir l'Unité dans la Dualité, soit par les noces du Roi et de la Reine, soit par le création du rebis (res bina), l'union harmonieuse des polarités contraires."
Nous sommes encore loin de cette union harmonieuse et le train a été raté !
A une autre fois, faites de beaux rêves.
Ariaga
17:20 Publié dans Alchimie, Philosophie, rêve, Une série de rêves. | Lien permanent | Commentaires (45) | Tags : écriture, rêve, philosophie, jung, alchimie, voyage, photo, psychologie
Commentaires
Je vois la chambre comme le lieu où nous entrons en relation avec notre profondeur inconsciente par le moyen des rêves qui nous échoient au cours du sommeil durant l’éclipse de la conscience à l’état de veille. C’est une chambre d’hôtel car nous y sommes l’hôte de passage, chaque nuit, de cette profondeur intime. Cette chambre est petite, on ne peut fuir ce qui s’y passe car dans ce petit espace on a « le nez dessus », ce petit espace met les points sur les i, sans laisser d’échappatoire. Sa forme carrée pourrait renforcer cet aspect : les choses y sont exprimées de façon très carrée. On dit carrément à la rêveuse qu’elle n’a pas de temps à perdre, qu’il lui ne lui faut pas manquer le train si elle veut parvenir à sa propre totalité qui comprend masculin et féminin. Le masculin en elle semble intéressé à la réussite de cette entreprise et y collabore car il lui pointe cette fuite du temps à l’aide du « radio-réveil .» Il me semble, que la difficulté ou l’impossibilité à vider les placards par une décision « raisonnée » se trouve (peu ou prou) résolue par un lâcher prise émotif qui se traduit par toutes ces larmes vidant à leur façon le trop-plein encombrant. J’ai donc l’impression, à première vue, que les choses ne vont pas si mal et que la rigidité consciente se dissout par les larmes ce qui permettra peut-être à la rêveuse de prendre le train tôt ou tard, de poursuivre son cheminement vers la totalité d’elle-même… ??
Écrit par : Amezeg | 20/09/2010
J'apprécie tout particulièrement le point de vue d'Amezeg en ce qu'il correspond presque point par point à la perception qui fut la mienne suite, il y a fort longtemps, à un rêve très ressemblant, une chambre d'hotel très petite, en laquelle je m'agaçais de ne pas trouver de place pour ranger mes affaires (ok, là c'est diférent)...autre différence, un homme (pas mon mari) près de la porte ouverte me désignait un calendrier posé sur une table de nuit.... léger parallèle, un sentiment d'urgence me faisait fondre en larmes.... et je me suis réveillée en pleurs... il était 3h 33 du matin sur mon réveil numérique...
On ne peut être certain, de rien, mais je pense cependant avoir réalisé, après plusieurs mois, de quelle urgence il s'agissait... mais là c'est une autre histoire...
Tout plein de tendres bises
Écrit par : Mutti | 20/09/2010
Hou la la, scuse moi Ariaga, mais moi, je ne gambergbe pas comme ça, je prends mon sac, et j'monte dans le train, ben oui...et je suis certain que la contrôleuse sera jolie, y a intérêt, j'ai pas de billet...bonne soirée la chat rieuse...
Écrit par : le Pierrot | 20/09/2010
vraiment très intéressants, cette note et les commentaires !!
@ Mutti, quelle surprise que tu te souviennes si bien d'un si ancien rêve .. mais il est vrai que certains en effet nous marquent, selon la résonnance que l'on y trouve ensuite dans notre réalité..
Bonne soirée à tous et gros bisous d'..
ambre :-)
Écrit par : ambre | 20/09/2010
ah, j'oubliais : j'aime beaucoup la photo.
Je sais pas pourquoi j'aime les trains et les gares à ce point ..
Écrit par : ambre | 20/09/2010
En ce qui me concerne je trouve sympathique de donner son point de vue sur l'interprétation de ce rêve, mais ça ne reste qu'une idée même si elle est intéressante, je reste persuadée, que l'on doit" plancher" chacun sur ses rêves et que ça reste personnel dans l'interprétation.
