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31/10/2011

Dans la bulle

jeune fille dans la bulle.jpg

 

Juste une photo, pendant qu'un texte mijote sur l'athanor du Laboratoire. Si certains visiteurs ont des mots qui leurs viennent en regardant cette bulle habitée, je serai heureuse de les lire ...

Ariaga

 

Vous pouvez, si vous en avez envie, lire une poésie intitulée : Un chanteur de charme, sur mon autre blog, extraits du Laboratoire.

22/10/2011

Contenu du Livre Rouge

écriture,philosophie,psychologie,livres,culture,jung

Photo Ariaga, p. 119 du Livre Rouge de C.G.JUNG

Pendant que je soignais mes yeux, j'avais demandé à Jean Bissur, auteur de l'excellent blog Autour de Carl, de me dire ce qu'il pensait du contenu du Livre Rouge , lequel livre me narguait posé sur une table comme un objet précieux et interdit. Il a eu la gentillesse de m'envoyer ce texte et, comme j'ai besoin de quelques jours de vacances, je me fais un plaisir de le publier pour les lecteurs du Laboratoire. En mon absence, je lui laisse les clefs ...

Chère Ariaga

Ayant succinctement parcouru les écrits de l’ouvrage, tu m’avais demandé, durant ta récente convalescence, mon ressenti. Je suis bien loin d’avoir tout appréhendé et je ne pense pas en avoir jamais l’ambition. Je dois t’avouer qu’un constat pointe : ce livre peut être abordé de deux façons radicalement différentes.
Comme nous l’avons fait tous les deux au début, se contenter de l’ouvrir, admirer, laisser venir et parler les forces symboliques des dessins, de la texture du papier, des lettres gothiques ... et se les attribuer. Ou alors, se plonger dans l’écrit, activer la fonction pensée et tenter de comprendre la plongée dans l’âme de Jung … qui devient alors seul maître à bord.
Use, amie Ariaga, le plus longuement possible de l’esprit de découverte avant de passer à un approfondissement car j’ai peur que la marche arrière ne soit pas possible.
 
Liber primus
Ce qui m’a frappé de prime abord, c’est le fantôme apparent d’une première version. En effet, Jung avait entamé le travail de mise en forme de ses cahiers noirs sur un premier ouvrage dont les dimensions ne convenaient pas…et, soigneusement, il a collé chaque page sur la mouture finale, comme un symbole de ces éternels retours en arrière sur le chemin de l’individuation.
Je n’ai pas pu m’empêcher de " voir " Carl, regard concentré, langue sortie, appliqué à faire ses collages (je sais, j’adore les clichés).
La vision prophétique de « la marée terrifiante », augurant l’arrivée future de la première guerre mondiale m’a particulièrement touchée. J’avais alors le sentiment de découvrir l’âme élevée de Jung, sensible à une « infection psychique » par l’inconscient collectif.
Au cours de ma première lecture, le couple mystérieux Elie et Salomé a résonné au fond de moi...m’interpelant, me questionnant et le rôle de Salomé, femme séductrice et aveugle m’intriguait particulièrement. Et pour cause, c’est l’expression de l’anima qui ne peut que résonner en chaque homme. Cette figure mystérieuse bouscule Jung, le pousse à l'expérience du non mental...exercice  totalement contre nature pour lui et qui le force à aller vers sa souffrance.
 
Liber secundus
Voici l’heure d’Izdubar, colossal et puissant (saisissant est le mot parfaitement adapté) … mais anéanti par le poison du mental si ancré chez Jung ; la raison tue le numinosum. Le géant divin est alors réduit à l’état d’un œuf que Jung garde sur lui, croyant le contrôler. Le contrôler car il ne peut pas s’en passer, il l’aime ! (Je crois que des enjeux énormes sont placés dans cet œuf et je creuserai probablement la question dans les prochains mois)
Même à l’état embryonnaire, sa force submerge Jung qui doit lui redonner vie…mais personne ne peut donner naissance à un Dieu. Carl passera à cette période, comme le raconte dans Ma vie, très près de la folie.
 
Philémon arrive alors, comme pour le sauver.  Jung en parle ainsi : « …la fusion du sens et du non-sens, qui produit la signification suprême… ». C’est une image du Soi, du Dieu en lui. Naturellement, Jung va passer par une phase de fusion très déroutante pour le lecteur où il écrit comme étant représentant de Dieu...  Finalement, il va donner " corps " à ce vieux sage à travers la réalisation d'un superbe dessin détaillé. Ce travail va lui permettre de l'objectiver et ainsi de s'en différencier.
 
Salomé réapparait, guérie et souhaitant de nouveau lui imposer sa présence. Jung refuse, poussé par une peur viscérale ... combien j’ai été troublé de lire ce Jung de fonction psychologique dominante  "pensée" tellement effrayé par son anima, porteuse du "sentiment"(à l'opposé de la pensée). Ces puissances vitales sont bien capables de ramener un brillant chercheur à l’état de petit enfant !
 
