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06/10/2017

Auto punition

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J'ai trouvé cette citation en prenant au hasard, selon mon habitude, un livre dans ma bibliothèque. J'avais, à l'époque oubliée où je l'ai lu, fortement souligné ces lignes, alors il devait bien y avoir une raison ...

" Les humains se punissent indéfiniment, à défaut de ce qu'ils croient devoir être. Ils se maltraitent constamment, et se servent aussi des autres pour se faire du mal. Mais personne ne nous maltraite plus que nous-mêmes, car ce sont le Juge, la Victime et le système de croyances qui nous poussent à agir ainsi. Bien sûr, des gens diront que leur mari ou leur femme , leur père ou leur mère, leur ont infligé de mauvais traitements, mais vous savez comme moi que nous nous automaltraitons encore plus. La manière dont on se juge est la plus sévère qui soit. Lorsqu’on commet une erreur en présence d'autrui, on essaye de la cacher ou de la nier. Mais dès qu'on se retrouve seul, le Juge devient si puissant, la culpabilité si forte, que l'on se sent stupide, mauvais ou dénué de valeur."

Don Miguel Ruiz, les quatre accords Toltèques p. 31

Et il y avait aussi celle-ci que que je trouve d'un délicieux humour noir :

"Si vous avez besoin qu’on vous maltraite, vous trouverez toujours quelqu'un pour le faire."

Bonne journée !

Ariaga

29/03/2013

Vieillesse et liberté d'expression

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Sur le plan de l'expression des idées, si certaines personnes deviennent craintives en vieillissant et ne veulent surtout pas abîmer l'idée qu'elles se font d'elles même, et surtout l'image qu'elles veulent proposer à autrui, il en est d'autres que la vieillesse libère. Elle donne la liberté d'exprimer ses idées sans se soucier des conséquences sur une carrière et rend plus indifférent à la critique. C.G.JUNG me semble un bon exemple de cette évolution.

Jung a longtemps eu des réponses ambiguës à certains problèmes d'ordre  psychologique ou philosophique. Je pense que la complexité de son attitude pouvait s'expliquer à la fois par son goût du paradoxe et par la dualité entre un Jung très rationnel, voulant limiter ses propos au domaine empirique, et un Jung affectif, sujet à des émotions et des intuitions.  À partir de sa grave maladie en 1944, il approchait des soixante dix ans, il a laissé plus librement cours à son affectivité car l'opinion d'autrui lui était devenue parfaitement indifférente.

Dans les dernières années de sa vie, alors qu'il est toujours aussi "brillant" intellectuellement, il considère comme un "devoir éthique" de dire ce qu'il pense et ressent, même si ce n'est pas vérifiable scientifiquement. Il a même décidé de toucher au domaine religieux, ce qui n'est pas aisé pour un médecin. Dans son ouvrage tellement controversé Réponse à Job, publié en 1952, il écrit :

"Ce n'est pas sans motif que j'ai moi-même attendu d'avoir soixante seize ans avant d'oser réellement me rendre exactement compte de la nature de ces "représentations supérieures" qui décident, de façon infiniment importante pour la vie quotidienne, de notre comportement éthique."

Il avait conscience de la tempête que déclencherait un livre où il est dit que les contraires sont contenus en Dieu, que l'on ne peut pas négliger sa face obscure, et, chose encore plus sulfureuse, que l'élément féminin manque à la totalité divine !  Et pourtant il n'a pas hésité et a été bombardé de critiques ... auxquelles il a répondu avec virulence ...

J'espère que l'exemple de Jung consolera tous les amis lecteurs qui, comme moi, commencent à sentir le poids des années :  Vieillesse = liberté d'expression.

Ariaga