Chaque être étant différent ! dans son vécu et dans sa réalité.
En ce qui concerne la photo , elle me rappelle que la voie, le chemin, qui se perd à l'infini est de plus en plus étroit au fur et à mesure qu'on avance !
bonne journée à vous tous
Écrit par : mariedumonde | 21/09/2010
Il y a vraiment quelque chose qui me dérange profondément, dans ce rêve. C'est cette histoire de train , d' horaire. ( je suis un peu fâchée avec la montre)
C'est de voir a quel point l'on a intégré, même au plus profond de nos rêves, cette vision « discontinue » du temps. Le temps est quelque chose de continu. Trancher le temps, trancher ses journée, trancher sa vie en parts horriblements régulières me semble contre nature et une incroyable source de stress.
Ainsi l'on est soumis a la loi de l'horloge, qui casse le rythme propre a chacun, et qui n'a rien a voir avec la loi du temps naturel, le temps dans sa continuité ou chacun a sa propre perception.
Dans ce rêve, je perçois 2 notions du temps différentes.
Le temps de l'horloge avec les horaires du train a respecter.
Le temps naturel, le temps de la vie sur le réveil mais qui ne peut être chiffré.
Écrit par : Peau d'âme | 21/09/2010
L'angoisse du temps, cette urgence très profondément ressentie par la rêveuse qui se réveille en pleurs, est un de nos moteurs très intimes, face au néant, la mort. J'aime assez la façon dont tu nous décris ce rêve Ariaga. Bises en voies vers toi :)
Écrit par : lechantdupain | 21/09/2010
La rêveuse voudrait mettre de l’ordre dans ses affaires et emporter ses bagages avant de prendre ce train, mais elle n’y arrive pas comme elle le voudrait ou le souhaiterait. Peut-être lui faudrait-il renoncer à vouloir et à souhaiter autre chose qu'à suivre le mouvement qui lui est proposé par l’homme et la femme qui lui disent l’urgence qu’il y a à prendre ce train, à prendre ce véhicule qu’on ne pilote pas soi-même mais dans lequel on se laisse conduire. Cet homme et cette femme pourraient être une préfiguration du couple intérieur accordé chez la rêveuse ou un aspect déjà « à l’heure » de ce couple qui tente d’entraîner l’aspect retardataire vers une mise à l’heure. Comme le fait remarquer Ariaga, cet homme et cette femme ont sans doute une certaine parenté avec l’homme et la femme du « rêve du boulanger. »
Le temps qui passe est figuré par la diminution d’une barre noire. [Dit en passant, cela me rappelle la devise que l’on peut trouver inscrite sur un certain nombre de cadrans solaires : « Tempus fugit vel umbra », le temps fuit comme l’ombre.] Ce qui n’est pas éclairé par la lumière de la conscience est encore dans l’obscurité, dans l’ombre, et se trouve soumis aux paramètres de temps et d’espace particuliers de ce domaine où une seconde peut être équivalente à un millénaire et réciproquement. Si le mari de la rêveuse représente bien son animus ou un aspect notable de celui-ci, il est un représentant de cet arrière-plan plongé dans l’obscurité inconsciente et le temps qu’il fait voir à la rêveuse est le temps particulier de ce domaine, figuré par une barre noire. En lui montrant le défilement de cette barre noire, son mari(animus) lui signalerait peut-être qu’elle n’est pas encore dans un rapport suffisamment conscient avec lui, avec sa réalité (à lui), qu’à cet égard elle est encore plongée dans l’inconscience et dans la valeur de temps de ce domaine inconscient, et qu’il y a bien urgence à prendre le train et à entrer dans une relation plus consciente avec lui. Qu’il lui faut, en somme, mettre sa pendule à l’heure de la conscience, laquelle ne serait sans doute pas représentée par une barre obscure … ??
Écrit par : Amezeg | 22/09/2010
P.S. ce que je viens de noter au sujet de la barre noire, rejoint ou recoupe de près ce que dit Ariaga à ce même propos dans les pistes qu’elle nous signale, en particulier dans « la symbolique alchimique ».