Epreuves
Cette partie n'existe pas dans la version du Livre Rouge original mais a été insérée par l’éditeur ce qui me semble cohérent.
Je retiendrais deux choses : Le fameux Sermon aux morts où Jung, pour reprendre ses propres mots, « a découvert les couches pré-personnelles en lui, formant une sorte de prélude à ce qu’il avait à communiquer au monde sur l’inconscient » et puis cette phrase « Par l’union avec le soi, nous atteignons le Dieu » … pas Dieu, ni un Dieu mais LE Dieu.
 
Si je devais, amie, résumer ma perception du Livre rouge, je parlerais d’un chemin de souffrance et d’amour purifié.

Jean BISSUR


Vous pouvez lire une poésie intitulée, Christ à terre, sur le blog Extraits du Laboratoire.

15/10/2011

Questions, épisode 2

écriture,philosophie,Merleau-Ponty,société,pensée,culture,photo,

Dans les commentaires sur la note questions il m'a été demandé si j'avais trouvé des réponses. J'ai été incapable de répondre mais, pour aider à la réflexion sur ce sujet, je propose une citation du philosophe Merleau Ponty (1908 / 1961)

La philosophie ne pose pas des questions et n'apporte pas des réponses qui combleraient peu à peu les lacunes. Les questions sont intérieures à notre vie, à notre histoire : elles y naissent, elles y meurent, si elles ont trouvé réponse, le plus souvent elles s'y transforment, en tous cas c'est un passé d'expérience et de savoir qui aboutit un jour à cette béance. La philosophie ne prend pas pour donné le contexte, elle se retourne sur lui pour chercher l'origine et le sens des questions et celui des réponses et l'identité de celui qui questionne, et, par là, elle accéde à l'interrogation, qui anime toutes les questions de connaissance mais qui est d'autre sorte qu'elles.

Le visible et l'invisible, Gallimard, p.142

 Je propose aujourd'hui aux lecteurs deux brèves questions qui nous concernent tous et qui me  " tarabustent " fort.

1) Pourquoi est-ce que la technologie évolue plus rapidement que la conscience humaine ?

2) Pourquoi nous est il si difficile d'imaginer un Dieu sans forme, sans sexe, illimité ?

Amis lecteurs, nous ne trouverons pas les réponses mais le fait d'y réfléchir nous fera peut être progresser sur le chemin d'une plus grande prise de conscience de ces deux problèmes sociologiques et métaphysiques.

Ariaga

Vous pouvez sur le blog Extraits du Laboratoire lire un texte intitulé Nature, rêves et totalité

 

 

08/10/2011

Rêve d'Encelade

Encelade.jpg

Photo (crédit Nasa) fournie par Lechantdupain auquel je dédie cette poésie. Depuis des années je fréquente son Astroport, je lis ses articles sur son blog, je me promène dans sa poussière d'étoiles et je rêve avec lui du ciel et de la terre.


Partie en orbite,

allongée en frissons d'ondes,

quand je rêve d'Encelade où je fais une ballade,

de ma langue devenue sonde,

creusant vers la mer cachée,

je goûte un morceau de lune,

de la lune de Saturne,

au parfum geyser salé.

 

Elle est si blanche la glace où je patine l'espace

que je fonds dans dans la lumière

goutte d'univers ...

 Ariaga

 

Sur le blog Extraits du Laboratoire vous pouvez lire un texte intitulé : Un dictionnaire de symbolique alchimique.

02/10/2011

Questions

écriture,philosophie,pensée,société,culture,photo,art

 

Quand on doit, pendant quelques jours, mettre sa vue au repos, plus de lecture, d'écriture, de cinéma ou de télé, plus de contemplation du Livre Rouge, les pensées deviennent un peu envahissantes. Il y a du caquetage mental, comme le disait Krishnamurti, et aussi des questions, parfois absurdes, parfois récurrentes, qui se mettent à passer en boucle. En voici quelques unes parmi les plus simples ( en apparence ! ). Si cela vous intéresse, j'en tiens d'autres à votre disposition ...

1) Pourquoi les pensées qui tournent dans ma tête comme une toupie sont-elles si difficiles à arrêter ?

...

2) Pourquoi ma vision du monde et des êtres est-elle faussée par tant de mauvaises interprétations ?

...

3) Pourquoi ai-je l'impression que mon miroir me regarde ?

...

4) Pourquoi certains objets de la vie quotidienne me semblent-ils " hantés " par mes humeurs ?

....

Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Comme le disent inlassablement les enfants ...

Ariaga

 Vous pouvez, sur l'autre blog, lire une poésie dont voici le lien : Par delà le reflet.