Je l’avais un peu oublié… :-)
Écrit par : Amezeg | 22/09/2010
Très sombre en effet, ce rêve. La fin qui s'approche, le temps de vie qui diminue, et l'angoisse de la Rêveuse qui le réalise. On ne peut rien emporter; nous finissons nus comme nous avons commencé.
La gare, le train, la petite chambre d'hôtel, le mari hostile... le décor n'est pas gai non plus !
Et les affaires qu'elle n'arrive pas à ranger. Il est très fréquent, dans les rêves, qu'on ne parvienne pas à accomplir les gestes les plus simples. Comme si tout ce que nous faisons en état d'éveil, malgré sa simplicité supposée, ne devenait une évidence que par l'habitude. Le rêve nous fait ainsi percevoir l'extraordinaire étrangeté du réel...
Je t'embrasse, chère Ariaga, merci pour ces récits si féconds.
Écrit par : Sophie | 22/09/2010
J'ai lu, rien à ajouter. Bises.
Écrit par : la Mère Castor | 22/09/2010
Eh ben vous avez l'audace (ou le courage) d'interpreter de tels rêves! Moi je n'oserai pas. Seulement, quand je rêve de quelque chose j'essaie d'en profiter pour écrire un morceau littéraire (poème ou autre). J'ai fait énormément de rêves et à chaque foi j'avoue que je n'y pige rien!
Écrit par : Talmest | 22/09/2010
@ Amezeg, je réponds à ton premier commentaire. Dans l'ensemble, je suis d'accord puisque nous avons la même vision des moments importants du rêve. Ce qui m'intéresse c'est l'optimisme de la fin de ton commentaire qui est très juste. D'ailleurs, dans une série, rien n'est jamais vraiment négatif car l'enseignement du rêve ne peut viser qu'une amélioration. Il y a un léger problème avec cette série, dont je présente des extraits, c'est que je connais la série entière et, comme je pense que ces rêves sont comme une grande pièce de théâtre je ne veux pas en dire trop il faut bien ménager le suspense !
Écrit par : ariaga | 22/09/2010
@ Mutti, vraiment intéressant la synchronicité de ces rêves. Nous rêvons, finalement, tous ensemble et je pense à ce que Jung et Perrot, appelaient les rêves pour la tribu. Nous devons, chère Mutti, faire partie de la même tribu ...
Écrit par : ariaga | 22/09/2010
@ le Pierrot (j'explique pour le lecteur que j'avais dit au pierrot sur son blog combien j'aimais le charrier) , tu joues les ânes mais tu as quand même fait, cet été avec le jeu des progrès en langue des oiseaux. Je me vois bien en chat rieur !
Écrit par : ariaga | 22/09/2010
@ Ambre, tu me brosses dans le bon sens du poil avec ton compliment sur la photo ... que veux tu nous avons tous nos faiblesses.
Écrit par : ariaga | 22/09/2010
Je n'aime pas les gares.....trop bruyant ces lieux.....peut-être parce que je me souviens d'instants précis de ma petite enfance aussi... où séparation se faisait sans mon aval.
Bonne fin de nuit Ariaga....j'ose dire beaux rêves aussi .
Écrit par : *MeL* | 22/09/2010
Les gares, c'est le départ vers l'inconnu, vers la surprise, vers la nouveauté. On se laisse amener et on arrive dans un ailleurs tantôt fleuri, tantôt triste.... et c'est cette excitation qui contribue, je crois, à la "beauté" de ces lieux...
bonne journée
Écrit par : amélie | 23/09/2010
@ Mariedumonde, moi aussi je pense que chacun doit réfléchir sur ses propres rêves mais certains se sentent démunis face aux manifestations du monde onirique et je crois que réfléchir à cette série de rêves est une sorte d'entraînement qui leur permettra, peut-être, d'être ensuite plus à l'aise devant leurs rêves.
Écrit par : ariaga | 23/09/2010
@ Peau d'âme, c'est vrai que nous avons, une vision hachée du temps mais je te ferai remarquer que la rêveuse ne voit pas des chiffres séparateurs des heures mais une barre noire unie ce qui tend à montrer que le temps de l'inconscient est linéaire et explique peut-être son angoisse devant ce temps inhabituel. Qu'en penses tu ?
Écrit par : ariaga | 23/09/2010
@ Lechantdupain, ton commentaire est en résonance avec celui de peau d'âme. L'angoisse du temps qui est aussi une angoisse de la mort est, en effet, à la fois un frein et un accélérateur du moteur de notre vie. Merci d'être en phase avec mes pistes d'interprétation.
Écrit par : ariaga | 23/09/2010
je suis aussi d'accord avec Marie du monde que chacun "doit" traduire ses rêves car il est vrai que seul le rêveur (la rêveuse) peut y donner du sens - en fait il s'agirait de pouvoir faire son propre "dico" onirique
Néanmoins, et c'est là tout le paradoxe, la personne qui rêve est sans doute la moins bien placée pour l'interpréter, puisque justement le rêve dit ce que la personne "ne veut pas" savoir :-)
De plus, tout le monde n'a pas forcément envie de se coltiner son inconscient.. pour beaucoup, il reste ce qu'il est : de l'inconscient, des "trucs bizarres sans queue ni tête".. ;-)
Écrit par : ambre | 23/09/2010
@ Amezeg Bis, j'ai surtout été intéressée par ce que tu dis sur le mari animus de la Rêveuse. J'avais lancé l'idée sans aucune certitude mais tu m'apportes du grain à moudre. Cet animus serait, évidemment , un animus positif. Je continue à réfléchir et les commentaires, même si ils recoupent parfois ce que j'écris, m'apportent beaucoup car l'éclairage est chaque fois nouveau. Il faut du temps pour interpréter un rêve et surtout bien le "contempler".
Écrit par : ariaga | 23/09/2010
Ariaga, on pourrait même imaginer que cet animus saisit (si l’on peut dire ainsi), au moment où est survenu ce rêve, l’occasion de devenir « positif », l’occasion d’entrer dans un échange plus conscient de la part de la rêveuse. Cette nouvelle qualité d’échange permettant à un animus précédemment « négatif » d’aller vers le positif. Tout animus négatif ayant peut-être une potentialité positive s’il s’établit un dialogue « éclairé » entre la femme et lui.
Écrit par : Amezeg | 23/09/2010
Tu as expliqué ce rêve et j'aurais été incapable de l'expliquer comme tu l'as fait. Je rêve quelquefois que je râte le train ! Je sais que si on oublie ses bagages c'est qu'on veut oublier le passé.
Pour la barre noire du réveil j'aurais été incapable de savoir ce que cela signifie. Bon alors de quoi réfléchir. Bonne nuit !
Écrit par : elisabeth | 23/09/2010
@ Elisabeth, oublier ses bagages c'est pas forcément simplement oublier le passé
Ca peut être laisser quelques éléments en latence, de la mm manière que le train représente le fait qu'on se laisse transporter d'un endroit à un autre sans qu'on en est la maîtrise
Ca peut donc être le signe qu'on laisse le soin au "train de la vie" de mener notre destin puisqu'on se soumet à ce qui nous conduit (les autres ? les habitudes ?), qu'on se laisse embarquer par le "train train quotidien"
Le rêve des bagages oubliés vient alors peut être nous rappeler que ce sont nos habitudes ou la routine qui l'emportent dans notre vie, qu'on ne vit pas "en conscience", et nous invite à nous demander ce qu'il pouvait bien y avoir comme beaux désirs et projets dans ces sacs que l'on oublie ?
Écrit par : ambre | 24/09/2010
Les bagages c’est que nous traînons avec nous, ce qui nous accompagne pour le meilleur ou pour le pire. Des choses utiles et d’autres encombrantes, des choses qui nous relient ou nous fixent à notre passé. Des façons de voir ou de sentir, des savoirs anciens, des attachements à ceci ou à cela, des choses apprises et/ou adoptées précédemment. On dit, par exemple, de quelqu’un qui a fait de « bonnes » études qu’il a « un bon bagage ». Le bagage intellectuel peut devenir une entrave à la compréhension de certaines réalités qui doivent être perçues et ressenties puis reconnues par d’autres voies que celle de l’approche intellectuelle. Les désirs ou les projets, les idéaux, etc., peuvent aussi, en effet, être des bagages encombrants dont il faut se défaire, se dépouiller pour s’abandonner au mouvement du train…
Comme il est dit dans le Yi King *, hexagramme 24. Fou – Le retour / Le tournant : « …C'est pourquoi la transformation des choses anciennes est parfaitement aisée. Le vieux est déposé, le neuf est introduit…. » (Il s’agit du retour de la lumière après son éclipse.) – * Éditions Librairie de Médicis, traduction d’Étienne Perrot
Écrit par : Amezeg | 24/09/2010
@Ariaga,
oui c'est vrai que le temps sur le réveil est linéaire, c'est ce que j'ai évoqué dans la dernière ligne.
Peut-être que cette vision du temps est plus parlante et aussi plus effrayante du fait qu'elle évoque, une fin, la diminution d'une barre noire pleine a plus rien, alors que sur un réveil numérique le temps aurai continué de s'écouler.
Peut être aussi cette frayeur est elle liée a la fonction première d'un réveil a savoir de réveiller.
Le train( mais c'est complétement subjectif) m'évoque les horaire de trains, donc un départ avec un horaire prédéterminé, que le couple semble connaître.
C'est pour cela que dans mon commentaire j' évoquais les 2 types de temps (continu et discontinu).
Et puis je te prie de m'excuser pour mon blabla contre le tranchage du temps complètement a coté de la plaque !!
je t'embrasse.
Écrit par : Peau d'âme | 24/09/2010
ARIAGA À TOUS , pour des raisons "festives" je ne peux aujourd'hui répondre aux commentaires mais, dès demain je serai à nouveau près de l'athanor du Laboratoire .
Écrit par : ariaga | 24/09/2010
@ Élisabeth, je trouve que Ambre a très bien répondu à ton commentaire alors pourquoi en rajouter ...
Écrit par : ariaga | 25/09/2010
@ Amezeg, je me demande si je ne devrais pas laisser la clé du laboratoire aux lecteurs commentateurs. Ton commentaire sur les bagages est en écho d'une manière qui fait que je me demande si tu n'es pas venu la nuit, alors que je dormais, me le voler dans la tête !
Écrit par : ariaga | 25/09/2010
@ Peau d'âme, tu n'as pas à t'excuser. Il m'arrive souvent de lire trop vite. C'est la raison pour laquelle, de plus en plus souvent, quand je suis prise par le temps ou la fatigue, ou l'envie de faire autre chose je me détache un peu du blog. Et puis, tes réflexions sur le temps étaient vraiment intéressantes.
Écrit par : ariaga | 25/09/2010
Cette nouvelle rencontre, Mutti, est bien sympathique :-)
Peut-être as-tu songé, toi aussi, que les 3h 33 qu’affichaient alors ton réveil numérique pouvaient évoquer le Yi king : 3. Tchouen/ La difficulté initiale conduisant à 33. Touen/ La retrraite, par la mutation de quatre traits du premier hexagramme… ?
(On peut le consulter le Yi King en ligne sur ce site : http://wengu.tartarie.com/wg/wengu.php?lang=fr&l=Yijing et faire un tirage en cliquant sur « tire » puis lire le résultat en cliquant sur le rectangle rose qui s’affiche.)
Écrit par : Amezeg | 25/09/2010
@ Sophie, toi qui racontes si bien des histoires qui sont de vraies petites nouvelles tu vois que les scénarios de l'inconscient sont, eux aussi bien excitants pour notre imagination !
Écrit par : ariaga | 25/09/2010
@ Talmest, d'abord merci de ta visite. Les rêves sont tels qu'ils arrivent et il n'y en a pas de bons ou de mauvais. Le prochain de la série que je proposerai est encore plus angoissant mais cela est normal dans les débuts quand quelqu'un commence à prêter attention à ses rêves.Je crois que l'essentiel est de ne pas négliger le rêve qui nous est envoyé et l'utiliser comme une inspiration artistique est très bien et beaucoup de grands poètes, écrivains, peintres (Salvator Dali par exemple) ont ainsi assumé leur univers onirique.
Après être allée sur ton blog je t'ai mis un second commentaire.
Écrit par : ariaga | 25/09/2010
@ Talmest Bis En allant sur ton blog j'ai lu un morceau de ton roman et c'est alors que je me suis souvenue que j'avais trouvé sur ton blog de poésie un poème qui m'avait beaucoup touchée et qui s'appelait folie ...
Écrit par : ariaga | 25/09/2010
@ *Mel*, pour moi, comme pour beaucoup de choses, j'aime ETje n'aime pas les gares. Je ne les aime pas, un peu pour les mêmes raisons que toi, et je les aime parce que elles sont un lieu de départ vers ailleurs et que la curiosité est un moteur puissant.
Écrit par : ariaga | 26/09/2010
@ Amélie, je crois que ma réponse à Mel, dont tu peux prendre une moitié te convient à toi aussi. J'ajouterai que j'aime autant l'obre que la lumière et qu'il me faut les deux !
Écrit par : ariaga | 26/09/2010
Je rêve assez, du moins je le crois, et jamais de regard fuyant pour un retard battant, toujours ces parallèles qui se rejoignent à l'infini dans un battement, un claquement, un roulement.
Haléte la loco qui motive et allaite le récit qui nourrit, ce sont des pages entières et des pavages ravages comme des jeux de pas qui ménent et raménent sur des sentiers perdus, retrouvés, étouffés.
Je rêve aux lotions qui me redonneraient cette chevelure brillante et fournie, ce regard lointain et perdu à se mettre en train avec une rythmique étrange comme des boggeys qui dérangent.
Je rêve as dans mon jeu comment une paire d'atout qui surmonte et magnifie avant que de s'abattre dans un fracas total.
Je rêve et ris de bon coeur avec ces souvenirs qui affleurent et redonnent au passé ses couleurs d'antan, pas du délavé kitch ni des sépias ternes.
Parfois je me dis que décidément il y a des messages étranges et des distorsions fortes qui colportent un sens assourdissant.
Écrit par : Thierry | 26/09/2010
@ Thierry, tes rêves ou tes "imaginations" comme le disait Jung sur les rêves opèrent une transmutation en langage poétique. C'est une chance ...
Écrit par : ariaga | 26/09/2010
Trop gentils tes mots Ariaga, mais parfois le rêve égare même si il permet de sortir des sentiers battus; quand aux déraillements j'en suis coutumier même si à se faire railler il faut s'habituer et on peut ferrailler tranquille avec les mots.
Ce qui fondamentalement m'intéresse c'est de ne rien connaître à l'avance de la destination et des moyens empruntés puisque seule compte l'aventure.
Écrit par : Thierry | 26/09/2010
un rêve intéressant
j'ai toujours essayé de trouver un sens à mes rêves mais comme ils ont ni queue ni tête difficile de les attribuer à un quelconque évènement.
belle illustration.
bonsoir
Écrit par : Reinette | 28/09/2010
@ Reinette, si les rêves te paraissent n'avoir ni que ni tête c'est parce que l'inconscient ne parle pas exactement le même langage que nous. Merci de ta visite.
Écrit par : ariaga | 29/09/2010
ça me fait penser à un live que j'ai commencé puis oublié dans lequel je n'ai lu que dux chapitre si je me souviens bien il s'agit de comparer la vie à une glace en cornet qui fond, pour moi, la vie ce n'est pas ainsi, c'est comme un jardin qu'il faut sans cesse entretenir sinon il devient à l'abandon et sans pour autant disparaître devient laid enfin je ne sais pas si c'est le mor juste
Écrit par : Psyché | 02/10/2011